Faisceaux hertziens : qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?
La fibre peut aller se coucher !
Le 30 septembre 2021 à 08h25
14 min
Internet
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Quand on parle de connexions sans fil, on pense au Wi-Fi, au Bluetooth, la 4G/5G, la radio ou encore la TNT... mais rarement aux faisceaux hertziens (FH), qui sont pourtant partout. Utilisés par les opérateurs pour connecter certaines antennes, ils ont aussi des avantages sur la fibre pour certains usages.
Il est rare qu'une technologie soit aussi présente dans notre quotidien et si méconnue à la fois. Mais avant de nous plonger dans les faisceaux hertziens, quelques rappels. « Ils sont utilisés […] pour assurer des liaisons point à point », explique l’Agence nationale des fréquences (ANFR). Le signal est ainsi transmis directement entre les deux points qui disposent d’« antennes paraboliques qui émettent de façon très directive ».
Principe d’utilisation et fréquences disponibles
En France, on compte pas moins de 120 000 sites selon le compte de l'ANFR, soit 60 000 liaisons puisque les sites vont par paire afin de créer un faisceau en point à point. Il existe 12 bandes de fréquences utilisables par les opérateurs pour les faisceaux hertziens : 1,4, 6, 8, 11, 13, 18, 23, 26, 32, 38, 70 et 80 GHz.
Celles supérieures à 10 GHz constituent la plus grosse part du gâteau et les FH sur les 18 GHz sont largement majoritaires : ils représentent pas moins de 31 % de ceux en service. Suivent les 23 GHz à 14 %, tandis que les 38 GHz sont sur la troisième marche du podium à 11 %. Tous les autres sont sous les 10 %. On notera que certains fabricants réfléchissent à aller plus haut dans les fréquences, à plusieurs centaines de GHz.
Les quatre opérateurs nationaux sont les principaux utilisateurs de faisceaux hertziens sur le territoire. 27 % appartiennent ainsi à Bouygues Telecom, qui est largement en tête, 20 % à SFR, 18 % à Free Mobile et 17 % pour Orange, le petit Poucet de cette liste. Rien d’étonnant puisque l’opérateur historique peut s‘appuyer sur son réseau fixe. L’ensemble des autres opérateurs (TDF, Completel, EDF, NomoTech, RTE, SANEF, SNCF, etc.) se partagent donc les 18 % restants.
Pourquoi cet engouement ? Parce que même si les bandes de fréquences sont élevées, les FH permettent d'assurer des liaisons à haut débit sur des distances de plusieurs kilomètres, avec une latence imbattable.
C'est pour cela qu'on les trouve régulièrement dans le domaine de la téléphonie mobile où ils permettent de relier des émetteurs au réseau de backhaul des opérateurs. Par exemple pour relier une antenne depuis un point haut dans une zone qui n'est pas couverte par la fibre ou lorsque les travaux sont complexes à mener.
C'est aussi une solution privilégiée dans les zones montagneuses puisque bien moins couteuse et plus facile à installer que n’importe quelle connexion filaire. Il suffit d’installer deux antennes et le tour est joué (ou presque) !
Diffusion du signal et ellipsoïdes de Fresnels
Passons maintenant à l'aspect technique. Comme en téléphonie mobile, plus la fréquence est basse plus la distance que l’on peut parcourir est importante : le 6 GHz porte ainsi bien plus loin que le 70 GHz par exemple. À contrario, plus la fréquence est élevé plus la bande passante disponible est importante (il est plus facile de trouver 1 GHz de libre entre 70 et 80 GHz qu’entre 4 et 6 GHz) ; il faut donc trouver le juste milieu en fonction des besoins. D'autres éléments entrent bien entendu en ligne de compte, comme la puissance du signal.
