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La cyber-guéguerre des hackers de la CIA vire au délire (2/2)

Pedo blair

La cyber-guéguerre des hackers de la CIA vire au délire (2/2)

Le 10 juin 2022 à 13h12

Dans un (très long) format qui se lit comme un (mauvais) polar burlesque et improbable (mais vrai), le New Yorker revient en détails, et avec moult rebondissements, sur l'histoire d'un ancien hacker d'élite de la CIA accusé d'avoir fait fuiter des gigaoctets de données à WikiLeaks, qui les feuilletonna des mois durant en 2017 sous l'intitulé  « Vault 7 ».

La première partie de notre recension de l'enquête-fleuve du New Yorker révélait notamment comment l'ambiance qui régnait dans l'OBS, l'unité de hackers d'élite de la CIA, initialement qualifiée de « juvénile » par leur superviseur, avait engendré un climat ayant peu à peu dérivé vers des comportements nettement plus toxiques. Ce n'était pourtant qu'un début. 

L'un des projets personnels de Joshua Schulte au sein de l'OBS avait un nom de code typique de l'humour de geek testostéroné de l'unité : « Brutal Kangaroo ». Cette suite d'outils visait à espionner des ordinateurs déconnectés de l'Internet  («  air gap ») via des clefs USB piégées.

Or, cerise (pourrie) sur un gâteau (moisi), Schulte découvrit, peu avant sa démission effective de la CIA, qu'il n'y avait plus accès. « Imaginez mon choc », expliqua-t-il par la suite, soulignant qu'il avait eu « un énorme investissement personnel dans le programme ».

Schulte consulta alors les journaux d'audit du système, profitant de son statut d'administrateur dont il disposait encore, et découvrit que les droits d'accès lui avaient été retirés par l'un de ses collègues, Weber, vis-à-vis duquel il avait  « développé un ressentiment particulier » depuis qu'il s'était présenté, « en signe de solidarité avec Amol », au tribunal : 

« Weber a depuis expliqué que son raisonnement était simple : dans la nouvelle branche de Schulte, il "allait travailler sur de nouveaux projets" et n'aurait donc pas besoin d'accéder aux anciens. Mais Schulte y a vu une vengeance. Il considérait Weber comme un lèche-bottes bureaucratique, le "pion fidèle" de Karen. Weber, selon lui, "avait intrigué pour me virer de mon propre projet". »

Sans demander d'autorisation, vu qu'il avait acquis le statut d'administrateur système, Schulte réactiva ses droits d'accès dans la foulée, ce qui ne fit qu'empirer son cas, explique le New Yorker : « Lorsque ses managers l'ont appris, ils ont été tellement alarmés qu'ils ont à leur tour retiré à Schulte ses privilèges d'administrateur ».

« L'agence existe dans un monde de confiance. On nous accorde l'accès à des informations classifiées, et on nous fait confiance pour n'utiliser ces informations que pour les raisons pour lesquelles on nous y a donné accès », explique Weber.

Schulte ne fut pas le seul agent des services américains à avoir des problèmes de droits d'accès, contraints de « hacker » les mesures de cybersécurité mises en place par les autorités. L'enquête qui le visait fut en effet elle-même sérieusement complexifiée, tant pour les enquêteurs du FBI que ceux de la CIA, du fait que les documents Vault 7 restaient classifiés.

Les internautes du monde entier pouvaient y accéder, mais pas les employés du gouvernement des États-Unis, à qui il était interdit de les consulter sur le site de Wikileaks : 

« Les responsables du FBI étaient si nerveux à l'idée de visiter le site Web en utilisant les ordinateurs ou les connexions Internet du Bureau (exposant ainsi leurs propres réseaux à un risque de cyberintrusion) qu'ils ont envoyé un agent acheter un nouvel ordinateur portable et visiter le site Web en toute sécurité dans un Starbucks. »

Sauf qu'une fois les documents de Vault 7 téléchargés sur Wikileaks, narre le New Yorker, « l'ordinateur portable lui-même est devenu officiellement classifié et a dû être stocké dans un endroit sûr ». Or, le casier des pièces à conviction normalement utilisé par les agents du FBI ne pouvait pas faire l'affaire, « car il n'était classifié que jusqu'au niveau secret ». 

