Facebook sort sans égratignures de deux jours d’audition au Congrès
Ton café… Un zuck, ou deux ?
Le 12 avril 2018 à 12h40
11 min
Droit
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Face à des sénateurs et représentants américains, le PDG de Facebook a répété que les scandales sur la vie privée sont des artefacts d'un lointain passé « idéaliste ». Le modèle publicitaire et l'exploitation de données personnelles ne semblent pas près d'être remis en cause outre-Atlantique, même si les parlementaires envient le RGPD européen.
L'épreuve est passée. Sur près de dix heures hier et avant-hier, des parlementaires américains ont enchainé les questions au fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg. Les deux auditions, déclenchées par le scandale Cambridge Analytica, une société de ciblage électoral qui a récupéré des données de dizaines de millions d'internautes (voir notre analyse), ont rarement mis en difficulté le patron du réseau social, entrainé pour l'occasion.
D'abord au Sénat le 10 avril, puis à la Chambre des représentants le 11 avril, Zuckerberg a inlassablement répété les annonces des dernières semaines, que ce soit sur la protection des données, l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016 ou le cas plus spécifiques de Cambridge Analytica.
Le discours est simple : le ciblage publicitaire est nécessaire au service et peut être vertueux, tout comme le partage de données avec des tiers. Si une tension entre le traitement massif de données personnelles et le respect de la vie privée émerge, Zuckerberg promet de privilégier l'intérêt de ses utilisateurs. La promesse, qui reste encore à concrétiser, est un pur acte de contrition de la part du groupe.
D'ailleurs, le partage massif de données avec des tiers, sans contrôle, est un artefact du passé. Le patron a appris de ses erreurs et l'entreprise a bien subi son électrochoc ; la présence volontaire de Zuckerberg au Congrès devant le prouver. Il met ces errements sur le compte de son « idéalisme », niant que la recherche de profits puisse être à l'origine de l'open bar sur les informations des internautes.
Le passage de Mark Zuckerberg à la Chambre des représentants
Un terrain préparé depuis des semaines
Ces deux auditions sont la culmination de trois semaines de crise pour Facebook, depuis les révélations du Guardian et du New York Times sur Cambridge Analytica à la mi-mars. Le groupe a rapidement banni les fautifs de sa plateforme, avant de donner un sérieux tour de vis sur l'accès aux données par des tiers (voir notre analyse). L'enjeu : prouver que Facebook est capable de s'auto-réguler et, si la régulation est inévitable, montrer que l'entreprise est à même de diriger les discussions.
Facebook vient d'ailleurs d'annoncer un programme de recherche d'abus de données, sur le modèle des bug bounties, les programmes de recherche de failles. À la clé, 40 000 dollars pour un rapport prouvant une mauvaise utilisation des données du réseau social. Il fait suite à l'audit des entreprises ayant consulté beaucoup de données jusqu'en 2014, qui prendra « de nombreux mois » selon Zuckerberg.
Autant de mesures que le groupe aurait pu prendre n'importe quand, tant il a été rapide à les mettre en place. Il a pourtant bien plus d'intérêt à agir après un tel scandale. Dégainer trop tôt ces nouvelles limites l'aurait mis face à des parlementaires réclamant encore plus. En ne réagissant que ces dernières semaines, elle montre qu'elle agit, sans pour autant remettre en cause son modèle économique. Accusée de « cécité volontaire » sur l'utilisation des données par des tiers, la société déclare avoir changé.
Seule concession, le patron a déclaré qu'« il y aura toujours une version gratuite de Facebook », alors que le réseau social promet habituellement de toujours être gratuit. En d'autres termes, une version payante de la plateforme pourrait bien arriver, éventuellement expurgée des publicités.
En défense de la collecte de données
La principale défense de ce modèle est le choix laissé aux internautes, de publier et de supprimer leurs informations. Le patron de Facebook réfute d'ailleurs l'idée d'un capitalisme de surveillance, citée par les parlementaires. « Aucune société de surveillance ne vous laisse choisir ce que vous partagez et retirer les contenus » a-t-il défendu.