Les antennes des faisceaux hertziens sont aussi très directives. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faut disposer uniquement d’une ligne de visée dégagée pour installer une telle liaison radio ; dans la pratique c’est un peu plus compliqué. Il faut en effet de l’espace libre en dessous et au-dessus de la ligne droite imaginaire reliant les deux antennes, et cela dépend de plusieurs paramètres.
C’est là qu’entre en jeu le (premier) ellipsoïde de Fresnel. Wikipédia explique qu’il s’agit d’un « volume dans l'espace permettant d'évaluer l'atténuation apportée par un obstacle (immeuble, colline...) à la propagation d'une onde mécanique ou électromagnétique ». Le calcul de ce volume dépend de la hauteur des antennes, de la distance qui les sépare et de la fréquence utilisée.
Le fabricant Acksys indique sur son site que, « lorsque la zone de Fresnel est obstruée à plus de 20 %, il en résulte une baisse du débit de la liaison radio et un risque de perte de la communication de façon intermittente ». Il ne faut donc pas prendre cet ellipsoïde à la légère, bien au contraire. Une zone totalement dégagée est la situation idéale.
Une « astuce » bien connue pour éviter des interférences venant de la végétation, des reliefs du terrain et des constructions consiste à placer les antennes plus en hauteur, ce qui a pour effet immédiat de remonter également l’ellipsoïde de Fresnel. Dans le cas de longues distances à parcourir, cela permet aussi de s’accommoder de la courbure de la Terre (qui n’est pas plate) qui empêche parfois d’avoir une liaison directe.
C'est notamment le cas entre deux points s’ils sont proches du niveau de l’eau. Dans l’exemple ci-dessous, un faisceau hertzien entre le Royaume-Uni et un pays de l’Union européenne doit traverser la Manche. On peut le voir sur la première image avec des antennes à 45 m de hauteur que la connexion n’est pas possible puisque la ligne de visée et une grande partie de l’ellipse de Fresnel tombent dans l’eau. Dans la seconde image, une tour de 320 m de hauteur permet de contourner ce problème et de traverser la Manche avec un signal radio.
Une solution dont la mise en place sera moins complexe qu’une fibre optique sous-marine.
Vous l’aurez donc compris, lorsque l'on veut exploiter un faisceau hertzien, le choix du site et de la fréquence sont primordiaux. Il faut également prendre en compte ceux déjà en place pour éviter de créer des interférences. L’Arcep se charge de recevoir toutes les demandes d’autorisation, de modification et de suppression.
Notez qu'il existe des produits fonctionnant sur des bandes libres, comme le 60 GHz. On trouve ainsi des solutions promettant 1 Gb/s sur plusieurs kilomètres chez Mikrotik ou Ubiquiti, qui organise régulièrement des concours, comme celui actuellement en cours sur le déploiement d'antennes AirFiber 60 LR. Objectif : obtenir la meilleure liaison à plus de 5 km. Le #1 y parvient à 28,27 km avec un débit de pas moins de 600 Mb/s.
Notez que les faisceaux hertziens peuvent facilement s’enchainer les uns les autres. Par exemple lorsqu’il faut relier deux points sur plusieurs centaines de kilomètres, des stations intermédiaires peuvent être installées sur le chemin et faire office de « répéteurs ».
Il existe aussi des faisceaux hertziens troposphériques (ou transhorizon). Dans ce cas, les ondes rebondissent sur la troposphère avant de redescendre sur la terre ferme. On peut alors atteindre des distances de plusieurs centaines de kilomètres, mais au prix d’une puissance importante en émission.
Développés initialement pour des usages militaires, les faisceaux hertziens troposphériques ont été remplacés par les satellites de télécommunications il y a déjà des dizaines d’années.
Quid du débit et de la latence (qui est inférieure à la fibre)
Xavier Le Polozec, responsable solution transmission chez Ericsson, indique que « les capacités transportées vont de quelques Mb/s à quelques dizaines de Gb/s aujourd’hui et bientôt plusieurs centaines de Gb/s ». Bien qu’inférieur au débit proposé par de la fibre, c’est généralement suffisant pour apporter une connexion à Internet sur des antennes mobiles, qu’elles soient en 4G ou en 5G.
