Arrivés pour un séjour d’une semaine, les deux astronautes resteront finalement huit mois dans la Station spatiale internationale. L’Agence spatiale américaine a confirmé son choix ce week-end.
La capsule Starliner de Boeing rentrera sur Terre sans Butch Wilmore et Suni Williams, a priori en septembre. Starliner doit pour rappel concurrencer Crew Dragon de SpaceX et permettre aux Américains d’avoir de la concurrence (en plus de la souveraineté) sur l’envoi d’astronautes dans l’espace. La seule autre solution actuelle pour l’ISS est russe, avec Soyouz.
Les deux astronautes, des vétérans qui n’en sont pas à leur coup d’essai, « poursuivront leur travail comme membres d’équipage officiels de l’Expédition 71/72 jusqu’en février 2025. Ils rentreront chez eux à bord d’un vaisseau spatial Dragon avec deux autres membres d’équipage affectés à la mission Crew-9 de SpaceX ». Au lieu de huit jours, les deux astronautes resteront huit mois.
Une fois la capsule de retour sur Terre, la NASA examinera de près toutes les données liées à cette mission. Elle donnera par la suite des informations « sur les actions supplémentaires nécessaires afin de répondre à ses exigences de certification ». En effet, la capsule doit normalement effectuer un vol d’essai avec équipage.
La moitié de la mission est remplie, mais avec des soucis (fuite d’hélium et panne de certains moteurs). Lors de son premier vol, à vide, la capsule avait déjà eu des déboires et n’avait pas pu atteindre la Station spatiale internationale. Elle enchaine aussi les retards depuis des années.
Si c’est un coup dur pour Boeing (qui est aussi en difficulté avec certains de ses avions), la NASA affirme avoir toujours confiance en son partenaire. Les deux entreprises expliquent simplement qu’il y a un « "désaccord" sur le niveau de risque », comme le rapporte TechCrunch. « Accordons-nous sur un désaccord » (Boris l’animal), pourrait être la phrase de fin.
Commentaires (33)
#1
En même temps, la NASA a essuyé de lourde perte par le passé suite à une prise de risque (cf. Challenger et Columbia) et les enquêtes ont montré dans chacun des cas des défaillances dans le processus décisionnel vis-à-vis de la notion de risque.
Sachant qu'il existe des alternatives plus sûres, ils auraient tort de s'en priver.
Men In Black III (juste pour avoir la référence complète ^^)
#2
#2.1
Pour les russes, il y a déjà 4 équipages qui sont restés à minima cette durée.
Suni a déjà fait 6 mois d'une seule traite et 4 mois pour Butch. Les 2 sont déjà allés plusieurs fois en orbite.
Donc ça va. Heureusement qu'il y a du stock de soupes et de chaussettes dans l'ISS.
«
Valeri Polyakov, est parti le 8 janvier 1994 (Soyouz TM-18) et resté sur Mir LD-4 pendant 437,7 jours, durant lesquels il a effectué 7 075 révolutions autour de la Terre et parcouru 300 765 000 km (186 887 000 miles, soit plus de 2 au). Il a atterri le 22 mars 1995 (Soyouz TM-20).
»
Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_records_spatiaux#Plus_long_vol_spatial_habit%C3%A9
Et dire que certains respouètent quand leur avion a 24h de retard… :p
#2.2
Mais, sont-ils payés en heures supplémentaires ?
Historique des modifications :
Posté le 26/08/2024 à 14h51
Heureusement, à la différence de Polyakov, ils rentreront dans leur pays. Polyakov a quitté l’U.R.S.S. et est rentré en Russie, ou Nikolaï Boudarine (il me semble) qui est partie de "Russie" et a atterri aux États-Unis (sans passeport !)
Mais, sont-ils payés en heures supplémentaires ?
#3
Ouais, okay, si vous voulez... Disons que ça fait ton sur ton avec le bruit médiatique ambiant.
