SpaceX SES-9 : mise en orbite réussie, encore un retour explosif pour le premier étage
La prochaine sera peut-être la bonne
Le 07 mars 2016 à 10h40
3 min
Sciences et espace
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Après quatre faux départs, le satellite SES 9 est désormais en orbite autour de la Terre. Un nouveau succès pour SpaceX, mais teinté d'un nouvel échec puisque le premier étage s'est encore écrasé sur la barge. Ce n'est pas vraiment une surprise, mais cela montre tout de même certaines limites du programme.
SpaceX a finalement fait décoller sa fusée Falcon 9 samedi dernier. Elle devait larguer un satellite de communication pour le compte de la société SES, ce qui a été fait sans encombre.
Météo, bateau, remplir le réservoir : les aléas d'un lancement spatial
Cette mission baptisée SES-9 aura été chaotique puisque le premier lancement avait été programmé pour le 24 février. Au total, il y a eu quatre reports dont les causes sont diverses et variées : une météo capricieuse, la présence d'un bateau dans une zone interdite et des difficultés à remplir le réservoir d'oxygène liquide.
Quoi qu'il en soit, l'objectif principal de la mission est un succès et le satellite SES 9 est désormais en route pour rejoindre sa position géostationnaire à près de 40 000 kilomètres d'altitude. L'objectif secondaire était toujours le même : récupérer le premier étage de la fusée afin de le réutiliser. C'est de nouveau un échec : le premier étage a « atterri lourdement » sur la barge dans l'océan selon les termes d'Elon Musk. On peut aussi dire qu'elle s'est écrasée.
Rocket landed hard on the droneship. Didn't expect this one to work (v hot reentry), but next flight has a good chance.
— Elon Musk (@elonmusk) 5 mars 2016
Le premier étage s'écrase de nouveau
Mais le PDG de la société avait déjà fait part de son scepticisme quant au succès de cette partie de la mission. Il faut dire que les paramètres de vol ne sont pas du tout les mêmes que pour le lancement de Jason-3, dont la récupération a échoué de peu (un des pieds a cédé).
Tout d'abord, SES 9 pèse 5 300 kg, contre 533 kg pour Jason-3 (soit quasiment un rapport de 1 à 10), et la vitesse de libération était bien plus importante pour la mission de ce week-end, ce qui entraine évidemment une consommation de carburant plus importante. Du coup, le premier étage avait une marge de manœuvre bien plus réduite pour gérer son retour sur Terre.
Cela soulève néanmoins une question. En effet, si SpaceX ne peut contrôler correctement le retour de son premier étage que pour certains types de missions, la rentabilité de cette opération risque d'être encore plus compliquée. Il faudra donc voir ce qu'il en est pour les prochaines missions et si la société parviendra à récupérer son lanceur dans tous les cas, ou bien si cela sera réservé à certaines missions uniquement.
La prochaine sera-t-elle la bonne ?
Dans tous les cas, Elon Musk pense que la récupération du premier étage a « de bonnes chances » de se passer comme prévu pour la prochaine mission. Il s'agit pour le moment de CRS-8, une capsule Dragon sur une fusée Falcon 9 à destination de la Station Spatiale Internationale (ISS). Elle fera suite à la mission de ravitaillement CRS-7 qui avait explosé en plein vol, causant l'annulation des départs de SpaceX pour plusieurs mois. Décollage prévu pour le 1er avril pour le moment, mais avec une probabilité de 44 % pour le moment.
SpaceX SES-9 : mise en orbite réussie, encore un retour explosif pour le premier étage
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Le premier étage s'écrase de nouveau
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Commentaires (57)
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Abonnez-vousLe 07/03/2016 à 11h24
" />
Pas vu.
Le 07/03/2016 à 11h27
Le 07/03/2016 à 11h51
“Cela soulève néanmoins une question. En effet, si SpaceX ne peut contrôler correctement le retour de son premier étage que pour certains types de missions, la rentabilité de cette opération risque d’être encore plus compliquée. Il faudra donc voir ce qu’il en est pour les prochaines missions et si la société parviendra à récupérer son lanceur dans tous les cas, ou bien si cela sera réservé à certaines missions uniquement.”