Attention néanmoins à un point : en fonction des conditions météo (quand il pleut où quand il neige par exemple), les FH peuvent être perturbés. Les opérateurs disposent d’une solution : baisser le niveau de modulation (QAM) afin de conserver au maximum une connexion stable et active, nous explique un spécialiste des réseaux. Cela a néanmoins pour conséquence directe de diminuer le débit. La fibre n’a pas ce genre de problème.
D’un point de vue purement technique, on pourrait d’ailleurs se dire que la fibre n’a que des avantages avec un meilleur débit et une résistance aux intempéries (si on met de côté les alertes pelleteuses)… mais ce n’est pas le cas. Les faisceaux hertziens dominent sans contestation le FTTH sur un point : la latence !
« La vitesse de propagation d’une onde radio dans l’air est plus élevée que la vitesse de propagation d’une onde optique dans une fibre […] Autrement dit pour une même distance, l’information transportée en radio arrive avant la même information transportée par une fibre. Cette propriété est essentielle lorsque l’on cherche à réduire la latence », explique Xavier Le Polozec. Un point que nous ont confirmé plusieurs spécialistes.
Alors que la vitesse de la lumière dans le vide est de 300 000 km/s environ (les puristes nous pardonneront l'approximation), dans une fibre optique elle n’est « que » d’un peu plus de 200 000 km/s environ. De son côté, la vitesse de propagation d’une onde électromagnétique (c’est-à-dire des faisceaux hertziens) dans l’air avoisine celle de la lumière dans le vide, soit un delta de 100 000 km/s tout de même entre les deux technologies.
En termes de latence, les ondes électromagnétiques sont à 3,3 microsecondes par km, contre 5 microsecondes pour la fibre optique. Il faudrait donc une distance de près de 600 km pour obtenir à peine 1 ms de différence entre les deux technologies, soit à peu près la distance Paris-Toulouse.
Rajoutons à cela que les faisceaux hertziens sont en ligne droite, alors que la fibre va certainement faire des détours, ce qui a pour effet d’augmenter la distance et donc la latence. Quoi qu’il en soit, cette différence de latence peut-elle être considérée comme étant négligeable ? Oui et non, ça dépend des besoins.
Trading haute fréquence et usages militaires
Pour accéder à Internet depuis un ordinateur ou un smartphone, cette infime différence de latence ne change quasiment rien (même pour les jeux en ligne). Mais il existe un domaine où la moindre milliseconde peut couter ou rapporter une coquette somme d’argent : le trading haut fréquence.
Dans ce milieu où le proverbe « le temps c’est de l’argent » règne en maitre, le faisceau hertzien est presque le saint Graal car il permet de grappiller quelques précieuses microsecondes. On peut ainsi voir des liaisons de ce type traverser une partie de la France et atteindre le sud de l'Angleterre où se trouve la bourse de Londres (et de Paris).
L’AFP a publié il y a quelques années une vidéo explicative. La latence est tellement importante que parfois la longueur des câbles RJ45 est mesurée afin que les différents postes soient reliés à la même longueur pour éviter la moindre différence de latence, aussi infime soit-elle, peu importe leur emplacement dans la salle.
Un autre secteur où les faisceaux hertziens sont utilisés est le domaine militaire. Deux grands usages sont possibles : déployer rapidement une liaison entre deux sites – par exemple sur un théâtre d’opérations à l’étranger – ou bien disposer d’un réseau dédié et indépendant des opérateurs civils. Une couche de chiffrement permet de protéger les données des oreilles un peu trop indiscrètes qui pourraient intercepter le signal en cours de route.
