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Starliner s’est bien arrimée à l’ISS… malgré de nouveaux problèmes

Starliner s’est bien arrimée à l’ISS… malgré de nouveaux problèmes

Le 07 juin à 08h16

Bon an, mal an, la capsule habitable de Boeing est arrivée à la Station spatiale internationale et s’est arrimée. Après des années de retard, des reports de dernières minutes, des fuites d’hélium dans l’espace et des pannes de propulseurs, les deux astronautes sont arrivés sains et saufs dans l’ISS.

Comme le rapporte Spacenews, le rendez-vous s’est fait avec plus d’une heure de retard car « jusqu’à cinq propulseurs du système de pilotage par jets de gaz (RCS) se sont mis hors service pendant les différentes phases de l’approche du vaisseau spatial ».

Le temps de procéder aux vérifications et de remettre une partie des propulseurs en service, la capsule est restée en dehors de la zone d’exclusion de la Station, à plus de 200 mètres. « Les responsables de la NASA et de Boeing ont déclaré qu’ils avaient pu remettre quatre des cinq propulseurs en marche », et ainsi reprendre la phase d’approche, expliquent nos confrères.

Plus surprenant, ce problème, avait déjà été rencontré lors du vol d’essai sans équipage Orbital Flight Test 2 (OFT-2) en mai 2022. Cela concernait les propulseurs au même endroit du module de service. « Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cela se produit », reconnait Steve Stich, responsable du programme d’équipage commercial de la NASA.

Il ajoute que le problème vient moins des propulseurs eux-mêmes que du logiciel qui les contrôle et des données reçues. Mark Nappi, vice-président de Boeing et responsable du programme d’équipage commercial, confirme que les propulseurs fonctionnent bien – la preuve, ils ont pu être rallumés, explique-t-il. « Ce sont les conditions que nous avons mises dans le logiciel qui indiquent d’une manière ou d’une autre que le propulseur doit être désactivé ».

Steve Stich ajoute enfin qu’une quatrième fuite d’hélium a été trouvée après que la capsule est arrivée à l’ISS. Elle est plus petite que les trois autres. Mark Nappi n’exclut pas que les fuites aient une cause profonde commune, qui reste donc à déterminer.

Quoi qu’il en soit, pour le responsable de Boeing, les deux problèmes sur le véhicule « sont des problèmes assez mineurs à régler, vraiment ». L’entreprise met en avant la liste des tests validés par cette mission.

Malgré les fuites, la capsule aurait largement assez d’hélium pour revenir sur Terre dans une semaine.

Le 07 juin à 08h16

Commentaires (24)

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On savait que certains évitaient les vols en avions Boeing, mais je pense que côté espace c'est un autre niveau 🤣🤣
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C'est... rassurant. Les deux astronautes à bord ont dû avoir des sueurs froides.

Entre les problèmes de Boeing dans l'aviation, et les problèmes côté spatial, il reste quoi de viable dans cette entreprise ?
Et cette manière d'amoindrir la portée des problèmes rencontrés, voire de dire encore "on comprend pas" malgré les nombreux reports... il doit y avoir un gros gros problème de management et de priorisations dans l'entreprise.
Même si les problèmes sont mieux (ça je n'en sais rien, je n'ai pas le niveau pour juger), la communication autour est clairement malvenue et catastrophique.
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"On comprend pas" c'est un de la NASA qui sort ça, même pas un gars de chez Boeing

Ceci étant dit c'est pas rassurant
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Tu n'as jamais fait de développement logiciel ? Ça ne t'est jamais arrivé d'avoir un logiciel qui ne fonctionne pas et tu ne piges pas pourquoi ? Pire, ça "tombe en marche" sans non plus comprendre pourquoi.
Mais qu'ils ne sachent pas à cette heure d'où vient le problème, ça ne m'inquiète pas. Ils chercheront après, et -j'espère- trouveront. Comme pour tout développement informatique, en somme (Si c'est de l'informatique de gestion ou un jeu vidéo, yapa mort d'homme, là c'est plus grave en cas d'accident, je te l'accorde)
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Sauf que les normes de programmation en aéronautique (et en espace je suppose) n'ont rien a voir avec ce qu'on se permet "a terre"
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J'en fais tous les jours, mais je mets pas en prod (surtout que là y'a potentiellement des vies humaines en jeu) un problème détecté en dev ou en recette et que j'ai pas résolu ou a minima compris :

"Plus surprenant, ce problème, avait déjà été rencontré lors du vol d’essai sans équipage Orbital Flight Test 2 (OFT-2) en mai 2022. Cela concernait les propulseurs au même endroit du module de service. « Nous ne comprenons pas vraiment pourquoi cela se produit », reconnait Steve Stich, responsable du programme d’équipage commercial de la NASA."