La question a une réponse : Falcon Heavy
Le 07/03/2016 à 12h16
la meilleure méthode serait la catapulte. " />
Le 07/03/2016 à 12h17
Outre le moyen de propulsion, faut pas oublier ce qu’il y a dans la fusée. Trop d’accélération et on risque de faire du steak haché à l’astronaute, s’il y en a, ou des débris de satellite.
Sinon, une fois le premier étage récupéré, il faudra aussi voir dans quel état et dans quel mesure (quel cout?) il est réutilisable. ça me rappelle les vieux jeux d’arcade ou il faut faire se poser sa fusée doucement sur la lune " />
Le 07/03/2016 à 12h20
Je ne sais plus le nom de la chose, mais dans les solutions de ré-utilisation des moteurs/premiers étages, il y a aussi celle d’Airbus. Elle consiste à ramener le premier étage en le fesant planer.
Se qui me sembble plus “fesable” que la solution de SpaceX.
Mais il me semble que ca reste, pour l’instant à l’état de projet, pas de prototype en vue.
EDIT : ca s’apelle : Adeline (source)
Le 07/03/2016 à 12h25
Ca depends de ce qu’on entends par canon, mais les solutions a base de ‘moteur’ linéaire au sein d’un tube sont au gout du jour. (pour du materiel exclusif dans un premier temps)
Le soucis des formes accélérée ‘au sol’, c’est que pour envoyer des charges habitées il faut une acceleration faible, forcant a faire des structures de plusieurs miliers de km.
Le 07/03/2016 à 12h26
Cette mission baptisée SES-9 aura a été chaotique puisque le premier
lancement avait été programmé pour le 24 mars. Au total, il y a eu
quatre reports dont les causes sont diverses et variées : une météo
capricieuse, la présence d’un bateau dans une zone interdite et des
difficultés à remplir le réservoir d’oxygène liquide.
==> Le tir a été avancé de 15 jours car il y a eu des reports ? Ils sont fortiches " />
Le 07/03/2016 à 12h28
Le 07/03/2016 à 12h35
Le 07/03/2016 à 12h37
C’est le principe du railgun, non ? Par contre, je comprends pas pourquoi le construire en Antarctique? On fait décoller les fusées au plus proche de l’équateur, justement pour minimiser l’énergie au lancement. T’as d’autres infos ?
Le 07/03/2016 à 12h37
En Antarctique ? (passons sur le status spécial) Pourtant on aime bien les sites de lancement le plus près possible de l’équateur
Le 07/03/2016 à 12h45
Avec un canon il faudrait obtenir la vitesse de libération au sol, puisqu’il n’y a plus d’accélération ensuite, soit 40 000 km/h… et encore, sans tenir compte de la friction atmosphérique.
Non, la solution c’est l’ascenseur spatial.
Le 07/03/2016 à 12h48
Les aimants deviennent supra conducteurs à des températures négatives, à l’heure actuelle - 80°C donc au niveau des pôles c’est bien mieux. Vous parlez bien de catapulte de lancement par électromagnétisme (un peu comme les trains a lévitation magnétique) ?
Le 07/03/2016 à 12h50
Non encore une fois. Les contraintes pour ce genre de solutions sont tellement énormes que ce n’est pas viable. Il y a des gens qui en parlent mais il n’y a aucune étude sérieuse. Soit ton canon est court et tu te retrouve avec des problèmes presque impossibles a résoudre en sortie de de canon. Soit tu es oblige de faire un canon de plusieurs dizaines de kilomètres de haut ce qui globalement impossible sans que ça devienne trop cher.
Évidement, comme toujours tu as des gens qui pondent des projets et vont te dire que ça coûte pas cher et c’est faisable… La même communication ultra positive pour vendre le projet qu’on retrouve pour SpaceX.