En France, l’armée exploite de tels réseaux sur le territoire national et dispose même de servitude afin que certaines zones restent libres et que d’autres opérateurs ne viennent pas « polluer » les signaux militaires. Contrairement au trading haute fréquence, ces usages sont... bien moins documentés.
En plus de la fibre, des opérateurs proposent également aux professionnels des connexions FH. C’est le cas de Bouygues Telecom. Ce service est principalement destiné aux entreprises « dans un milieu reculé, là où le raccordement en fibre optique serait trop coûteux ». Les débits vont de 10 Mb/s à 1 Gb/s symétrique en fonction de l’abonnement, avec une garantie de temps de rétablissement (GTR) de 10 h pendant les heures ouvrées.
L’opérateur Netalis aussi propose des faisceaux hertziens et l’opérateur met en avant un autre avantage : « les accès par voie hertzienne terrestre peuvent aussi faire office d'accès de secours et permettent de résoudre le problème de SPOF (Single Point Of Failure) ». Les débits cette fois-ci vont de 10 à 100 Mb/s symétriques, avec une GTR de 4 h pendant les heures ouvrées et de 4 h 24/7 en option.
Ils peuvent aussi être utilisés pour des liaisons ponctuelles, en dépannage ou lors de grands évènements.
Exposition aux ondes : l’ANFR va publier des mesures
La question de l’exposition se pose avec les faisceaux hertziens comme pour toute onde électromagnétique, même si nous sommes dans une situation totalement différente de celle des antennes de téléphonie mobile.
Car comme nous l’avons expliqué, les antennes des FH sont très directives et les opérateurs limitent au maximum la présence d’obstacles (au sens large du terme) dans la zone de l’ellipsoïde de Fresnel. En conséquence, « l’exposition liée au FH dans les lieux accessibles au public est attendue faible », selon l’ANFR.
En février, l’Agence nationale des fréquences expliquait qu’elle allait néanmoins réaliser « une mesure sur chaque type de faisceau hertzien » afin de s’en assurer. Contactée, elle nous précise que « la campagne de mesures d’exposition sur les faisceaux hertziens est terminée ». La phase « d’exploitation des résultats » a débuté, ainsi que « la rédaction d’un rapport en vue d’une publication des résultats dans les prochaines semaines ».
Nous reviendrons sur le sujet lorsque le rapport sera mis en ligne.
Emplacement des FH : Cartoradio, mais surtout Carte-FH !
L’emplacement des antennes est disponible sur le site Cartoradio de l’ANFR et le jeu de données peut être téléchargé en open data. On a ainsi accès au nom de l’opérateur, à la fréquence utilisée, à l’orientation de l’antenne… mais c’est tout. La seconde antenne permettant de former un couple et donc d’obtenir la liste des faisceaux n’est pas indiquée, dommage.
Un site « amateur » permet néanmoins d’obtenir – de déduire serait plus exact – cette liste : Carte-FH. Pour reconstituer les liaisons, il utilise un algorithme qui va associer des paires, c’est-à-dire deux antennes d’un même opérateur opérant sur une même bande de fréquence, mais avec des directions opposées.
Un travail utile que l’on doit à Buchanan, avec l’aide d’autres passionnés. Contacté, il nous explique n’avoir eu l’aide d’aucun opérateur pour ce projet. Il a été lancé il y a plusieurs années et continue d’être mis à jour mensuellement.
Carte-FH ne s’arrête pas là et propose des fonctionnalités supplémentaires, comme afficher l’ellipsoïde de Fresnel en cliquant sur un faisceau, des photos des sites accueillant les antennes (sur la base du crowdsourcing), récupérer les jeux de données depuis 2015 (via le lien Télécharger les fichiers kml en haut à droite) et ainsi « remonter le temps » des faisceaux hertziens sur le territoire.
Dans un prochain article, nous aurons l’occasion de revenir en détail sur la genèse, les ambitions, les besoins et les leçons que l’on peut tirer de Carte-FH. Au fil des mois et des années, son créateur nous explique en effet avoir repéré des mouvements importants, précurseurs ou conséquences d’annonces dans les télécoms.