Cela même s'il pense que la plupart des membres du réseau social n'ont pas lu ses conditions générales d'utilisation. Il a tout de même mis en avant, à plusieurs reprises, la possibilité de sortir l'ensemble des données mises en ligne, via une archive. Ce « takeout » serait pourtant incomplet, selon certains représentants hier, qui ont pointé la constitution de profils fantômes. La plateforme coupe aussi les ponts avec les « data brokers » où elle s'alimentait elle-même en données, sur lesquelles les internautes ont peu (voire pas) de visibilité.
Pour mémoire, Facebook collecte des informations sur les internautes partout où ses scripts (dont les boutons sociaux) sont insérés, dont de nombreuses pages web tierces, comme le relevait la CNIL l'an dernier. Que l'on soit inscrit ou non. L'entreprise a d'ailleurs refusé de fournir le nombre de pages contenant ses scripts, hier à la Chambre des représentants. Elle répond que seules des statistiques d'accès aux profils publics des membres sont conservées, pour éviter l'aspiration massive de ces informations.
Pas de quoi convaincre certains parlementaires, dont l'un a attaqué la société sur l'obligation d'être identifié pour accéder aux données enregistrées sur soi. Une logique d'ailleurs reprise dans l'outil indiquant si ses données ont été aspirées par Cambridge Analytica, qui exige une connexion à un compte.
Sur un thème similaire, des représentants ont pointé hier la collecte des métadonnées des appels et SMS sur Android. Facebook y a répondu que les internautes ont donné leur accord, donc qu'il n'y a pas de problème... Alors que les permissions sont encore souvent données par lot sur Android, à l'installation de l'application.
Mark Zuckerberg a aussi été attaqué de front par un sénateur, lui demandant s'il souhaite partager publiquement le nom de l'hôtel où il réside pour les auditions. « Non. Je ne choisirais probablement pas de le faire publiquement. Je pense que nous devrions tous avoir le contrôle sur l'utilisation de nos données » a-t-il répondu.
L'épée de Damoclès de la régulation
La régulation des plateformes en ligne était sur les lèvres de tous les parlementaires, démocrates comme républicains. Ces deux auditions ont été l'occasion pour le législateur de rappeler à Facebook qu'elle n'est qu'une entreprise, de droit américain de surcroît. Et que la puissance économique et politique que la plateforme confère au pays ne justifie pas tout.
Mark Zuckerberg a promis à plusieurs reprises de « faire mieux » sur la protection des données, contre la désinformation ou dans la lutte contre l'épidémie d'opioïdes en Amérique du Nord. Que ce soit en embauchant à tours de bras dans ses équipes de sécurité, ou en appliquant de l'intelligence artificielle à tous les étages. Dans le discours de Facebook au Congrès, l'IA semble être la solution à tout sur le long terme, permettant de contrôler les contenus à une grande échelle selon l'entreprise... qui répète ne pas être un média ou un éditeur, mais une « entreprise technologique ».
Le PDG maintient un discours ambigu sur le Règlement général de protection des données (RGPD), que nous avons étudié ligne par ligne, appliqué dès le 25 mai dans l'UE. Le texte a été cité à de nombreuses reprises par les parlementaires, comme un objectif à atteindre. « Pourquoi les Américains n'auraient-ils pas le droit à la même protection que les Européens ? » s'est même agacé l'un d'eux.
À la question « Les Européens ont-ils raison sur les données personnelles ? », le fondateur de Facebook s'est contenté de répondre que « Les Européens ont raison... sur certaines choses ». En filigrane, il décrit le règlement comme une avancée sur la question. Une autre réponse aurait sûrement été suicidaire en plein scandale sur ce thème.
Plusieurs fois, Zuckerberg a louvoyé sur l'export des outils imposés par le RGPD hors d'Europe. Ses avocats lui ont même interdit de dire que ces outils sont déjà en place. S'il déclare que Facebook appliquera ces règles partout, c'est pour tout de suite préciser que les « détails » changeront sûrement d'un pays à l'autre. Le flou est entretenu sur l'ensemble de ses réponses. Il n'y a donc aucune garantie que des progrès arrivent hors d'Europe.
