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Des fiches Google de commerces détournées au profit de numéros surtaxés

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Des fiches Google de commerces détournées au profit de numéros surtaxés

Un numéro surtaxé à 3 euros l’appel pour une boulangerie de quartier ? La découverte fortuite d’un internaute illustre la façon dont les « fiches d’établissement » Google sont susceptibles d’être détournées.

Le 02 septembre à 17h03

Introduites en 2014 sous l’appellation Google My Business, les « fiches d’établissement » sont l’outil gratuit par l’intermédiaire duquel Google propose aux entreprises de créer une vitrine en ligne associée à leur adresse postale.

Pensées comme un annuaire, elles permettent par exemple au propriétaire d’un magasin de préciser ses horaires d’ouverture, d’afficher des photos de sa devanture, ou de mettre en avant quelques informations personnalisées « pour montrer la personnalité de votre établissement et vous démarquer auprès de vos clients », fait valoir le moteur de recherche. La création d’une fiche d’établissement ouvre par ailleurs la possibilité de gérer et de répondre aux avis clients, au sein d’un panneau d’informations qui remonte de façon très visible dans les résultats de recherche associés au nom de l’entreprise.

Pour créer une nouvelle fiche, il suffit d’être enregistré sur un compte Google puis de déclarer son nouvel établissement en précisant sa nature (commerce, prestataire de services), son adresse et ses coordonnées. Google, qui propose plusieurs options publicitaires au cours du parcours d’inscription promet ensuite une validation sous cinq jours.

S’il se réserve la possibilité de demander des informations supplémentaires pour la validation, il n’y a pas de contrôle systématique des coordonnées déposées, ce qui permet de créer la fiche d’un commerce ou d’une entreprise en renseignant le numéro de téléphone de son choix…

creation d'une fiche établissement Google My Business

Vigilance de mise face aux numéros en 08…

Une flexibilité qui a donné des idées à certains, comme l’a découvert de façon fortuite un internaute. Sur Twitter, il raconte comment, en cherchant les coordonnées d’une boulangerie sur Google, il est tombé sur un numéro de téléphone commençant par 089, préfixe réservé aux « services à valeur ajoutée » qui se traduisent par une facturation spécifique : en l’occurrence, 3 euros par appel.

Une rapide recherche lui confirme par ailleurs que cette ligne payante n’est pas exploitée directement par le boulanger concerné, mais par une entreprise tierce, ayant fait l’objet d’une attribution en bonne et due forme d’une tranche de numéros surtaxés par l’Arcep, avec un agrément renouvelé en 2020.

Une rapide recherche sur le numéro de téléphone montre par ailleurs qu’il a été utilisé pour parasiter la fiche Google d’au moins une autre boulangerie, parisienne cette fois.

L’occasion de rappeler que les numéros spéciaux obéissent à une nomenclature précise, avec une facturation qui dépend du préfixe employé, ce qui permet en principe de prévenir les mauvaises surprises.

On retrouve les numéros verts gratuits et non décomptés de votre forfait. Ils commencent par 0800 à 0805. Viennent ensuite les numéros gris, de 0806 à 0809, qui sont gratuits mais décomptés de votre forfaits (la plupart sont illimités, ce n’est pas forcément un souci). Enfin, on a les numéros violets surtaxés qui commençant par 081, 082 ou 089. Il existe aussi des numéros abrégés à quatre chiffres, mais on ne peut pas toujours les identifier d’un coup d’œil.

… et face aux détournements de fiches établissement

L’anecdote soulève également la nécessité de sensibiliser les entreprises à la gestion de leur fiche établissement. Au-delà de la création, le service de Google offre en effet la possibilité de « revendiquer » une fiche établissement, c’est-à-dire d’en demander les droits d’administration, même quand la fiche est déjà associée à un propriétaire.

« Une fois votre demande envoyée, le propriétaire actuel de la fiche dispose de trois jours pour vous répondre », précise la FAQ de Google à ce sujet, avant d’ajouter : « si vous n'obtenez pas de réponse dans un délai de trois jours, vous pourrez peut-être revendiquer le profil vous-même ». En pratique, le propriétaire d’une fiche établissement qui ne consulterait pas ou plus l’adresse mail associée à son compte peut donc s’en voir dépossédé au bout de quelques jours.

