La CADA invite les Allocations familiales à davantage de transparence sur ses algorithmes
Cobol d'or
Le 21 août 2019 à 15h00
8 min
Droit
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Alors que les administrations sont théoriquement tenues de publier les principales règles de fonctionnement de leurs algorithmes, rares sont les acteurs publics à se plier à leurs nouvelles obligations (en vigueur depuis octobre 2017). La CADA vient ainsi d’inviter les Allocations familiales à davantage de transparence, à des fins pédagogiques.
Redevance TV, prime d’activité, impôt sur le revenu, allocations familiales, bourses scolaires, taxe d’habitation... Même si l’administration ne l’indique que rarement, nombre de décisions individuelles sont aujourd’hui prises à l’aide d’algorithmes.
Parfois, ces programmes informatiques n’interviennent qu’à titre accessoire, comme dans le cadre de Parcoursup (où une intervention humaine est normalement impérative). Dans d’autres cas, la décision est 100 % automatisée, comme pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
Afin d’éviter les phénomènes de « boîte noire », le législateur a cependant souhaité imposer, en 2016, différentes obligations de transparence aux acteurs publics.
Des obligations de transparence introduites en 2016, mais guère respectées
Dès lors qu’une décision individuelle est prise « sur le fondement d'un traitement algorithmique », l’administration doit en informer l’usager par le biais d’une « mention explicite ». Ces quelques mots ont notamment vocation à rappeler au citoyen qu’il est désormais en droit d’obtenir une explication individualisée des « règles » et « principales caractéristiques » de mise en œuvre de l’algorithme s’étant immiscé dans son dossier : degré de contribution à la prise de décision, données traitées (et leurs sources), paramètres de traitement appliqués à la situation du demandeur, etc.
Depuis le 7 octobre dernier, suite à l’entrée en vigueur des nouvelles obligations d’Open Data « par défaut », les administrations d’au moins 50 agents ou salariés doivent également mettre en ligne les « règles définissant les principaux traitements algorithmiques utilisés dans l'accomplissement de leurs missions », à condition bien entendu qu’ils « fondent des décisions individuelles ».
Pour résumer, la loi prévoit désormais trois « couches » de transparence :
- La communication, sur demande, de l’algorithme lui-même – à destination principalement des personnes compétentes en informatique – sous couvert qu’il n’y ait pas d’atteinte aux secrets protégés par la loi (secret défense, etc.).
- La mise en ligne des « règles définissant les principaux traitements algorithmiques » utilisés par les administrations d’au moins 50 agents ou salariés – dans une optique d’information générale et spontanée des citoyens.
- L’explicitation, sur demande, des « règles » et « principales caractéristiques » de fonctionnement des algorithmes ayant contribué à une décision administrative particulière – dans une logique de réponse individualisée.
Si les administrations ont ouvert différents codes sources ces dernières années (logiciels de calcul de la taxe d’habitation ou de l’impôt sur le revenu, par exemple), l’explicitation des algorithmes demeure encore un véritable point noir.
Allocations familiales, Pôle emploi, administration fiscale... Aucune de ces institutions – qui brassent pourtant des millions de décisions chaque année – n’a encore intégré la moindre « mention explicite ». Se faire détailler le fonctionnement d’un algorithme relève du parcours du combattant, comme nous avons déjà eu l’occasion de l’expérimenter (voir notre article).
Pourtant, la publication des seules « règles » générales de fonctionnement des différents algorithmes utilisés par les administrations semblait plutôt simple à mettre en œuvre, dans la mesure où il n’y a pas à fournir d’informations individualisées.
Faute de trouver ces sortes de « modes d’emploi » sur Internet, comme l’impose pourtant la loi pour une République numérique, nous avons demandé fin octobre aux Allocations familiales, à Pôle emploi, à la Direction générale des finances publiques et au ministère de l’Éducation nationale de les mettre en ligne, sur le fondement du droit d’accès aux documents administratifs.