Le but est de renvoyer la balle au législateur sur la régulation, sachant que le chantier prendra au moins des années. En attendant, il ne s'engage pas à améliorer quoi que ce soit. D'autant qu'aujourd'hui, la Commission du commerce (FTC) est chargée de la protection des données. Questionné sur la possibilité d'une CNIL américaine, il a simplement déclaré que l'idée mérite d'être discutée.
Le PDG appelle à la prudence, pour qu'une nouvelle régulation « ne cimente pas la position des entreprises qui gagnent ». La défense des jeunes pousses, utilisée ici, est l'une des stratégies de grands groupes pour éviter un contrôle de leurs propres activités.
Des critiques mais peu de questionnements profonds
Les questions posées avaient peu de mordant. Si les représentants étaient bien plus critiques que les sénateurs, les remarques n'appelaient pas de réponse de la part de Zuckerberg. Certains membres du Congrès ont bien questionné le rôle sociétal de l'entreprise, ou appelé à des suites concrètes, mais rien de précis n'a émergé.
Le patron a pu réciter le discours préparé, à quelques exceptions près. Une trentaine de fois, il a promis de revenir vers les parlementaires avec des réponses précises. Il charge son « équipe » de trouver des éléments sur des sujets comme la propriété des données, l'avertissement des internautes en cas de fuite ou leur suivi entre appareils. Une représentante s'est agacée de ces nombreux oublis, en fin de circuit, sans que la remarque ne soit reprise par la suite.
Les auditions étaient en fait une occasion unique, exploitée par plusieurs parlementaires pour partir sur d'autres sujets. L'un d'eux : la « censure » de contenus conservateurs, Facebook étant accusé par des Républicains d'avoir un biais de gauche dans sa modération. La charge, d'abord menée par le sénateur Ted Cruz, a été poursuivie par plusieurs représentants le lendemain.
Réponse du PDG à Cruz : « Facebook et l'industrie tech sont situées dans la Silicon Valley, qui est un endroit extrêmement tourné à gauche. Une de mes craintes, que j'essaie de retirer de l'entreprise, est qu'on n'ait pas de biais dans notre travail. C'est une crainte légitime ».
Il admet des erreurs dans des cas précis, sans conséquence connue pour les modérateurs. Il a (encore) assuré que le réseau social veut être « une plateforme pour toutes les idées », sauf les contenus répréhensibles (comme le terrorisme) ou certains écrits offensants, principalement les menaces physiques.
L'ambiance des auditions, parfois tendues, était plus au dialogue qu'au procès. D'autant que Mark Zuckerberg y est allé sans que ça lui soit imposé. Il a donc pu dérouler sa narration habituelle, à base d'entreprise démarrée dans une chambre d'étudiant et d'écosystème divers, minimisant sans grande contradiction le poids de sa plateforme.
La conséquence de ce passage au Congrès est la remontée de l'action Facebook, qui avait dévissé ces dernières semaines. Elle est passée de 157 dollars le 9 avril à 166 dollars (+ 5,7 %) à l'heure où nous écrivons ces lignes. L'issue est donc positive pour le groupe, dont l'action a tout de même perdu 19 dollars (- 10,2 %) depuis les révélations sur Cambridge Analytica.
Facebook sort sans égratignures de deux jours d’audition au Congrès
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Un terrain préparé depuis des semaines
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En défense de la collecte de données
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L'épée de Damoclès de la régulation
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Des critiques mais peu de questionnements profonds
Commentaires (58)
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Abonnez-vousLe 12/04/2018 à 13h42
Le 12/04/2018 à 13h47
Ça a permis d’encore plus personnifier le problème (Zuckerberg), clairement. Et ce genre d’image marche super bien en télé ou sur les réseaux sociaux, c’est aussi clair. :) Mais ce passage au Congrès n’amènera sûrement pas en soi de conséquence supplémentaire àmha.
(Et " /> vu que j’ai l’air un peu agressif en me relisant.)
