Très haut débit : le plan français tiraillé de toutes parts

Très haut débit : le plan français tiraillé de toutes parts

À moi, à moi !

Avatar de l'auteur

Guénaël Pépin

Publié dansInternet

07/07/2017
14
Très haut débit : le plan français tiraillé de toutes parts

Répartition des déploiements, 4G fixe, calendrier, ambition sur la fibre... Une partie des fondements du plan France THD est questionnée en ce moment par des opérateurs et des collectivités, au moment où le gouvernement cherche son tempo sur le sujet. Des réunions les prochains jours doivent aider à trier les demandes.

Ces dernières semaines, les acteurs du très haut débit se sont (re)découverts nombre de demandes à l'État. Le plan France THD, qui lie collectivités, opérateurs, fournisseurs d'accès et État dans le déploiement des réseaux, n'avancerait pas assez vite et chacun a sa solution pour plus d'efficacité. La locomotive est lancée, mais tous veulent réajuster sa trajectoire, parfois au risque de la faire dérailler.

Ils voudraient donc la diriger vers des destinées qui s'accorderaient mieux à leurs intérêts. Redistribution des déploiements entre Orange et SFR en zone de coinvestissement privé, plus grande implication des collectivités, contestation du choix de l'opérateur-déployeur du (futur) plus grand réseau public de France dans le Grand Est... Les ajustements possibles sont nombreux.

Des réunions à l'enchainement rapide

Ce vendredi, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, réunit trois secrétaires d'État (dont Mounir Mahjoubi au numérique) et des opérateurs pour explorer des pistes d'amélioration du plan. Pierre Louette, directeur exécutif d'Orange et président de la FFTelecoms, devrait notamment être présent. L'AOTA, association d'opérateurs alternatifs, n'est pas invitée. « L'oubli systématique des opérateurs alternatifs indépendants et notamment leurs représentants est exaspérant » nous répond-elle.

Dans une semaine, le 13 juillet, des secrétaires d'État rencontreront cette fois des acteurs du très haut débit, comme nous l'a confirmé la fédération des industriels des réseaux publics (Firip), en amont des Assises des territoires le 17 juillet. Des annonces spécifiques sont anticipées.

Selon Les Échos, les opérateurs nationaux demanderaient une politique fiscale favorable en échange d'efforts sur le très haut débit. Serait (encore) en ligne de mire l'IFER sur les réseaux mobiles, un impôt forfaitaire que ces groupes télécom ont déjà demandé de revoir à la baisse à l'occasion de la loi Montagne. La requête n'est pas nouvelle : l'an dernier, Orange demandait une stabilité juridique à François Hollande, en échange d'une accélération de la couverture des campagnes, dans le cadre de son plan Territoires connectées (voir notre analyse).

SFR, trublion du plan France THD

Dans tout cela, SFR s'illustre par des remises en question très concrètes du plan. Le dernier dossier en date concerne le Grand Est, qui prévoit de déployer 900 000 lignes fibre, pour un budget de 1,3 milliard d'euros. Une manne énorme à l'échelle du plan France THD, qui prévoit environ sept millions de lignes et 13 à 14 milliards d'euros de budget pour les réseaux publics. L'opérateur qui décrochera le contrat de construction et de gestion s'arrogera le plus gros projet du pays.

Après un premier tour de sélection, la région doit départager l'ensemble NGE-Altitude de SFR, tous deux candidats. Des signes annonciateurs du choix de NGE-Altitude ont fait sortir SFR de ses gonds ; ce qu'ont rapporté Les Échos et nous a été confirmé.

Dans une lettre adressée aux élus concernés, son président Michel Combes a menacé de construire son propre réseau fibre en parallèle de celui de la collectivité s'il venait à ne pas être choisi. Philippe Richert, le président de la région, a répondu qu'il ne cèderait pas à cette méthode. Selon nos informations, les élus ont reçu dimanche 2 juillet la fameuse lettre, et tenterait de revenir à des relations plus apaisées avec l'entreprise. Que cette dernière gagne ou non l'appel d'offres, ses box fibre seront sûrement attendues sur le réseau public de la région.

