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L’incroyable évolution des processeurs : du 386 au 486 (plus d’un million de transistors), sans oublier les 5×86

Des CPU « Microsoft Windows Compatible »

L’incroyable évolution des processeurs : du 386 au 486 (plus d’un million de transistors), sans oublier les 5x86

Le 26 mai 2023 à 14h00

Entre 1985 et 1995 il s’en est passé des choses dans le petit monde des processeurs. Les 386 et 486 ont débarqué, avec une importante guerre des clones et des équipes marketings « au taquet ». 

Il y a plusieurs mois maintenant, nous sommes revenus sur l’évolution des processeurs, en partant du premier à avoir été commercialisé : le 4004. Nous sommes ensuite passés par les 8008, 8080, 8086 (le premier en 16 bits), 80186 et 80286, sans oublier l’arrivée des premiers clones AMD en 1982. On continue notre aventure, en restant principalement du côté Intel et AMD, qui sont les deux seuls encore actifs aujourd’hui. 

Le 80386 inaugure le 32 bits et passe à 275 000 transistors

Il se passe trois ans entre le 80286 et le 80386 (qui arrive donc en 1985). Il s’agit alors du premier processeur 32 bits, une petite révolution. Il comporte 275 000 transistors, soit deux fois plus que le 80286, mais avec une finesse de gravure identique de 1,5 µm ou 1 500 nm. Sa fréquence était de 12 ou 16 MHz, puis elle est grimpé jusqu’à 33 MHz.

Le 32 bits est resté la norme pendant des décennies et résiste encore aujourd’hui ; le 64 bits n’est arrivé qu’au début des années 2000 (d’abord chez AMD, ensuite chez Intel), mais c’est une autre histoire. Avec beaucoup de précautions, Intel vient tout juste d’annoncer réfléchir à une architecture totalement 64 bits. Ce n’est dans tous les cas pas pour tout de suite. 

À la fin des années 80, Intel a renommé ses processeurs 386 en 386DX (Double-word eXternal) afin de pouvoir lancer une version plus entrée de gamme (moins chère et moins performante) : le 386SX (Single-word eXternal). Pour simplifier, les versions SX utilisent du 32 bits en interne, mais avec un bus externe de données à 16 bits et un adressage sur 24 bits. 

Guerre des clones, des puces « Microsoft Windows Compatible »

Avec les 386 (et 486 que nous allons évoquer) la guerre des clones s’est intensifiée. On retrouvait en effet des processeurs compatibles chez AMD – avec les Am386 présentés en 1991 –, Cyrix, IBM, Texas Instrument et d’autres. AMD s’est notamment illustré en vendant des puces légèrement plus rapides (quelques MHz d’écart) pour le même prix, voire parfois un peu moins cher que son concurrent. Sa devise pendant des années était presque « plus rapide, pour le même prix ». Ce n’est en effet qu’en 1996 qu’AMD lance son K5, un microprocesseur avec une architecture x86 maison.

Les moins jeunes s’en souviendront sûrement, mais certains CPU Am386 et Am486 d’AMD avaient un logo « Microsoft Windows Compatible » gravé sur le dessus ; une manière de rassurer les clients potentiels face aux processeurs d’Intel. D’autres comme WinChip avaient opté pour la mention « Designed for Windows ».Une autre époque…

Cyrix avait fait parler de lui avec les 486SLC et 486DLC qui étaient en fait des 386 améliorés « grâce à l'ajout de cache de niveau 1 en interne au processeur et au jeu d'instruction i486, leurs performances se trouvaient entre le 386 et l'Intel 80486 », rappelle Wikipédia.

Intel 286 à 4860De gauche à droite : 286, 386 et 486

Intel Inboard 386/AT : une carte ISA pour upgrader le CPU des IBM PC/ATs

Dans la seconde moitié des années 80 (entre le lancement des 386 et 486), Intel a dévoilé un petit « ovni », que l’on pourrait qualifier d’ancêtre des Compute Card et Module d’une certaine manière.

