La nouvelle Agence du numérique des forces de sécurité intérieure (ANFSI) monte en puissance

Vous reprendrez bien des sigles pour débuter la journée

La nouvelle Agence du numérique des forces de sécurité intérieure (ANFSI) monte en puissance

La nouvelle Agence du numérique des forces de sécurité intérieure (ANFSI) monte en puissance

À compter du 1er septembre, l’Agence du numérique des forces de sécurité intérieure (ANFSI) succède au Service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure (ST(SI)²), créé en 2010, explique le ministère de l'Intérieur.

« Il s’agit d’une évolution majeure pour ce service qui verra ses effectifs croître et son organisation s’adapter pour répondre plus efficacement aux enjeux numériques de la gendarmerie et de la police nationales, mais aussi pour mieux relever les défis des évolutions technologiques futures », explique le général de corps d’armée Frédéric Aubanel, l'ex-chef du ST(SI)², nommé directeur de l’ANFSI : 

« Dans le contexte actuel, marqué par de nombreuses évolutions technologiques et attentes, la création de l’ANFSI répond à un triple objectif : intensifier notre capacité de production, intégrer les enjeux technologiques d’avenir, et renforcer les couches techniques socles indispensables au bon fonctionnement de nos systèmes d’information, en mettant l’accent notamment sur la cybersécurité. »

La voix du gendarme rappelle le parcours de cet ingénieur en radiocommunication de l’école supérieure d’électricité de Rosny-sous-Bois et ingénieur communications : « ll a dirigé la section information judiciaire au sein de la sous-direction des télécommunications et de l’informatique de la DGGN avant d’être nommé à la tête du service de traitement de l’information Gendarmerie, un service chargé de la mise en œuvre des infrastructures informatiques centrales et du bon fonctionnement des systèmes d’information et de communication de l’Arme ».

DGGN et DGPN aux commandes

La gouvernance de l’ANFSI est assurée conjointement par le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) et le directeur général de la police nationale (DGPN). L'adjoint du directeur de l'ANFSI est un contrôleur général de la police nationale. Et bien que porté administrativement par la gendarmerie nationale, le budget de fonctionnement de l’ANFSI sera réparti à parts égales entre la DGGN et la DGPN.

L’agence est divisée en six directions : communications tactiques et maîtrise de l’environnement électromagnétique ; architecture et sécurité du système d’information ; appui à l’investigation ; applications d’appui au commandement ; proximité numérique et appui à l’innovation et supports opérationnels. 

« La direction de la proximité numérique et d’appui à l’innovation, nouvellement créée avec l’ANFSI, vise un enjeu devenu crucial : celui de la réactivité et de la proximité, notamment vis-à-vis de l’usager. Nous nous emploierons à développer de nouveaux outils et téléservices au profit de la population », précise le général Frédéric Aubanel. 

150 recrues prévues, 68 offres d’emplois en ligne

Pour permettre sa montée une puissance, l'agence a initié une « vaste campagne de recrutement », précise le ministère. Aux 378 agents, personnels militaires, policiers et civils – tous issus du  ST(SI)² –  que compte actuellement l’ANFSI devraient en effet s’ajouter 150 nouvelles recrues d’ici fin 2024. L’objectif : renforcer l’équipe actuelle de façon à répondre au mieux aux enjeux technologiques de demain : hébergement, traitement de la donnée, environnement électromagnétique… L'ANFSI a d'ores et déjà publié 68 offres d'emploi.

L'une d'entre elles précise que les forces de sécurité intérieure étudient la possibilité de développer une solution de traitement automatique des échanges verbaux de type Speech-to-texte, de sorte de faciliter la retranscription des prises de notes, auditions et écoutes téléphoniques, en se basant sur Whisper, le système multilingue open source de reconnaissance vocale d'OpenAI.

Commentaires (13)


68 offres d’emploi => 100% en région parisienne…


… zéro télétravail et salaire de misère.



Gu0sur20 a dit:


… zéro télétravail et salaire de misère.




Sur le télétravail, ça a l’air de progresser à voir qq offres. Par contre contrats 3 ans renouvelables fréquents, véritable repoussoir, rien de nouveau.



Mais globalement, il semble y avoir surtout de l’administratif/droit-finance/projet… et peu de profils techniques sauf un poil d’architecture et 1 seul profil typé sécurité informatique.



Le tableau de chasse d’une administration qui sous-traite presque tout?



Gu0sur20 a dit:


… zéro télétravail et salaire de misère.




Télétravail possible sur certaines offres.



Pas de grille de salaire affichable; et pour afficher l’annonce source, il faut disposer d’un compte sur le SaaS talent-soft.com. Erk.




yl a dit:


Mais globalement, il semble y avoir surtout de l’administratif/droit-finance/projet… et peu de profils techniques sauf un poil d’architecture et 1 seul profil typé sécurité informatique.




Il y a d’autres postes techniques




yl a dit:


Le tableau de chasse d’une administration qui sous-traite presque tout?