Michel Paulin SFR
Michel Paulin, directeur général de SFR, en janvier à Paris - Crédits : Guénaël Pépin (licence: CC by SA 4.0)

Contactée, la région Grand Est n'avait pas d'information à fournir sur le sujet. SFR n'a pas répondu à nos sollicitations. Plusieurs experts interrogés affichent leur incompréhension. « C'est une maladresse impensable du président d'un grand groupe comme SFR. Après, je suis rompu aux marchés publics, et ça fonctionne toujours par lobbying d'un côté ou de l'autre. De là à écrire un tel courrier et le faire fuiter dans la presse... » réagit un responsable de lobby.

La menace n'est pas nouvelle chez SFR. L'an dernier, Patrick Drahi affirmait qu'il ne comptait pas proposer ses offres/box sur des réseaux publics exploités par des tiers. Interrogé en janvier, Michel Paulin (directeur général de SFR) nous disait attendre de voir comment agissent les concurrents. Selon des responsables de réseaux publics, SFR ferait aujourd'hui peu d'efforts pour fournir ses box à ces abonnés potentiels, alors qu'Orange serait un interlocuteur plus fiable qu'auparavant.

La répartition des déploiements en zone moins dense

Le dossier le plus important pour SFR reste la répartition des déploiements en zone de coinvestissement, sur 12 millions de lignes dans 3 400 communes, d'ici 2020. Il s'agit des zones moins denses, soit les agglomérations de taille moyenne, sur lesquelles Orange a la charge de plus de 80 % de la pose de fibre, cofinancée par les concurrents. Cette situation suit le rachat de SFR par Numericable et plus d'un an de gel des déploiements de fibre jusqu'à l'abonné par SFR, qui a amené l'Autorité de la concurrence à autoriser Orange à déployer où il le souhaite dans ces zones.

Depuis quelques mois, Orange et SFR se livrent une bataille acharnée pour l'exclusivité des déploiements dans les communes de ces zones, via des engagements avec les collectivités, comme nous l'affirmait l'Agence du numérique. Les nombreuses demandes de SFR à l'opérateur historique pour négocier une re-répartition sont restées lettre morte. L'entreprise a donc lancé une action en justice à la mi-mai pour faire pression sur son concurrent.

Antoine Darodes de l'Agence du numérique, qui pilote le plan France THD, nous disait être sceptique sur un repartage, surtout s'il est amené sans réel consensus. Pour l'Avicca, que nous avions interrogée, Orange et SFR peineraient déjà à tenir leurs engagements. Elle estime que les deux entreprises sont plus occupées à se contrecarrer l'une l'autre qu'à déployer efficacement, ce que nie catégoriquement un proche de l'opérateur historique.

Qu'en est-il désormais de cette volonté ? Le dernier signal est venu de Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, lors des Assises du numérique. Il se dit ouvert à une re-répartition, avec une accélération en contrepartie. C'est le risque d'un nouveau partage : perdre encore du temps en palabres ou chipotages, au lieu de poser concrètement la fibre.

Un plan France THD aux ambitions divergentes, la 4G fixe inquiète

Malgré l'importance de ces tiraillements, il s'agit encore de la part émergée de l'iceberg. Il y a quelques jours, Free et Bouygues Telecom interpellaient le gouvernement dans une lettre, demandant une régulation forte d'Orange dans la fibre. Autrement dit, il s'agit d'appliquer une régulation réellement asymétrique à l'opérateur historique, qui domine sans grand partage la fibre jusqu'à l'abonné (voir notre analyse).

L'entreprise est aussi le principal acteur des télécoms pour entreprises, dont il s'arrogerait les deux tiers des parts. Un problème qui devient de plus en plus visible : depuis plus d'un an, l'Arcep rattrape à vitesse grand V son retard sur ce marché oublié, une association de petits opérateurs (AOTA) s'est montée, puis une autre (Alternative Telecom), avant que trois acteurs mondiaux attaquent Orange pour abus de position dominante. Chacun d'eux se montre très actif, tirant souvent tous azimuts pour être plus écouté.

La demande de Bouygues et Free au gouvernement concerne donc une décision de l'Arcep, censée être indépendante de l'exécutif. L'autorité doit bientôt remettre en consultation publique son arsenal pour lutter contre la domination d'Orange, notamment sur la fibre et le génie civil. Le message politique des deux opérateurs pourrait donc jouer.

De son côté, l'Avicca, la principale association de collectivités sur le numérique, demande à être plus écoutée et associée aux décisions sur le déploiement du très haut débit, après s'être inquiétée des problèmes en zones moins denses. Dernièrement, elle a demandé de revoir les ambitions à la hausse sur le mobile, malgré le lancement d'un plan France Mobile qui doit encore faire ses preuves.

