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Interdiction des portables à l’école et au collège : mode d’emploi

Sonne of anarchy

Interdiction des portables à l’école et au collège : mode d’emploi

Le 11 septembre 2018 à 12h04

Alors que la loi relative à l’interdiction du portable à l’école et au collège est désormais en vigueur, le ministère de l’Éducation nationale vient d’élaborer un « vademecum » destiné à accompagner la mise en œuvre de cette réforme sur le terrain.

La majorité met le paquet pour s’assurer que l’interdiction du portable à l’école, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, devienne réalité.

Comme s’y était engagé Jean-Michel Blanquer durant les débats parlementaires, le ministère de l’Éducation nationale a publié ces derniers jours un vademecum (PDF) sur la loi du 3 août 2018, afin d’expliciter le nouveau cadre légal aux milliers d’écoles et de collèges qui doivent désormais l’appliquer.

Un véritable mode d’emploi à destination des écoles et collèges

« Désormais, l'interdiction de l’utilisation des téléphones mobiles est le principe », commence par rappeler la Rue de Grenelle. Une règle qui ne vaut cependant que pour les élèves.

En effet, les parents n’ont pas à s’y plier, de même que les professeurs. Le vademecum enjoint toutefois les personnels de l’Éducation nationale à « faire preuve d’une utilisation raisonnable de leurs appareils de communication, pour permettre aux élèves de bien s’approprier la mesure ».

Autre précision : il s’agit bien d’interdire l’utilisation des portables, non leur détention. Ainsi, rien n’empêche les élèves d’aller à l’école avec leurs téléphones, « s’ils sont éteints et rangés », explique le ministère.

La loi du 3 août s’applique aux « téléphones de toutes générations », poursuit le vademecum, mais aussi à « tous les objets connectés » – la loi fait plus exactement référence à tous les « équipements terminaux de communications électroniques ». Montres et tablettes sont par exemple concernés.

L’interdiction est de rigueur dans toutes les écoles maternelles et élémentaires, ainsi que dans les collèges – quel que soit le lieu : salle de classe, cour de récréation... Celle-ci prévaut aussi pour « les lieux servant à l'éducation physique et sportive (terrain de sport par exemple) », de même que dans « le cadre des sorties et voyages scolaires ».

Différentes exceptions à cette interdiction de principe

Cette interdiction est néanmoins assortie de différentes exceptions.

Tout d’abord, le législateur a introduit une dérogation de principe pour motifs médicaux. Les élèves « présentant un handicap ou un trouble de santé invalidant sont autorisés à avoir recours à des dispositifs médicaux associant un équipement de communication (par exemple des appareils permettant aux enfants diabétiques de gérer leur taux de glycémie) », explique le vademecum. Le recours à ces outils devra toutefois avoir été défini dans le cadre du projet personnalisé de scolarisation (PPS) ou du projet d’aide individualisé (PAI) de chaque élève concerné.

La loi prévoit ensuite que des exceptions (dites « conditionnelles » par le ministère) soient instaurées par les établissements souhaitant autoriser l’utilisation du portable dans certains cas de figure.

Les écoles et collèges ont ainsi la possibilité de mentionner dans leur règlement intérieur les « circonstances » et les « lieux » dans lesquels les élèves peuvent utiliser leur téléphone, par exemple pour un usage pédagogique. « Il s’agit bien de conditions cumulatives, souligne à cet égard le vademecum : le règlement intérieur devant préciser tout à la fois des circonstances et des lieux. »

On peut par exemple imaginer qu’un règlement intérieur autorise les élèves à sortir leurs tablettes et téléphones dans une salle donnée, durant une certaine plage horaire, sous la responsabilité de surveillants. Ou pendant un ou plusieurs cours en particulier.

Il est enfin précisé que ces exceptions doivent être limitées, « le règlement intérieur ne pouvant déroger entièrement au principe d’interdiction posé par la loi ».

Modification impérative de tous les règlements intérieurs

D’après le ministère de l’Éducation nationale, la loi du 3 août « impose à toutes les écoles et à tous les collèges une modification de leur règlement intérieur ». Ces établissements se voient ainsi priés de procéder à un toilettage « le plus rapidement possible ».

Pour faciliter ce processus en cette période (souvent faste) de rentrée, le vademecum propose quelques clauses types et autres pistes de mise en œuvre de la réforme : casiers individuels ou collectifs, obligation d’éteindre et de ranger le portable dans le cartable, « housse équipée d’un système de loquet automatique qui se verrouille lorsque l’élève pénètre dans la zone où les téléphones portables sont interdits », etc.