Le 12/04/2018 à 13h49
Le 12/04/2018 à 14h19
Facebook annonce avoir donné un tour de vis pour que des boites externes ne puissent plus exploiter les données qu’elle détient comme l’a fait Cambridge Analytica.
C’est toujours ça de pris, mais il reste une entreprise qui a toutes ces données et la possibilité de les utiliser un peu comme elle le souhaite : Facebook.
Le 12/04/2018 à 14h24
“En d’autres termes, une version payante de la plateforme pourrait bien arriver, éventuellement expurgée des publicités.”
Donc en gros : soient vous payer et plus de pub/ciblage ou vous restez sur le gratuit et on se fait tout de même des sous sur votre dos …
Dans les 2 cas fesse chèvre est gagnant …
PS : " /> pour le sous titre !!! " />
Le 12/04/2018 à 14h27
Il en ressort surtout que facebook n’a rien fait d’illégal, j’ai eu l’impression que son PDG mettait le nez des parlementaires dans leur propre caca, après tout si tout ce que fait facebook est possible c’est uniquement de leur responsabilité, comme l’optimisation fiscale. Quand il fait la promesse de serrer la vis c’est surtout pour l’opinion et pour son image de marque plus que pour un problème légal.
D’un autre côté vu la quantité de données récupérer par Cambridge Analytica, facebook c’est fait arnaqué, ils n’ont pas du payer toutes ces données à leur “juste” prix.
A mon sens rien a changé à part peut être pour quelques personnes qui ouvrent un peu les yeux, les autres n’ont pas compte de facebook ou s’en moquent complètement.
Le 12/04/2018 à 14h34
On attends encore 5 ans, et ça fera un top biopic. The Social Network 2 qui commence avec une fuite de données, la brèche, on cale de l’espionnage, et on termine avec un discours poignant de Zuckerberg qui pose Facbook en tant que gentil géant, et qui met en avant la corruption politique du Pays.
BIM, Oscar.
Le 12/04/2018 à 14h35
Le 12/04/2018 à 14h40
Le 12/04/2018 à 15h14
Le 12/04/2018 à 15h20
Le 12/04/2018 à 15h26
Il y a quelque temps déjà que le fondateur de Facebook prépare son entrée en politique ou du moins tâte le terrain pour tenter sa chance pour la maison blanche. Je ne peux m’empêcher de penser que les politiques en place y voient un adversaire très dangereux et profite de cette histoire pour lui porter les coups les plus puissants possibles.
Voir ces braves gens qui ont laissé la NSA faire son sale boulot pendant des années sans piper mot et qui s’abattent sur Facebook avec une grande férocité à un petit relent de je ne sais quoi.
Le 12/04/2018 à 15h41
Pour en revenir à l’hypothèse d’une version payante : au dernier trimestre, le revenu moyen de Facebook par utilisateur européen était de 9 dollars :
https://fr.statista.com/statistiques/564100/facebook-revenu-moyen-par-utilisateu…
Après, j’ai aucune idée de la proportion d’utilisateurs qui accepteraient de payer 3 euros par mois à Facebook pour que leurs données ne soient plus vendues à des tiers.
Faudrait que NXI conseille Facebook sur le tournant au mode payant - ils vont avoir besoin d’aide, là " />
Le 12/04/2018 à 16h22
Comme dit Gnppn, on assisté à une longue séquence médiatique qui s’en prend à “Zuckerberg” et pas vraiment à “Facebook”.
Dernièrement, la RGPD a fait bien plus bouger le service facebook (nouveaux outils/fonctions) que le scandale Cambridge Analytica et l’audition de Zuckerberg.
Le 12/04/2018 à 16h48
La plupart des gens considèrent qu’une donnée personnelle c’est une information qui a été créée “en dehors” de facebook, par exemple une photographie. Quasiment personne n’estime que des informations générées par FB (par analyse du comportement online) sont des données personnelles.
Suffit de lire les commentaires ici ou là pour voir que les gens s’estiment protégés s’ils “font attention à ce qu’ils postent” sur FB.