Pôle emploi s’était finalement plié à l’exercice, mi-décembre, en diffusant plusieurs fiches détaillant les « règles et grandes caractéristiques » des algorithmes relatifs à la principale allocation chômage, l’ARE.
Faute de réponse des autres administrations, nous avions saisi la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), passé un délai d’un mois.
La CNAF se pare derrière les contraintes techniques
Face à la CADA, la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) a clairement indiqué que les « règles » relatives à ses algorithmes n’étaient « pas des documents qui existent en l’état ». Un aveu plus qu’un argument, la loi prévoyant expressément la publication de ces informations.
L’établissement public a surtout fait valoir que ces règles ne pouvaient « être obtenues par un traitement automatisé d’usage courant ». Cette précision est loin d’être anodine, puisque le droit d’accès aux documents administratifs ne s’exerce dans la limite des possibilités techniques de l’administration...
Or en l’espèce, la CNAF jonglerait avec près de 17 000 règles de droit, au titre de la vingtaine de prestations versées par l’institution. Le tout grâce à un logiciel métier datant des années 90 (et comprenant notamment des couches Cobol).
Pour obtenir les « spécifications fonctionnelles » du logiciel métier de la CNAF, dénommé Cristal, seule une extraction manuelle serait possible, suivie d’un retraitement, lui aussi manuel. L’institution a ainsi expliqué à la CADA que 95 jours seraient nécessaires pour effectuer une telle opération...
Feu vert de la CADA
Dans un avis rendu le mois dernier, la CADA a toutefois balayé l’argumentation déployée par les Allocations familiales : « Si la CNAF fait valoir ne pas être en mesure de fournir ces règles qui s'apparentent, selon elle, aux spécificités fonctionnelles des différentes prestations qu'elle sert, la commission rappelle que ces dispositions visent à renforcer la transparence de l’action publique en imposant à l’administration de définir publiquement les règles gouvernant les principaux traitements algorithmiques qui fondent les décisions individuelles, en dehors de toute demande. »
L'autorité indépendante laisse entendre que la CNAF n’a pas à détailler tout le fonctionnement de ses algorithmes, mais plutôt à en présenter les grandes lignes, « dans des termes intelligibles ». La commission rappelle à cet égard que dans le cadre de l’explicitation « sur demande », les administrations doivent revenir sur « le degré et le mode de contribution du traitement algorithmique à la prise de décision », « les données traitées et leurs sources », ou bien encore « les paramètres et les opérations du traitement ».
La CADA a ainsi émis un avis favorable à notre requête, tout en essayant d’y mettre les formes... « La CNAF met d'ores et déjà un nombre conséquent d'informations à destination du public sur les prestations qu'elle sert », relève ainsi l’autorité. « Il ne s'agit donc pas tant pour elle de créer de nouveaux documents que d'adapter ceux existants aux exigences [de la loi pour une République numérique] ».
Au mois de juin, la même commission avait émis un avis favorable à notre demande visant le ministère de l’Éducation nationale (sauf concernant les algorithmes utilisés dans le cadre de Parcoursup). La Rue de Grenelle a indiqué à la CADA que les fameuses règles étaient toujours « en cours d’élaboration », et qu’elles seraient mises en ligne dès leur achèvement.
Idem pour la DGFiP, qui avait expliqué à la CADA avoir d’ores et déjà publié une brochure portant sur la taxe d’habitation (mais qui ne précise par exemple pas les données traitées et leur source, ni le degré de contribution de l’algorithme...). La publication des règles relatives aux autres traitements mis en œuvre par l’administration fiscale devrait être « effectuée progressivement au cours des prochains mois », a promis Bercy.
Pas de sanction, mais des décisions susceptibles d'être annulées
Si aucune sanction n’est prévue pour les administrations qui rechignent à se plier à leurs nouvelles obligations de transparence, le Conseil constitutionnel a adressé l’année dernière une mise en garde très claire à l’attention des pouvoirs publics.