L'association réclame d'ailleurs une « halte au feu » sur ces remises en cause. Chantre de la fibre, l'organisation s'alarme ouvertement de la montée de la 4G fixe dans le discours public, poussée par les industriels des réseaux publics (voir notre analyse d'hier). Ces derniers veulent voir fortement à la hausse la part de TD-LTE dans le plan, pour apporter rapidement le très haut débit, avec l'idée que la fibre mettra souvent du temps à venir.

L'Avicca s'inquiète donc que cette volonté devienne une excuse pour se passer de fibre dans certaines campagnes. Sans parler du satellite, Eutelsat se voyant prendre plus de place, alors que les appareils censés permettre de désengorger la France (ViaSat-3) ne sont pas encore lancés. L'association de collectivité demande pour sa part un France Gigabit 2025... Un débit qui passerait nécessairement par le câble ou la fibre.

Agence du numérique incertaine et manque de bras

Ces nombreuses demandes à l'exécutif interviennent aussi au moment où le sort de l'Agence du numérique est encore incertain. Depuis mai, l'institution doit connaître son rattachement. Fin mars, Antoine Darodes nous disait que l'intégration à Bercy posait son lot de contraintes, dont il se verrait bien libéré. Les adresses directes des opérateurs et collectivités, à un Emmanuel Macron qui gérait le très haut débit au ministère de l'Économie, sont aussi une bonne manière de court-circuiter l'acteur garant de la cohésion du plan.

Enfin, il reste un problème très concret : la main d'œuvre pour déployer les réseaux. C'est ce que nous expliquait encore, il y a quelques jours, Étienne Dugas de la Firip. « La formation devient un sujet très prégnant, car le goulet d'étranglement, ce sont les ressources humaines. Aujourd'hui, il est compliqué de trouver des gens se levant tôt le matin... C'est un métier ingrat, il faut bien le dire, en extérieur et physique. C'est un travail de forçat » avançait-il.

La fédération avait conclu un contrat de filière avec l'ancien gouvernement, justement pour former ces troupes. Aujourd'hui, le problème réside déjà dans le fait de trouver des personnes à entraîner. « On manque cruellement de profils à tous les étages : études, déploiements, raccordements, tirage des câbles... » regrette Dugas, qui note que des activités comme la soudure de fibre permettent tout de même de féminiser le secteur.

14
Avatar de l'auteur

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Mur d’OVHcloud à Roubaix, avec le logo OVHcloud

OVHcloud Summit 2023 : SecNumCloud, IA et Local Zones

Des mini datacenters… Ouais une baie quoi ?

19:03HardwareInternet 1
algorithmes de la CAF

Transparence, discriminations : les questions soulevées par l’algorithme de la CAF

0/1

17:53IA et algorithmesSociété numérique 16

Plainte contre l’alternative paiement ou publicité comportementale de Meta

Schrems vs Meta, saison 3

17:31DroitIA et algorithmes 13

Sommaire de l'article

Introduction

Des réunions à l'enchainement rapide

SFR, trublion du plan France THD', this)">

SFR, trublion du plan France THD

La répartition des déploiements en zone moins dense

Un plan France THD aux ambitions divergentes, la 4G fixe inquiète

Agence du numérique incertaine et manque de bras

Mur d’OVHcloud à Roubaix, avec le logo OVHcloud

OVHcloud Summit 2023 : SecNumCloud, IA et Local Zones

HardwareInternet 1
algorithmes de la CAF

Transparence, discriminations : les questions soulevées par l’algorithme de la CAF

IA et algorithmesSociété numérique 16

Plainte contre l’alternative paiement ou publicité comportementale de Meta

DroitIA et algorithmes 13
Nuage (pour le cloud) avec de la foudre

Économie de la donnée et services de cloud : l’Arcep renforce ses troupes

DroitInternet 0
De vieux ciseaux posés sur une surface en bois

Plus de 60 % des demandes de suppression reçues par Google émanent de Russie

Société numérique 4
Une vieille boussole posée sur un plan en bois

La Commission européenne et Google proposent deux bases de données de fact-checks

DroitInternet 2

#LeBrief : des fichiers Google Drive disparaissent, FreeBSD 14, caméras camouflées, OnePlus 12

0

Le poing Dev – round 6

Next 138

Produits dangereux sur le web : nouvelles obligations en vue pour les marketplaces

Droit 6
consommation de l'ia

Usages et frugalité : quelle place pour les IA dans la société de demain ?

