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Mayotte va ériger un « rideau de fer » de technologies civilo-militaires de surveillance

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Mayotte va ériger un « rideau de fer » de technologies civilo-militaires de surveillance

Préfecture de Mayotte / Police aux frontières / Flock

Le sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte vient de publier 11 demandes d'information réclamant aux industriels un arsenal impressionnant de technologies de surveillance pour combattre le « défi migratoire » dans ce département de la France d'outre-mer.

Le 19 mars à 15h36

Le 10 février dernier, Gérald Darmanin a annoncé qu' « avec le ministre des Armées, nous mettons en place un "rideau de fer" dans l'eau, qui empêchera le passage des kwassa-kwassa [des pirogues légères, qui tanguent énormément, et sont utilisées par les passeurs pour convoyer des migrants d'Anjouan aux Comores à Mayotte, ndlr] et des bateaux, beaucoup plus de moyens d'interception, des radars, et vous verrez un changement radical ».

Concrètement, ce dispositif consiste en « une nouvelle vague d'investissements dans des outils technologiques (radars, moyens maritimes…) permettant de déceler et d'interpeller les migrants en mer », précise le ministère de l'Intérieur à France Info.

Il s'agit du prolongement de l'opération Shikandra, du nom d'un redouté poisson baliste du lagon qui défend son territoire et se montre extrêmement agressif envers les poissons et tout animal (plongeurs et nageurs inclus) qui traverse sa zone de nidification en période de reproduction.

L'opération Shikandra est quant à elle qualifiée par le ministère d' « approche globale, civilo-militaire, pour relever durablement le défi migratoire à Mayotte », « qui a permis une première vague d'investissements massifs dans ces outils » depuis son lancement (.pdf) en 2019.

Il était alors question de déployer 35 fonctionnaires supplémentaires à la Police aux frontières (PAF), plus 26 gendarmes départementaux et sept effectifs supplémentaires pour le greffe du TGI de Mamoudzou, mais également d'affecter 22 personnels supplémentaires aux effectifs embarqués dans les unités maritimes, de remplacer les cinq vedettes d'interception vétustes par huit intercepteurs en parfaites conditions opérationnelles (quatre neufs et quatre rénovés).

En décembre dernier, Elisabeth Borne a annoncé le lancement, en 2024, du plan interministériel Shikandra 2, contrat d’engagement financier entre l’État et le département doté de plusieurs centaines de millions d’euros jusqu’en 2027 : « Nous investirons massivement dans la protection des frontières avec de nouveaux outils de détection et d'interception ».

À l'en croire, la mobilisation de « moyens considérables » via la première opération Shikandra aurait déjà porté ses fruits : « Depuis 5 ans, près de 112 000 personnes ont été éloignées du territoire, dont plus de 22 000 depuis le début de l'année ».

Les derniers chiffres fournis par la préfecture de Mayotte, en octobre 2023, évoquent de leur côté un total de 60 610 reconduites à la frontière (8 127 en 2020, 17 853 en 2021, 17 380 en 2022 et 17 250 en 2023, l'interception de 1 353 kwassa-kwassa, 17 192 étrangers en situation irrégulière interpellés en mer, et 59 789 à terre, la destruction de 622 barques et 424 moteurs, et la condamnation à de la prison ferme de 285 passeurs.

AQUILA, base de connaissance Frontière Intelligente

Le sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine auprès du préfet de Mayotte, dans le cadre du programme « Frontières Intelligentes » du ministère de l'Intérieur, vient à ce titre de publier, le 26 février dernier, 11 demandes d'information (ou RFI, pour « Request for Information » en anglais) à l'intention des industriels et PME susceptibles de pouvoir lui fournir les technologies civilo-militaires dédiées à Shikandra 2.

À cet effet, le ministère de l'Intérieur explique vouloir mettre à jour une « base de connaissance exhaustive », AQUILA, qui recense « l'ensemble des technologies de sécurité maritime ayant atteint un niveau de maturité maximal (TRL9) », afin de « regrouper l’arsenal des solutions les plus avancées et éprouvées, s'appuyant sur des innovations technologiques pour renforcer la lutte contre l'immigration clandestine ».

Le ministère précise que l'approche privilégiée pour SHIKANDRA2 se fonde sur la recherche de « solutions simples, efficaces, intégrables, évolutives et maintenables à moindre coût », approche modulaire censée permettre d'assembler « un ensemble cohérent et fonctionnel, combinant diverses technologies sélectionnées pour répondre aux défis spécifiques de la surveillance maritime et terrestre à Mayotte ».