Faisceaux hertziens : qui sont-ils, quels sont leurs réseaux ?
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Principe d’utilisation et fréquences disponibles
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Diffusion du signal et ellipsoïdes de Fresnels
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Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 30/09/2021 à 08h51
La météo n’est pas que problématique, et la modulation n’est pas magique: il faut absolument une correction d’erreur sur le lien, du mesh et de la récupération de paquets automatique… Les paquets se perdent par centaines sur la brume.
Le 30/09/2021 à 09h03
Super article!
C’est bien de parler des FH un peu, parce que c’est vraiment une techno importante pour les opérateurs.
Chez RTE, on s’en sert pas mal pour raccorder des postes électriques au milieu de la pampa, et ça marche du tonnerre.
Le 30/09/2021 à 09h03
Il y a qq années, j’ai monté une solution en Hertzien entre plusieurs bâtiments de ma boite (séparés de qq km), le matos et la pose ont été rentabilisés en moins d’un an comparé à une fibre noire et ça marchait très très très bien. Avec une latence quasi nulle, on s’était même amusé à y faire passer du iSCSI dessus “pour voir” et ça marchait plutôt bien (on n’a pas mis en prod, faut pas abuser).
Et ça, c’était y’a >10 ans… Aujourd’hui, le cout du matos a été divisé par 10 et les débits déchirent.
Le 30/09/2021 à 09h11
C’est vraiment bien NXI, on apprend plein de choses !
Le 30/09/2021 à 09h24
Que la terre est courbe ou qu’elle n’est pas plate ?
Le 30/09/2021 à 12h16
Je savais que la terre était courbe bien sûr, mais alors pas plate, ça je m’y attendais pas.
J’ai aussi appris pleins de trucs dans cet article (j’ignorai clairement l’existence de ces technos), merci Sébastien.
Le 30/09/2021 à 12h20
On peut donc faire croire que le réseau fait plusieurs millions de km en zone montagneuse alors que les faisceaux restent “plats”.
Le 30/09/2021 à 09h14
top ce site cartographique, super intéressant. Merci du partage.
Le 30/09/2021 à 09h23
Très intéressant ! A noter que les ponts radio, sur des fréquences publiques Wifi (5GHz), sont très utilisés en vidéosurveillance urbaine pour connecter des caméras.
Le 30/09/2021 à 10h43
La fin donne faim… Belle initiative.
Le 30/09/2021 à 11h37
Carte-FH est effectivement très intéressante surtout quand on connait les liaisons fibres optiques, par exemple on voit comment free déploie la 4G à partir d’une zone fibré vers ses antennes en campagne.
Le 30/09/2021 à 12h08
Super le site Carte-FH, ainsi que l’article car effectivement j’avais jamais creusé le sujet du FH !
Sur Lyon, les stratégies des opérateurs sont bien visibles :
Ca permet d’expliquer notamment les saturations de certains secteurs malgré la présence d’antennes… Elles sont pas saturées directement mais renvoient sur un lien sollicité par de nombreuses autres antennes, qui lui doit avoir du mal à encaisser la charge.
Le 30/09/2021 à 12h26
Super article.
Par contre l’intro: “Il est rare qu’une technologie soit aussi présente dans notre quotidien et si méconnue à la fois”. Ca m’a hérissé. Je crois qu’on a tous nos zones d’ignorance.
Mais niveau technos très peu connues, c’est aussi vrai pour les matériaux, les colorants pour cheveux, les plantes. Certains savoirs sont très peu partagés, ou vite oubliés.
Les radio amateurs connaissent bien les FH, et on est quelques uns sur ce site à avoir connu le déclin final du radio amateur. Le problème c’est surtout qu’on oublie.
