Starliner s’est bien arrimée à l’ISS… malgré de nouveaux problèmes
Le 07 juin à 08h16
3 min
Sciences et espace
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Bon an, mal an, la capsule habitable de Boeing est arrivée à la Station spatiale internationale et s’est arrimée. Après des années de retard, des reports de dernières minutes, des fuites d’hélium dans l’espace et des pannes de propulseurs, les deux astronautes sont arrivés sains et saufs dans l’ISS.
Comme le rapporte Spacenews, le rendez-vous s’est fait avec plus d’une heure de retard car « jusqu’à cinq propulseurs du système de pilotage par jets de gaz (RCS) se sont mis hors service pendant les différentes phases de l’approche du vaisseau spatial ».
Hugs all around! The Expedition 71 crew greets Butch Wilmore and @Astro_Suni aboard @Space_Station after #Starliner docked at 1:34 p.m. ET on June 6. pic.twitter.com/wQZAYy2LGH
— Boeing Space (@BoeingSpace) June 6, 2024
Le temps de procéder aux vérifications et de remettre une partie des propulseurs en service, la capsule est restée en dehors de la zone d’exclusion de la Station, à plus de 200 mètres. « Les responsables de la NASA et de Boeing ont déclaré qu’ils avaient pu remettre quatre des cinq propulseurs en marche », et ainsi reprendre la phase d’approche, expliquent nos confrères.
Plus surprenant, ce problème, avait déjà été rencontré lors du vol d’essai sans équipage Orbital Flight Test 2 (OFT-2) en mai 2022. Cela concernait les propulseurs au même endroit du module de service. « Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cela se produit », reconnait Steve Stich, responsable du programme d’équipage commercial de la NASA.
Il ajoute que le problème vient moins des propulseurs eux-mêmes que du logiciel qui les contrôle et des données reçues. Mark Nappi, vice-président de Boeing et responsable du programme d’équipage commercial, confirme que les propulseurs fonctionnent bien – la preuve, ils ont pu être rallumés, explique-t-il. « Ce sont les conditions que nous avons mises dans le logiciel qui indiquent d’une manière ou d’une autre que le propulseur doit être désactivé ».
Steve Stich ajoute enfin qu’une quatrième fuite d’hélium a été trouvée après que la capsule est arrivée à l’ISS. Elle est plus petite que les trois autres. Mark Nappi n’exclut pas que les fuites aient une cause profonde commune, qui reste donc à déterminer.
Quoi qu’il en soit, pour le responsable de Boeing, les deux problèmes sur le véhicule « sont des problèmes assez mineurs à régler, vraiment ». L’entreprise met en avant la liste des tests validés par cette mission.
Malgré les fuites, la capsule aurait largement assez d’hélium pour revenir sur Terre dans une semaine.
Le 07 juin à 08h16
Commentaires (24)
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Abonnez-vousLe 07/06/2024 à 08h44
Le 07/06/2024 à 09h24
Entre les problèmes de Boeing dans l'aviation, et les problèmes côté spatial, il reste quoi de viable dans cette entreprise ?
Et cette manière d'amoindrir la portée des problèmes rencontrés, voire de dire encore "on comprend pas" malgré les nombreux reports... il doit y avoir un gros gros problème de management et de priorisations dans l'entreprise.
Même si les problèmes sont mieux (ça je n'en sais rien, je n'ai pas le niveau pour juger), la communication autour est clairement malvenue et catastrophique.
Le 07/06/2024 à 09h45
Ceci étant dit c'est pas rassurant
Modifié le 07/06/2024 à 09h56
Mais qu'ils ne sachent pas à cette heure d'où vient le problème, ça ne m'inquiète pas. Ils chercheront après, et -j'espère- trouveront. Comme pour tout développement informatique, en somme (Si c'est de l'informatique de gestion ou un jeu vidéo, yapa mort d'homme, là c'est plus grave en cas d'accident, je te l'accorde)
Le 07/06/2024 à 10h14
Le 07/06/2024 à 10h16
"Plus surprenant, ce problème, avait déjà été rencontré lors du vol d’essai sans équipage Orbital Flight Test 2 (OFT-2) en mai 2022. Cela concernait les propulseurs au même endroit du module de service. « Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cela se produit », reconnait Steve Stich, responsable du programme d’équipage commercial de la NASA."
C'est surtout là dessus que je tique perso.
Le 07/06/2024 à 10h22
Le 07/06/2024 à 11h47
Le 09/06/2024 à 19h53
Ce n'est pas un hasard, les développeurs ne font pas du dev en version "tkt les utilisateurs testeront", ils font à minima du test driven, voir en méthode formelle).
Le 07/06/2024 à 11h52
Le 07/06/2024 à 13h20
Peut-être que le problème a été "solutionné" par : on peut redémarrer et/ou on peut faire avec une partie de la propulsion et/ou faire rentrer les astronautes sur terre sans amarrage.
On peut espérer que la NASA a autorisé une mission fiable. Il y a toujours eu des problèmes, dans le passé, ils ont outrepassé des voyants sur les missions Apollo.
Dire que d'après des problèmes sur un (ou plusieurs) type d'avion, tout Boeing ne sais pas travailler c'est un peut fort.
Le 07/06/2024 à 09h45
Le 07/06/2024 à 10h29
Le 07/06/2024 à 16h11
Elle démarre à la manivelle.
Le 07/06/2024 à 18h36
Le 07/06/2024 à 18h52
Le 10/06/2024 à 08h58
Modifié le 07/06/2024 à 11h02
Passe moi la tablette avec Google Maps. :)
PS : Je sais pas pourquoi, mais je sens que Flock va me piquer l'idée pour ses dessins hebdomadaires.
Le 07/06/2024 à 13h23
Bin des fois.. y'a des petits fils rouge entre deux composants... on se demande ce qui serait arrivé si il n'y était pas
Le 07/06/2024 à 15h47
En fait voyager dans l'espace, comme voyager en mer aujourd'hui laisse encore pas mal de place à l'imprévu, en fait tous les milieux pas vraiment maitrisés, il y a des outils, heureusement, mais pas de maitrise totale, les courses au large le montrent souvent.
Par contre, dans les années 60, il avaient plus la main humaine, pas de système sophistiqué avec une IA derrière pour prendre des décisions, genre couper un propulseur à cause d'un paramètre foireux, à leur place, à notre échelle, on vit ça de plus en plus avec les autos par exemple, genre Tesla, mais pas que, qui peuvent s'immobiliser n'importe où à cause d'un paramètre sur lequel on ne peut pas agir et contourner l'influence.
Le 07/06/2024 à 19h53
Au moins, à l'époque, les programmeurs avaient prévus le coup...
Modifié le 07/06/2024 à 18h41
D'une, l'industrie historique du spatial semble révolue. Arianespace a du mal à avancer, au même titre que le SLS a été très en retard, et ici cette capsule aux nombreux défauts. Ce sont des entités à la lourdeur et aux méthodes de travail qui ne sont plus compatibles avec les enjeux modernes du New Space. Dans le cas du SLS, étant un projet public (NASA), c'est aussi un problème relatif à l'image que les industriels ont de l'administration : une vache à traire.
De deux, l'espace n'est pas un acquis. Il serait bien naïf de croire l'inverse. SpaceX est une exception, pas une norme, ne l'oublions pas.
Le 07/06/2024 à 18h40
Le 09/06/2024 à 19h39