Les enquêteurs furent contraints de stocker le portable « dans le bureau d'un superviseur, dans un coffre-fort spécial qui avait été certifié pour contenir des documents très secrets », alors que n'importe qui pouvait les lire sur WikiLeaks ou les nombreux médias ayant relayé les révélations Vault 7.

Trahi par son téléphone, et le dealer qui le lui avait vendu

Le mandat permettant aux enquêteurs du FBI d'accéder à l'historique des recherches Google de Schulte leur permit de découvrir qu'il avait effectué, à partir du mois d'août 2016, alors qu'il s'apprêtait à quitter la CIA, 39 requêtes liées à Wikileaks. Mais également qu'il avait recherché le mot « FBI » suite à la publication de Vault 7, et lu des articles avec des titres tels que « le FBI se joint à la CIA pour identifier l'auteur de la fuite ».

« Pour un type qui était censé être un expert en guerre de l'information, Schulte semblait étonnamment négligent en ce qui concerne sa propre sécurité opérationnelle », s'étonne le New Yorker. 

De fait, Schulte avait également consigné « un tas de mots de passe » dans son téléphone, qui permirent aux enquêteurs d'ouvrir plusieurs coffre-forts logiciels chiffrés les uns dans les autres dans une machine virtuelle de son ordinateur : 

« Lorsque les enquêteurs les ont ouverts, ils ont trouvé un énorme trésor de pédopornographie. »

Son historique des recherches Google révéla par ailleurs de nombreuses requêtes d'images de relations sexuelles avec des mineurs. Des journaux de discussion datant de 2009 révélèrent qu'il demandait à d'autres pédophiles « Où trouve-t-on du kiddie porn ? ». Alors que les autres interlocuteurs usaient de pseudonymes, celui de Joshua Schulte était... « Josh » : 

« À un moment donné, il s'est porté volontaire pour accorder à ses nouveaux amis l'accès aux archives pédopornographiques sur son serveur. Il l'avait intitulé /home/josh/http/porn. »

Accusé de « réception, possession et transport » de pornographie juvénile, Schulte plaida non coupable, tout en objectant, sans aucune considération pour les victimes des pédocriminels, que « le crime dont je suis accusé est en fait un crime non violent et sans victime ».

Libéré sous caution « au motif qu'il ne représentait aucune menace immédiate pour la société », mais assigné à résidence avec interdiction d'accéder à Internet, Schulte s'y connecta néanmoins en passant par le réseau anonymisant Tor.

À l'été 2018, il faisait l'objet de dix nouveaux chefs d'accusation en lien avec Vault 7, allant du mensonge au FBI à la transmission illégale d'informations classifiées, et était cette fois placé en détention. 

Un trafiquant de drogue chevronné, avec qui il est devenu ami, lui vendit un smartphone qu'il utilisa, depuis sa cellule, pour créer une page Facebook et un compte Twitter, @FreeJasonBourne, en référence au personnage d'assassin de la CIA joué par Matt Damon.

Dans un dossier de brouillons, il avait sauvegardé un tweet qui expliquait que « Le @Département de la Justice a arrêté le mauvais homme pour Vault 7. Personnellement, je sais exactement ce qui s'est passé, comme beaucoup d'autres. Pourquoi le couvrent-ils ? »

Schulte contacta également Shane Harris, journaliste spécialiste des services de renseignement au Washington Post, en se faisant passer pour un cousin, ou l'un de ses trois frères, et promettant de « partager des informations explosives », que le gouvernement a depuis considéré comme « informations confidentielles » sur son affaire.

Dans ses carnets de prison partagés sur Facebook et intitulés « Présomption d'innocence », Schulte écrivait qu'en détention, mieux vaut ne pas s'épancher sur son propre cas, parce que « les gens sont des vautours et feront tout pour améliorer leur propre situation », y compris vous balancer pour bénéficier de meilleures conditions de détention. 