IA et algorithmes 12

La NASA établit une liaison laser à 16 millions de km, les essais continuent

Sciences et espace 17
Concept de CPU

Semi-conducteurs : un important accord entre l’Europe et l’Inde

Hardware 6

#LeBrief : PS5 Slim en France, Valeo porte plainte contre NVIDIA, pertes publicitaires X/Twitter

0
Un mélange entre une réunion d’Anonymous et de tête d’ampoules, pour le meilleur et le pire

651e édition des LIDD : Liens Intelligents Du Dimanche

Internet 30
Bannière de Flock avec des bomes sur un fond rouge

#Flock, le grand remplacement par les intelligences artificielles

Flock 34
Un Sébastien transformé en lapin par Flock pour imiter le Quoi de neuf Docteur des Looney Tunes

Quoi de neuf à la rédac’ #9 : LeBrief 2.0, ligne édito, dossiers de fond

Next 63
Pilule rouge et bleue avec des messages codés

Encapsulation de clés et chiffrement d’enveloppes

Sécurité 31
Empreinte digital sur une capteur

Empreintes digitales : les capteurs Windows Hello loin d’être exemplaires

Sécurité 20

#LeBrief : succès du test d’Ariane 6, réparer plutôt que remplacer, Broadcom finalise le rachat de VMware

0

Hébergeurs, éditeurs, espaces de conversation ? La difficile régulation des réseaux sociaux

Réseaux sociauxSociété numérique 23
Puces en silicium

Silicium : un matériau indispensable et omniprésent, mais critique

HardwareSciences et espace 25
Panneau solaire bi-face Sunology Play

Panneaux solaires en autoconsommation : on décortique le kit Play de Sunology

Hardware 26
The eyes and ears of the army, Fort Dix, N.J.

Un think tank propose d’autoriser les opérations de « hack back »

Sécurité 12

#LeBrief : Ariane 6 sur le banc de test, arrestation algorithmique, entraînement d’IA par des mineurs

0
Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (14)


Romain_Ph Abonné
Il y a 6 ans

Les libéraux ont tellement raison, le marché c’est génial, ca s’autorégule …

Plus sérieusement, ca fait 5 ou 6 ans que sur chaque sujet sur la fibre je dis qu’il faut un reseau fibré fait par l’état qui peut se permettre les investissements nécessaires à un tel réseau. Ca aurait fait des revenus derrières en plus en louant aux opérateurs …

Mais non, la au final on se prostitue pour avoir une gloubi boulga ou la doctrine reste la même “privatisons les bénéfices et socialisons les pertes”


anonyme_69736061fe834a059975aa425bebeb6d
Il y a 6 ans

“les copains d’abord,les copains d’abord”….

moie je suis pour la fibre pour chaque foyer !


Ayak973
Il y a 6 ans

 





Papa Panda a écrit :

“les copains d’abord,les copains d’abord”….

moie je suis pour la fibre pour chaque foyer !


Pas trop de fibres, c’est pas bon pour le transit…

On appréciera tout de même la technique de SFR&nbsp; d’essayer de faire pression sur un représentant de l’état. On pourrait presque faire un parallèle avec le chantage à l’emploi de certains groupes (si vous ne faite pas ça, on ne crée pas d’emplois/on délocalise…) <img data-src=" />



_Quentin_ Abonné
Il y a 6 ans

100% d’accord … et c’est pas le seul domaine où c’est comme ça, c’est vraiment exaspérant.


Ami-Kuns Abonné
Il y a 6 ans


Le dernier dossier en date concerne le Grand Est, qui prévoit de déployer 900 000 lignes fibre
Que les grandes villes ou vraiment tous le territoire?


La menace n’est pas nouvelle chez SFR. L’an dernier, Patrick Drahi affirmait qu’il ne comptait pas proposer ses offres/box sur des réseaux publics exploités par des tiers.