On peut aussi se dire qu'une décision responsable est prise et qu'on est pas sur un projet de tarte au citron pour le monsieur de la table 12.
#3.1
#3.2
Quand un concurrent doit faire le taf à ta place, c'est littéralement honteux.
#3.3
NXI, quand on parle de données personnelles:
- Préférer le risque à la sécurité, c'est honteux.
NXI, quand on parle de la vie des gens:
-Préférer la sécurité au risque, c'est honteux.
¯\_(ツ)_/¯
#3.4
#4
Et que Boeing doit aussi surement souffrir des processus décisionnels lourds et obsolètes des entreprises historiques (un peu comme Arianespace qui doit en plus composer avec la cacophonie de la collaboration multi pays). Et comme la NASA est considérée comme une vache à traire, ça n'aide pas.
Mais qu'avant Starliner ou Crew Dragon pour les américains (et la New Shepard), les véhicules orbitaux permettant d'envoyer des astronautes sur l'ISS, c'étaient les Soyouz russes (qui ne datent pas d'hier). Et les seuls autres en service à ma connaissance sont les Shenzhou chinoises.
Donc non, faire des capsules spatiales pour transporter du monde en orbite, c'est pas comme produire en masse vingt millions de bagnoles. Parfois, je me demande si les commentateurs du spatial n'oublient pas à quel point on a encore des progrès à faire et combien ça reste exceptionnel. Nous ne vivons pas encore dans un monde à la Arthur C. Clarke où le voyage spatial est trivial. Il n'y a que trois véhicules permettant de faire transiter des humains dans l'espace en service à ce jour.
Bref, on est qu'au début de la phase où le secteur privé prend de l'importance dans le domaine. Et le secteur privé historique montre son inefficacité et son manque d'efficience pour de tels projets. Surtout après une longue période de désintérêt pour le domaine.
#4.1
#4.3
#4.5
#4.6
#4.2
#4.4
En soi c'est comme les projets community driven. Ça n'accouche de rien ou presque et les priorités changent d'un coup de tête à l'autre.
Cf Star Citizen
#5
#6
#6.1
Plus sérieux c'est un contrat cost+ de la NASA, donc c'est le fournisseur qui assume tous les coûts de dépassement - Boieng paye tout depuis 2 ans maintenant.
Là ils vont payer SpaceX pour crewdragon ainsi que le personnel de la NASA impliqué 😂
#7
Starliner doit quitter l'ISS et pour ça il lui faut une propulsion à peu près fonctionnelle pour s'éloigner doucement et de façon contrôlée et ne pas re-croiser l'ISS dans une orbite ultérieure.
L'équipage se retrouvera sans son vaisseau pendant quelques temps, donc à priori sans solution de secours en cas de pépin, sauf à se tasser dans le crewdragon actuellement amarré ?
Il n'y a pas intérêt qu'il y ait un seul souci sur l'envoi du crewdragon de septembre.
Tout ça est loin d'être gagné, une petite pensée pour l'équipage qui est en train de rater 7 mois de vie ici-bas.
#7.1
#7.2
Or là, étant donné qu'il n'y a que 2 écoutilles au bon format, ils vont devoir enlever starliner avant de pouvoir faire arriver le second crewdragon mais avec les deux beta-testeurs Boeing encore dans l'ISS
#7.3
Comme, le véhicule n’est pas conçu pour passer des semaines seul, avec un équipage, on le freine pour avoir une orbite qui intercepte l’atmosphère. Les "freins" ne sont pas en panne. Mais il faut la bonne attitude et les moteurs d’orientations sont pour certains en panne. Comme lors de la mission Gemini 8. Cette mission s’est correctement terminée, quid du starliner ?
#8
#8.1
#9
#10
Et la NASA et Boeing galèrent toujours à trouver les causes car il est extrêmement difficile de reproduire sur Terre en laboratoire (grand volume) l'environnement actuel où se trouve la capsule cad vide absolu et température de -270°C. ( 3 Kelvins ).