Le 30/09/2021 à 14h02
Je ne vois pas trop pourquoi, quand on dit ça on parle au sens large. Prend 100 personnes, demande “qui connait les FH ?” si tu as 5 personnes qui lèvent la main c’est déjà un bon panel. Ce n’est pas tant une question de zone d’ignorance de tel ou tel.
Au pire ça fait une bonne antenne non ?
La 5G en millimétrique et les FH ce n’est pas le même besoin ni le même fonctionnement. Au bout tu as toujours un smartphone qui bouge ;)
On fait quand même la différence entre : “cette techno résiste à quand il pleut” et “cette techno résiste à un cataclysme” Si le terrain se barre, la FH dégage aussi sec. Mais ça peut être plus rapide à remettre en place (c’est aussi une solution de secours comme dit dans l’article).
Le 30/09/2021 à 16h33
David, tu n’as pas bien compris ma question je pense. Je me demandais si on veut de la 5G millimètrique à la montagne, est ce que c’est possible entre 2 antennes 5G d’avoir des FH vu qu’on peut difficilement les relier par fibre optique. Est-ce que le débit des FH est suffisant pour couvrir le débit en 5G 26GHz qui est de l’ordre de plusieurs Gb/s.
Le 30/09/2021 à 12h31
Les maires aussi oublient. Lorsqu’on veut planter des éoliennes par exemple.
Le 30/09/2021 à 12h33
Pour la 5G en fréquence millimétriques sur la bande des 26Ghz, est-ce que les FH peuvent concurrencer la fibre ? Surtout sur la distance. Des connaisseurs pour la 5G ?
Le 30/09/2021 à 13h21
Je vois le lien FH de backup de ma boite. :)
Le 30/09/2021 à 14h00
Chez nous, on a des boites qui avaient un backup FH pour de la fibre, qui font finalement le contraire, puis ensuite de l’agrégation entre les 2 (avec des protocoles chelous mais hyper efficaces)
Le 30/09/2021 à 13h47
Superbe article, on apprend pleins de choses, merci !
Alors oui et non. D’un point de vue “résilience”, après la tempête Alex dans les Alpes-Maritimes, le réseau Bouygues était de retour très rapidement dans les vallées de la Roya et de la Vésubie, contrairement à Orange. Tout le réseau fibre d’Orange s’étant barré avec les routes… dans les rivières.
Je ne sais pas s’il existe des chiffres et des dates précises pour le “retour à la normale” pour chaque opérateur dans une zone qui a subi une tempête, mais ça serait intéressant à creuser, je pense
Le 30/09/2021 à 14h56
Il faut rajouter des pâles… là au moins on pourra réellement parler d’ombres chinoises.
Le 30/09/2021 à 14h56
Disons que ce n’est vraiment pas rare d’avoir une techno autour de nous que la majorité ne connait pas du tout.
Le 30/09/2021 à 18h44
L’idéal étant évidemment de pouvoir basculer entre les deux suivants le contexte, comme l’évoque l’article avec le SPOF.
Le 30/09/2021 à 19h56
“Il existe aussi des faisceaux hertziens troposphériques (ou transhorizon). Dans ce cas, les ondes rebondissent sur la troposphère avant de redescendre sur la terre ferme. On peut alors atteindre des distances de plusieurs centaines de kilomètres, mais au prix d’une puissance importante en émission.”
SI mes souvenirs en météorologies sont encore valides, ce genre de solutions exigent des conditions météos particulières (Genre condition anticyclonique très stable…). Ce genre de transmission par propagation troposphérique, c’est pour du temporaire (après une catastrophe, zone de conflit…) ou c’est aussi utilisée dans des contextes plus pérennes ?
Le 30/09/2021 à 20h49
Je vens de regarder la carte-FH.
C’est intéressant. Par contre, je suis surpris. J’avais vu dans un village (Benet, 85490) une antenne dirigée collée au local télécom . Le village est un peu encaissé. Je m’attendais à voir cette antenne sur la carte. Elle n’est ni sur la carte-FH, ni sur celle de l’ANFR.
