La FTC et 17 États attaquent Amazon, accusée de bloquer la concurrence

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La FTC et 17 États attaquent Amazon, accusée de bloquer la concurrence

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La FTC voit rouge et traine Amazon en justice, aussi bien pour la vente en direct de ses produits que sa place de marché. Les griefs sont nombreux, mais pas surprenant puisque la Commission européenne s’était déjà officiellement plaint auprès d’Amazon, qui avait pris des engagements.  Pour certains, ce procès est « l’une des affaires antitrust les plus importantes de l’histoire des États-Unis ».

17 États et la FTC main dans la main

Le résumé introductif de la Federal Trade Commission (équivalent outre-Atlantique à notre répression des fraudes, la DGCCRF) accuse le géant du Net « d'exercer un pouvoir de monopole pour gonfler les prix, dégrader la qualité et étouffer l'innovation, pour les consommateurs et les entreprises ». L’ambiance est posée.

L’enjeu est de taille, aussi bien en chiffre d’affaires qu’en conséquences pour les personnes : « Les stratagèmes de grande envergure d'Amazon ont un impact sur des centaines de milliards de dollars de ventes au détail chaque année, et touchent des centaines de milliers de produits vendus par des grandes et petites entreprises, affectant plus d'une centaine de millions d'acheteurs ». 

La FTC n’est pas seule. Dans son action en justice, elle est rejointe par pas moins de 17 procureurs généraux (sur la cinquantaine existant) : Connecticut, Delaware, Maine, Maryland, Massachusetts, Michigan, Minnesota, New Jersey, New Hampshire, New Mexico, Nevada, New York, Oklahoma, Oregon, Pennsylvanie, Rhode Island, et Wisconsin.

« Tactiques punitives et coercitives »

Dans son communiqué, Lina Khan, présidente de la FTC, parle de « tactiques punitives et coercitives » mises en place par Amazon pour maintenir illégalement son monopole. John Newman, directeur adjoint à la FTC, ne mâche pas ses mots lui non plus : « Dans l'histoire de la législation antitrust américaine, il est rare qu'une seule affaire ait eu le potentiel de faire autant de bien à autant de personnes ». La plainte fait pas moins de 172 pages (PDF).

Les 18 plaignants accusent Amazon d’avoir un comportement anticoncurrentiel sur deux de ses principaux secteurs d’activité : ses produits proposés sur sa boutique en ligne et sa marketplace. Plusieurs griefs sont mis en avant à chaque fois.

« Expédié par Amazon »… et donc payé à Amazon

Tout d’abord, la société de Jeff Bezos est accusée de punir les vendeurs et revendeurs qui pratiquent ailleurs des prix inférieurs à ceux d’Amazon en les reléguant tellement loin dans les résultats de recherches qu’ils en deviennent « invisibles ». Une manière pour Amazon de s’assurer qu’il est le moins cher et de ressortir en avant dans les comparateurs. Pour m’être longtemps occupé des bons plans sur Next INpact, cette situation n’est pas surprenante : Amazon était en effet souvent en dessous de quelques centimes par rapport aux autres revendeurs. Sans être une vérité absolue, la tendance était flagrante.

Ensuite, il est reproché au géant du Net d’imposer son « fulfillment » – ce qui correspond au service « Expédié par Amazon » dans la langue de Molière – aux revendeurs souhaitant obtenir le label Prime. Or, ce dernier est « une nécessité virtuelle pour faire des affaires sur Amazon », explique la FTC. Résultat des courses, cela coûte plus cher aux revendeurs souhaitant également proposer leurs produits sur d’autres plateformes (tout en augmentant le chiffre d'affaires d’Amazon), empêchant par ricochet à de potentiels concurrents d’Amazon de se lancer. Bref, le marché est verrouillé selon la FTC.

Pour la Federal Trade Commission, ces agissements ont aussi de fâcheuses conséquences pour les clients. Les résultats de recherche sont faussés, d’autant plus avec les publicités qui viennent s’ajouter. Il est aussi reproché au géant du Net de favoriser ses propres produits dans les recherches, « plutôt que ceux dont Amazon sait qu'ils sont de meilleure qualité ».