EMOLIC, l'État-major de Lutte contre l'Immigration Clandestine

Le ministère envisage ainsi d'acquérir un centre de commandement et de contrôle (C2) dédié à la surveillance maritime. L'objectif est de fournir à l'État-major de Lutte contre l'Immigration Clandestine (EMOLIC) « une vision globale de la menace maritime » pour « récolter, élaborer et diffuser la connaissance de la situation tactique aux unités d’intervention ».

Le C2 devra par ailleurs « garantir une capacité de dialogue et de partage de données depuis et vers des vecteurs terrestres, aériens et nautiques », et « permettre par un affichage simple des données d'intérêts, d'optimiser le partage de connaissance tactique, au sein de la chaîne de commandement », afin de « garantir un dialogue opérationnel » depuis l'État-major vers l'ensemble des cellules sur le terrain.

Le C2 devra interconnecter l'EMOLIC avec des « Unités d'interception Surface et Navigantes Aériennes », et leur proposer une « capacité de dialogue montant et descendant ». Il devra également permettre le pilotage à distance des caméras intégrées sur les vecteurs déportés (surface et aériens), et le contrôle des caméras de surveillance terrestres et mobiles, « avec possibilité de transmission via un chat de messages et de médias ».

SIGINT, caméras optroniques et algorithmes d'intelligence artificielle

Il est aussi prévu que le C2 intègre des données exportées depuis le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de la Réunion, dont celles relevant d'opérations de recherche et sauvetage (SAR) en mer, ainsi que les « données vidéos [et] issues de capteurs de ROEM [pour renseignement d'origine électromagnétique, signals intelligence ou SIGINT en anglais, ndlr] depuis les vecteurs de surface et les vecteurs aériens ».

À cet effet, le ministère voudrait doter le C2 de 4 radars « avec optimisation des performances selon les conditions météorologiques via le réseau sécurisé existant », et « au moins 10 » caméras optroniques jour/nuit adossées à des algorithmes d'intelligence artificielle « pour déceler (identifier) des objets de type navires, Kwassa, vedettes, cargo, etc. ».

Le RFI précise que l'affichage jour/nuit devra intégrer les symboles OTAN pour les pistes, que les fournisseurs de technologie devront aussi proposer l'intégration de « données météorologiques, cartographique, bathymétrique, cartes radar météo, courants marins, hauteurs de marées, etc. », et qu'une estimation du temps d’arrivée (Time To Go) sur Mayotte sera fournie à l'opérateur, ainsi que la position d'arrivée estimée sur l’île.

Détecter les mouvements de véhicules et des humains, jour et nuit

Un second RFI réclame des « caméras mobiles de surveillance terrestre innovantes, autonomes en énergie ». Un chapitre intitulé « exigences fonctionnelles » réclame qu'elles soient dotées de la technologie LAPI (Lecture automatique de plaques d'immatriculation), « soutenue par un algorithme robuste » de reconnaissance optique de caractères (OCR).

Elles devront en outre être dotées de fonctionnalités de « détection des mouvements de véhicules et des humains, par tous temps, de jour comme de nuit, dans différentes postures, à différentes cadences (marche lente, marche rapide, course), et statique ».

Un passage, rajouté à la main, précise que l'objectif serait de les « installer sur l'ensemble des plages propices au débarquement de clandestins, braquonnage [sic] ou zones touristiques - maillage sur les points routiers de passage obligé ».

Géolocaliser les individus dans une zone d'intérêt

Le système devra pouvoir envoyer une alerte au C2 EMOLIC, en temps réel, sous forme de message spécifique géolocalisé avec les coordonnées GPS, « dès lors qu’un individu, ou un groupe d'individu, est détecté dans une zone d'intérêt, ou dès lors qu'un Véhicule d’intérêt est détecté à l’arrêt ou en mouvement ».

Le RFI mentionne à ce titre la mise en place d'un système de communication fiable et sécurisé pour la transmission en temps réel des données collectées par les caméras de surveillance au centre opérationnel de l'EMOLIC, dont les opérateurs devront pouvoir adresser une requête à l’opérateur sur le terrain pour orienter la caméra dans une zone donnée (Zoomer, dé-zoomer, etc.).

Les caméras devront être « discrètes et résistantes aux tentatives de destruction ou de dégradation », tout en garantissant leur fonctionnement autonome dans des conditions environnementales dégradées (humidité, salinité, vent).