Ironie de l'histoire, il a depuis été balancé par le trafiquant de drogue à qui il avait acheté un téléphone portable. « Pas moins d'une cinquantaine » d'agents, « accompagné d'un chien renifleur de portables », débarquèrent dans la prison en octobre 2018 : 

« Après avoir récupéré l'appareil, les enquêteurs ont découvert qu'il était chiffré, mais aussi que Schulte, fidèle à lui-même, avait noté le mot de passe dans l'un de ses carnets. Il a été placé à l'isolement. »

Le mot de passe de la porte dérobée : KingJosh3000

Son procès, en février 2020 au palais de justice fédéral de Manhattan, fut lui aussi auréolé d'incongruités. La salle d'audience, fermée au public, vit défiler des agents de la CIA anonymisés sommés de s'expliquer sur pourquoi, et comment, une unité d'élite fut de la sorte « consumée par les injures et les récriminations juvéniles » : 

« Les hauts responsables de la CIA devraient se soumettre à un contre-interrogatoire sur la fréquence et la gravité des combats au pistolet Nerf, ou sur le laxisme de la sécurité qui avait rendu la violation possible. »

Sabrina Shroff, l'avocate de Schulte plaida l' « incompétence systémique de la CIA », qui n'avait découvert la fuite que lors de la publication de Vault 7 par WikiLeaks : « Ils sont restés une année entière sans savoir que leur système ultra-sécurisé avait été piraté ! ».

Elle accusa en outre l'agence d'avoir lancé une « chasse aux sorcières » aux termes de laquelle Schulte figurait comme bouc-émissaire idéal, comme le résume le New Yorker : 

« Il était parfaitement clair qu'il avait des motivations pour se venger de la CIA. La biographie professionnelle qui a émergé au procès était si accablante que la décision de divulguer des téraoctets de données classifiées semblait presque comme un dénouement logique : l'explosion finale d'un homme dont le surnom était littéralement l'"Option nucléaire". »

Au sixième jour du procès, les procureurs présentèrent ce qu'ils considéraient comme un « coup de grâce - l'équivalent numérique des empreintes digitales sur une scène de crime » : 

« Même après que Schulte fut privé de ses privilèges d'administrateur, il avait secrètement conservé la possibilité d'accéder au réseau de l'OSB par une porte dérobée, en utilisant une clé spéciale qu'il avait créée. Le mot de passe était KingJosh3000. »

Le 20 avril 2016, Schulte utilisa sa porte dérobée pour entrer dans le système, et télécharger une sauvegarde effectuée six semaines auparavant, le 3 mars. Or, « les fichiers OSB publiés par WikiLeaks étaient identiques à la sauvegarde du 3 mars 2016 ». 

Le procès permit aussi de découvrir que Schulte n'était pas le seul à avoir des comportements particulièrement laxistes en matière de sécurité informatique et opérationnelle (OPSEC), ce qu'exploita son avocate pour avancer que n'importe qui aurait pu se faire passer pour lui : 

« Les codeurs s'échangeaient des mots de passe, et partageaient parfois des détails sensibles sur des post-its. Ils utilisaient des mots de passe ridiculement faibles, comme 123ABCdef. Une évaluation des dommages classifiée menée par la CIA post Vault 7 a conclu que les procédures de sécurité avaient en effet été "terriblement laxistes" et que les hackers de l'agence "ont donné la priorité à la construction de cyber-armes au détriment de la sécurisation de leurs propres systèmes". »

À quoi les procureurs rétorquèrent par toute une série de « preuves circonstancielles » indiquant que Schulte avait probablement transmis le matériel à WikiLeaks :

« Le 24 avril, il a téléchargé Tails, un système d'exploitation que WikiLeaks recommande pour soumettre des données à l'organisation ; le 30 avril, il est resté debout toute la nuit, vérifiant fréquemment son ordinateur, et à 3 h 21 du matin, il a consulté une page Web qui offrait des conseils sur la façon de s'assurer qu'un téraoctet de données avait été "transféré correctement". Ce soir-là, il a également cherché des conseils sur la façon d'effacer le contenu d'un appareil. »

Ce que les autorités n'ont pas réussi à démontrer, relève néanmoins le New Yorker, « c'est l'existence d'une communication directe entre Schulte et WikiLeaks ».

Énième cerise sur un gâteau, les jurés, aux termes de quatre semaines de procès et de six jours de délibérations, restèrent confus face aux aspects techniques du dossier, et « le 9 mars, ils ont condamné Schulte pour deux chefs d'accusation moins graves – outrage au tribunal et mensonge au FBI – mais ont suspendu les huit chefs d'accusation les plus graves, y compris ceux l'accusant de transmettre des secrets de sécurité nationale à WikiLeaks ». 