Dès lors qu’une décision est entièrement automatisée, l’administration doit impérativement dévoiler les « principales caractéristiques de mise en œuvre » de ses algorithmes. Si la protection d’un secret (données personnelles, secret défense...) fait juridiquement obstacle à la transparence, alors « aucune décision individuelle ne peut être prise sur le fondement exclusif de cet algorithme », ont ajouté les « Sages ».
Autrement dit, faute de transparence, une décision relevant exclusivement d’un algorithme est susceptible d’être annulée par le juge administratif. La loi du 21 juin 2018, qui adapte le droit français au RGPD, précise d’ailleurs que l’absence de « mention explicite » relative au recours à un algorithme sera automatiquement synonyme de « nullité » à compter du 1er juillet 2020 (toujours pour les décisions 100 % automatisées).
En attendant, tout citoyen peut saisir la justice, s’il estime que ses droits n’ont pas été respectés.
La CADA invite les Allocations familiales à davantage de transparence sur ses algorithmes
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Des obligations de transparence introduites en 2016, mais guère respectées
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La CNAF se pare derrière les contraintes techniques
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Feu vert de la CADA
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Pas de sanction, mais des décisions susceptibles d'être annulées
Commentaires (62)
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Abonnez-vousLe 21/08/2019 à 15h12
95 jours. Et ensuite ca gueule contre amazon prime et ses livraisons +24h.
Putain de gauchistes
Le 21/08/2019 à 15h38
J’ai effectué ma requête CADA hier pour la CAF, au sujet du calcul de mes APL. En lisant le titre, je me suis dit qu’il avait fait vite ^^.
Le 21/08/2019 à 15h47
Moi je trouve que c’est surtout un aveu d’usine à gaz généraliséecomme dab dans notre pays
Pourquoi est ce si compliqué ?
Le calcul des retraites complémentaires c’est pareil des milliers d’exceptions, de spécificités et de règles
on en crève chaque jour davantage
Le 21/08/2019 à 15h51
95 jours pour analyser 30 ans d’évolutions logicielles, vu le bordel que ça doit être, ça me parait pas si abusé que ça au contraire, je plaint le mec qui va devoir faire ça
quand au rapport avec la livraison amazon prime et la politique de gauche.. on est pas vendredi pourtant " />
Le 21/08/2019 à 15h58
Qu’est qu’il y a de compliquer à donner des explication simple et claire de l’algo ?
Par exemple :
code :
“if cptTgHT > FtGHHTD :
do [sth];
done;
”
explications :
si la valeur de cptTgHT est strictement supérieur à FtGHHTD réaliser les opérations données au point 132.25.12.145
* 132.25.12.145
[explication pour sth]
Le 21/08/2019 à 16h02
Si seulement c’était aussi simple :‘)
Le 21/08/2019 à 16h05
Trop lent peut importe le scénario :
“ paye avec 95 jours de retard”
“ accouchement avec 95 jours de retard”
Ils sont pas doués et sclérosés dans leur réflexion, je prie chaque jour pour qu’ils ferment.
ce sont des vautours biens plus nocifs que n’importe quel hadpoi ou copie privée ou société privée.
Et pour amazon c’est suite a un autre article ou le gars disait : “ mhhhmm mais mhhh personne a besoin d’une livraison le lendemain bon sang hmmm bhmmm " />”
Le 21/08/2019 à 16h12
Pour tout ce qui est informatisé, c’est une bonne nouvelle. Quid des recours contre des décisions prises de manière obscure par des commissions dont on ne connait pas les membres et qui estiment n’avoir de compte à rendre à personne ?
Je pense en particulier au cas d’un collègue dont le fils s’est vu refuser une fillière particulière pour le lycée. Partout où il appelait, on le renvoyait ailleurs. Je précise que son fils avait un dossier scolaire en béton. On ne sait même pas qui a décidé.
Le 21/08/2019 à 16h28
Pour te donner une idée de la complexité de certain algo notamment celui des APL, si on s’en réfère a cette avis CADA:http://cada.data.gouv.fr/20174313/ rien que la notice des barèmes fait 108 pages.