Il devra en outre « être possible d'appliquer en périphérie des secteurs sous surveillance le nombre nécessaire de masques afin de garantir la préservation de la vie privée des riverains ».

Un centre d'analyse et de supervision devra permettre aux opérateurs du C2 de visionner en temps réel l'ensemble des caméras, de rejouer les enregistrements vidéo « à différentes vitesses », et proposer des fonctions de « recherche intelligente » d'un objet, d'un véhicule avec utilisation du LAPI, et du géopositionnement du véhicule suivi.

À cet effet, le drone devra disposer de capacités de « vision nocturne pour une surveillance 24/7 », de transmission en temps réel et en haute définition des images/vidéos collectées (minimum 2K) vers le C2 EMOLIC, de fonctions de « tracking vidéo avec asservissement du vecteur au capteur ».

Le RFI évoque également la possibilité, en option, de pouvoir « larguer des charges de marquage (le fluorescéine) », et de capacités ROEM, auquel cas le fabricant devra fournir ses autorisations R226 de fabrication et commercialisation de dispositifs « conçus pour réaliser l'interception, l'écoute, l'analyse, la retransmission, l'enregistrement ou le traitement de correspondances émises, transmises ou reçues sur des réseaux de communications électroniques ».

Un quatrième RFI envisage l'acquisition de jumelles de vision nocturne, « de type monoculaire micro-compacte », pour la surveillance nocturne, la conduite nocturne d‘embarcation maritime et l’observation.

Spécifiquement adaptées aux conditions environnementales maritimes et tropicales, avec une étanchéité et une protection contre l'humidité, le sel et les conditions météorologiques changeantes, pour la surveillance nocturne, elles devront proposer une haute résolution et une image claire et lumineuse dans des conditions environnementales défavorables et de faible luminosité, « voire en obscurité totale = nuit sans lune ».

Des balises de triangulation acoustique des navires

Le ministère de l’Intérieur, dans le cadre du renforcement des capacités de lutte contre les activités liées à la pêche illégale dans les zones côtières de Mayotte, voudrait aussi déployer un réseau de 300 balises de géopositionnement « permettant d'identifier et de suivre en temps réel les navires des pêcheurs et les autres navires autorisés à évoluer dans une zone donnée ».

Les balises devront pouvoir exporter les coordonnées GPS, route, vitesse et nom des embarcations, en temps réel. En option, le ministère s'encquiert de la possibilité d'une « solution complémentaire d’analyse de comportement des pêcheurs, de manière à identifier un comportement anormal ».

Le ministère recherche aussi un bateau semi-rigide d'intervention de 7 à 8 mètres équipé de la technologie de foil et capable de naviguer avec « au moins 6 personnes » à bord, à une vitesse minimale de 30 nœuds (soit un peu plus de 55 km/h) et maximale d'environ 50 nœuds (près de 93 km/h).

Il devra être doté d'une caméra infrarouge PTZ pilotable à distance, d'un dispositif d’éblouissement sur tourelle, d'un panneau solaire permettant de recharger des batteries, d'une antenne Starlink et son abonnement permettant de connecter le système à Internet.

Le ministère s'enquiert enfin de l'état du marché en termes de « routeurs embarqués 3G/4G/LTE/SATCOM avec bascule automatique » (y compris de type Starlink) afin de disposer d'un réseau de communication « résilient » garantissant le lien entre les hommes et leur commandement.

Évoquant un « système de détection et de triangulation acoustique par hydrophones », composé d’un ensemble de bouées autonomes équipées de capteurs, transmettant leurs informations à une unité de traitement, qui réalisera le travail de triangulation, et de transfert des informations au C2.

Le ministère cherche en effet à pouvoir « détecter le bruit généré par le moteur d’une ou plusieurs embarcations à 30 Nm au moins » (soit près de 56 kilomètres, le mille nautique faisant 1 852 mètres) pour l’accoustique, « et entre 500 m et 1 km pour les capteurs optroniques ».

Dotés d'une capacité de transmission fiable et sécurisé des données via les réseaux 3G/4G/wifi ou satlink, d'une fonction de stabilisation de la vidéo panoramique par traitement vidéo, d'un algorithme d'IA pour détection optronique d’embarcation à proximité, ils devront également pouvoir « trianguler si possible avec les autres capteurs acoustiques le détectant, la position précise, afin d’initialiser une piste ponctuelle ou un relèvement ».