Redevance et autre frais d’Amazon sur les revendeurs

Ce n’est pas tout, d’autres reproches sont aussi de la partie sur les ponctions d’Amazon auprès de ses « partenaires », qui n’ont pas vraiment d’alternative à Amazon, comme vient de l’expliquer la FTC : « Imposer des frais coûteux aux centaines de milliers de vendeurs qui n'ont d'autre choix que de s'en remettre à Amazon pour rester en activité. Ces frais vont d'une redevance mensuelle que les vendeurs doivent payer pour chaque article vendu, à des frais de publicité qui sont devenus pratiquement incontournables pour que les vendeurs puissent exercer leur activité. L'ensemble fait que de nombreux vendeurs doivent verser près de 50 % de leur chiffre d'affaires à Amazon ».

Cela nuit évidemment aux vendeurs, mais aussi aux clients « qui paient des prix plus élevés pour des milliers de produits vendus sur Amazon ou ailleurs ».

La FTC et les 17 États cherchent maintenant à obtenir une « injonction permanente auprès d'un tribunal fédéral qui interdirait à Amazon de se livrer à ses agissements illicites et qui permettrait de supprimer le contrôle monopolistique d'Amazon afin de rétablir la concurrence ».

Pour Amazon, la FTC fait totalement fausse route

Les réactions ne se font pas attendre, notamment celle de Stacy Mitchell, codirectrice de l’Institute for Local Self-Reliance (ILSR) qui présente ce procès comme « l’une des affaires antitrust les plus importantes de l’histoire des États-Unis ». Elle propose une solution radicale pour mettre fin aux agissements d’Amazon : séparer les activités de vente au détail, la marketplace et les opérations logistiques en trois entités distinctes. 

Amazon ne pouvait pas rester les bras croisés et c’est David Zapolsky (un de ses vice-présidents) qui est monté au créneau. Il attaque frontalement la plainte et réfute tout en bloc : « Le procès d’aujourd’hui montre clairement que la FTC s’est radicalement éloignée de sa mission de protection des consommateurs et de la concurrence ».

Selon Amazon, c’est tout le contraire qui se produit : « Les pratiques contestées par la FTC ont contribué à stimuler la concurrence et l'innovation dans le secteur de la vente au détail et ont produit un plus grand choix, des prix plus bas et des délais de livraison plus rapides pour les clients d’Amazon, ainsi que de plus grandes opportunités pour les nombreuses entreprises qui vendent dans la boutique Amazon ». Dans un autre long article publié pour l’occasion, Amazon affirme que le procès de la FTC « entraînerait une hausse des prix et un ralentissement des livraisons pour les consommateurs – et nuirait aux entreprises ».

La Commission européenne avait déjà ouvert deux enquêtes

Cette attaque de la FTC ne devrait pas surprendre grand monde, tant la situation est décrite depuis longtemps par de nombreux revendeurs qui passent par la marketplace. Il y a deux ans par exemple, le blog de la boutique Vos-Couteaux en parlait.

Elle listait plusieurs reproches, notamment des « salariés sous-payés et surexploités », pour enchainer avec les « commissions exorbitantes ». Un exemple était donné : « Les commissions sur les ventes sur Amazon peuvent aller jusqu’à 25 % voire même les dépasser pour certains produits. Si vous achetez un coffret de table à 100 euros sur Amazon, sachez que vous avez donné 25 euros à Amazon et 5 euros en frais de paiement. Le vendeur encaissera 70 euros, sans parler des frais mensuels et autres frais qu’il paiera à Amazon ». Ce n’est pas vieux puisque l’exemple date de juillet 2021. 

On peut aussi remonter un peu plus loin, en juillet 2019, quand la Commission européenne ouvrait une enquête sur un éventuel comportement anticoncurrentiel d'Amazon. Un an plus tard, cela débouchait sur la communication officielle des griefs à l’entreprise.

Il était reproché à « Amazon d'utiliser systématiquement les données commerciales non publiques des vendeurs indépendants actifs sur sa place de marché au bénéfice de sa propre activité de vente au détail, qui est en concurrence directe avec celle de ces vendeurs tiers ».