Ensuite encore pour les APL, rien que pour déterminer les ressources à prendre en compte pour les calculs du montant, c’est tout un bazar. ( je t’invite a aller voir l’article R532 du code de la sécurité sociale pour te faire une idée du machin).
Après c’est aussi vrai qu’une fois les bonnes ressources établis, le calcul des montants n’est pas extraordinairement difficile. bien que vouloir le faire soit même a partir des textes de loi est loin d’être évident vu toutes les variables cachées dans 15 décret différents.
et la je ne parle que des APL/ ALS.
Donc 3 mois pour faire le boulot correctement, ce plonger dans plusieurs milliers de ligne de code, et d’article de loi pour vérifier que tout est bon, et d’en faire une synthèse. Ça ne me parait pas de trop.
Après on est bien d’accord qu’ils ont bientôt 2 ans de retard la dessus.
Le 22/08/2019 à 06h51
Le 22/08/2019 à 06h52
Si je simplifie à l’extrême, si on trouve pas de travail on doit crever en silence pour ne pas déranger ?😯
Perso je travail, gagne pas énormément, mais cela ne me dérange pas de participer à l’effort d’aider les autres.
Le 22/08/2019 à 06h56
Le 22/08/2019 à 07h02
Le 22/08/2019 à 07h02
Le 22/08/2019 à 07h04
Le 22/08/2019 à 07h18
Tu leurs envoies un mail et tu demandes l’explication. Je l’avais fait l’année dernière pour la même raison et en fait c’était du à un changement de taux et d’un montant de forfait qui sert à son calcul.
D’ailleurs, la prime d’activité est une prime calculée elle n’est pas le résultat d’une commission.
Si le versement de ta prime ne correspond pas au trimestre, il y a une chance que tu bénéficies d’un rattrapage de l’augmentation qu’il y a eu en début d’année.
Le 22/08/2019 à 08h53
Le 22/08/2019 à 08h55
Ben en faite, ça peut s’automatiser. Convertir un langage informatique en un autre langage c’est ce que fait le compilo. Par exemple :
“if [cond] do [sth] done”
va être traduit par :
“si la condition énoncée au point [lbl1] est réalisée, alors faire les instructions indiquées au point [lbl2].
[lbl1] : [explication de cond]
[lbl2] : [explication de sth]”
“
Ou encore :
“while [cond] do [sth] done”
devient :
“tant que la condition énoncée au point [lbl1] est réalisée, faire les instructions indiquées au point [lbl2]
[lbl1] : [explication de cond]
[lbl2] : [explication de sth]”
…
Du coup, on peut même automatiser la construction du document. 94 jours et 23h pour réaliser le compilo, 1h pour faire tourne le bousin paf le document (il y a même moyen de le faire en HTML avec des liens et tout et tout).
Après, je doute que ça soit plus claire, mais au moins ça sera expliqué en français. Surtout, si on compare ça aux différent Codes de lois, pas besoin d’un bac+5 pour pouvoir l’explorer, ça sera comme un “livre dont vous êtes le héro” où il faudra juste mettre à jours des valeurs.
Il n’y a pas de raison que dérouler les algo à la mains soit réservé aux informaticiens, le principe de la machine de turing, c’est qu’il suffit de quelqu’un qui exécute à la lettre des instructions, n’importe qui peut donc faire l’affaire, il suffit de lui donner clairement les instructions à exécuter.
Le 22/08/2019 à 08h58
Le 22/08/2019 à 09h05
Mouais, j’attends de voir.
Le 22/08/2019 à 09h42
+1000
Le 22/08/2019 à 12h07
le message initial est surement trop généraliste mais il exprime quelques idées intéressantes.
En débattre ici est un poil hors-sujet.
On est dans une société infantilisante, déresponsabilisante.
La politique de natalité nécessaire à la sortie de la guerre a été concrétisée notamment par le versement d’allocations familiales.
Le contexte a changé depuis. La planète est en surpopulation.
Il est légitime de se poser la question sur la nécessité de continuer à aider les gens qui veulent des enfants.