Commentaires (18)

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Dans le principe, c'est une bonne idée. Dans l'implémentation par contre ...
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3 jours pour répondre sinon ils perdent leur fiche...
Entre ceux qui vont essayer de piquer la fiche et ceux qui vont envoyer un spam leur faisant croire qu'on veut piquer leur fiche, ça va être le bordel
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Sinon il y a les Pages Jaunes (ou les 118 *).
Plus cher, plus fiable.

Ici on tente juste d'optimiser le pognon.
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J'avais signalé à Google il y a 2 ou 3 ans qu'un mec (a priori un guide) avait mis son 06 sur la fiche du marché de Saint Ouen. J'avais même pris la peine de chercher le vrai numéro.
Modif refusée par Google...

J'avais déjà repéré un ou deux autre sites touristiques dont les fiches avaient été "hijackées" par des guides peu scrupuleux.
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C'est vrai que c'est pénible.

Je suis propriétaire de la fiche de mon établissement. Pendant 1 mois, j'ai eu 3 ou 4 tentatives par quelqu'un de faire fermer mon établissement (enfin, le marquer comme fermé sur Google). C'est pas long à contrecarrer, mais c'est chiant, car il faut lire le mail de Google et cliquer sur le lien qui va bien.

Le truc qui m'avait bien fait suer, c'est que le mail de Google n'était pas pour dire quelqu'un propose une modification, êtes vous d'accord ? C'était quelqu'un a fait une modification. Vous pouvez l'annuler en cliquant ici.

Bien évidemment, dans ces cas là, on n'a pas l'information sur la personne à l'origine de la modification.
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Si Google autorise les modifications par défaut, c'est parce-que dans le cas de figure légitime, le fait qu'une personne lambda prenne la peine d'envoyer une modification, est dû au fait que le commerce n'en a rien à faire.

Par exemple :
- y a quelques semaines, j'ai changé les horaires d'un commerce indépendant dont les horaires modifiés étaient affichés sur la devanture sous forme de rature au stylo du panneau d'origine ;
- mais aussi y a quelques mois, j'ai renseigné la fermeture d'une boutique d'une multinationale dont le site officiel indiquait encore que celle-ci était ouverte après plusieurs semaines, et dont la devanture affichait une annonce de fermeture faite au stylo également.

S'il avait fallu attendre l'approbation pour ces changements, beaucoup d'autres personnes auraient perdu leur temps après moi, voire ça n'aurait jamais été corrigé.
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Autoriser la modification ne veut pas dire l'accepter immédiatement sans contrôle.

Soumettre la modification au propriétaire, et qu'à défaut de réponse dans une semaine, elle soit automatiquement acceptée, pourquoi pas.

Dans le sens opposé, j'ai fait une remarque à un restaurateur que je connais bien, justement sur sa fiche Google (les horaires d'été n'étaient pas bon). Il m'a dit que cela faisait 3 fois qu'il faisait la modification mais que la correction n'était pas prise en compte. A croire qu'il est plus simple de proposer une modification quand on est simple utilisateur que quand on est propriétaire de la fiche établissement...
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Pour moi, le plus gros problème est pour celui ou celle qui n'a pas de fiche d’établissement sur Google car :

- OSEF,
- certainement pas (ne veut pas),
- sait pas que cela existe.

Vu que n'importe qui peut revendiquer la propriété du lieu, c'est la fête du slip pour les escros.

Pourquoi devrait on se retrouver responsable d'une possibilité technique que l'on a pas demandé ?

Les extraits de Kbis, c'est pas pour les chiens. :craint:
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Les extraits de Kbis, c'est pas pour les chiens. :craint:
D'accord avec toi sur le reste.
Par contre, on peut obtenir un extrait de Kbis d'une société sans en être le dirigeant. Il suffit de le payer quelques €. Ce n'est donc pas la preuve que l'ont peut agir au nom de la société.
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Tout à fait, le Kbis n'est pas une preuve.