Cela fait des décennie que l’on nourrit inconsciemment un discours sous-entendant une inefficience supposée des pouvoirs publics, que l’on élit & approuve collectivement des personnes surfant sur ces inepties.
On est donc dans une logique de suppression des budgets (vendue comme “réduction des coûts”) et de privatisations massives, puisque le privé est systématiquement vendu comme le parangon de l’efficience. C’est qui est à hurler (de rire quand ce n’est qu’une idée, puis de pleurs quand cela devient une réalité car les gens le croient profondément).
Et pour être certains d’avoir raison, on donne les secteurs profitables au privé et on laisse le public gérer le reste. Du coup le privé génère des profits et pas le public : CQFD, non ? Mouarf.



L’administration n’a donc plus le choix de sous-traiter, et ce qui reste de service public a le même niveau que ce produisent les sous-traitants privés.
On ramasse ce que l’on sème. Rappelez-vous en quand vous jouerez les tontons lourdingues au prochain repas pendant lequel vous beugnerez aveuglément sur le public responsable de tous les maux.


À la lecture, je ne comprends pas bien comment se répartissent les actions / responsabilités entre l’ANSSI et l’ANSFI. Si quelqu’un peut m’éclairer…


Bonjour,



Les deux agences n’ont rien à voir.



L’ANFSI vise, grosso modo, à assurer la conduite des projets numériques pour les forces de sécurité intérieure et les usagers de ce service public : il s’agit d’équiper les forces et de déployer des services numériques pour les administrés.



L’ANSSI, elle, définit la doctrine cyber/SSI applicable en France et conseille les différentes entités (administrations publiques, entreprises, particuliers, etc.) pour la mettre en œuvre (le conseil allant jusqu’à l’intervention directe en cas de crise avérée).



L’ANFSI devra respecter les consignes cyber édictées par l’ANSSI.



Berbe a dit:


Rappelez-vous en quand vous jouerez les tontons lourdingues au prochain repas pendant lequel vous beugnerez aveuglément sur le public responsable de tous les maux.




Faut se calmer le petit neu-veu: Je crois pas avoir émis un jugement de valeur, juste un truc factuel… avec un peu d’étonnement pour ce type d’administration.



Sur les contrats précaires sans la prime de risque salariale qui va avec, là par contre il y avait jugement de valeur. Et c’est également, pour ces administrations, récolter ce qu’elles sèment et en prime sans faire une affaire car la prestation au long cours n’en est jamais une.



L’hopital public, qui se prends la plupart des interventions lourdes derrière lesquelles les cliniques visant l’ambulatoire qui rapporte ne courrent pas vraiment, au moins, embauchent toujours en interne au moins sur son cœur de métier (le soin) même si là aussi un problème d’attractivité se pose.



Il n’y a donc a priori pas d’interdit à le faire… alors voir du régalien y aller y’a un problème et quel que soit le bord politique et le bulletin mis dans l’urne, in-fine, la politique menée reste hélas la même.


Depuis quelques années, la direction générale de l’armement embauche directement en CDI, et non plus en CDD de trois ans. Comme quoi, les choses progressent… !



Bon, pour le salaire, ce n’est pas encore ça ! Et le télétravail reste très rigide (1 jour).


J’adore les intitulés de poste




  • Ingenieur projet poste de travail fixe

  • Ingenieur projet poste de travail fixe (2)

  • Ingenieur projet poste de travail fixe (3)

  • Ingenieur projet poste de travail fixe (4)



(reply:2152371:Jean de Tolbiac)




Merci pour la clarification. Je vois à peu près ce que fait l’anssi, l’ansfi c’était beaucoup moins clair. Mais si je prends un exemple, gendbuntu, c’est eux ? ou c’est encore un autre service ?


En toute logique, elle devrait la reprendre dans ses attributions.



Après, je ne bosse pas au MinInt et il y a peut-être (probablement plutôt !) des subtilités qui m’échappent :)


J’avais postulé au MI. Après plusieurs entretiens en distanciel et présentiel. J’avais une offre à -400 EUR net par mois sachant que je travaille déjà dans la fonction publique pour pas grand-chose par rapport au privé… J’en ai fait mon deuil mais baisser de salaire à chaque mobilité c’est désespérant.



« on ne comprend pas vos primes, on ne les reprend pas ».
Les DRH arrivent à saborder pas mal de recrutements… On a souvent plusieurs annonces et sessions de sélection pour arriver à recruter quelqu’un.


On a regardé avec les collègues du MI (on est en province et moi je suis en célibat géo). Le souci c’est que le site est très très mal situé au niveau transport en commun même pour quelqu’un comme moi de domicilié en région parisienne et même s’il y a la carotte des deux jours de télétravail hebdo.
Pour les salaires c’est 4000€ net par mois avec 28 ans d’ancienneté (11 échelon càd autaquet du grade d’ISIC).


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