Première condamnation pour la riposte graduée Néo-Zélandaise
Encore Rihanna...
Le 30 janvier 2013 à 16h07
4 min
Droit
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En Nouvelle-Zélande, le dispositif de riposte graduée vient de donner lieu à une première condamnation, comme le rapporte aujourd'hui la presse locale. La justice a en effet ordonné à une abonnée de verser l'équivalent de 380 euros de dommages et intérêts aux ayants droit.
Avril 2011. Après deux années de discussion, la Nouvelle-Zélande se dote d’une législation instaurant un dispositif de riposte graduée similaire à celui que nous connaissons en France via la Hadopi. Entré en vigueur cinq mois plus tard, le Copyright and Infringing File Sharing Bill permet aux ayants droit de faire envoyer, par l'intermédiaire des FAI, des avertissements aux abonnés soupçonnés de téléchargement illégal. Après trois notifications, la justice peut ordonner aux récalcitrants de verser jusqu’à 15 000 dollars néo-zélandais (9 800 euros) de dommages et intérêts aux ayants droit.
Plus de deux ans et demi après l’adoption de ce texte, un premier individu vient d’être condamné par la justice. En fait, il s’agit plus précisément d’une abonnée. Comme l’explique Torrent Freak, cette internaute avait bien reçu ses trois notifications : une première en novembre 2011 pour une chanson de Rihanna, une seconde en juin 2012 pour le même titre, et une troisième en juillet 2012 pour un morceau du groupe Hot Chelle Rae.
En août 2012, le Copyright Tribunal, juridiction composée de cinq magistrats spécialisés dans le droit d’auteur, fut saisi de son dossier. Dans un témoignage écrit adressé aux juges, l’abonnée a reconnu avoir téléchargé une première fois la chanson de Rihanna grâce au logiciel µTorrent, mais a également précisé qu’elle ne savait pas que ce qu’elle faisait était illégal. Quant au second titre, celui d’Hot Chelle Rae, elle a nié l’avoir téléchargé.
11 autres dossiers à venir
Les magistrats ont cependant retenu qu’elle avait bien partagé illégalement ces fichiers. Néanmoins, ils ont considéré dans le même temps qu’il n’était pas possible de déterminer de manière précise combien de fois ces fichiers avaient été mis à disposition d’autres internautes, et donc le préjudice qui en découlait. Au total, l’abonnée a été condamnée à verser 616,57 dollars néo-zélandais à la Recording Industry Association of New Zealand (RIANZ), le bras armé de l’industrie musicale locale. Soit un peu moins de 380 euros. Cette somme se décompose de la manière suivante :
- le double du prix de vente des deux chansons sur iTunes : 2 X 2.39 $ pour « Man Down » de Rihanna, plus 2 X 1,79 $ pour « Tonight Tonight » d’Hot Chelle Rae. Soit un total de 6,57 $
- une peine forfaitaire de 120 $ par fichier, soit 360 $
- les coûts liés aux envois des avertissements (remboursés aux FAI par les ayants droit) : 50 $
- des frais de justice : 200 $
Au final, la peine prononcée s’avère bien loin des 15 000 dollars de dommages et intérêts que pouvaient prononcer au maximum les juges. Cette condamnation n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle du premier abonné sanctionné dans le cadre du dispositif Hadopi. Pour mémoire, dans une décision en date du 13 septembre 2012 (soit près de deux ans après l’envoi des premières recommandations) le tribunal de police de Belfort punissait un artisan d’une quarantaine d’années d’une amende de 150 euros. Dix fois moins que la peine d’amende maximale, de 1500 euros. Autre point commun : il s’agissait ici aussi d’une chanson d’une chanson de Rihanna (mais « Rude Boy » cette fois). Dans les deux cas, les individus condamnés semblaient bien loin de l'image de "pirate" que l'on accole parfois aux personnes accusées de s'adonner au partage illégal de fichiers.
11 autres dossiers de ce type devraient être étudiés prochainement par la justice néo-zélandaise selon Stuff.
Première condamnation pour la riposte graduée Néo-Zélandaise
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11 autres dossiers à venir
Commentaires (16)
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Abonnez-vousLe 30/01/2013 à 16h09
et le condamné s’appelle … kim dotcom ? " />
Le 30/01/2013 à 16h10
Et le coup de ces idioties pour le contribuable ? " />
Heureusement qu’une nouvelle société va sûrement faire rentrer beaucoup de revenus fiscaux en NZ. " />
Le 30/01/2013 à 16h13
J’ai toujours le petit nouage avec les engrenage perso xD
M’enfin m’en fout Mega ne m’intéresse pas.
Le 30/01/2013 à 16h25
Le 30/01/2013 à 16h28
Si nous avons acquis légalement le titre (achat d’un CD) et que pour une quelconque raison on veut récupérer ce titre en le téléchargeant car on a pas le CD sous la main, c’est toujours du piratage ?
Le 30/01/2013 à 16h40
Bin ils ont l’air d’avoir la poisse, les gens qui écoutent du Rihanna.
Le 30/01/2013 à 16h57
Le 30/01/2013 à 17h13
Encore Rihanna…
Vu les montants de la condamnation par rapport aux peines encourues, je vais finir par croire que c’est Rihanna elle même qui appelle les juges et qui plaide en faveur des fans " />
Le 30/01/2013 à 17h35
Le 30/01/2013 à 18h24
Le 30/01/2013 à 19h27
autant d’effort pour tenter de sauver une industrie qui va crever de toute facon . allez profitez en bien, prenez le fric et casser vous patrons ! votre incompétence sera par contre montré et NOMMée au monde via l’internet meme si vous aimeriez mieux qu’on puisse aussi la fermer sur le net !
Le 30/01/2013 à 20h34
Le 30/01/2013 à 23h27
Dites moi tous cette nana elle est blonde ???? " />
Le 31/01/2013 à 01h45
La condamnation a ete particulierement faible a cause du manque de preuve. L’accusee a reconnu un telechargement, ce qui ne l’a pas aide. Ca rappelle encore une fois le cas francais.
L’article de TorrentFreak ajoute que les avertissements sont censes apporter une “presomption d’infraction”… Cette notion est grave. “On n’a pas de preuves, mais on peut s’en passer puisqu’on a averti l’utilisateur deux fois.” Nous vivons maintenant dans un monde formidable ou une accumulation de soupcons remplace les preuves, que ce soit en France ou en Nouvelle-Zelande… et d’autres pays en prennent le chemin.
Vu que, dans ce domaine, il est difficile de prouver la culpabilite (mais on s’en moque puisqu’il suffit d’accuser) et carrement impossible de prouver l’innocence (dommage, hein?), ca promet un bel avenir.
Le 31/01/2013 à 02h50
Le 31/01/2013 à 09h08