Combo gagnant de l’époque, une seconde enquête était ouverte dans la foulée, toujours en matière de pratiques anticoncurrentielles, mais cette fois-ci « au sujet du possible traitement préférentiel des offres de détail d'Amazon et de celles des vendeurs de sa place de marché qui utilisent les services logistiques et de livraison d'Amazon »… soit peu ou prou les mêmes reproches que la FTC aujourd’hui. 

En décembre dernier, la Commission acceptait les engagements d’Amazon et les rendaient juridiquement contraignants. Selon l’Europe, ces engagements « garantiront qu'Amazon n'utilisera pas les données des vendeurs sur sa place de marché pour ses propres activités de détail et qu'elle accordera un accès non discriminatoire à Buy Box et au programme Prime ». La sanction en cas de non-respect peut faire mal : une amende jusqu'à 10 % du chiffre d’affaires annuel total, « sans avoir à prouver l'existence d'une quelconque violation des règles de concurrence de l'Union », précise la Commission. 

Promotions, « piège » Prime… les autres attaques contre Amazon

Il y a quelques semaines, l’UFC-Que Choisir portait plainte contre plusieurs revendeurs, dont Amazon, à cause « pratiques contestables des professionnels qui, à travers ce qu’ils appellent désormais des "prix de comparaison", dupent les consommateurs en leur faisant miroiter de belles affaires ».

Un porte-parole de l’entreprise nous affirmait alors que « la confiance de nos clients et la transparence font partie de nos priorités et Amazon est déterminée à fournir aux clients la meilleure expérience possible, ce qui comprend une expérience d'achat qui soit conforme à la réglementation applicable […] ».

En juin de cette année, la FTC avait déjà attaqué le programme Amazon Prime. Le revendeur « a piégé des gens avec des abonnements récurrents sans leur consentement, ce qui a non seulement frustré les utilisateurs, mais leur a également coûté beaucoup d'argent », déclarait alors Lina Khan, la présidente de la FTC.

Côté Amazon, l’ambiance était plutôt du genre « circulez, il n’y a rien à voir » : « les affirmations de la FTC sont fausses au regard des faits et de la loi. [...] La vérité, c'est que les clients adorent Prime et que, par conception, il est clair et simple pour les clients de s'inscrire ou d'annuler leur adhésion à Prime ».

Amazon, c’est 134,4 milliards de revenus sur trois mois

Sur son second trimestre fiscal (terminé le 30 juin), Amazon revendique un chiffre d’affaires de 134,4 milliards de dollars, dont 59 milliards pour la vente de produits et 75,4 milliards sur les services. Les revenus étaient de 121,2 milliards un an auparavant, dont 56,6 milliards sur les produits. Le bénéfice net sur trois mois est de 6,75 milliards de dollars, mais la société affichait des pertes de 2 milliards de dollars en 2022.

Dans son bilan, le géant du Net indiquait que, aux États-Unis et sur l’année 2022, « plus de 60 % des ventes dans la boutique Amazon provenaient de vendeurs indépendants ». Ces derniers (toujours ceux basés aux États-Unis) « ont vendu plus de 4,1 milliards de produits et ont réalisé en moyenne un chiffre d'affaires de plus de 230 000 dollars ». L’enjeu est en effet de taille, et la FTC semble en avoir conscience. Affaire à suivre. 

Commentaires (36)


Juste sur ce point :




« Les commissions sur les ventes sur Amazon peuvent aller jusqu’à 25 % voire même les dépasser pour certains produits. Si vous achetez un coffret de table à 100 euros sur Amazon, sachez que vous avez donné 25 euros à Amazon et 5 euros en frais de paiement. Le vendeur encaissera 70 euros, sans parler des frais mensuels et autres frais qu’il paiera à Amazon »




Ca semble être une marge normale pour un détaillant


Amazon est une plateforme de mise en relation pas un détaillant. Si on prend une comparaison foireuse avec la vie réelle c’est comme si Unibail-Rodamco demandait une redevance de 25% du CA pour les commerces au sein de ces centres commerciaux au titre du loyer et de l’utilisation du parking par les clients et qu’il imposait en plus 5% au titre du paiement.