Avoir une descendance est un choix individuel, la communauté n’a pas à supporter ce choix.
Sans forcément remettre en cause tous les versements sociaux.
Le 22/08/2019 à 12h58
Le 22/08/2019 à 13h25
Le 22/08/2019 à 14h32
Ouai, je l’ai fait rapidement. Mais sinon bien sûr, il faut mettre un peu de documentation en amont pour expliquer comment utiliser ces explications. Il faut une explications pour expliquer comment utiliser les explications.
Dans le pire des cas, on leur dit jusqu’il faut un crayon à papier, une gomme et une tabeau de 2^64 (2^32 devrait sûrement suffir au vu de l’age du code) lignes et de 8 colonnes. Tu leur donnes ensuite une explication en français des caractéristiques d’un processeur x86 et x64 (différente norme mise oeuvre pour l’algèbre de bool, l’encodage des int, des float, les opérations de bases… au niveau de l’unité arithmétique et logique et l’unité de virgule flottante) et des instructions x86/x64 (le microcode dans l’unité de contrôle) les notion de registres (et de bus surement). Là tu peux du coup leur donner directement les binaires.
Tu n’es pas plus bête qu’un tas de silice, tu devrais normalement arriver à dérouler correctement l’algo et ainsi comprendre comment il est arrivé à ce résultat.
Le 22/08/2019 à 14h45
(…)Or en l’espèce, la CNAF jonglerait avec près de 17 000 règles de droit, au titre de la vingtaine de prestations versées par l’institution. Le tout grâce à un logiciel métier datant des années 90 (et comprenant notamment des couches Cobol).
Pour obtenir les « spécifications fonctionnelles » du logiciel métier de la CNAF, dénommé Cristal, seule une extraction manuelle serait possible, suivie d’un retraitement, lui aussi manuel. L’institution a ainsi expliqué à la CADA que 95 jours seraient nécessaires pour effectuer une telle opération…(…)
Je n’y connais pas grand chose en juridique, mais s’il s’avère que l’algorithme de la CAF n’est pas optimum est ce que des allocataires vont pouvoir réclamer des arriérés depuis sa mise en œuvre pour arbitrage partial ou injustifié ?
Le 22/08/2019 à 15h24
Pour info (peut-être que tu connais déjà), ceci est un extrait du JORF (c’est un morceau de l’article 3 de la publication de la loi PACTE le 23 mai 2019) :
c) Les 1°, 2° et 3° deviennent, respectivement, les 3°, 4° et 5° ;
d) Au 3°, tel qu’il résulte du c du présent 2°, au début, le mot : « Paraître » est remplacé par les mots : « Être édité » et, à la fin, les mots : « au moins une fois par semaine » sont supprimés ;
e) Au début du 4°, tel qu’il résulte du c du présent 2°, les mots : « Être publiés dans le département ou comporter pour le département une édition » sont remplacés par les mots : « Comporter un volume substantiel d’informations originales dédiées au département et renouvelées sur une base » ;
Et ça continue, encore et encore (ça par contre c’est du Francis Cabrel) :
f) Le VI est ainsi modifié :
-au premier alinéa du 1°, les mots : « “ dans le département ” et » sont remplacés par le signe : «, », les mots : « pour le » sont remplacés par le mot : « au », avant les mots : « sont respectivement », le signe : «, » est remplacé par les mots : « et “ du département ” », les mots : « “ en Nouvelle-Calédonie ” et » sont remplacés par le signe : «, », les mots : « pour la » sont remplacés par les mots : « à la » et, à la fin, sont ajoutés les mots : « et “ de la Nouvelle-Calédonie ” » ;
-le a du 3° est abrogé ;
-au second alinéa du c du même 3°, les mots : « de journaux » sont remplacés par les mots : « des publications de presse et services de presse en ligne » et les mots : «, soit en Nouvelle-Calédonie soit dans une ou plusieurs provinces, » sont supprimés ;
Donc certes, je ne suis pas plus bête qu’un tas de silice, mais je préférerais que les explications soient rédigées en français dans un langage humain clair et compréhensible (la langue de la chanson de Francis Cabrel).