Le 07/03/2016 à 12h50
ça me parait quand même compliqué cette histoire.
Non seulement l’investissement initial serait surement colossal, mais en plus il n’y aurait que peu de souplesse possible (si finalement on veut faire plus gros ou plus lourd ?).
Après je veux bien voir ce que ça donnerait.
Pourquoi pas un lancement mixte : un très gros porteur qui décolle en utilisant la force de l’air (un avion quoi) qui largue à très haute altitude une fusée plus petite (comme un missile). Probablement parce qu’il y a pleins de bonnes raisons de pas le faire.
On peut avoir plein de bonnes idées de là à ce que ça soit réalisable…
Tiens une idée à creuser : un câble tendu depuis un satellite en orbite, voire depuis la lune, hop ya plus qu’à tirer. Bon je blague hein. Quoique…
Le 07/03/2016 à 10h49
Décollage à 10:01, le croutage on le voit pas.
Le 07/03/2016 à 10h54
Chaque fois que je vois une fusée décoller, je peux pas m’empêcher de me sentir a “ l’âge de pierre ” au niveau de la techno qui fait décoller ces fusées : une bonne grosse gerbe de feu. Quand tu vois ca tu te dis qu’on est pas prêt de voir les vaisseau des films de SF lol…
On sera sans doute tous mort avant que l’homme invente quelque chose de mieux :(
Le 07/03/2016 à 10h57
Entièrement d’accord, elles sont où les fusées MHD ?
Le 07/03/2016 à 10h57
35.000 km/h!
Le 07/03/2016 à 10h58
18:37 le croutage…
Le 07/03/2016 à 10h58
En même temps la gravité étant ce qu’elle est, à part un hypothétique et très SF moteur à antigraviton il faudra toujours une grosse puissance de feu pour s’en extraire.
Le 07/03/2016 à 10h58
Le 07/03/2016 à 11h01
Je suis pas trop d’accords. Ok, on a du mal à faire s’envoler un gros bout de métal, alors le vaisseau qui décole de la terre pour aller se poser sur la lune c’est pas demain.
Mais je pense qu’on serait capable de construire un vaisseau directement en orbite (avec un peu de moyen " /> ). Le seul problème c’est la propulsion est le carburant.
Le 07/03/2016 à 11h21
mieux vaut mettre le stream complet que le technical, au moins on a quelques commentaires en plus ;)
Le 07/03/2016 à 11h23
Le 07/03/2016 à 12h51
Le problème du canon c’est qu’il ne permet en aucun cas de se mettre en orbite donc on aura toujours besoin des étages supérieurs des la fusée pour la mise sur orbite proprement dite.
Je ne reviendrais as su l’absurdité de placer un site de lancement (quel que soit sa forme) a un pole qui est le pire endroit possible pour faire un lancement. La différence de chargement d’un soyuz partant de Baïkonour (pire site de lancement utilisé commercialement) par rapport a la même soyuz partant de Kourou (meilleur site utilisé commercialement) est très loin d’être négligeable.
Si tu veux des moteurs qui font rêver regarde plutôt le VASIMR qui est presque utilisable (mais c’est un moteur ionique donc de faible puissance.) Pour quitter l’atmosphere terrestre on a pas beaucoup de choix seul la propulsion chimique fournit assez de puissance (mais avec un ISP a chier). Même pas propulsion cryogénique (oxigene/hydrogene) n’est pas/peu utilisé (ou alors comme dans le cas de Ariane de manière très minoritaire, le premier étage c’est plus les EAP)
Le 07/03/2016 à 12h54
parce que les objets envoyés doivent être positionnées pres de l’équateur, tu imagine un sattellite qui “tourne” autour de la terre au niveau du pôle ?
Le 07/03/2016 à 12h55
Le 07/03/2016 à 12h55
Le 07/03/2016 à 12h55
Le 07/03/2016 à 12h56
Le 07/03/2016 à 13h00
Le djihadisme.