Si je prend Maison du Monde qui est souvent présent dans les centres commerciaux jamais les magasins ne laissent 30% de leur CA auprès des propriétaires/gestionnaires de centres commerciaux alors que s’ils vendaient sur Amazon ils devraient lâcher 30%.



Amazon impose de tels tarifs parce qu’il domine le marché les autres acteurs sont plutôt autour de 15%.


wanou2

Amazon est une plateforme de mise en relation pas un détaillant. Si on prend une comparaison foireuse avec la vie réelle c’est comme si Unibail-Rodamco demandait une redevance de 25% du CA pour les commerces au sein de ces centres commerciaux au titre du loyer et de l’utilisation du parking par les clients et qu’il imposait en plus 5% au titre du paiement.



Si je prend Maison du Monde qui est souvent présent dans les centres commerciaux jamais les magasins ne laissent 30% de leur CA auprès des propriétaires/gestionnaires de centres commerciaux alors que s’ils vendaient sur Amazon ils devraient lâcher 30%.



Amazon impose de tels tarifs parce qu’il domine le marché les autres acteurs sont plutôt autour de 15%.


Ca dépend si cette commission concerne le Marketplace (centre commercial) ou si elle concerne les produits vendus par amazon (donc disponibles sur leur plateforme) auquel cas ce serait la commission prise par Maison du Monde sur le fabricant de meuble pseudo exotique.


Tandhruil

Ca dépend si cette commission concerne le Marketplace (centre commercial) ou si elle concerne les produits vendus par amazon (donc disponibles sur leur plateforme) auquel cas ce serait la commission prise par Maison du Monde sur le fabricant de meuble pseudo exotique.


La commission de 25% concerne la market place. Pour l’activité commerciale c’est totalement dans les pratiques (en général entre 20 et 40% selon les produits)


Salut,
Je serais d’accord sur la marge de 25% si amazon était un détaillant… qui achète les produits les stock et les revend.
Si en revanche il se contente de fournir une place de marché pour que les vendeurs puissent accéder aux clients, 25% de marge, je dirais que c’est au moins 10% de trop.



John Newman, directeur adjoint à la FTC, ne mâche pas ses mots lui non plus : « Dans l’histoire de la législation antitrust américaine, il est rare qu’une seule affaire ait eu le potentiel de faire autant de bien à autant de personnes ».




C’est pas plutôt “autant de mal” ? Ou alors il manque une partie de la citation qui rendrai ça plus cohérent ?




En décembre dernier, la Commission acceptait les engagements d’Amazon et les rendaient juridiquement contraignants. Selon l’Europe, ces engagements « garantiront qu’Amazon n’utilisera pas les données des vendeurs sur sa place de marché pour ses propres activités de détail et qu’elle accordera un accès non discriminatoire à Buy Box et au programme Prime ». La sanction en cas de non-respect peut faire mal : une amende jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires annuel total, « sans avoir à prouver l’existence d’une quelconque violation des règles de concurrence de l’Union », précise la Commission.




Donc ils n’ont pas eu de sanction pour leurs agissements jusqu’à présent ? :eeek2:



En juin de cette année, la FTC avait déjà attaqué le programme Amazon Prime. Le revendeur « a piégé des gens avec des abonnements récurrents sans leur consentement, ce qui a non seulement frustré les utilisateurs, mais leur a également coûté beaucoup d’argent », déclarait alors Lina Khan, la présidente de la FTC.
Côté Amazon, l’ambiance était plutôt du genre « circulez, il n’y a rien à voir » : « les affirmations de la FTC sont fausses au regard des faits et de la loi. […] La vérité, c’est que les clients adorent Prime et que, par conception, il est clair et simple pour les clients de s’inscrire ou d’annuler leur adhésion à Prime ».




Si vrai : tu achètes un truc sur Amazon, et y a quelque part un lien avec un (joli) dark pattern et tu actives Prime sans même le vouloir ou tu t’en rends compte après : après, c’est clair et simple pour se désinscrire… De là à dire que ça sert le consommateur par contre….