C'est surtout là dessus que je tique perso.
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Là, on est dans du logiciel pour du spatial habité ! Les logiciels sont critiques. Qu'il y ait encore des bugs est inconcevable surtout qu'il y avait déjà ce bug ou un autre du même type il y a 2 ans.
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Ça t'es déjà arrivé qu'on te signale un bug, et deux ans plus tard tu en es toujours au stade "bah je comprends pas" ? Et si en plus ce logiciel est un système critique qui mets en jeu la vie d'humains ? Moi ça ne me semble pas normal.
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Y' a aucun bugs dans les système embarqués de voitures ou du métro / train. (enfin sauf chez Tesla :) )

Ce n'est pas un hasard, les développeurs ne font pas du dev en version "tkt les utilisateurs testeront", ils font à minima du test driven, voir en méthode formelle).
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Tu es mauvaise langue. Au moins, le service qui s'occupe des lanceurs d'alertes à l'air efficace.
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Peut-être que les tests au sol n'ont pas rapporté cet anomalie.
Peut-être que le problème a été "solutionné" par : on peut redémarrer et/ou on peut faire avec une partie de la propulsion et/ou faire rentrer les astronautes sur terre sans amarrage.
On peut espérer que la NASA a autorisé une mission fiable. Il y a toujours eu des problèmes, dans le passé, ils ont outrepassé des voyants sur les missions Apollo.

Dire que d'après des problèmes sur un (ou plusieurs) type d'avion, tout Boeing ne sais pas travailler c'est un peut fort.
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Ca fait pas peur du tout..., et quand tu vois les réponses des huiles... ils sont brave les astronautes !
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C’est qui, qui sort pousser la capsule pour le retour ?
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Pas besoin de pousser. Tout a été prévu...

Elle démarre à la manivelle.
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La gravité faisant le reste du taff. Qu'est-ce qu'on s'emmerde n'empêche.
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Bah si, il faut pousser. C'est même à ça que sert l'Hélium qui fuyait.
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Inspirez-vous de Hayabusa, mais le retour sera plus long, pareil si seule la gravité doit faire le travail.
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Au fait, elle est où la station service pour faire le plein d'hélium déjà ?

Passe moi la tablette avec Google Maps. :)

PS : Je sais pas pourquoi, mais je sens que Flock va me piquer l'idée pour ses dessins hebdomadaires.
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Et pour tous les amoureux du ciel et d'ancienne informatique, un spécial bisou à la chaine YouTube de CuriousMarc, un français qui a un CV long comme mon bras, qui s'amuse avec ses amis à "refaire", "analyser" les modules des vols apollo. (entre autre)

Bin des fois.. y'a des petits fils rouge entre deux composants... on se demande ce qui serait arrivé si il n'y était pas :D
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Je pense que les premiers explorateurs dans les années 60 ont eu des problèmes bien pires et qu'ils sont passés à travers la plupart du temps, il y a eu des bavures, c'est vrai, en continuant d'avancer.
En fait voyager dans l'espace, comme voyager en mer aujourd'hui laisse encore pas mal de place à l'imprévu, en fait tous les milieux pas vraiment maitrisés, il y a des outils, heureusement, mais pas de maitrise totale, les courses au large le montrent souvent.
Par contre, dans les années 60, il avaient plus la main humaine, pas de système sophistiqué avec une IA derrière pour prendre des décisions, genre couper un propulseur à cause d'un paramètre foireux, à leur place, à notre échelle, on vit ça de plus en plus avec les autos par exemple, genre Tesla, mais pas que, qui peuvent s'immobiliser n'importe où à cause d'un paramètre sur lequel on ne peut pas agir et contourner l'influence.
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Effectivement, Armstrong à repris le contrôle "en manuel" pour faire alunir son LEM au milieu d'un concert d'alarmes.Raconté ici (page 10 du PDF), et visible en live là : youtube.com YouTube (désolé pour la mauvaise qualité de l'image, notamment les textes incrustés qui valent leur pesant de cacahuètes)
Au moins, à l'époque, les programmeurs avaient prévus le coup...
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En fait, la tonalité négative de la couverture de ce projet me fait considérer deux choses.

D'une, l'industrie historique du spatial semble révolue. Arianespace a du mal à avancer, au même titre que le SLS a été très en retard, et ici cette capsule aux nombreux défauts. Ce sont des entités à la lourdeur et aux méthodes de travail qui ne sont plus compatibles avec les enjeux modernes du New Space. Dans le cas du SLS, étant un projet public (NASA), c'est aussi un problème relatif à l'image que les industriels ont de l'administration : une vache à traire.

De deux, l'espace n'est pas un acquis. Il serait bien naïf de croire l'inverse. SpaceX est une exception, pas une norme, ne l'oublions pas.
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"Le salaire de la peur", version spatiale! :fou:
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le problème vient [...] du logiciel qui les contrôle
c'est assez habituel chez Boing, le 737max c'était également un prb de logiciel pas suffisamment sécurisé.

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