Il s’agit d’une carte d’extension au format ISA sur 16 bits (le standard de l’époque) avec un processeur 386 et tous les composants nécessaires à son fonctionnement. Pourquoi faire ? Eh bien simplement pour mettre à niveau un IBM PC/AT équipé d’un 80286 ou 8088 (un 8086 en un peu moins puissant). 

Les anciennes machines pouvaient ainsi profiter du 32 bits du 386 (16 MHz) sans avoir à changer toute la configuration. Il fallait installer la carte dans un emplacement libre et brancher la nappe sur l’emplacement du processeur de la carte mère de l’IBM PC/AT. 

Certains se sont bien amusés avec cette carte d’extension, allant même jusqu’à bidouiller pour mettre un processeur 5x86 (génération des 486) sur un IBM PC équipé à la base d’un 8088.

Intel Inboard 386

i860 et 486 : le million de transistors est dépassé en 1989

C’est en 1989 que la relève arrive chez Intel avec les 80486 (486). Pour la petite histoire, le 486 était le « bébé, du début à la fin, et jusqu'à sa mise en production » de Pat Gelsinger, qui est le PDG d’Intel depuis 2021. Il a depuis lancé de grands travaux de réorganisation chez le fondeur.

Avec les 486, les changements au niveau de la microarchitecture sont nombreux, notamment avec un FPU (unité de calcul en virgule flottante) intégré, alors qu’il fallait passer par un coprocesseur (8087, 80187, 80287 ou 80387) auparavant. 

Le nombre de transistors fait de nouveau un bond en avant. Le fondeur affirme même qu’il « s’agissait alors du premier processeur x86 avec plus d'un million de transistors ». 1,2 million pour être précis, avec une finesse de gravure en 1 µm ou 1 000 nm.

La précision x86 est importante dans la citation précédente, car le premier CPU commercial à dépasser le million de transistors est l’i860 ou 80860, un processeur RISC (Reduced instruction set computer). Il fut lancé en février 1989, contre avril 1989 pour le 486. Le succès n’était pas au rendez-vous, malgré un « coup d’éclat » selon Intel : « En 1996, le supercalculateur Touchstone Delta de Caltech utilisait 512 processeurs i860 en parallèle pour battre le record du monde de calcul intensif ». 

On révise les déclinaisons : SX, DX, SX2, DX2, DX4…

Comme avec les 386, les 486 étaient disponibles en deux versions : DX (avec FPU) et SX (sans FPU). Les SX ont été lancés deux ans après les DX. Ils étaient moins chers, permettant ainsi à Intel de lutter contre les 386 d’AMD qui grimpaient jusqu’à 40 MHz et venaient donc titiller les 486 au niveau des performances. 

Cette génération de puces 486 a aussi eu droit à des déclinaisons DX2 (et son pendant SX2) ainsi que DX4, avec un coefficient multiplicateur sur la fréquence du processeur de respectivement x2 et… x3 (et non x4 comme on pouvait le penser) par rapport à celle du bus. Ce dernier variait de 16 à 50 MHz, même si certaines cartes montaient parfois jusqu’à 66 MHz. 

Sont ainsi arrivés les 486DX2-50 (2x 25 MHz), DX2-66 (2x 33 MHz), DX4-75 (3x 25 MHz) et DX4-100. Deux possibilités pour ces derniers : 3x 33 MHz ou 2x 50 MHz.

AMD se démarquait une nouvelle fois par des fréquences plus élevées qu’Intel avec ses puces Am486 lancées en 1993. C’était notamment le cas de ses 486DX-40, 486DX2-80 et 486DX4-120 (3x 40 MHz), contre respectivement 33, 66 et 100 MHz pour Intel. De quoi arriver devant dans les benchmarks. 

À l’époque, AMD affirmait d’ailleurs que son processeur Am486 DX4-120 (120 MHz, le plus rapide de la série) « offrait des performances de cinquième génération (P54C-75) [Pentium à 75 MHz, ndlr] à un prix de quatrième génération ». Le Texan s’est forgé une petite réputation à cette époque, particulièrement en prenant place dans des machines de deux poids lourds du marché de l’époque : Acer et Compaq.