Ensuite, il est reproché au géant du Net d’imposer son « fulfillment » – ce qui correspond au service « Expédié par Amazon » dans la langue de Molière – aux revendeurs souhaitant obtenir le label Prime. Or, ce dernier est « une nécessité virtuelle pour faire des affaires sur Amazon », explique la FTC. Résultat des courses, cela coûte plus cher aux revendeurs souhaitant également proposer leurs produits sur d’autres plateformes




Je ne comprends pas, pourquoi ces démarches font que coutent plus cher sur une autre plateforme ?


Quelque chose me dit que la FTC n’a pas intérêt à se foirer ce coup-ci, vu que leur passe d’arme avec Microsoft sur le rachat d’Activision a laissé des traces et n’a pas grandement aidé à plaider leur cause pour le renouvellement de leur budget 2024, qui a été revu à la baisse.



Quoique Amazon et d’autres géants ont probablement du tirer des enseignements de cette histoire.


Tout ça me semble tellement évident (et c’est pour ça que je ne commande pas sur Amazon) que je me demande comment ça n’est pas évident pour tout le monde et comment Amazon fait pour avoir encore des clients… Les gens sont si aveugles ou ils s’en foutent ?


Je plaide coupable pour des raisons de disponibilité, facilité et de rapidité, bien que je fasse l’effort de chercher un produit ailleurs, les conditions des autres revendeurs sont trop lourdes, ou bien souvent je ne trouve carrément pas.



Dernière expérience: la liste de course pour la rentrée du petit. j’ai fait Cultura, la Fnac, le super U à côté, ben impossible de mettre la main sur les bonnes couleurs pour les pochettes / porte vues, couverture de cahier. Idem la peinture à godet: existe plus en magasin ce truc…



Donc, full Amazon :/


eglyn

Je plaide coupable pour des raisons de disponibilité, facilité et de rapidité, bien que je fasse l’effort de chercher un produit ailleurs, les conditions des autres revendeurs sont trop lourdes, ou bien souvent je ne trouve carrément pas.



Dernière expérience: la liste de course pour la rentrée du petit. j’ai fait Cultura, la Fnac, le super U à côté, ben impossible de mettre la main sur les bonnes couleurs pour les pochettes / porte vues, couverture de cahier. Idem la peinture à godet: existe plus en magasin ce truc…



Donc, full Amazon :/


Pas mieux.
Quand il s’agit d’articles “sensibles” (fort risque de retour), c’est Amazon parce que la politique est nettement avantageuse (pas de prise de tête, pas de frais de retours, etc …).



Pour le reste (notamment du culturel), c’est la Fnac, Darty, Cultura.
Et j’ai même testé dernièrement Rakuten.



PS : pour compléter mon choix d’Amazon, c’est surtout dû à une mauvaise expérience. J’avais acheté une souris sur un site spécialisé et elle était inutilisable parce qu’il manquait une information sur la fiche-produit. Résultat : retour en recommandé …


J’ai travaillé chez un reconditionneur informatique qui se fournissait entre autre sur la marketplace d’Amazon : on se prend des commissions exorbitantes. Mais Amazon n’est pas seule, Rakuten/PriceMinister que j’avais utilisée à titre personnel : les commissions dépendaient du type de produit et j’ai même dû vendre à prix coûtant (càd, prix de vente = frais à payer) un objet pour réussir à le vendre sur la plateforme.


Tiens, cette news va bien avec l’épisode de Futurama “Mamazon” que j’ai vu aujourd’hui :transpi:


Quelques infos supplémentaires sur les frais AMZ (je suis vendeur pro sur la marketplace) :




  • 40€ mensuel pour avoir un compte

  • Pour chaque produit vendu, environ 16% du TTC est prélevé par AMZ Tarif Frais de vente

  • Pour chaque produit expédié par Amazon (Fullfillement), on paye des frais d’expédition (mais qui comprenne aussi la manutention, emballage…). Les tarifs sont ici et honnêtement, c’est pas très cher : Tarif Expédition FBA



Pour les frais de vente, c’est grosso modo la même chose que sur d’autres marketplace. Je ne les connais pas toute mais chez Etsy c’est le même ordre de grandeur.