En pratique, les directeurs d’école et chefs d’établissement sont invités à « définir les modalités pratiques de l’interdiction en dialogue avec la communauté éducative et en fonction des spécificités (aspects matériels, organisation des locaux, etc.) de chaque école et de chaque établissement », détaille la Rue de Grenelle. Dans les collèges, la modification du règlement intérieur nécessitera en outre un vote du conseil d'administration.

Les établissements devront à cette occasion préciser les éventuelles exceptions à l’interdiction de principe posée par le législateur, mais aussi les modalités de confiscation des téléphones utilisés illégalement.

La confiscation ne pourra durer plus d'une journée

« Le non-respect de l’interdiction de l’utilisation du téléphone doit faire l’objet d’une réponse graduelle, individuelle et proportionnée », nuance néanmoins le vademecum. La réponse peut ainsi aller « du simple rappel à l’ordre au passage devant la commission éducative » (avec possibilité de sanctions disciplinaires).

confiscation portables vademecum

Si la loi prévoit désormais expressément que les élèves peuvent se faire confisquer leurs téléphones par n’importe quel « personnel de direction, d’enseignement, d’éducation ou de surveillance », le ministère invite les établissements à préciser les « modalités » de cette sanction, y compris s’agissant de la « restitution » des appareils confisqués.

« La confiscation du téléphone mobile d’un élève ne doit pas se poursuivre au-delà de la fin des activités d’enseignement de la journée. Tout téléphone confisqué doit être restitué soit à l’élève lui-même, soit à l’un de ses responsables légaux », explique la Rue de Grenelle.

Commentaires (32)

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Bon, la mesure reste un peu bébête car l’Education Nationale à bien d’autres priorités plus importantes que cette histoire débile mais la mise en pratique est potable. Ça aurait pu être bien pire.

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Ou alors on peut voir ça comme une première prise en considération d’un problème bien réel dans les écoles.



Rien n’est parfait mais la politique de l’autruche fait rarement avancer.

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Nerg34 a écrit :



Ou alors on peut voir ça comme une première prise en considération d’un problème bien réel dans les écoles.







Quel problème exactement ?



Tu veux parler :

Des classes avec >30 élèves en ZEP ?

Les profs de math qui manquent partout ?

Du salaire des profs qui est pourrave ?

Des collèges et lycées de ZEP constitués uniquement de jeunes profs sans expérience car le système de mutation actuel est complètement con ?

Le manque flagrant de compétences en langues (et notamment en anglais) chez les profs de primaire alors que c’est un enseignement obligatoire ?

Le manque de compétences flagrant dans tout ce qui touche au numérique alors que des budgets pharaoniques sont débloqués pour le matériel mais pas pour la formation des profs ?



Franchement, le “problème” des portables à l’école, c’est du pipi de chaton…


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On est mal barrés :/

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Ton message fait un peu genre: “rien n’est urgent tant que les bébés phoques meurent”



Certains problèmes sont plus simples et rapides a traiter que d’autres c’est tout.

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Nerg34 a écrit :



Ton message fait un peu genre: “rien n’est urgent tant que les bébés phoques meurent”

Certains problèmes sont plus simples et rapides a traiter que d’autres c’est tout.







Oui c’est vrai mais entre le pataquès qu’à fait le gouvernement sur ce point de DÉTAIL et l’urgence des autres problèmes, y’a quand même de quoi tiquer un peu, je trouve…

Pourtant, quand il s’agit de mettre un gros coup rapide sur une situation vraiment pourrie, ils y arrivent bien et ça marche (le doublement des classes en primaire de ZEP). Comme quoi, c’est possible…



Là, cette mesure, ça fait vraiment l’appel du pied marketing aux vieux réac’ relous du genre Onfray qui daubent à longueur de journée sur l’EN mais n’ont pas mis les pieds dans une école depuis 50 ans.

Je peux comprendre l’interêt politique mais qu’on essaye pas de m’enfumer en me disant que c’était un “problème”. Une note de service aurait suffit plutôt qu’une loi, hein…


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Un joli cadeau fait aux directeurs d’EPLE, qui sont donc confirmés comme responsables des 50k€ (? à la louche, au prix de l’iPhone ou du Galaxy S[X]) de stock de confiscation quotidien. Ça va devenir très rentable de les braquer…



Une mention spéciale pour l’utilisation pédagogique (obligatoire) qui fait l’objet d’une jolie « esquive administrative », je cite : « Un guide élaboré par la direction du numérique pour l’éducation apporte toutes les précisions utiles sur les projets pédagogiques s’appuyant sur l’expérimentation Avec ».