« L'accusation avait clairement commis une gaffe en s'embourbant ainsi dans des détails techniques, et Shroff avait habilement défendu son client », analyse le New Yorker, qui pointe également du doigt le climat de victimisation et d'héroïsation des « lanceurs d'alerte » ces dernières années : 

« Il était également tentant de se demander si, dans les années qui ont suivi la création de WikiLeaks, en 2006, l'attitude du public envers à la fois la communauté du renseignement et l'acte de fuite lui-même aurait pu changer. Les révélations sans fin concernant les écoutes téléphoniques sans mandat, l'utilisation de la torture et les exécutions extrajudiciaires n'ont guère contribué à améliorer le prestige ou la position morale de l'establishment américain de la défense et du renseignement. Et beaucoup de gens considèrent Snowden et Manning, ainsi que Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, comme des héros. »

Le juge a prononcé la nullité du procès et, en attendant qu'il soit jugé pour sa collection de pédopornographie, le gouvernement américain a annoncé qu'il le ferait de nouveau juger pour Vault 7.

Non vacciné, il menace de contaminer les jurés

Sans surprise, Schulte déplore depuis les conditions de détention dans sa « cage de torture », et s'est embrouillé avec ses gardiens de prison. Il les accuse notamment de ne pas lui laisser suffisamment aller aux toilettes pendant les heures qu'il passe à préparer son dossier à la bibliothèque juridique de la prison. « Et donc, dernièrement, Schulte a pris l'habitude d'uriner dans la bibliothèque de droit », relève le New Yorker.

Il s'est également converti à l'islam, et « s'est laissé pousser une barbe impressionnante ». « On peut se demander si cette conversion n'est pas simplement un stratagème pour obtenir une meilleure nourriture », ironise un ami d'enfance qui qualifie Schulte de « manipulateur ».

Plusieurs anciens camarades de classe ont par ailleurs expliqué à Patrick Radden Keefe que Schulte était « tristement célèbre pour avoir dessiné des croix gammées à l'école et qu'au moins une fois, il l'avait fait sur l'annuaire d'un étudiant juif ».

Des faits que confirment l'ami d'enfance de Schulte : « il dessinait des croix gammées partout ». Pas par antisémitisme, mais parce qu'il aimait énerver les gens. Schulte lui aurait expliqué : « Je m'en fiche en fait, mais c'est amusant de voir le choc sur les visages des gens ».

Un nouveau procès devrait s'ouvrir ce 13 juin. Pour le New Yorker, « il semble peu probable que le gouvernement présente cette fois autant de preuves du comportement antisocial de Schulte », et la procédure « restera secrète ».

« Nous vivons une époque qui a été profondément déformée par les impulsions entêtantes d'hommes techniquement sophistiqués mais émotionnellement immatures », conclut Patrick Radden Keefe. « Des pitreries d'Elon Musk à l'implacabilité panglossienne de Mark Zuckerberg, un profil de personnalité particulier domine notre époque : le garçon empereur [boy emperor, en VO, ndlr] » : 

« En rédigeant cet article, je me suis souvent demandé comment la CIA avait pu manquer la toxicité évidente de ce profil lorsqu'elle a embauché Schulte et lui a donné une habilitation de sécurité. Pour obtenir un emploi à l'agence, Schulte avait été soumis à une batterie de tests - mais, lorsque ses avocats ont essayé d'obtenir le profil psychologique que l'agence avait établi sur lui, la CIA n'a pas voulu le leur remettre.