Pouratnt, elle reste visite sur Google Maps (photos de 2013 et de 2021) et semble pointer vers cette antenne (photos sur Google Map)
Il y a des experts qui peuvent m’éclairer ??
Le 30/09/2021 à 22h27
Un faisceau hertzien pour parcourir seulement 100m ? Ce serait étonnant. Rien que les pylônes valent plus cher que les 100m de tranchée.
Le 30/09/2021 à 23h22
300m d’espacement, c’est pas du FH mais très probablement du RLAN qui utilise les fréquences wifi 5,5-5,7GHz avec une antenne directionnelle…
edit: vu la gueule de l’antenne, c’est peut-être du FH pour le débit…
peut-être un gros lien ou ils ont besoin de débit…
Le 01/10/2021 à 19h56
Merci pour vos réponses.
Il y a un NRA à côté de l’antenne, il doit irriguer tout le village.
Après es-ce que cela peut-être une vielle antenne FH qui n’est plus nécessaire mais n’a jamais été démontée ??
Le 30/09/2021 à 23h18
TIENS DONC! j’imagine que le fait que les bandes 18-24GHz soit libres de licence ARCEP y est peut-être pour quelque chose…
pour la zone de Fresnel gênée par la courbure de la terre, chez nous, dans certains cas on les faisaient pointer vers le haut pour faire “rebondir” le signal sur l’atmosphère…
au passage, la zone de Fresnel des FH est très petite car l’ouverture (couverture du signal en degré depuis une antenne) est très petite aussi…
Le 01/10/2021 à 04h33
Super article! Je suis très intéressé compte tenu des soucis de connexion que je rencontre depuis trop longtemps…
Le 01/10/2021 à 04h48
Pour 50mbps, tu as 500e de redevance annuelle à l’Etat pour te garantir la bande passante, plus le montage de l’équipement (dans les 15000e réalisé par un professionnel qui fera toutes les démarches, plus l’accès internet de l’autre côté de l’antenne.
C’est pas gratuit ^^
Le 01/10/2021 à 05h00
Ah cool, merci pour l’info ^^
Je suis en profession libérale, trader en compte propre.
Effectivement c’est pas gratuit, mais avec les 400kb/s max que j’ai de dispo sur la maison que je viens d’acheter, et si on met bout à bout les 2 abo 4G, la nécessité que je voyais à prendre un bureau, les déplacements… La rentabilité sera très vite atteinte.
Je pense qu’un bon “ça y est ça marche “ (même dans 6 mois), vaut bien mieux que d’attendre qu’un opérateur ai un jour, dans deux décennies pitié de ma situation !
Le 01/10/2021 à 08h14
Superbe article !
Ni connaissant rien, j’ai pourtant trouvé cela très clair 🙂
Le 01/10/2021 à 09h34
Merci pour l’article !
Presque 15 ans après je découvre que les fameux “Tir FH” qui m’avait été présenté comme des liaisons optiques sont des liaisons radio.
Je savais que les débits diminués en fonction du temps, mais j’arrivais pas a comprendre comment un faisceau optique d’une centaine de kilomètre pouvait traverser autant de goutte d’eau ou flocon sans se “couper” (Et ma curiosité n’avait jamais été plus loin).
Le 01/10/2021 à 10h38
super le site carte FH, du coup j’ai trouvé le type de FH qu’il y a sur le bâtiment de ma boite, j’ai encore appris plein de trucs grace à cet article. Du coup je pourrais faire mon kéké lundi quand les gars de Bouygues viendront changer l’antenne parabolique de… 30cm
Le 04/10/2021 à 17h10
merci pour cet excellent article.
Le 04/10/2021 à 22h27
Bizarrement sur ce sujet que personne ne connaît, personne ne dit y être électrosensible… Comme quoi…