Là il est clair que le JORF est une forme de patch ; mais il faudrait a minima avoir accès à un diff complet pour comprendre de quoi il retourne… Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est à dire avoir à la fois l’ancienne et la nouvelle version du texte sous les yeux, avec surlignement des différences, au lieu de n’avoir que le “digestat” compilé des seules différences sans les parties non modifiées qui sont pourtant essentielles à la compréhension du texte. N’oublions pas qu’ici, des assistants parlementaires sont payés par le contribuable, mais c’est un autre débat… ceci dit essaie juste une fois de recréer le texte de loi à partir du JORF, à la main et sans faire une seule erreur… (sachant qu’il y en a des pages et des pages et des pages et des pages…)
Pour ce qui est d’expliquer le fonctionnement des processeurs et de donner directement les binaires, ça ne marcherait pas puisque le moindre algo faisant des calculs à partir de l’heure de son exécution n’est pas reproductible (même si déterministe). Je pense à certains algos de tirage de nombres pseudo-aléatoires.
Au final si les algos sont publiés avec la même complexité que ce qu’on peut lire dans le JORF, ça ne sert pas à grand chose : mieux vaudrait avoir juste le code source, ce serait sans doute plus simple à lire et à comprendre (mais inaccessible aux béotiens en codage) ; c’est pour ça que je ne suis pas d’accord avec ta méthode : même si la théorie de l’information impose qu’effectivement les explications d’un algo soient plus complexes que l’algo lui-même dans la majorité des cas, il y a quand même moyen de limiter cette augmentation de complexité.
C’est plutôt cette direction qui me semble satisfaire l’idée que je me fais de la transparence : supprimer la structure de ce qui est prétendument révélé (comme dans le JORF) revient effectivement à cacher quelque chose.
" />
Le 22/08/2019 à 16h09
C’est pas payé cher mais bon je suis sûr qu’un job à la CAF permetrait de faire tout ce qui est proposé pendant ses heures perdues
http://www.lasecurecrute.fr/je-cherche/une-offre/fiche-de-poste/charge-de-l-orga…
" />
Le 22/08/2019 à 20h56
Bien aimé la démo. " /> " />
Sérieusement, tu crois toi-même à tout ce que tu as énoncé ? " />
edit : " />
Le 23/08/2019 à 05h23
En parlant en ces termes de VCS, il n’y avait pas eu des projets de publier justement les lois sur un repo Git ?
Il me semblait avoir vu passer des initiatives de ce type, je ne sais plus si c’était en France ou ailleurs.
Le 23/08/2019 à 07h16
Par défintion de son fonctionnement le gourvenement est mauvais.
Ironiquement la libérté viendra des entreprises privées.
Le 23/08/2019 à 07h52
Ben, vu que dans une machine de Turing, n’importe quel imbécile fait l’affaire pour executer la table d’actions et mettre à jour les registres d’états, pourquoi ne pas mettre n’importe quel français ?
(j’avoue que j’ai l’impression que certain m’ont pris au sérieux, est ce que ça demande tant de connaissance que ça pour savoir que le code généré par un compilo est imbitable ?)
Le 23/08/2019 à 08h14
te prendre au sérieux ?
je t’ai même proposé un job à la CAF de la Creuse ( d’ailleurs en cherchant pour faire la blague , je ne m’attendais pas à voir autant de propals de CDD et CDI “informatique” dans toute la France sur des niveaux allant du débutant au patron de departement !
très surpris
Le 23/08/2019 à 08h48
.Je suis malheureusement trop qualifié, je doute qu’ils m’embauchent.