Le ministère évoque en outre un système de classification des sources sonores par un « algorithme d'apprentissage supervisé » permettant de reconnaître les types de navires (navires de type kwassa, chalutier, cargo, ferry, vedette, etc…).

Ce dernier devrait enfin être doublé d'un « apprentissage auto adaptatif » utilisant les identifications réalisées de manière automatiques par la caméra panoramique de proximité, les données d’identification pouvant être reçues du C2 EMOLIC (en mode manuel ou automatique), ou encore par les capteurs IoT installés sur les embarcations des pêcheurs autorisés.

Une plateforme de vie flottante écologique dotée de caméras espion

Le ministère compte également se doter d'une « plateforme de vie flottante écologique », positionnée dans le lagon de Mayotte et destinée à fournir un point d'amarrage aux navires intercepteurs en attente d'intervention.

Dotée d'un système de vidéoprotection piloté depuis le centre opérationnel de l‘EMOLIC et « protégé contre le vandalisme via un système de caméras espion discrètes, ainsi que des capteurs d'intrusion », elle devra disposer d'une connexion satellitaire haut débit (« type StarLink ou autre ») et d'une zone d'atterrissage de drone aérien « pour la surveillance et l‘identification de menaces potentielles avant une intervention ».

Elle devra également être pourvue d’installations pour assurer le confort et les besoins essentiels du personnel, d'un espace de vie doté d'un toit protégeant du soleil et de la pluie, d'un espace repos « avec 6 bannettes ou points d'ancrage permettant d’installer des hamacs », et d'un micro-ondes.

Identifier les comportements anormaux des pêcheurs

L'objectif est de fournir aux acteurs des forces de sécurité intérieure présentes à Mayotte une « connectivité étendue, depuis la mer, depuis la terre ou depuis les airs sur différents types de plateformes (barge, intercepteurs ou vedettes de la Gendarmerie Maritime, avion ISR etc.) ».

Les réponses des « opérateurs compétents » devront être remises au plus tard le 22 mars 2024 à 14h00.

Commentaires (25)

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ce sous-titre :D
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Oui, et ça infuse lentement dans toute l'équipe maintenant, après Sébastien et Jean-Marc.
Mention spéciale pour Martin avec ses "ASCII art".

D'ailleurs s'ils se suggèrent des sous-titres entre-eux la compétition est faussée, mais est-elle finalement nécessaire ?
Parlons plutôt d'émulation, de convivialité, de solidarité, d'amour... Bon je m'égare.
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Si tout cet arsenal coûte plus cher qu'une politique d'accueil et d'intégration digne, c'est un peu idiot.
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Je me suis posé la même question : combien ça va bien pouvoir coûter tout ça ?

C'est peut-être nécessaire, j'en sais rien, je n'habite pas sur place, je ne connais la situation qu'à travers des reportages généralement anxiogènes et à forte connotation politique (biaisés ?).

Mais je me dis que pour l’État (police, gendarme, militaire, renseignement...) ça peut être un si formidable terrain de jeu pour tester pleins, pleins, pleins de technologies (avec de l'IA dedans évidemment, c'est tellement tendance), et qui seront utilisées par la suite pour pleins, pleins, pleins d'applications présentées comme indispensables.

Alors, Jean-Marc, des montants ont-ils été évoqués ?
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Je n'ai pas vu mention d'autres montants que ceux évoqués dans l'article ; et il ne s'agit à ce stade que de "demandes d'information", pas d'appel d'offre avec des montants estimés.
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Tu veux intégrer ceux dont les grand parents ou parents ont décidé d'être autonomes au lieu de rester français et qui se disent que finalement, les votants ont eu tort de choisir pour l'indépendance, ceux qui désorganisent complètement Mayotte par leurs arrivées massives ?
Et cela contre la volonté de la population de l’île ?
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J'ai pourtant précisé ma question : "combien ça va bien pouvoir coûter tout ça ?"

Ainsi que mon incompétence à juger la situation : "C'est peut-être nécessaire, j'en sais rien, je n'habite pas sur place, je ne connais la situation qu'à travers des reportages généralement anxiogènes et à forte connotation politique (biaisés ?)."

Visiblement ça n'a pas suffit.
Mais étant face au "toutologue" des commentaires de Next, ça ne me surprend finalement pas.