.
Historique des modifications :
Posté le 26/08/2024 à 20h27
Un des problèmes de l'analyse des causes des défaillances, ce que la principale partie du système se trouve dans le module de service, module qui est éjectée avant la rentrée dans l'atmosphère et qui absolument impossible de récupérer pour analyse...
Et la NASA et Boeing galèrent à trouver les causes car il est extrêmement difficile de reproduire sur Terre en laboratoire (grand volume) l'environnement actuel où se trouve la capsule cad vide absolu et température de -270°C. (~3 Kelvins).
Donc à coup de simulations numériques mais qui apparemment ne donnent des réponses convaincantes...
Posté le 26/08/2024 à 20h29
Un des problèmes de l'analyse des causes des défaillances, ce que la principale partie du système se trouve dans le module de service, module qui sera éjecté avant la rentrée atmosphérique, module qui est absolument impossible de récupérer pour analyse...
Et la NASA et Boeing galèrent à trouver les causes car il est extrêmement difficile de reproduire sur Terre en laboratoire (grand volume) l'environnement actuel où se trouve la capsule cad vide absolu et température de -270°C. (~3 Kelvins).
Donc à coup de simulations numériques mais qui apparemment ne donnent des réponses convaincantes... donc retour avec la capsule du concurrent..
Posté le 26/08/2024 à 20h29
Un des problèmes de l'analyse des causes des défaillances, ce que la principale partie du système se trouve dans le module de service, module qui sera éjecté avant la rentrée atmosphérique, module qui est absolument impossible de récupérer pour analyse...
Et la NASA et Boeing galèrent toujours à trouver les causes car il est extrêmement difficile de reproduire sur Terre en laboratoire (grand volume) l'environnement actuel où se trouve la capsule cad vide absolu et température de -270°C. ( 3 Kelvins ).
Donc à coup de simulations numériques mais qui apparemment ne donnent des réponses convaincantes... donc retour avec la capsule du concurrent..
Posté le 26/08/2024 à 20h30
Un des problèmes de l'analyse des causes des défaillances, ce que la principale partie du système se trouve dans le module de service, module qui sera éjecté avant la rentrée atmosphérique, module qui est absolument impossible de récupérer pour analyse...
Et la NASA et Boeing galèrent toujours à trouver les causes car il est extrêmement difficile de reproduire sur Terre en laboratoire (grand volume) l'environnement actuel où se trouve la capsule cad vide absolu et température de -270°C. ( 3 Kelvins ).
Donc à coup de simulations numériques mais qui apparemment ne donnent des réponses convaincantes... donc retour avec la capsule du concurrent..
Posté le 26/08/2024 à 20h30
Un des problèmes de l'analyse des causes des défaillances, ce que la principale partie du système se trouve dans le module de service, module qui sera éjecté avant la rentrée atmosphérique, module qui est absolument impossible de récupérer pour analyse...
Et la NASA et Boeing galèrent toujours à trouver les causes car il est extrêmement difficile de reproduire sur Terre en laboratoire (grand volume) l'environnement actuel où se trouve la capsule cad vide absolu et température de -270°C. ( 3 Kelvins ).
Donc à coup de simulations numériques mais qui apparemment ne donnent des réponses convaincantes... donc retour avec la capsule du concurrent..
.
#10.1
Ceci dit, effectivement, les conditions ne doivent pas être simple à reproduire tout en bas de la troposphère.
#10.2
+121°C) on the sunny side and as low as -157°C on the dark side...
Par contre 1600°C, ça me paraît beaucoup...
Pour la pression :
By the time we reach the orbit of the International Space Station at about 227mi (420km), there is essentially zero atmospheric pressure.
Source
.
Historique des modifications :
Posté le 27/08/2024 à 02h37
Pour la température, en effet :
+121°C) on the sunny side and as low as -157°C on the dark side...