Arcy a dit:


Pas mieux. Quand il s’agit d’articles “sensibles” (fort risque de retour), c’est Amazon parce que la politique est nettement avantageuse (pas de prise de tête, pas de frais de retours, etc …).




Je ne compte pas le nombre de retours que j’ai faits chez Cultura. Zéro problème.



Amazon aime bien entretenir cette légende qu’ils sont les seuls à gérer ça correctement, mais c’est du pur FUD.


Ca a peut être changé mais pendant longtemps sur Fnac.com, c’est limite s’il ne fallait pas faire une main courante au commissariat pour retourner un article.



eglyn a dit:


Dernière expérience: la liste de course pour la rentrée du petit. j’ai fait Cultura, la Fnac, le super U à côté, ben impossible de mettre la main sur les bonnes couleurs pour les pochettes / porte vues, couverture de cahier. Idem la peinture à godet: existe plus en magasin ce truc…



Donc, full Amazon :/




Je ne sais pas où tu habites ni ce que les enseignants demandent d’extraordinaire chez toi, mais chez moi, depuis 15 ans, 100% des fournitures scolaires sont trouvées simplement chez Carrefour… Je n’ai jamais commandé de fourniture en ligne, encore moins chez Amazon.


Des couleurs alakon… Genre un porte-vue vert / bleu / noir / jaune, un protège cahier bleu / noir / transparent / vert / rouge, des pochettes noire / verte / jaune / bleu / rouge.



Et y avait la moitié des couleurs demandées qui n’y étaient pas :craint:



(reply:2155436:[email protected])




Sauf erreur de ma part, l’article ne précise pas si le commentaire concerne le marketplace ou les produits en entrepôt


Si je comprends bien (en lisant d’autres sources), le gros du reproche serait plutôt que le simple paiement de frais similaires à d’autres plateformes ne suffise plus pour vendre sur Amazon, l’achat de publicité devenant obligatoire pour être visible, et venant augmenter significativement le prix de vente. Ce qui se répercute sur le prix de vente sur les autres plateformes car tu ne peux pas vendre plus cher sur Amazon qu’ailleurs.



Tandhruil a dit:


Sauf erreur de ma part, l’article ne précise pas si le commentaire concerne le marketplace ou les produits en entrepôt




Ce n’est pas incompatible, tu veux être sur la marketplace et utiliser les entrepots Amazon, c’est même recommandé pour être mis en avant par le moteur de recherche



Par contre il y a les produits vendus en propre par Amazon, comme la gamme Amazon Basic, qui est un autre sujet de discorde car en jouant le double rôle de place de marché et de vendeur en propre, Amazon est en mesure de faire une concurrence déloyale à ses meilleurs vendeurs : si un produit est rentable, Amazon est le mieux placé pour le copier et le vendre mieux que l’original.


Et pas forcement que des produits Amazon Basic. Un exemple au pif : Piles AA : En tant que vendeur sur la marketplace et en utilisant leurs entrepôts (ce qu’on appelle FBA : Fullfilment By Amazon), tu ne peux pas atteindre ce tarif de 1,53€



ericse a dit:


Ce n’est pas incompatible, tu veux être sur la marketplace et utiliser les entrepots Amazon, c’est même recommandé pour être mis en avant par le moteur de recherche




Dans ce cas tu dois contribuer à la logistique de l’entrepôt et rétribuer les m3 utilisés par tes articles.



Tandhruil a dit:


Dans ce cas tu dois contribuer à la logistique de l’entrepôt et rétribuer les m3 utilisés par tes articles.




Bien sûr, mais comme indiqué plus haut ce tarif là est plutôt très raisonnable, Amazon étant extrêmement efficace sur la logistique (au dépend du personnel il semblerait, mais c’est un autre sujet).



ericse a dit:


si un produit est rentable, Amazon est le mieux placé pour le copier et le vendre mieux que l’original.