Alors on se calme, on respire un grand coup, on ouvre éventuellement une bière..., à chacun son truc : ça détend !
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Ce n'est pas à toi que je posais la question mais à l'auteur du commentaire #2.
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comme d'hab, y'a pas d'argent magique sauf pour la classe politique, la police et les armées...
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Cet arsenal a deux bots :
- remplir les poches des copains du Cac 40
- tester les technologies qui seront déplyées massivement en métropole dès 2027 (avec MLP et consorts).
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Pourquoi partir toute de suite en mode conspi.
Même si nos dirigeants ne sont plus des "De Gaule", il y a peut être une réalité sur place qui nous dépasse un peu, nous autres métropolitains...
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As tu seulement été sur place ou connais tu des gens qui y ont vécu ?
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Un petit entraînement sur ce qui nous attends pour nos cotes méditerranéenne ?
:craint:
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Probablement.

"Restez chez vous! Et laissez nos grands industriels vous tuer à la tâche pour leur seul bénéfice."
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Les grand industriels en question n'ont-ils pas intérêt à laisser venir cette main d'oeuvre très bon marché qui accepte de travailler pour moins que le smic ?
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Bah s'ils arrivent en France, ils seront obligés de les payer au SMIC.
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Toujours la même rengaine... Y'en a encore beaucoup au 21ieme des grands industriels en France qui ont besoin d'armées d'ouvriers ?
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Demande à Bolloré. :fume:
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Ha oui, il embauche à tour de bras des milliers d'immigrés sans aucun diplôme ni qualification et cela en France et tous les ans ?

Dans quelle(s) branche(s) ? Je serai curieux de savoir.

:keskidit:
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Non mais je parle des activités en Afrique.

J'ai JAMAIS parlé de l'emploi d'immigrés en France (je sais pas pourquoi on me parle de ça).

En gros je dis que les Bolloré, Bouygues, Vinci & co sont des pourvoyeurs de misères en Afrique et que nous de notre côté si on le pouvait on bétonnerait la Méditerranée pour dire "vos ressources pour nous, oui; les conséquences et vos emmerdes, non ça on prend pas."

C'est plus clair comme ça ou faut que je fasse un joli dessin sur Paint? :windu:
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Le problème est un poil plus complexe que cette vision très manichéenne des choses.

Edit: sans oublier la vision très franco-française des choses.
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Oui. Très certainement.

Je ne vais absolument pas prétendre avoir une vue globale, mesurée et juste de la situation.

Je concède volontiers qu'il s'agit que de mon microscopique point de vue qui grossit un unique aspect des choses.
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nous mettons en place un "rideau de fer" dans l'eau
Ça va rouiller ! :eeek2:
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Quelle débauche de technologie, alors qu'on peine à assurer les services de base à Mayotte (eau potable, déchet, énergie, sans parler de la scolarisation, de la santé ou encore l'accès à la justice) . J'entends que la surpopulation de l'île en grande partie due à à l'immigration irrégulière fait partie du problème, mais tout de même. Avec cet argent, combien de pompes, de kilomètres de tuyaux, de générateurs, d'écoles etc... Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire pour réguler les arrivées, mais c'est tout de même obscène.
Et puis, la prochaine étape c'est quoi ? Des mines sur les plages et des tourelles mitrailleuses sur l'ensemble de frontières extérieures de l' Europe ? Si les écarts de développement ne se réduisent pas, j'ai bien peur que nous y viendrons, et de notre vivant à nous commentateurs du soir.
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Parceque tu crois qu'ils ne le font pas en même temps ?

Tu lis un article sur un sujet et tu penses que c'est la seule préoccupation.

Quant à ton commentaire: je te pose la même question qu'à d'autres : as-tu vécu la bas ou as-tu cotoyer des personnes qui y ont vécu ?

Un seul exemple: dans certains endroits, les gendarmes escortent les cars scolaires (oui scolaires) pour assurer leur sécurité.

Les 2 personnes que je connais qui sont revenues de Mayotte l'ont fait pour les mêmes raisons: les problèmes de sécurité. Vu ce qu'elles racontaient, je pense que personne n'imagine ce que c'est que de vivre cela au quotidien.

Quant aux autres secteurs régaliens, ecole, services publics, aides aux collectivités, aides sociales, je te suggère de te renseigner sur l'argent qui est prévu concernant ces domaines.

Exemple pour l'eau avec la construction d'une 2nde usine de dessalement... etc. etc.

Mayotte va ériger un « rideau de fer » de technologies civilo-militaires de surveillance

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