Le 12/04/2018 à 16h57
J’allais parler moi aussi de ce passage, vu la tête qu’il faisait en répondant, on voyait qu’il était super mal à l’aise. Je pense que ça a marqué les gens “normaux” et que ça les a confrontés à ce qu’ils donnent comme données personnelles à FB ou autre.
À sa place, j’aurais répondu que ça ne me posait aucun problème et j’aurais donné le nom de l’hôtel dans lequel il était descendu à Washington, même s’il était cher, aux US, on s’en fiche que les riches dépensent leur argent.
Le 12/04/2018 à 17h25
Le 12/04/2018 à 17h34
Le 12/04/2018 à 17h39
Le 12/04/2018 à 19h20
Je trouve plutôt qu’il s’est tiré une balle dans le pied. De toute façon, quelle qu’ait été la réponse il était coincé.
Le 12/04/2018 à 20h02
Quel bon entraînement avant les débats électorales pour le futur présidentiable Mark.
Pour quand ?
A vos Mark, prêt, votez !
Le 12/04/2018 à 22h50
Le 13/04/2018 à 05h23
Le 13/04/2018 à 05h46
La véritable défense est que les gens en créant un compte ou les sites en utilisant les widgets Facebook accepte de se faire capter ou de laisser ses visiteurs se faire capter… Sauf que si il dit ça… Il traite 2 milliards de personne d’abruti : de ne pas avoir lu le contrat, de croire que c’est gratuit par magie et de croire que Facebook n’a pas de réel concurrent pour aucune raison.
Ce que je veux dire c’est que Facebook, fait pas mal d’expérience sociale sur des populations sur les réseaux sociaux ils ne l’ont jamais caché… Et le système économique de Facebook n’a jamais été obscure… Comme pour l’affaire de snowden quand tu l’expliques aux gens, ils te prennent pour un complotiste alors que c’est juste la vérité… Sauf qu’ils n’ont pas idée la puissance d’analyse des servers…
Le 13/04/2018 à 07h19
Pour le coup, j’ai cette image de Zuckerberg reellement idéaliste, bien loin d’un espece de gars de la World Company. Peut-etre a tord d’ailleurs! Je ne l’excuse en rien sur ca mais je me dis que si c’etait un vrai capitaliste synique aux manettes, les degats seraient encore plus colossaux!
Le 13/04/2018 à 07h36
Le 13/04/2018 à 07h48
Entre le Zuckerberg de 20 ans et celui de 30 ans, il y a une différence de… 476 milliard de dollard, de quoi changer fondamentalement un homme " />
Le 13/04/2018 à 08h40
J’ai pas pour habitude de commenté ça mais ce sous-titre m’as tué !! " />
Le 13/04/2018 à 08h43
Perso, c’est sans Zuck que je prends mon café, tout comme le Web est sans Facebook pour moi.
Le 13/04/2018 à 08h47
Le 13/04/2018 à 09h16
Le 13/04/2018 à 10h45
Jusqu’à preuve du contraire, l’intérêt de facebook est de faire du profilage publicitaire et du ciblage publicitaire. C’est quand même plus lucratif que de vendre bêtement des données brutes comme le ferait n’importe quel fournisseur qui vend son fichier client à des agrégateurs de données marketing. Facebook collecte, agrège, traite des milliards de données, c’est son métier (vendre des données brutes, pour facebook, ce serait comme un boulanger qui vendrait de la farine).
Le 13/04/2018 à 11h00
Le modèle économique de facebook est bien sûr basé sur le partage et la publication de données privées de la part de ses utilisateurs (la collecte de données par facebook), mais la rémunération de facebook n’est pas la vente de données privées et personnelles brutes, facebook vend son traitement de milliards de données : du profilage et du ciblage publicitaire. Ce qui est autrement plus rémunérateur que de la simple donnée collectée dont la plupart du monde économique ne saurait quoi faire. Un boulanger n’a aucun intérêt à vendre de la farine plutôt que des pains spéciaux.