Je me suis toujours demandé qui avait copié qui entre ces 2 sacs (Case Logic / Amazon Basics)


Tu as mis deux fois le même lien :transpi:


Mihashi

Tu as mis deux fois le même lien :transpi:


Faut dire qu’ils se ressemblent :p



Voici le lien pour Amazon Basics, merci pour la correction


misocard

Faut dire qu’ils se ressemblent :p



Voici le lien pour Amazon Basics, merci pour la correction


Et plus simplement : ce serait pas Amazon qui utiliserait l’autre sac en marque blanche (avec quelques adaptations, notamment à l’arrière du sac) ?


Arcy

Et plus simplement : ce serait pas Amazon qui utiliserait l’autre sac en marque blanche (avec quelques adaptations, notamment à l’arrière du sac) ?


C’est possible, tout comme il est possible que ce soit un design proposé par un fabriquant et adapté en fonction du vendeur.



C’est surtout les 2 bandes grises qui m’étonnent, c’est un changement de tissu qui n’apporte rien, donc j’aurai eu tendance à le virer du design pour le basic.



Et à l’époque où j’ai acheté le case logic (2020) il était mis en avant par Amazon. (et accessoirement celui d’Amazon est vendu en 15” mais a les mêmes dimensions que le case logic dans lequel un 17 pouces rentre sans soucis)



Mais sur le



eglyn a dit:


Je plaide coupable pour des raisons de disponibilité, facilité et de rapidité, bien que je fasse l’effort de chercher un produit ailleurs, les conditions des autres revendeurs sont trop lourdes, ou bien souvent je ne trouve carrément pas.



Dernière expérience: la liste de course pour la rentrée du petit. j’ai fait Cultura, la Fnac, le super U à côté, ben impossible de mettre la main sur les bonnes couleurs pour les pochettes / porte vues, couverture de cahier. Idem la peinture à godet: existe plus en magasin ce truc…



Donc, full Amazon :/




S’il y a bien une liste de courses pour laquelle on peut se passer d’Amazon c’est celle des fournitures de rentrée.
Pour ma part Cultura avait tout.



Et si vraiment on veut se passer de Cultura ou de la Fnac, il existe des sites en ligne spécialisés qui font parfaitement le taf.


Comme je l’ai dit ce n’était pas dispo à Cultura ni la Fnac, et je ne vais pas non plus chercher un site “spécialisé” pour acheter tout ce bazar.
C’était premier choix : direct au magasin, sinon –> Amazon pour centraliser les achats.



Car même si je n’ai pas essayé un site spécialisé, il suffisait qu’il manque un article pour que ce ne soit pas possible, alors que sur Amazon, tout est dispo vu que c’est un regroupement d’enseignes.



eglyn a dit:


Tiens, cette news va bien avec l’épisode de Futurama “Mamazon” que j’ai vu aujourd’hui :transpi:




Oooh il était tellement bon celui-là !!



Momazon et son nouvel assistant vocal qui vous écoute et observe en permanence tout en préservant la vie privée : Invasia.



Toute cette nouvelle saison était d’enfer. :love:


Je suis allé voir le document de la plainte dont le lien est fourni dans l’article.
On sait pourquoi de nombreuses parties sont masquées en noir ? Ce n’est pas un document public ?



eglyn a dit:


Comme je l’ai dit ce n’était pas dispo à Cultura ni la Fnac, et je ne vais pas non plus chercher un site “spécialisé” pour acheter tout ce bazar. C’était premier choix : direct au magasin, sinon –> Amazon pour centraliser les achats.



Car même si je n’ai pas essayé un site spécialisé, il suffisait qu’il manque un article pour que ce ne soit pas possible, alors que sur Amazon, tout est dispo vu que c’est un regroupement d’enseignes.




Tu veux donc dire que s’il manquait ne serait-ce qu’un article dans le magasin, tu partais pour TOUT acheter sur Amazon ?


Oui, afin d’avoir une uniformité dans les achats, pas de pochette de différentes (sauf la couleur), des protèges cahier avec les étiquettes au même endroit, etc…


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