Le 486 est resté le processeur x86 « principal » d'Intel jusqu'à l'introduction du Pentium en 1993, mais les 386 et 486 auront eu une durée de vie extrêmement longue. En effet, la production de ces processeurs n’a été arrêtée qu’en… 2007, comme indiqué dans la Product Change Notification 106013 de 2006. Soit la même année que le lancement des Core 2 Duo et Core 2 Quad.

Nous aurons évidemment l’occasion de revenir sur le Pentium lancé en 1993 dans un prochain article, mais avant faisons un petit saut dans le temps avec les processeurs AMD 5x86 et Cyrix 5x86 lancés en 1995.

Am5x86 et Performance Rating : AMD roi du marketing ?

Contrairement à ce que son nom laisse penser, AMD 5x86 (parfois appelé DX5) n’est pas une nouvelle génération de puces, mais une évolution des Am486. Jamais en manque d’idées, les équipes marketing du Texan ont décidé de passer au Performance (ou Pentium ?) Rating pour parler des performances de ses CPU, plutôt que donner la fréquence en MHz comme c’était la norme à l’époque.

La version à 133 MHz est ainsi vendue sous l’appellation commerciale Am5x86-P75, P75 faisant directement référence au Pentium à 75 MHz d’Intel, qui était donc la cible disponible sur le marché. Une version à 150 MHz alias P75+ a aussi vu le jour. Les Am5x86 utilisaient les mêmes sockets que les 486 d’Intel, parfois au prix de quelques adaptations. 

Nous aurons l’occasion d’y revenir, mais cette technique marketing a ensuite été réutilisée sur les Athlon (XP) : le 1600 + est ainsi cadencé à 1,4 GHz, le 2000 +à 1,67 GHz. Pour le lancement de ses CPU exploitant l’architecture Zen, AMD a repris une dénomination proche de celle de son concurrent avec les Ryzen 3/5/7 à mettre en face des Core i3/i5/i7. Les Ryzen 9 sont arrivés avec Zen 2.

Chez Cyrix, le 5x86 est, lui aussi, compatible avec les cartes mères des 486 d’Intel. Il est différent des 5x86 d’AMD et 486 d’Intel. Il s’agit en fait d’une version limitée du 6x86 de Cyrix, une série de processeurs compatibles avec le Pentium d’Intel. 

1, 2, et 3 sockets pour les 486

Sur la série 486 il y a officiellement eu trois sockets, sobrement baptisés 1, 2 et 3. Le Socket 1 a 169 broches et fonctionne à 5 volts. Le socket 2 passe à 238 broches, toujours en 5 volts ; il prend en charge les Pentium Overdrive, c’est-à-dire des processeurs hérités de la série Pentium pour mettre à jour des systèmes 486. Enfin, le socket 3 est essentiellement le même que le socket 2 (237 broches), mais avec une tension de 3,3 volts – pour les DX4, Pentium Overdrive, 5x86 d’AMD et Cyrix… – en plus des 5 volts.

Quant aux processeurs 486, ils pouvaient s’installer sur Socket 1, 2 ou 3 ; à condition que la tension soit la bonne, sinon on pouvait toujours bidouiller des régulateurs de tension. Chose étrange, on se retrouvait ainsi avec des broches non utilisées autour des sockets 2 et 3 lorsqu’un 486 ou un clone était installé. Les broches supplémentaires étaient utilisées quand un Pentium Overdrive était installé. 

Intel AMD 486Intel AMD 486Intel AMD 486
Un AMD 486DX4-100 sur un socket 3

Le ZIF (Zero Insertion Force) – c’est-à-dire les sockets avec un petit levier pour installer/enlever le processeur sans forcer, comme sur la photo ci-dessus – est arrivé avec les sockets 2 et 3. Ce n’était pas une obligation, mais c’était tout de même bien pratique.

Pour résumer, nous avons donc eu des 486xLC qui étaient des 386 ainsi que des 5x86 qui étaient des 486. Pour ne rien arranger, les 486 prenaient place sur des sockets 1, 2 ou 3, parfois avec un régulateur de tension, parfois avec des broches non utilisées sur le socket. 