Le 13/04/2018 à 11h12
Sauf que Facebook est devenu le plus gros grossiste de farine du monde, ce qui rapporte plus que la plus grosse chaine de boulangerie du monde. Là où les autres vendent des données de millions d’Internautes, Facebook est en monopole sur la vente des données de milliards d’Internautes, ce qui vaut bien plus " />
Le 13/04/2018 à 12h10
Sauf que dans mon cas, je n’ai pas de compte, donc pas accepté de contrat avec Facebook, mais pourtant ils me traquent tout autant avec un profil fantôme sans que je ne puisse y faire quoique ce soit.
Le 13/04/2018 à 12h17
Bien sûr que si, tu peux faire quelque chose grâce à la loi du 6 janvier 1978. Tu leur demandes se supprimer l’ensemble des données personnelles te concernant.
L’autre chose possible est de bloquer les cookies sur leur(s) sites(s) dans chacun des navigateurs que tu utilises.
Le 13/04/2018 à 12h24
c’est la faute de Facebook ou du site qui utilise le widget de Facebook (en ayant donné son accord a Facebook pour exploiter ces données)?
Le 13/04/2018 à 15h39
Le soucis dans cette affaire c’est que le nom de Trump y soit mele, c’est “ca” qui choque le monde.
En fouillant bien, les equipes des candidats ont access a des donnes similaires en passant par des societes de consulting.
SI je me souviens bien, il y avait des app et des surveys sur facebook durant la campagne d’Obama et je doute que l’aspirateur de donnees etait eteint…
Je crois qu’il y avait meme des remarques louant l’ingeniosite et l’efficacite des equipes d’Obama sur les reseaux sociaux.
Les gens sont influencables mais de la a penser que quelques pubs sur facebook ou des trolls etrangers font basculer une campagne…
A mes yeux, les vrais responsables sont les journalistes qui ont cree une sorte d’effet Streisand en ramenant en permanence dans les debats ces demies-informations (j’hesite meme a dire information) qu’on ramasse en haut de la pile des sujets les plus populaire du moment, en surevaluant la popularite d’Hillary et l’impopularite de Trump…
Bref, ils sont beaucoup trop preoccupes a bricoler des nouvelles sensationnelles plutot que de faire leur boulot. Sans compter qu’ils se cachent souvent derriere une impartialite de facade alors qu’ils sont tres orientes. Ca ne me derange pas qu’un/e journaliste soit oriente/e mais faut que ca soit affiche et clairement dit quand ils font une analyse.
C’est un peu HS mais ca me choque qu’on decide d’appliquer des sanctions ou d’intervenir en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire en se basant sur des “allegations”… On pourrait me repondre que les gens avec les access autorises “savent” ce qui se passe, mais bon moi je ne signe plus de cheque en blanc aux gens qui savent et parole d’honneur…
Le 13/04/2018 à 15h41
Le 13/04/2018 à 15h44
Le 13/04/2018 à 15h51
" />
Le 13/04/2018 à 16h26
Le 12/04/2018 à 12h52
Bon avec tout ça on ne sait toujours pas sous quel OS tourne le robot Zuckerberg qui répondait au congrès ces derniers jours " />
Le 12/04/2018 à 12h52
Déduire du seul cours de l’action que Faceboock sort sans égratignures de ces auditions me semble assez léger surtout en comparant au cours du 9 avril.
Le 12/04/2018 à 12h52
Ne pas oublier qu’il y a de fortes probabilités, qu’il se présente un jour aux élections présidentielles US ;)
Le 12/04/2018 à 12h54
Comme prévu, une formalité. Ouf.
Le 12/04/2018 à 12h55
Raccourcir une actu de 11 469 signes au dernier paragraphe (que tu as apparemment lu à moitié) me semble assez léger.
Le 12/04/2018 à 12h56
Et paf :)
Le 12/04/2018 à 13h01
" /> pour le sous-titre … je pensais être le seul à avoir cet humour " />
bon je vais lire l’article ^^
Le 12/04/2018 à 13h02
Désolé, mais j’ai cherché dans l’actu d’où on pouvait déduire qu’ils sortent sans égratignures, à part là, je n’ai pas trouvé,
Ce n’est pas parce qu’il avait des réponses à tout qu’il ne s’est pas fait égratigner et qu’il n’y aura pas de conséquences sur la législation suite à cette affaire et ces auditions.