Perso, me fout du Fai qui le fera, tant qu’ils installes la fibre.


boogieplayer
Il y a 6 ans

Yoda <img data-src=" />


rheidizded
Il y a 6 ans

Attention, tu vas te faire taxer de communiste par certains ici!
T’as pas le droit de penser cela, voyons. Kappa


Pazns Abonné
Il y a 6 ans






Ami-Kuns a écrit :

Perso, me fout du Fai qui le fera, tant qu’ils installes la fibre.



Et pourtant c’est un choix important :)
S’il n’y a pas assez de diversité, cela gêne la mise en concurrence.
Ainsi tu risques de ne pas avoir le meilleur prix possible et ton opérateur peut abuser de la situation puisque de toute façon il est le seul à desservir en fibre (par exemple) ton quartier.



rheidizded
Il y a 6 ans

C’est déjà ce qu’il se passe en ZMD avec Orange qui est majoritairement le seul disponible.


Yutani
Il y a 6 ans

des paroles, toujours des paroles … mais rien ne se fait <img data-src=" />


wanou2 Abonné
Il y a 6 ans






Pazns a écrit :

Et pourtant c’est un choix important :)
S’il n’y a pas assez de diversité, cela gêne la mise en concurrence.
Ainsi tu risques de ne pas avoir le meilleur prix possible et ton opérateur peut abuser de la situation puisque de toute façon il est le seul à desservir en fibre (par exemple) ton quartier.


Est-ce qu’on doit être en situation de concurrence par l’infrastructure ou bien en concurrence par les services ? J’ai pas l’impression que le modèle de concurrence par le service (celui de l’ADSL) soit le moins pertinent (au prix d’une régulation exigeante bien sur).
Pour moi le modèle optimal aurait du être l’ouverture d’appels d’offres de plaques mêlant ZTD et ZMD avec la possibilité d’ouvrir commercialement la ZTD uniquement si la ZMD est également ouverte. Ensuite, on autorise à cet opérateur un monopole sur la plaque remportée pendant une durée qui lui permet de rentrer dans ses frais. Mais non à la place on fait un machin dans lequel les opérateurs privés se font une concurrence qui n’a aucun sens dans les ZTD, on laisse les opérateurs à faire n’importe quoi dans le déploiement de RIP, …



Pazns Abonné
Il y a 6 ans






wanou2 a écrit :

Est-ce qu’on doit être en situation de concurrence par l’infrastructure ou bien en concurrence par les services ? J’ai pas l’impression que le modèle de concurrence par le service (celui de l’ADSL) soit le moins pertinent (au prix d’une régulation exigeante bien sur).
Pour moi le modèle optimal aurait du être l’ouverture d’appels d’offres de plaques mêlant ZTD et ZMD avec la possibilité d’ouvrir commercialement la ZTD uniquement si la ZMD est également ouverte. Ensuite, on autorise à cet opérateur un monopole sur la plaque remportée pendant une durée qui lui permet de rentrer dans ses frais. Mais non à la place on fait un machin dans lequel les opérateurs privés se font une concurrence qui n’a aucun sens dans les ZTD, on laisse les opérateurs à faire n’importe quoi dans le déploiement de RIP, …



C’était précisément ma pensée !

Tant qu’on ne peut pas avoir une mutualisation complète de l’infrastructure, on doit faire avec une concurrence matérielle.
Mais au final pour nous clients de FAI l’objectif réelle reste la concurrence de service, en effet.



Patch Abonné
Il y a 6 ans


Selon des responsables de réseaux publics, SFR ferait aujourd’hui peu d’efforts pour fournir ses box à ces abonnés potentiels, alors qu’Orange serait un interlocuteur plus fiable qu’auparavant.
Pour l’avoir vu chez un collègue de boulot, je confirme : Orange a fibré sa ville. Etant chez SFR depuis longtemps et n’ayant pas spécialement de problème avec eux, il leur a demandé un fibrage de sa maison. Le technicien est venu, il lui a répondu qu’il fallait faire une tranchée dans la route (pquoi? Ils ont pourtant un fourreau à eux dans le coin), etc, donc difficile pour agir, on sentait qu’il était tout sauf chaud pour le faire. Du coup il a appelé Orange : 2 jours après, une nacelle arrive, tirage de fibre via les poteaux aériens, 3h après il avait 2 lignes fibrées et fonctionnelles…


gallean
Il y a 6 ans






Ayak973 a écrit :

&nbsp;

Pas trop de fibres, c’est pas bon pour le transit…

&nbsp;faut boire beaucoup, ou s’empiffrer de all bran ^^