Par contre 1600°C, ça me paraît beaucoup...
Pour la pression :
By the time we reach the orbit of the International Space Station at about 227mi (420km), there is essentially zero atmospheric pressure.
Source
Posté le 27/08/2024 à 02h37
Pour la température, en effet :
+121°C) on the sunny side and as low as -157°C on the dark side...
Par contre 1600°C, ça me paraît beaucoup...
Pour la pression :
By the time we reach the orbit of the International Space Station at about 227mi (420km), there is essentially zero atmospheric pressure.
Source
#10.3
Tout ça pour dire qu'on est loin des -270°C annoncés et pas dans le vide absolu.
Et aussi pour dire de faire attention aux déclarations au doigt mouillé.
#10.4
1600c par rapport à 149c, ça c'est assez loin, non ? quand on compare mon écart entre -270 et -157...?
Et l'ISS à 1600°C ou voir 2500°C (rien ne résiste à 2500°C), elle serait déjà retombée depuis bien bien longtemps sous forme de gouttes de métal fondu...
Désolé pour les -270°C, j'avais en tête la température dans le vide de l'Espace.
My bad...
Sinon pourrais tu me dire stp, car je l'ignore, quelle est précisément la valeur de la pression atmosphérique à 420km d'altitude de la Terre ?
Merci .
Historique des modifications :
Posté le 28/08/2024 à 17h49
Dans ce cas-là, pourquoi parler de 1600°C si ça n'a aucun rapport ici.
1600c par rapport à 149c, ça c'est assez loin, non ?
Désolé pour les -270°C, j'avais en tête la température dans le vide de l'Espace.
My bad...
Sinon pourrais tu me dire stp, car je ne sais pas, quelle est la pression atmosphérique à 420km d'altitude ?
Merci .
Posté le 28/08/2024 à 17h50
Dans ce cas-là, pourquoi parler de 1600°C si ça n'a aucun rapport ici.
1600c par rapport à 149c, ça c'est assez loin, non ?
Désolé pour les -270°C, j'avais en tête la température dans le vide de l'Espace.
My bad...
Sinon pourrais tu me dire stp, car je l'ignore, quelle est précisément la valeur de la pression atmosphérique à 420km d'altitude de la Terre ?
Merci .
Posté le 28/08/2024 à 17h54
Dans ce cas-là, pourquoi parler de 1600°C si ça n'a aucun rapport ici.
1600c par rapport à 149c, ça c'est assez loin, non ? quand on compare l'écart entre -270 et -157...?
Et l'ISS à 1600°C, elle serait déjà retombée depuis bien bien longtemps en gouttes de métal fondu...
Désolé pour les -270°C, j'avais en tête la température dans le vide de l'Espace.
My bad...
Sinon pourrais tu me dire stp, car je l'ignore, quelle est précisément la valeur de la pression atmosphérique à 420km d'altitude de la Terre ?
Merci .
#10.5
Historique des modifications :
Posté le 29/08/2024 à 01h49
Il fallait me lire. J'explique les grandes lignes de la thermosphère de bas en haut avec la température qui augmente avec l'altitude. C'est vrai que c'est assez contre intuitif cette histoire là pour nous qui vivons dans la troposphère où c'est exactement l'inverse qui se passe. J'ai vérifié, j'ai bien précisé les altitudes auxquelles on peut constater ces températures. J'ignore également la pression dans la thermosphère, je n'ai pas trouvé d'information fiable à ce sujet. Tout ce que je sais c'est qu'elle diminue avec l'altitude, qu'elle est d'environ 10 Pa à sa base, que le peu de matière qu'il y a est encore retenue par la gravité de la terre et que, au moins en haut de la thermosphère, la densité de matière n'est plus assez élevée pour conduire le son (je ne sais pas si c'est la même chose en bas). En tout cas, il y a suffisamment de matière pour créer la température en réaction aux uv et aux particules envoyés par le soleil.
#11