Pour finir, voici un rappel des principales évolutions (que nous compléterons au fil des articles) : 

  • 1971 : 4004 (4 bits), 2 300 transistors en 10 000 nm
  • 1972 : 8008 (8 bits), 3 500 transistors en 10 000 nm
  • 1974 : 8080 (8 bits), 4 500 transistors en 6 000 nm
  • 1978 : 8086 (16 bits), 29 000 transistors en 3 000 nm
  • 1981 : le 8088 est sélectionné par IBM pour son IBM PC 
  • 1982 : Après Intel, AMD devient une seconde source de CPU pour IBM
  • 1982 : 80186 (16 bits), 55 000 transistors en 3 000 nm
  • 1982 : 80286 (16 bits), 134 000 transistors en 1 500 nm
  • 1985 : 80386 (32 bits), 275 000 transistors en 1 500 nm
  • 1989 : i860, premier CPU à dépasser le million de transistors
  • 1989 : 80486 (32 bits), 1,2 million de transistors en 1 000 nm
  • 1991 : début de la famille de processeur AMD Am386
  • 1993 : débuts de la famille de processeur AMD Am486
  • 1995 : début des CPU AMD 5x86 et Cyrix 5x86

Commentaires (30)

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Merci Sebastien.



Ça c’est du NextInpact que j’aime !

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Ça alors, j’ignorais totalement qu’il y avait eu des sockets ZIF sur 486. Moi je n’en avais pas. À l’époque, un changement de processeur, c’était toujours la grande angoisse de plier une pin.

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Les pro avaient des extracteurs en plastiques.
Les étudiants … un tournevis plat et fin, et le stress de perdre une blinde :D

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Le plus stressant, ce n’était pas l’extraction mais l’insertion. Tu le posais en place, tu priais pour que tous les pins soient alignés sur les trous (et pour vérifier ceux du milieu, bon courage), puis tu pressais pour l’insérer à fond. Gros stress qui ne se dissipait qu’au premier boot.



Après, j’ai zappé la génération des Pentium pour aller direct au Pentium-II, et là, l’insertion façon cartouche NES, c’était reposant.

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C’était aussi l’époque des ports PS2 pour clavier et souris, même angoisse…

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Merci pour cet article !




(quote:2134508:alex.d.)
À l’époque, un changement de processeur, c’était toujours la grande angoisse de plier une pin.


Pour ma part, je ne suis toujours pas serein avec la manipulation de ces composants… :eeek2:

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Rhoooo
AMD 486DX4-100 ! avec le zif, j’ai eu ça pendant mes études.



Et sans changer de ventilateur, j’avais pu l’overclocker via les “jumper” en 486 DX4-120 ! (il avait dû être renommé mais m’a coûté sacrément moins cher).
J’ai même eu 30 secondes un 150 MHz, mais obligé de laisser refroidir prise débranchée pour que ça se relance enfin, stress :D



Par contre, le passage au Cyrix 6x86 PR 200+ L (de facture IBM -le L- et en effet cadencé à 150 MHz) :( Inoverclockable et s’il était le proc le moins cher de l’avenue Daumesnil (400 Francs début 1998), il était finalement sans effet wow.



Z’avez parlé des Athlon XP mais pas de ZE good Athlon “Thunderbird” vraiment cadencé à 1,4 GHz (dont les ponts étaient déjà reliés pour l’oc), et pas des non moins vénérables K6 …
Prochain article ?

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Oui, on avance en suivant les architectures… avec quelques « sauts temporels » lorsque cela est nécessaire ou utile.
Mais effectivement, la prochaine étape ce sont les Pentium, K5/K6, etc… :chinois:

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Le k6 avec ses 64 k de de cache à comparer au 32k d’intel PIII.
J’espère que le prochain article parlera aussi du pentium pro gigantesque avec son revetement or.

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K6-2, je sais plus quelle fréquence exactement mon père avait, là ou j’ai commencé à m’intéresser / comprendre un peu le coté technique de ces bestiaux



il reste toujours mon thunderbird 900 aussi, et mon athlon “barton” 2500+ (avec la technique du crayon à papier pour le faire reconnaître en processeur mobile pour pouvoir jouer avec les coef)



vivement le prochain article pour replonger dans tout ça :p

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(quote:2134508:alex.d.)
… c’était toujours la grande angoisse de plier une pin.


