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Google reçoit désormais 1 million de demandes de déréférencement par jour

Ma déréférence, à moi

Google reçoit désormais 1 million de demandes de déréférencement par jour

Le 22 août 2014 à 06h40

Le nombre de demandes de déréférencement envoyées par les ayants droit dans l’espoir de lutter contre le piratage vient de franchir un nouveau record chez Google. La semaine dernière, le géant de l’internet en a en effet reçu plus d'un million par jour en moyenne, un record.

Plutôt que de s’en prendre directement aux « pirates », les industries culturelles s’attaquent aujourd’hui davantage à leurs canaux d’accès aux contenus illicites. L’objectif est simple : empêcher Madame Michu de tomber trop facilement sur un site permettant en quelques clics de télécharger ou de visionner illégalement un film ou une série. Et pour arriver à leurs fins, les ayants droit tentent désormais de plus en plus de s’en prendre à la principale porte d’accès vers ces sites, c’est-à-dire Google.

 

Très régulièrement, ils adressent ainsi des demandes de déréférencement au célèbre moteur de recherche. Comme le veut la législation applicable aux hébergeurs, ceux-ci sont tenus d’empêcher promptement l’accès à un contenu dès lors qu’on leur en signale l’illicéité. Concrètement, si le géant de l’internet donne une suite favorable à une telle requête, la page dénoncée n’apparaît plus au sein des résultats de son moteur de recherche.

Une multiplication par cinq du nombre de requêtes en deux ans 

En augmentation quasi continue depuis plusieurs années, le nombre de demandes de déréférencement reçues par Google vient de franchir un nouveau record, comme l’a remarqué TorrentFreak. Au cours de la semaine du 11 août, la firme de Mountain View a en effet vu arriver dans sa boîte aux lettres 7,82 millions de requêtes DMCA (voir tous les chiffres ici). Soit plus d’un million par jour en moyenne. Un niveau jusqu’ici jamais atteint. Cela représente plus de 12 demandes par seconde !

 

Sur deux ans, l’augmentation est plus que vertigineuse : le nombre de demandes de déréférencement envoyées par les ayants droit a quasiment été multiplié par cinq (1,6 millions de requêtes pour la semaine du 13 août 2012).

 

dmca google août 2013

 

Google reste cependant assez silencieux sur les suites qu’il donne à ces requêtes. L’entreprise indique seulement avoir « retiré 97 % des résultats de recherche spécifiés dans les demandes reçues entre juillet et décembre 2011 ». Mais à cette époque, le dispositif était à des années-lumières de son rythme de croisière actuel. Le géant de l’internet demeure également assez vague lorsqu’il explique que ses équipes vérifient les requêtes, qui doivent être « formulées clairement et précisément », en cherchant à établir que le contenu des pages dénoncées porte effectivement atteinte aux droits d’auteur du plaignant. Le tout dans un temps record : « En décembre 2012, notre délai moyen de traitement (...) est d'environ six heures » affirme à cet égard Google.

Une montée de régime qui va de pair avec les effets de bords 

Au regard de toutes ces données, il n’est aujourd’hui guère surprenant que la firme de Mountain View s’emmêle parfois les pinceaux. Google a ainsi procédé au déréférencement de pages permettant de télécharger le documentaire « The Pirate Bay - AFK », alors que celui-ci était sous licence Creative Commons et que son auteur n’était en rien lié à ces requêtes (qui émanaient de grandes majors du cinéma hollywoodien). De la même manière, des pages permettant de télécharger la suite de bureautique libre « Open Office » avaient été supprimées des résultats du moteur de recherche l’année dernière. Google ne s’était jamais expliqué de ces épisodes.

 

Le pire dans cette histoire est peut-être que les ayants droit ne semblent même pas satisfaits du dispositif. On se souvient en effet de la complainte de la RIAA, qui affirmait en mai 2013 « ne pas voir le bout du tunnel », dans la mesure où les contenus signalés une première fois finissent la plupart du temps par réapparaître ailleurs. Le puissant lobby américain disait ainsi qu’il luttait « avec un seau » contre « un océan de téléchargements illégaux ». Le producteur Jean Labadie, qui a interpellé il y a deux semaines la ministre de la Culture, allait d’ailleurs dans le même sens. Aurélie Filippetti pourrait toutefois s’inspirer des récentes propositions de Mireille Imbert-Quaretta pour avancer sur ce dossier.

Commentaires (27)

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Je pense qu’il faut inverser le système:




  • Par défaut, tout est déréférencé

  • Google référence seulement après une demande explicite d’une autorité nationale







    / minitel, mais il fait le maximum /

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<img data-src=" /> mort de rire

un site qui ferme , plusieurs sites miroir qui ouvre ; c’est une lutte sans fin avec toujours le même perdant a la fin , la major qui perd des millions dans ce gaspillage de moyen ainsi que du temps.

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Donc si on recherche ses mp3 sur Yahoo c’est bon? <img data-src=" />

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Cartmaninpact a écrit :



Donc si on recherche ses mp3 sur Yahoo c’est bon? <img data-src=" />



<img data-src=" /> ou duckduckgo ou oh tiens !