A ce qui se dit, ca permet un voyage personnel, trés rapide vers le ciel. " /> (mais sans retour)
Le 07/03/2016 à 13h06
Le plus facile pour aller dans l’espace c’est l’implosion de la Terre.
Le 07/03/2016 à 13h06
Je m’en doutais. Je n’imagine pas une seule seconde que moi tout seul devant mon ordi j’ai eu l’idée du siècle à laquelle des armées d’ingénieurs hyper compétents n’ont pas pensé depuis 50 ans au bas mot.
C’est pour cela que je dis en gros que sans rupture techno de l’ordre de découverte et maîtrise du graviton on continuera sur le perfectionnement des concepts de propulsion actuels.
Le 07/03/2016 à 13h14
Le 07/03/2016 à 13h21
Le 07/03/2016 à 13h32
Ils en ont deja récupère un, auquel ils n’ont trouve aucun dommage et ont meme fait un test rapide de reallumage des moteurs :)
Le 07/03/2016 à 13h32
Le 07/03/2016 à 13h33
pour toute orbite autre que polaire, donc la grande majorité, c’est foutu avec un cannon aux poles (sans parler des autres probemes)
Le 07/03/2016 à 13h35
Un jedi pourrait-il propulser un objet dans l’espace à partir de la terre et ce en n’utilisant que la force ?
Le 07/03/2016 à 13h40
Le 07/03/2016 à 13h55
Ça s’appele une orbite polaire. L’orbite passe par les deux pole donc a 90° par rapport au plan de l’équateur.
Ces orbites sont très utilisées pour tout ce qui est surveillance de la terre (météo, géophysique, photographie, renseignement) car elle permet en un certain nombre d’orbite d’avoir survolé chaque point de la terre.
Le 07/03/2016 à 13h55
Et un canon dans le sens inverse ? Au lieu de construire vers le heaut, on fait vers le bas.
Un puits (genre ancien puis de mine), bien renforce, une tite bombe A/H en dessous, ca pete et la force expedie le tout vers le haut.
Le 07/03/2016 à 14h06
Le 07/03/2016 à 15h00
Tant qu’on s’en fou de l’état de ce qui ressort du canon. " />
Le problème du canon est la contrainte que cela impose aux matériaux en sortie de canon.
Quant à mettre une bombe atomique en dessous… " />
Regarde la vidéo, tu vas voir que l’accélération du début est quasi la même que celle d’une bagnole standard. La fusée falcon fait le 0 - 100 en 11 seconde, je vais plus vite avec ma twingo.
Maintenant, imagine avec la bombe atomique où le 0 à 100 est quasi instantanné ;)
Le 07/03/2016 à 15h22
Le 07/03/2016 à 15h22
Le 07/03/2016 à 15h22
Nous aurions aimé, mais vous vous cachâtes si longtemps que nous n’avions plus de modèle et nous craignions de sous estimer votre beauté et ainsi d’encourir votre ire. " />
Le 07/03/2016 à 15h50
Le 07/03/2016 à 16h31
Comme déjà dis avant, tout le problème vient de l’intérieur du vaisseau.
Si le but est juste de faire aller le plus vite possible une boule de plusieurs tonnes, il n’y a pas grand chose comme contrainte. Dès qu’on y fou des humains, c’est une autre histoire.
Le 07/03/2016 à 16h47
Le 07/03/2016 à 17h40
Le 07/03/2016 à 17h47
Le 07/03/2016 à 17h51
Pas mal, pas mal. Je vais regarder, merci.
Quand je disais vaisseau, je parlais de vaisseau spatial en mode sf, pas de fusée sous stéroîdes :)
Le 07/03/2016 à 18h03
Dans tous les cas, ce sera toujours plus ou moins des fusées sous stéroides. Images un truc comme l’enterprise dont toute la force de poussée devrait être encaisser par le “cou du vaisseau”. Au mieux on auraun truc comme ça " />
Le 08/03/2016 à 10h45
Je parlais de rotation AUTOUR du pole [d’envoie], pas passant par les pôles
ie, il bouge pas quoi :)