Argh, mes yeux saignent :crever:



On dit “broche”, pas “pin”

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Et toute la ruse du Marketing avec un bouton Turbo qui est en fait… exactement le contraire!



Non activé, on était à 33Mhz, turbo activé, on retournait sur la fréquence nominale du CPU (66Mhz).



En fait, il aurait du s’appeler “BRAKE:D

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Mon premier PC était un AST construit autour d’un 386SX20. Il était effectivement muni d’une fonction “brake” qui le faisait descendre à 8MHz, pour faciliter la compatibilité avec des logiciels anciens pour lesquels la fréquence nominale était trop élevée.



Souvenir de ces moments d’angoisse où j’avais par inadvertance activé cette fonction et où mon pauvre PC se mettait à ramer !



Souvenir aussi de la claque quand j’ai installé le 387SX dans mes calculs d’images avec POVRay… et 3DStudio !



Je pense que cette machine doit encore traîner quelque part chez mes parents.



La suite, ça a été le passage à un 486SX25 sur support ZIF, remplacé quelques années plus tard par un DX4-100, avant un bond pendant mes études sur un des meilleurs CPU du prochain épisode : un Céleron 300A :D
Et évidemment, sur mon 486, je m’étais procuré (d’occasion) une petite carte vidéo VLB, histoire d’avoir des jolies perfs en affichage !

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Et aussi d’ailleurs, pour l’anecdote, en rapport avec les réductions de largeur de bus interne / externe, c’est là d’où est tiré une partie du nom de l’ATARI ST (mon 520ST est toujours à côté de mon bureau dans ma chambre chez mes parents, prêt à démarrer !)



ST voulant dire Sixteen / Thirty two (CPU Motorola 68000)

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Quel bel article Sébastien !
Bon c’est vrai que ça me parle, car c’est ma génération (vieux donc) mais ça fait un bien fou de voir ton article :)
À l’époque on pouvait overclocker la génération 386 en changeant le Quartz :)

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Le bond en vitesse à l’époque s’accompagnait d’un bond en ipv4: la division je crois qu’elle faisait jusque 84 cycles sur un 8086, 24 sur un 286, 4 sur un 486.
Le marketing d’Intel était à toc, les concurrent pouvaient être bien plus performants (oui, même cyrix/idt selon le cas de figure).
Et à cette époque monter un pc était (un peu) plus compliqué avec les jumpers de partout pour configurer la vitesse du cpu, du bus, souvent en termes de multiplication de l’un par rapport à l’autre, et même sur les cartes il y avait des jumpers.
C’est aussi un période où le bond en terme de conso et échauffement commençait, car la puissance de calcul est venu avec la puissance électrique consommée par le cpu. Le refroidissement actif ‘obligatoire’ est arrivé avec les DX2 (ils devaient dissiper 15-20w je pense vu la taille du refroidisseur)

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Wosgien a dit:


Le refroidissement actif ‘obligatoire’ est arrivé avec les DX2 (ils devaient dissiper 15-20w je pense vu la taille du refroidisseur)


Autant que je me souvienne, les 486SX n’avaient rien, et les DX & DX2 avaient un radiateur. Les ventilateurs sont arrivés sur les DX4 et les Pentium.

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5x86 DX4 100mhz, mon premier pc :phibee:

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Les articles de NXi que j’aime particulièrement, merci :chinois:




Berbe a dit:


Merci pour cet article !



Pour ma part, je ne suis toujours pas serein avec la manipulation de ces composants… :eeek2:


J’ai plié par 2 fois les pins d’un CPU, les deux fois pour la même raison : le ventirad était collé à cause de la pâte thermique qui avait séché, j’ai tirer sans chercher à faire des mouvements latéraux (brutasse :transpi: ). Une fois sur un Opteron mais j’ai pu redressé correctement les pins avec une lame, et une autre fois récemment, un Ryzen mais les pins étaient tellement fins d’une je distinguais mal les pins et leur sens où ils ont plié (je ne suis pas du tout presbyte (pas de mauvais jeux de mot svp :transpi: ), il faut je pense y aller à la loupe binoculaire que je ne possède pas) et de deux il faut un outil très fin et être très délicat, les pins étant fragiles. Résultat : 2 ou 3 pins pétés, poubelle :craint:

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J’ai eu le même problème récemment sur un 2400G.
La quarantaine, encore pas de lunettes, mais les étiquettes en supermarché deviennent un challenge… Mais sans doute pas que de ma faute, bref). par contre il faut une loupe, de papeterie ça suffit. La bino c’est super luxe.