Peut-être qu'en se lançant dans l'espionnage numérique et en cherchant à renforcer ses capacités de piratage, l'agence a déprécié des qualités telles que la stabilité émotionnelle et le sang-froid, et a fermé les yeux sur les types de tendances erratiques ou antisociales qui sont largement acceptées dans la Silicon Valley (et même acceptées comme le prix du génie). L'agence a peut-être fermé les yeux sur le potentiel destructeur de Schulte parce qu'elle avait conclu que c'était simplement le comportement des codeurs. »

Apprenant qu'il serait de nouveau jugé, Schulte a récusé son avocate et annoncé qu'il se défendrait lui-même. Schroff a cela dit décidé de rester, « en tant qu'avocate de réserve ». En se défendant lui-même, Schulte prend le risque – et fait peser la menace – de divulguer des secrets auxquels il avait eu accès : 

« Pour la CIA et le ministère de la Justice, il reste un adversaire redoutable, car il a à cœur de les détruire ; il a peu à perdre, et sa tête est pleine d'informations classifiées. [...] Schulte pourrait bien tenter de forcer la divulgation de tant de secrets que les autorités se sentiront obligées d'abandonner les charges retenues contre lui ou de proposer un accord de plaidoyer attractif. Il peut y avoir un certain seuil de divulgation au-delà duquel la CIA ne s'aventurera pas. »

Le 2 juin, Schulte a laissé entendre, menaçant, que si le gouvernement évoquait les accusations de pédopornographie, il prévoyait de « rendre le procès le plus douloureux possible pour la CIA », note le New Yorker. Il aurait demandé à faire comparaître « 9 agents secrets, 17 agents et au moins 1 source confidentielle [asset, ndlr] ».

« Entre les dictats du secret officiel et les impératifs de la justice, il y a de fortes chances que le secret gagne », estime Patrick Radden Keefe : « Schulte le sait, et c'est peut-être son plus grand avantage ». Il a déclaré à propos de ce nouveau procès : « Je m'attends à un verdict de non-culpabilité sur tous les chefs d'accusation, et tout autre résultat serait un échec total ».

Sa mère a expliqué à Patrick Radden Keefe que l'une des raisons pour lesquelles son fils avait choisi d'être son propre avocat était qu'il voulait « tout mettre sur la table ».

Sur Twitter, Patrick Radden Keefe révèle par ailleurs une autre cerise, coupée au montage de son long format sur le New Yorker : Schulte n'est pas vacciné et n'a pas l'intention de le faire. Il a donc expliqué au juge qu'il allait devoir trouver des jurés acceptant de venir quand bien même il pourrait avoir été infecté, pouvant dès lors les contaminer.

Commentaires (24)

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Merci pour cette pépite !

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Dingue, vraiment dingue tout ça. Merci !

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Whaaaa le type quoi ……



Tu arrives sans problèmes à imaginer le nerd absolument pas mature qui sera du genre à te chier dans ton assiette rien que parce que ça le fait rire. Par contre en sens inverse ce sera un déluge d’insultes et de haine si condensée que ça remplace le soleil sans problème…

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J’ai connu un type comme ça.
Aucun amour propre, aucun respect, tous les coups sont permis (si c’est lui qui les donnes).



Je me demande quand même comment on peut arriver à ce genre de personnalité …

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Passionnante histoire et vraiment folle !

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Un individu contre un systéme : ça va se finir entre quatre planche pour ce mec, et son nom ne figurera pas sur le CIA memorial wall.

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C’est le problème avec les gens qui n’ont rien à perdre: ils peuvent aller très loin.
Et clairement, la CIA a à y perdre, contrairement à lui dont sa vie est garantie par son existence publique.



Bref, ce mec joue son va-tout, et le fait bien.

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Rien que sur le coté pédopornographie, sa réaction est ignoble : “le crime dont je suis accusé est en fait un crime non violent et sans victime”.

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Sans ça y’a allo-médecin ou doctissimo aux USA ? :mad2: :fou:

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J’imagine son alignement comme : Chaotique neutre
Tout pour lui et rien pour les autres. C’est fascinant de voir que la CIA ne regarde pas les soft skills comme ont les appellent.
Ils s’attendent à quoi ? Ils font des choses qui moralement sont répréhensibles et désirent avoir des employés droits dans leur bottes. C’est juste une antithèse en soi. C’est comme vouloir un bourreau gentil et doux mais qui coupe les têtes comme personne.
Ils ne récoltent que ce qu’il sèment.

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C’est dit dans l’article, mais quand tu regardes Elon Musk par exemple, ça ne respire pas la “maturité” ou la “prise-de-recul”.
C’est d’ailleurs ce qui en encensé actuellement : Des “génies” totalement mégalo (après certains en joue surement, Zukerberg semblent s’être nettement assagi depuis l’affaire Cambridge, il s’est peut-être rendu compte qu’il n’était pas tout puissant et pouvait tout perdre ?).