(et putain, non, pas de l’administration de parc informatique ! c’est ma kryptonite, ma gousse d’ail, ça le réseau et tout ce qui touche de près ou de loin au système)
Mais c’est amusant de voir que l’annonce suit les conventions de la bonne petite annonce générique (il doit avoir des gars qui ont fait un loto pour ça) avec les classiques :
Le 23/08/2019 à 09h27
Oui mais tout ça c’est parce que dans les administrations, ce sont les RH qui font les offres …
Dans la réalité, le responsable à l’informatique qui a besoin de quelqu’un va débaucher un des presta qui bosse dans un de ses departements, et une fois qu’ils sont d’accord, il va donner le dossier à la RH qui hurle que ce n’est pas possible, que comme dab les gens de l’informatique veulent faire le boulot de la RH , que le gars en question n’est pas un “potentiel” ‘et que eux ne le prendraient jamais
Alors on leur répond qu’on ne veut pas un “potentiel” on veut un ingé réseau qui tienne la route ou un dev qui pisse du code à toute épeuve ou un ingé système qui debug plus vite que tout le monde
Et à la fin comme il faut suivre les règles, la RH publie son annonce, au bout de 3 mois n’a officièlement trouvé
que des candidats que nous ( informatique ) avons rejetés
et à la fin nous avons la personne qu’on voulait embaucher
Je ne dis pas que c’est partout comme ça , mais ça l’est souvent
( d’ailleurs après avoir quitté le vrai privé ( 30 ans) j’ai bossé pour une grosse entité “sous tutelle d’état” (pas administration mais assez similaire), et c’est comme ça qu’on m’a embauché et comme ça que j’ai embauché pour faire ce quon m’avait demandé de faire
Et en plus c’était très interessant puisqu’ il fallait tout refaire " />
comme quoi parfois c’est cool ( et je pense que les postes à 80k que j’ai vus sont justement le même cas)
Le 23/08/2019 à 10h22
oui, ils pourront. Après de mémoire il y a quand même une limite au retour en arrière. Et je pense que le délai de 3mois tient compte aussi d’un éventuel audit du code par rapport aux textes de loi. histoire d’être sur,
Le 23/08/2019 à 10h26
Normalement sure legifrance, tu as accès aux version
antérieure et à venir. et tu aussi peux lire la version en cours qui prend en
compte les “patch” réalisés
Le 23/08/2019 à 11h05
OK merci, donc au final, s’ils ont fait n’importe quoi ça pourrait couter très cher.
Le 23/08/2019 à 11h40
la CNAF jonglerait avec près de 17 000 règles de droit, au titre de la vingtaine de prestations versées par l’institution.
" />
La conséquence des politiciens qui empilent les lois au lieu d’améliorer celles existantes? " />
Le 23/08/2019 à 11h55
Le 23/08/2019 à 12h09
Le 23/08/2019 à 22h53
Le 24/08/2019 à 09h08
Des cas que j’ai déjà vu dans le privé : tu passes diverses entretiens avec le service qui veut t’embaucher, avec son chef, avec le chef du chef, etc, tous sont OK. (en même temps quand tu les côtoies depuis X années… il te connaissent un peu)
Entretien RH, refusé car “n’est pas dans les valeurs de l’entreprise”.
Arrivé à plusieurs collègues à qui une embauche était proposée en interne.
Public comme privé, beaucoup d’entreprises restent encore dans un violent déni des réalités… Et perdent l’occasion d’avoir d’excellents éléments à cause d’une politique totalement stupide.
Le 24/08/2019 à 13h51
3615 MyLife
J’ai connu aussi.
1er entretien avec le chef d’équipe.
2eme avec le chef de service. 3 jours après
Là, j’ai demandé a voir les locaux/postes/équipe.
Le chef a dit “bonne idée, on programme un 3eme rendez-vous”
1semaine plus tard, Rencontre avec 2 de mes futurs colègues. Tout colle.
2 semaines plus tard, on fait le 4eme entretien avec la RH -> vous n’arriverez pas à vous intégrer.
J’étais deg, et les tech aussi.
Le 24/08/2019 à 15h33
Le 25/08/2019 à 06h43
Exactement pour le conclusion, et raison aussi pour laquelle je préfère rester prestataire en freelance.