Ensuite j’ utilise une lame de cuter que je fais glisser entre les lignes des pins.



Au départ, je fais glisser la partie coupante, qui est la plus fine. Après 2 ou 3 passages , je la retourne et je fais glisser la partie non coupante (haute) car elle est plus épaisse et passe pile poil dans les allées des pins.
4 pins tordus au départ, in fine, un 2400G qui est reparti pour plusieurs années je pense (4 coeurs à 3.6Ghz quand on ne joue pas, + SSD nvme ,pour Windows, c’est plus que confortable dans 95% des cas).

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Je me rappelle mon premier PC, un 486 DX2. L’« asiatique du coin » m’avait conseillé le ventilateur sur le proc, parce que ça chauffe quand même, dans le boîtier. Mais c’était pas obligatoire…
Et ce disque de 512 Mo, c’était gigantesque !

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Aîe, ça pique un peu un article comme ça qui résume mon lycée et mes années de fac ! :phiphi:
les CPU, les 1ères cartes graphiques, les 1er CDRom, une grande aventure :)



En 1ère, mon 1er PC : un X286 à 6MHz et 1 Mo de RAM (644 + 384 étendu…); j’avais trouvé le cavalier sur la CM pour passer le proc à 12 MHz :top:
à peu près à cette époque, celle qui est devenu mon épouse avais un IBM, un 386 SX 25MHz, je ne me souviens pas de la RAM.
S’en est suivi un 486DX 33, avec 4 Mo de RAM, puis 8Mode RAM.
Ensuite un upgrade avec un Cyrix 586 à 133MHz, upradé à 16Mo de RAM.
La suite concernera le prochain article :
Un ami m’avait ensuite refilé son Duron 800MHz, un sacré bon pour moi, me souviens plus de la RAM.
Mon 1er PC portable : Asus M6Ne avec un centrino (Banias 1.4GHz), 512Mo, upgradé avec nu Dothan 2GHz et 1 ou 2 Go de Ram
Remplacé le 01/06/2011(12 ans jeudi prochain ! ) par mon PC actuel : Asus G76Sw, Core i7 2GHz et 8 Go de Ram. Bon, il commence à se faire vieux, mais toujours fonctionnel.

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J’avais un Intel overdrive qui se montait par dessus le CPU qui était soudé à la carte mêre.



Je n’arrive pas à retoruver de sinfos à ce sujet.



J’e suis le seul à avoir connu ça ? :D

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croustx a dit:


J’avais un Intel overdrive qui se montait par dessus le CPU qui était soudé à la carte mêre.



Je n’arrive pas à retoruver de sinfos à ce sujet.



J’e suis le seul à avoir connu ça ? :D


Nanh , nanh , j’avais lu ça dans un Science & Vie Micro de 1994 ( j’ai 8 ans de collection complète de 1992 à 2000 bien rangée à côté de mon lit dans ma chambre chez mes parents).



Ça rappelait un peu les bidouilles des émulateurs x86 pour ATARI ST où il faillait greffer une puce sur le dessus du Motorola 68000 …. (PC Ditto II)



Inimaginable en 2023 !!

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croustx a dit:


J’avais un Intel overdrive qui se montait par dessus le CPU qui était soudé à la carte mêre.



Je n’arrive pas à retoruver de sinfos à ce sujet.



J’e suis le seul à avoir connu ça ? :D


C’était largement connu et ca a duré un bon moment :D
Il y a eu :
-486 SX et DX Overdrive sur Socket 1
-Pentium Overdrive sur Socket 2 (évolution du S1 pour l’adapter aux Pentium) et Socket 3 (évolution du S2 qui permet de fonctionner en 3,3V, contre 5V pour les S1 et S2, ce qui faisait trop chauffer les Pentium Overdrive) puis sur Socket 4 (le vrai socket des Pentium)
-Pentium II Overdrive (en réalité un Pentium II Xeon) sur Socket 8, qui permettait de remplacer les processeurs Pentium Pro. Il pouvait même fonctionner en dual sur les cartes mères dual ou quad socket!