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Tu peux rajouter aussi les inspecteurs véreux qui ne veulent même pas entendre parler des écoles et qui ferment délibérément les yeux sur des problèmes concrets qui lui sont remontés pour se concentrer sur sa future retraite.

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Nerg34 a écrit :



Ton message fait un peu genre: “rien n’est urgent tant que les bébés phoques meurent”



Certains problèmes sont plus simples et rapides a traiter que d’autres c’est tout.







A ceci prêt que les téléphones n’ont jamais été un véritable problème (pas plus que les calculatrices, les antisèches, le bavardage, etc…).



Au pire c’est une conséquence des problèmes que liste KP2 et pour soigner il faut traiter la cause ^^







 





KP2 a écrit :



Là, cette mesure, ça fait vraiment l’appel du pied marketing aux vieux réac’ relous du genre Onfray qui daubent à longueur de journée sur l’EN mais n’ont pas mis les pieds dans une école depuis 50 ans.

Je peux comprendre l’interêt politique mais qu’on essaye pas de m’enfumer en me disant que c’était un “problème”. Une note de service aurait suffit plutôt qu’une loi, hein…





 

Pluzun, c’est clairement un acte politique qui n’a que pour but de camoufler la merde sous le tapis.

 

Ça permettra au gouvernement de placer cette incroyable interdiction des portables comme point positif de son action pour l’EN. Alors que tout le reste a été laissé à l’abandon… mais ça on en parlera pas :V



Du vent en somme, mais du vent bruyant ! (qui a dit flatulence ?)


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Norde a écrit :



Ça permettra au gouvernement de placer cette incroyable interdiction des portables comme point positif de son action pour l’EN. Alors que tout le reste a été laissé à l’abandon… mais ça on en parlera pas :V





Attends… Tu remets en question le fait que ce sont exclusivement Facebook et les SMS qui ont ruiné l’éducation en France ? Comment oses-tu ?!



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Norde a écrit :



Alors que tout le reste a été laissé à l’abandon… mais ça on en parlera pas :V







On peut pas dire ça non plus… le doublement des classes de primaire en ZEP est une réalité et même si ça coince un peu dans certains cas (au cause des murs essentiellement), ça reste un beau succès globalement.



A voir si ça va être généralisé comme l’avait promis Blanquer.


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Un problème dans les écoles ? Y’a 10 ans dans mon collège les téléphones portables étaient déjà interdits et tout ce que je viens de lire était déjà dans le réglement intérieur.



Et je ne me souviens pas avoir rencontré d’autres élèves étant dans un collège où le téléphone était autorisé.

C’était donc sûrement déjà le cas pour beaucoup (il y avait peut-être certaines exceptions) cette loi n’a donc clairement pas apporté grand chose…

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Interdits en cours, non ?

Là c’est même pendant la récré ou la pause du midi.

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C’était interdit dans l’enceinte de l’établissement, en cours et dans la cours&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;

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Autant sur le fond, on est tous d’accord et ces mesures étaient déjà en place depuis des années (à l’école, pendant les heures de cours, l’usage d’un téléphone… bon !) ; autant sur la forme… Ils veulent trop en faire, façon « on veut surtout pas vous laisser le moindre choix, ni la moindre marge de manœuvre : on va vous forcer la main à mort, et vous finirez bien par faire exactement ce qu’on veut que vous fassiez et vous soumettre entièrement et définitivement à nos volontés ! ». Le coup de vouloir interdire l’accès au porno sur Internet (façon Royaume-(dés)uni ?) via une loi procède de la même méthode bien coercitive…



« Ta g××ule et obéis-nous ! », la devise de la Macronie.

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graphseb a écrit :



Attends… Tu remets en question le fait que ce sont exclusivement

Facebook et les SMS qui ont ruiné l’éducation en France ? Comment

oses-tu ?!



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Jamais oserais-je une telle offense mon doux seigneur !

&nbsp;Vous pouvez me rendre ma fiche S maintenant ? <img data-src=" />



&nbsp;



&nbsp;



KP2 a écrit :



On peut pas dire ça non plus… le doublement des classes de primaire en ZEP est une réalité et même si ça coince un peu dans certains cas (au cause des murs essentiellement), ça reste un beau succès globalement.



