Aux États-Unis, le marché de colocation des centres de données a doublé en quatre ans, indique un rapport de Jones Lang LaSalle (JLL), l'un des principaux fournisseurs mondiaux de services de gestion immobilière et d'investissement : « la construction atteint des niveaux extraordinaires, ayant été multipliée par plus de sept en seulement deux ans », en raison d'une « demande insatiable ».
« Jamais, au cours de mes 25 années de carrière dans l'immobilier, je n'ai vu une telle demande à l'échelle mondiale », explique au Los Angeles Times Darren Eades, courtier immobilier chez JLL et spécialiste des centres de données.
Les principaux moteurs sont l'IA et les fournisseurs de services en nuage, qui comprennent certains des plus grands noms de la technologie, tels qu'Amazon, Microsoft, Google et Oracle. Une manne pour le secteur immobilier, en crise depuis la pandémie de COVID-19, et alors que le taux d'occupation des immeubles de bureaux conventionnels est toujours en forte baisse.
Le rapport de JLL indique aussi que la construction n'arrive toujours pas à suivre, mais également que le réseau électrique américain n'arrive pas non plus à supporter un développement plus rapide. La sortie du ChatGPT d'OpenAI en novembre 2022 aurait changé la donne, les produits et plateformes basés sur l'IA générative étant « devenus omniprésents du jour au lendemain », souligne JLL.
La demande d'énergie pour l'informatique augmente tellement qu'elle menacerait même de mettre à rude épreuve le réseau électrique national, souligne le LA Times, renvoyant les utilisateurs dans des endroits éloignés où l'énergie est abondante et de préférence bon marché.
D'ici 2030, les centres de données pourraient représenter jusqu'à 11 % de la demande d'électricité aux États-Unis, contre 3 % aujourd'hui, selon les analystes de Goldman Sachs.
Un autre des défis posés par cette expansion rapide consiste à trouver des travailleurs qualifiés pour équiper les installations 24 heures sur 24, sept jours sur sept. « Il s'agit d'emplois très bien rémunérés et très demandés », a déclaré M. Eades, les employeurs s'arrachant les diplômés en informatique et en ingénierie à la sortie de l'université.
30 % des employés des centres de données ont en outre démissionné au cours de l'année écoulée, invoquant un manque d'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée, selon le rapport de JLL.
Commentaires (2)
#1
Conclusion : il faut embaucher plus de maçons et plus d'électriciens, et construire plus de centrales, ce qui participerait à booster le marché de l'emploi, youpi !
Si on soumettait le problème à une IA, elle répondrait, de sa voix robotique :
"La solution est simple : il faut virer tous les gens des immeubles d'habitations, pour transformer ces mêmes immeubles en centres de données et en centrales électriques. Il faut également détruire toutes les forêts, réserves et espaces naturels encore en place, pour dégager de la place pour les centrales et les centres de données.
Mais bien sûr les humains auraient tendance à protester, vu le marché de l'immobilier qui n'arrive pas toujours à répondre à la demande, surtout en logements sociaux, et parce que beaucoup d'entre eux aiment bien l'idée de préserver quelques espaces naturels, pour leur loisirs, pour le tourisme, pour en exploiter les ressources... ou pour faire du green washing.
Conclusion : il faut faire disparaître tous les humains (ou les virer sur une autre planète), et remplacer tous ceux qui travaillent par des robots, parce qu'ils empêchent l'IA et le Cloud de se développer et d'atteindre leur plein potentiel."
CQFD
Historique des modifications :
Posté le 02/10/2024 à 13h38
Conclusion : il faut embaucher plus de maçons et plus d'électriciens, et construire plus de centrales, ce qui participerait à booster le marché de l'emploi, youpi !
Si on soumettait le problème à une IA, elle répondrait, de sa voix robotique :
"La solution est simple : il faut virer tous les gens des immeubles d'habitations, pour transformer ces mêmes immeubles en centres de données et en centrales électriques. Il faut également détruire toutes les forêts, réserves et espaces naturels encore en place, pour dégager de la place pour les centrales et les centres de données.
Mais bien sûr les humains auraient tendance à protester, vu le marché de l'immobilier qui n'arrive pas toujours à répondre à la demande, surtout en logements sociaux, et parce que beaucoup d'entre eux aiment bien l'idée de préserver quelques espaces naturels, pour leur loisirs, pour le tourisme, pour en exploiter les ressources... ou pour faire du green washing.
Conclusion : il faut faire disparaître tous les humains (ou les virer sur une autre planète), et remplacer tous ceux qui travaillent par des robots, parce qu'ils empêchent l'IA de se développer et d'atteindre son plein potentiel."
CQFD
#1.1