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Espérons qu’il n’y a pas trop de faux positif dans le lot.

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tuxman a écrit :



<img data-src=" /> mort de rire

un site qui ferme , plusieurs sites miroir qui ouvre ; c’est une lutte sans fin avec toujours le même perdant a la fin , la major qui perd des millions dans ce gaspillage de moyen ainsi que du temps.





à quel moment l’actu parle-t-elle de site qui ferme ? à quel moment Google a-t-il acquis le pouvoir de fermer un site ?



Autant je suis d’accord sur le fond (gâchis inutile de fric et de ressource) autant tout mélanger bêtement nuit au propos…







Neliger a écrit :



Espérons qu’il n’y a pas trop de faux positif dans le lot.





j’aurais tendance à penser que plus il y a de requêtes, plus il y aura de faux positif :/


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et ça se fait à la main ça ? x) (vue le nombres ça m’étonnerais que ce soit bien fait… et les faux positifs ….)<img data-src=" />

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Le plein emploi est de retour, va falloir embaucher pour traiter autant de demandes.

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Et pendant ce temps là, sur la baie des pirates tout le monde chante en joie danse et s’amuse.


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une petite recherche type filtetype:avi marche encore pour les torrent, mais ce n’est pas trop pour madame michu, même si c’est basique certes…



Par contre, y’a encore du boulot pour les “pauvres” majors car un petit google de base suffit encore

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les auteurs de demande non légitime devraient être poursuivi…

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Quel invention affreuse cet internet… Vive faisons appel aux français et à leur machine idéal : le minitel. Un peu plus de débit, de la couleur, des images et une consultation payante (sauf accès aux services premium). Que demander de plus.

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wanou2 a écrit :



Quel invention affreuse cet internet… Vive faisons appel aux français et à leur machine idéal : le minitel. Un peu plus de débit, de la couleur, des images et une consultation payante (sauf accès aux services premium). Que demander de plus.





Certaines origines de l’Internet viennent aussi de français <img data-src=" />


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Google devrait simplement bannir ceux qui formulent des demandes de retrait trop vagues, inappropriées, injustifiées, …



Comme ça les ayant droits vérifieraient leur liste avant de la soumettre à Google.

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Seul moyen d’abolir les liens vers les sites illégaux et de revenir aux annuaires de sites plutôt que les moteurs de recherche…

ça serait pas si mal peut etre, plutot que de fouiller tout le web et indexer tout et n’importe quoi dans leur base de données…

je pense pas que cela serait un retour en arriere.

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Alex-Fr a écrit :



Seul moyen d’abolir les liens vers les sites illégaux et de revenir aux annuaires de sites plutôt que les moteurs de recherche…

ça serait pas si mal peut etre, plutot que de fouiller tout le web et indexer tout et n’importe quoi dans leur base de données…

je pense pas que cela serait un retour en arriere.





Las annuaires, ça existe toujours. C’est juste que, tels qu’ils sont, ça ne satisfait pas assez de monde.

Par ailleurs, si le Google Rank est discutable, l’ordre des annuaires peut-être encore plus sujet à polémiques, car tu classes comment ?



Mais bon, si tu crois aux annuaires, c’est le monde de monter ta start-up révolutionnaire pour prouver qu’on a tort. Ce n’est pas impossible, note bien. <img data-src=" /> Je pense aussi que les annuaires peuvent être utiles, mais que personne n’a encore trouvé la bonne formule. Dans le genre, je trouve que seul Wikipédia a su combler en partie ce manque, en référençant l’état des «connaissances» actuel, de manière discutable là encore, mais assez efficacement.


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Alex-Fr a écrit :



Seul moyen d’abolir les liens vers les sites illégaux et de revenir aux annuaires de sites plutôt que les moteurs de recherche…

ça serait pas si mal peut etre, plutot que de fouiller tout le web et indexer tout et n’importe quoi dans leur base de données…

je pense pas que cela serait un retour en arriere.







Bas biensur! un annuaire qui sera sans doute payant.

Ce qui reviendra à obliger aux moutons d’internaute moyen , d’aller que sur les sites ou on leur dit d’aller.

J’imagine déja qu’après, on va nous obliger , à surfer que sur des sites avec sponsors et compagnie.



Le monde de l’internet libre est complétement révolue. Et là on nous met des oeillères, pour ne pas voir le monde pourri qui nous entoure et nous fairent passer la pilules “consommatrice” plus facilement.


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Perso j’utilise de plus en plus souvent duckduckgo. Je trouve que ses résultats sont beaucoup plus “pertinents” (comprendre par là moins filtré par la censure).

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ikos a écrit :



Bas biensur! un annuaire qui sera sans doute payant.

Ce qui reviendra à obliger aux moutons d’internaute moyen , d’aller que sur les sites ou on leur dit d’aller.







Ah, parce que les résultats de moteurs de recherche c’est impartial, c’est ça?