Voir plusieurs contextes différents permet d’avoir du recul et de découvrir des méthodes qu’on aurait pas forcément imaginé. Et le côté freelance car l’évolution de carrière qui oblige à passer par le management, non merci.
Le 21/08/2019 à 16h38
exactement …95 jours ne sont pas démesurés
Mais ce qu’on oublie parfois aussi c’est que ce n’est pas une boite privée ,
Il y a de grandes chances que ça marche avec un budget de fonctionnement alloué par l’état.
Et pour avoir été dans ce genre d’organisation, trouver du budget pour ces 95 jours ( en plus de ce que ça a coûté pour déterminer qu’il faudrait 95 jours pour le faire) ne se fera certainement pas cette année
Le 21/08/2019 à 17h11
Le 21/08/2019 à 17h23
return prime * random.uniform(0.8, 1.2)
" />
Le 21/08/2019 à 17h33
Un “Random” automatique serait statistiquement moins injuste qu’un “A-La-Tête-Du-Client” humain.
" />
Le 21/08/2019 à 17h43
Et on peut pas simplement supprimer les allocations pour tout le monde.
Ça serait vachement plus simple comme calcul. Tu bosses, t’as du pognon, tu bosses pas, tu cherches du travail.
Tu fait des gosses, tu les assumes financièrement.
J’ai jamais eu d’alloc étant fils d’ouvriers et depuis que je travailles j’ai jamais eu droit aux apl ou autres. J’ai même jamais touché de chômage. Franchement ça m’énerve ce principe d’assistanat.
Allez défoulez vous si vous voulez mais je ne supporte plus les gens qui refusent du travail et ceux qui veulent être augmentés alors que leur femme ne bosse même pas.
Je bosse en usine et ça n’a jamais tué personne.
Le 21/08/2019 à 17h58
Le 21/08/2019 à 18h34
Avec le décalage des déclarations et la hausse d’avril du rsa, c’est peut-être un début de piste.
Le 21/08/2019 à 19h01
J’ai le beau-père qui était sous-directeur dans une CAF. C’est pas compliqué, certains textes à appliquer étaient tellement bordéliques qu’il ne se trouvait pas deux CAF en France pour les appliquer de la même façon… Les informaticiens étaient répartis au sein de chaque caisse, un vrai bazar.
Va rendre un algo public dans de telles conditions.
Le 21/08/2019 à 22h01
Le 22/08/2019 à 00h01
NextInpact, ca devient une copie du canard enchaîné
Toujours à critiqué les actions du gouvernement
Ils sucent la bite des boites étrangère, crachent sur les boites françaises.
Le 22/08/2019 à 06h08
Où est le rapport entre un organisme social et une offre commerciale ? Où est le rapport entre l’administratif et la logistique ?
NB: j’ai bien compris entre les lignes qu’il s’agissait d’exprimer votre opinion, rassurez-vous. Je ne comprends pas pourquoi utiliser de faux arguments alors qu’il suffit de dire les choses simplement.
Le 22/08/2019 à 06h11
Voilà une opinion exprimée clairement. Cela-dit, le respect n’empêche pas de le dire aussi clairement.
NB: j’ai bien compris que votre agressivité cache un problème qui dépasse vos propres opinions.
Le 22/08/2019 à 06h17
Le 22/08/2019 à 06h21
Le 22/08/2019 à 06h43
Vous verrez le jour où vous vous ferez jeter comme un Kleenex (le terme que je souhaitais employer était m….)
Ou tout simplement avoir un accident et vous retrouver handicapé à vie (la malheureusement je suis plutôt bien placé pour en parler) malgré une reconversion diplômante de niveau III et bien la même si vous avez 15 ans d’expérience, du piston (plutôt réseau qui est le terme à la mode) et bien à cause d’aprioris préconçus dans des esprits étriqués et bien vous êtes fini.
Sans filet de sécurité dans ce dernier exemple (pour les autres je suis d’accord avec vous) comment faites vous ? La rue ? Le suicide ?
Le 22/08/2019 à 06h44
Évidemment c’est à vous que je répondais