Par exemple, quand il est poussé à répondre qu’il n’est pas prêt à partager le nom de son hôtel, c’est une belle estafilade qui lui a été infligée.
Quand je fais une remarque, c’est généralement que j’ai cherché, pas forcément bien, mais j’ai cherché.
Le 12/04/2018 à 13h16
C’est marrant, en lisant le compte rendu ici, on se dit que c’est openbar pour Zuck, autant sur lemonde & co c’est le contraire. De là à dire que les médias mainstream maîtrisent leur sujet … " />
Le 12/04/2018 à 13h21
On peut avoir une analyse qui diffère légèrement, sans pour autant être en contradiction. D’autant que les journalistes du Monde sont bons sur le sujet. :)
J’en tire que Facebook ne se porte pas plus mal en sortant du Congrès qu’en y entrant le 10 avril, notamment parce que l’entreprise a bétonné le terrain ces trois dernières semaines. Ce n’est pas pour ça que d’autres ont tort en l’interprétant autrement.
Le 12/04/2018 à 13h24
En partant du principe que la notion de vie privée n’est pas égale à celle de la “privacy” (qui serait par comparaison à cheval entre l’intimité et la propriété privée), on voit mal comment il pourrait être mis en œuvre une quelconque tentative d’encadrement par la Loi.
Par contre, je ne partage pas le fait que “Facebook sort sans égratignures de deux jours d’audition au Congrès”: si Facebook n’a pas pris sur le coin du nez un encadrement quelconque (comme indiqué je ne vois pas à quel titre) et que son action se porte mieux, il est incarne aux yeux de tous et notamment ceux qui étaient peu sensible à la question de la protection des données persos, l’entreprise qui viole la vie privée de ses utilisateurs (bien qu’en réalité FB ne soit qu’une partie du problème).
Le 12/04/2018 à 13h30
Justement, le propos de l’article est que la bascule d’image de Facebook a plutôt eu lieu avant le passage au Congrès (à la sortie de l’affaire Cambridge Analytica), donc que cette “épreuve” n’a pas vraiment joué dans ce cadre.
Le 12/04/2018 à 13h32
Moi ce qui m’étonne c’est tout de même tous ces gens qu’on prévient depuis 10 ans : attention fb faut pas poster n’importe quoi, si c’est gratuit c’est toi le produit, ca sniff tout, surtout sur le téléphone, profil fantôme etc …
la réponse classique : j’ai rien à cacher.
Le rachat de whatsapp par FB n’a gêné personne.
Une fois l’info Cambridge ANAL-ytica connue : vite faut killer fb, say le mal
mouais …
c’est pas pour rien que zuck annonce en interligne une future version payante …
Perso j’ai FB (principalement pour éviter l’arnaque du profil fantôme), j’y poste que des conneries et j’isole le reste sur des services un poil plus discret.
Le 12/04/2018 à 13h33
Pour ceux que ça intéressent, pour creuser un peu plus loin : cette extension propulsée par propublica :https://www.propublica.org/article/breaking-the-black-box-what-facebook-knows-ab…
C’est joli-joli Mark de mentir… ton nez va s’allonger.
Sinon, je ne suis pas si sûr que FB sans sorte si tranquille. Il faut attendre la tendance de fond de ce que vont faire les gens/utilisateurs de FB
Le 12/04/2018 à 13h35
Le 12/04/2018 à 13h38
Et je maintiens : la médiatisation a été très importante avant même le passage au Congrès. Cette médiatisation a même sûrement joué dans la décision de Zuckerberg de parler devant les parlementaires. Comme je l’écris dans l’article, c’est le point culminant des trois dernières semaines, mais est-ce que, pour autant, Facebook en sort plus mal qu’en y entrant ? Je ne pense vraiment pas.