De toutes façon je pense que quand tu vis comme un milliardaire depuis ton enfance, tu n’es de toute façon pas “posé” ou “mature” et entre bien souvent dans la case “enfant roi pourri gâté”. (je dis milliardaire par abus de langage, mais les familles de ces gens là ou de Trump sont quand même dans le haut supérieur en terme de richesse).



Et globalement qui de “sain” accepterait de torturer/tuer ou faciliter la mort d’autrui ? C’est une vraie question.

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Sauf que là ce ne sont pas des milliardaires qui se chamaillent.

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Idem : Des “génies” incompris qui ont la côte, c’est pour ça que le parallèle est intéressant. Tu leur passent tout car tu penses qu’ils sont indispensables/géniaux.

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La plupart des psychopathes font correctement leur boulot et ne posent aucun pb de loyauté particulier. Là c’est un contre exemple édifiant mais attention aux généralités.
Ils est quasi certain que sur les centaines voire milliers de types sans scrupules qu’ils emploient ou ont employé depuis le début de leur action, l’écrasante majorité donne satisfaction, ainsi ce type d’agence a pu employer ce type de profil pendant des décennies jusque au fou furieux de trop…

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Je pense que le gars a un reel problème psychologique, c’est pas juste une histoire de caractere de mrd.

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Jolis les écussons de la CIA …

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Dallas, ton univers impitoyable …

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Arcy a dit:



Je me demande quand même comment on peut arriver à ce genre de personnalité …


Environ 2% des hommes sont psychopathes…
https://www.cairn.info/revue-psn-2014-1-page-31.htm#:~:text=La%20psychopathie%20est%20un,ses%20actions%20%5B15%2C%20p.

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” le 30 avril, il est resté debout toute la nuit, vérifiant fréquemment son ordinateur”



Dingue. Comment ils peuvent savoir ça ?

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Ce récit est dingue.



Merci !

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patos a dit:


C’est le problème avec les gens qui n’ont rien à perdre: ils peuvent aller très loin. Et clairement, la CIA a à y perdre, contrairement à lui dont sa vie est garantie par son existence publique.



Bref, ce mec joue son va-tout, et le fait bien.


On est peut-être pas en russie, mais il ne faut pas croire que les USA sont le pays des bisounours. Clairement ce mec a plus à craindre de la CIA que d’Amol.



Super arcticle, merci
INstructif et pour le coup terriblement divertissant.
Vivement la suite ^^

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Donc, ce §\µ@pard de pédophile de mrd risque de s’en tirer malgré tout, simplement en faisant du chantage à la CIA / au gouvernement, ie “Si vous me (re)collez au trou pour pédophilie, je balance absolument tout ce que je sais”.



Et donc il peut demander quoi pour la fermer ? L’immunité, une piscine et une Lamborghini ?

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Merci Jean-Marc pour ce récit de qualité et très intéressant.




swiper a dit:


C’est fascinant de voir que la CIA ne regarde pas les soft skills comme ont les appellent. Ils s’attendent à quoi ? Ils font des choses qui moralement sont répréhensibles et désirent avoir des employés droits dans leur bottes. C’est juste une antithèse en soi.


Drôle d’idée.
À ce compte-là, les militaires sont des gens pas “droits dans leurs bottes” ?



Tu penses que tous les gens qui bossent dans des services secrets sont des gens tordus ?
Les services prennent plutôt des gens équilibrés.




yvan a dit:


La plupart des psychopathes font correctement leur boulot et ne posent aucun pb de loyauté particulier. Là c’est un contre exemple édifiant mais attention aux généralités.


Oui, et a priori les services en général font attention au profil psychologique des candidats.

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Excellent !!! Se lit d’une traite tellement on est immergé dans le récit !!



Bravo !

La cyber-guéguerre des hackers de la CIA vire au délire (2/2)

  • Trahi par son téléphone, et le dealer qui le lui avait vendu

  • Le mot de passe de la porte dérobée : KingJosh3000

  • Non vacciné, il menace de contaminer les jurés

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