Par contre, il contient l'adresse postal du siège ainsi que celle de son dirigeant. Donc, la preuve, se serait Google qui envoie un code par courrier postal sur l'adresse du Kbis, code qu'il faudrait saisir ensuite dans son interface pour prouver la possession.

Cela devrait être le minimum pour pouvoir s'attribuer la paternité d'une entreprise.

A mon sens, le Kbis gagnerait à s'enrichir d'informations plus "contemporaine", comme une adresse e-mail ou un numéro de téléphone.
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A noter que l'on peut obtenir très facilement toutes les infos d'un kbis directement en ligne sur l'annuaire des entreprises (site officiel du gouvernement -avec un G, pas un Q svp- :-p )...
Quand on me demande un kbis "à jour", moi je renvois direct sur ce site, ça suffit amplement la plupart du temps

https://annuaire-entreprises.data.gouv.fr/
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Vous êtes complètement sûr et certain de la facilité de la chose?

il y a quelques années (2017), à l'époque une petite boite m'avait demandé de gérer différentes strates de leur service info ; une demande complémentaire : l'environnement de référencement avec google, notamment la "situation" de la boite, aka auprès du grand public par simple recherche. Soit, le truc dont l'article parle. J'ai donc créée un compte google à cette occasion.

Je suis l'assistant qui permet de crééer, et d'obtenir une "fiche google" pour l'établissement. Tout se passe bien, jusqu'à ce qu'en fin d'assistant, la procédure exige le code de vérification de propriété de la fiche établissement, en rentrant le code transmis, par courrier postal (comme pour une CB!) ; je n'ai jamais reçu ce code, et cette partie du projet fut abandonnée.

Si google permet de se déclarer "propriétaire" d'un établissement sans vérification systématique par courrier papier, j'en connais beaucoup qui ne vont pas se géner pour porter plainte.. C'est comme si on devait aller récupérer notre CB auprès de la banque sans aucune vérification d'identité !

Énorme faute plus qu'éliminatoire si la vérification par courrier papier n'est plus (c'est leur service, qu'ils assument le manque de rigueur), à ce moment là c'est la porte ouverte à tous les abus !
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Oui c'est simple.
Et j'ai en mémoire le cas de la ville d'Issou, ou le 18-25 de jv.com avait modifié en masse plein de points d'intérêt (Coiffeur, Mairie, etc.), en référence à feu El Risitas.
D'ailleurs c'est toujours pollué d'avis...
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google a intéret à se bouffer mille procès et à être trainé en justice..
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J'ai créé un établissement fictif en préparant cet article, il a été validé en 10 minutes, sans la moindre vérification (le processus a sans doute toutefois été accéléré du fait que je l'ai fait depuis un compte Google ancien et "légitime", avec une adresse créée pour l'occasion le circuit de validation aurait peut-être plus complexe).

Il y a peut-être eu une validation papier à une époque, mais aujourd'hui, ce n'est même pas mentionné comme une option possible...
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Lors de créations multiples au début de GMB j’avais reçu les codes par courrier. Je n’en ai pas refait depuis.
Mais oui, il y a une gestion de fond à faire lors de modifications proposées par les utilisateurs.
J’en pousse de temps en temps sur certains établissements.
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J'ai pu faire changer sur Maps la position GPS (qui était fausse) de l'association pour laquelle je bosse ET de la mairie de la Ville où je bosse (Au Luxembourg, ESH SUR ALZETTE, seconde ville du pays) sans demande de vérification, et avec les félicitations de Google dans la foulée parce que depuis le changement, l'adresse avait été consultée plus d'une centaine de fois... :D
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Ce qui démontre une fois de plus qu'il y a toujours des encul... sur cette planète pour essayer de niqu.. son prochain pour se faire du pognon... mais bon rien de nouveau ici, c'est juste les techniques de malfrat qui évoluent pour suivre les progrès technologiques et rester à la pointe de l'arnaque...

Déprimant :pleure:
.

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