Officiellement, sur les cartes mères où l’overdrive était installé à côté du processeur d’origine, c’était un coprocesseur. En réalité, la carte mère désactivait complètement celui d’origine et n’utilisait que l’overdrive :D

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J’avais aussi une carte Slotket pour upgrader mon PII ! :-D

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Petite remarque en relisant: le P-Rating a été réutilisé en 2000, mais à très bon escient: les P4 du début étaient atroce: un P4 2,4GHz se faisait régulièrement rétamer par un Athlon 1,3GHz



Sinon, mis à part les technos d’économies d’énergie, j’ai trouvé quelques chiffres, pas trop pour le 386 et 486 malheureusement (à l’époque, la conso du CPU n’était pas un problème - je sais qu’un 386 consommait moins de 2,5W - il y a une mesure à 260mA sous 5V, soit 1,3W pour un DX 33 qui traîne mais je ne suis pas sûr que ce soit la généralité) (et oui, les CPU des vieux ordis consomment moins qu’un CPU de smartphone en activité)



Donc, pour ceux qui veulent voir à quel point la montée en puissance de calcul a été surtout une montée dans la capacité à ne pas crâmer sur place: en.wikipedia.org Wikipedia

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croustx a dit:


J’avais un Intel overdrive qui se montait par dessus le CPU qui était soudé à la carte mêre.


en.wikipedia.org Wikipedia



On restait avec ces solutions sur les limitations de la carte mère notamment en termes de vitesse d’IO, de ports (VLB au lieu de PCI), de vitesse mémoire.

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Wosgien a dit:


Petite remarque en relisant: le P-Rating a été réutilisé en 2000, mais à très bon escient: les P4 du début étaient atroce: un P4 2,4GHz se faisait régulièrement rétamer par un Athlon 1,3GHz



Sinon, mis à part les technos d’économies d’énergie, j’ai trouvé quelques chiffres, pas trop pour le 386 et 486 malheureusement (à l’époque, la conso du CPU n’était pas un problème - je sais qu’un 386 consommait moins de 2,5W - il y a une mesure à 260mA sous 5V, soit 1,3W pour un DX 33 qui traîne mais je ne suis pas sûr que ce soit la généralité) (et oui, les CPU des vieux ordis consomment moins qu’un CPU de smartphone en activité)



Donc, pour ceux qui veulent voir à quel point la montée en puissance de calcul a été surtout une montée dans la capacité à ne pas crâmer sur place: en.wikipedia.org Wikipedia


A l’époque du P4, Intel avait prédit qu’en allongeant le pipeline d’instructions de plus en plus, ils voyaient le 10Ghz arriver quelques années plus tard.




Pas de bol, les lois physiques de la thermodynamique et de la thermique ont eu raison de l’optimisme effréné d’ Intel…



:non: :reflechis:

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Erwan123 a dit:


Pas de bol, les lois physiques de la thermodynamique et de la thermique ont eu raison de l’optimisme effréné d’ Intel…


La loi du branch prediction aussi. Car les P4 étaient mauvais sur des algo peu “déterministes”, mais alors sur l’encodage vidéo, ils enterraient tout le monde (de mémoire).

L’incroyable évolution des processeurs : du 386 au 486 (plus d’un million de transistors), sans oublier les 5×86

  • Le 80386 inaugure le 32 bits et passe à 275 000 transistors

  • Guerre des clones, des puces « Microsoft Windows Compatible »

  • Intel Inboard 386/AT : une carte ISA pour upgrader le CPU des IBM PC/ATs

  • i860 et 486 : le million de transistors est dépassé en 1989

  • On révise les déclinaisons : SX, DX, SX2, DX2, DX4…

  • Am5x86 et Performance Rating : AMD roi du marketing ?

  • 1, 2, et 3 sockets pour les 486

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