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Tatsu-Kan a écrit :



Je n’imagine pas l’impact financier non négligeable pour google de répondre à toutes les requêtes…





Un ordi et un programme de vérification pour traiter les demandes?



Pour Google, cela doit représenter un truc du genre 0,00000001% de leur CA au grand max.



Non négligeable, en effet.<img data-src=" />


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Constrilia a écrit :



Ah, parce que les résultats de moteurs de recherche c’est impartial, c’est ça?





ça dépend des moteurs de recherche on va dire <img data-src=" />

y en a qui gagne plus de tunes que d’autre


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js2082 a écrit :



Un ordi et un programme de vérification pour traiter les demandes?



Pour Google, cela doit représenter un truc du genre 0,00000001% de leur CA au grand max.



Non négligeable, en effet.<img data-src=" />







Ouais sauf que dans l’absolue demain tu montes ton propres moteur de recherche, avec quelques baies de disques un crawler open source et sphinx, et tu devrais être à même de répondre aux mêmes exigence que Google…



Filtrer de la données quand ton fond de commerce c’est d’en engranger ça me semble pas correspondre au business model d’un moteur de recherche…



Au final Google doit être bien content, eux ont la puissance financière de répondre à ce type de demande gratuitement sans dédommagement aucun pour la destruction de valeur qu’ils effectuent dans leur propre stock… Et ça freine bien l’émergence de concurrents qui en plus du retard de l’arrivée sur la scène vont devoir se manger des contraintes financières et organisationnelles que n’a pas eu Google lorsqu’il se lançait !


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Alex-Fr a écrit :



Seul moyen d’abolir les liens vers les sites illégaux et de revenir aux annuaires de sites plutôt que les moteurs de recherche…

ça serait pas si mal peut etre, plutot que de fouiller tout le web et indexer tout et n’importe quoi dans leur base de données…

je pense pas que cela serait un retour en arriere.





Par pitié, pas les annuaires, c’est le truc qui favorise les gros acteurs du web et qui ne donne aucune chance de visibilité aux petits sites qui débutent… Je me souviens de l’époque où il était considéré comme quasiment indispensable de voir son site référencé sur des annuaires réputés comme DMOZ, sauf que pour voir son site accepté sur ce type d’annuaires il fallait qu’il réponde à des conditions draconiennes. T’es pas dans l’annuaire t’a pas de trafic, t’a pas de trafic tu peux pas rentrer dans l’annuaire, tu vois un peu le cercle vieux…



Avec Google si tu proposes un contenu vraiment nouveau il est très rapide de voir ses pages apparaître dans la première page de résultats pour des requêtes spécifiques sur le sujet de ton site. Très rapidement tu as 50% des visites de ton site qui sont générées par Google…







Groumfy a écrit :



Arrivé à ce niveau, il faut se poser la question du coût global inutile :




  • les maisons d’éditions qui détectent et envoient les URL

  • Google qui prend en charge et stocke des URL



    Ce coût est répercuté d’une façon ou d’une autre sur les produits que nous consommons. Tout ça pour de la merde hollywoodienne ou de la pop médiocre…





    Vu la quantité de liens soumis à Google chaque jour et les erreurs parfois grossières qui sont commises il est quasiment certain que les demandes sont générées par des robots, donc les coûts doivent pas être si élevés que ça pour les studios. Quant aux coûts de Google ils ne sont bien sûr pas répercutés sur les consommateurs (puisque Google ne fait quasiment rien payer) ni même si les entreprises qui font de la publicité sur Google (puisque la vente des espaces publicitaires fonctionne sur un système de mise aux enchères et non sur des prix fixés par Google), bref les coûts supplémentaires générés par Google impactent uniquement les bénéfices de Google et ce n’est pas moi qui vais pleurer pour ça (Google gagne du pognon avec son moteur de recherche, normal que ce soit lui qui supporte le coût relatif à la suppression des contenus illégaux présent sur ce moteur qui lui permet de gagner tant d’argent).



    Sinon tu peux aussi très bien défendre l’idée que le piratage fait perdre des clients aux studios, donc des rentrées d’argent, et qu’au final cela les oblige à augmenter le prix de leurs films… Donc le piratage augmente le prix des films pour ceux qui les achètent légalement. A mon avis le raisonnement est trop simpliste et ne tient pas, mais tu vois à quelle conclusion ton raisonnement peut conduire.


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Merci pour la musique douteuse dans la tête de bon matin… <img data-src=" />

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Je n’imagine pas l’impact financier non négligeable pour google de répondre à toutes les requêtes…

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ca va plomber les comptes <img data-src=" />

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Arrivé à ce niveau, il faut se poser la question du coût global inutile :




  • les maisons d’éditions qui détectent et envoient les URL

  • Google qui prend en charge et stocke des URL



    Ce coût est répercuté d’une façon ou d’une autre sur les produits que nous consommons. Tout ça pour de la merde hollywoodienne ou de la pop médiocre…





Google reçoit désormais 1 million de demandes de déréférencement par jour

  • Une multiplication par cinq du nombre de requêtes en deux ans 

  • Une montée de régime qui va de pair avec les effets de bords 

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