A voir si ça va être généralisé comme l’avait promis Blanquer.

&nbsp;





&nbsp;Je caricaturai mais oui on ne peut pas dire que rien n’a été fait ^^


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Ce que change la loi, et c’est rappelé dans l’article, c’est qu’avant, c’était le règlement intérieur qui définissait l’interdiction d’utilisation. Maintenant, l’interdiction est par défaut, et le RI fixe les exceptions permettant l’utilisation.

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oui, on se fout que les jeunes utilisent des appareils de leurs époques.



Les vrais soucis sont le manque de moyens, le débordement des enseignants, les classes trop chargées, etc.

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Non mais le téléphone à l’école c’est franchement un non problème. Ca fait 20 ans qu’il y a des téléphones à l’école, ça fait 20 ans que c’est interdit en cours.



Les téléphones, le plus souvent, ne sont même pas interdit dans les écoles élémentaires car naturellement les enfants n’en ont pas, les parents ne leur confient pas à l’école et quand bien même ils en ont ça reste souvent dans le sac.

&nbsp;

Pour ce qui est du collège, ça ressemble à pas grand chose d’interdire ça pendant la récréation car les marmots vont mettre en place&nbsp;tout un tas de stratégies d’évitement de la règle&nbsp;et&nbsp;in fine les problèmes liés à l’hyper communication (entre autre le harcèlement et la violence morale qui en découle) ne seront pas réglés par cette règle car l’interdiction du portable n’empêchera pas le harcèlement&nbsp;via les réseaux sociaux&nbsp;après la fin de cours.



Enfin, pour ce qui est de l’interdiction pendant les cours en eux même sorti des quelques profs qui se font bordeliser c’est un non problème également.

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Heureusement que ce genre de loi ne rentre pas en contradiction avec la volonté politique du conseil général de l’Isère d’équiper tous les collégiens (63000 à la rentrée 2017)&nbsp; de tablettes (ipad2 pour l’instant) d’ici à 2020… (et je ne parle même pas de la RGPD…)

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J’adore toujours autant les commentaires qui mélangent tout…



Evidemment que les portables étaient interdits en cours… mais dans les faits aucun adulte n’avait mandat pour confisquer les appareils.



Ensuite, l’interdiction des portables dans les cours d’école est aussi bénéfique, entre ceux qui filment les violences et autres problèmes pouvant survenir pour les publier plus tard sur les réseaux sociaux, ceux qui n’ont plus aucune interaction avec les autres élèves… Cela ne peut être que bénéfique.



Pour finir, il s’agit d’un problème de société qui s’est invité à l’école, l’Etat y répond point barre. Cela ne cache pas la m… sous le tapis, c’est juste un point qui a été résolu.

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BenoitL279 a écrit :



Heureusement que ce genre de loi ne rentre pas en contradiction avec la volonté politique du conseil général de l’Isère d’équiper tous les collégiens (63000 à la rentrée 2017)  de tablettes (ipad2 pour l’instant) d’ici à 2020… (et je ne parle même pas de la RGPD…)





En parlant de commentaires qui mélangent tout. En même temps lire l’article cela aide.





On peut par exemple imaginer qu’un règlement intérieur autorise les élèves à sortir leurs tablettes et téléphones dans une salle donnée, durant une certaine plage horaire, sous la responsabilité de surveillants. Ou pendant un ou plusieurs cours en particulier.





Pour poursuivre, de plus en plus de contenus sont informatisés au Collège or tout le monde n’a pas les moyens d’avoir un ordi ou une tablette. Donc dans les faits fournir le matériel pour aider dans la scolarité (notamment pour le travail à la maison) n’a rien de choquant


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Il y a 10 ans les téléphones étaient déjà interdits dans la cours de mon collège et t’inquiètes pas qu’on s’arrangeait quand même pour les utiliser mais par contre dès qu’un surveillant nous voyait il nous le prenait et on lui donnait sans discuter, on savait très bien qu’on le récupérerait seulement le soir.




Cette loi changera peut-être quelque chose pour les surveillants les moins respectés mais pour les autres nada. Dans tous les cas les surveillants ont bien d'autres choses à faire. &nbsp;     

Au lycée je ne me rappelle pas avoir eu de contact particulier avec eux mais au collège je les trouvais très importants.



Ils étaient de vrais confidents et c’était les premiers à savoir si ça n’allait pas pour un/une élève, ils étaient de ce fait beaucoup plus respectés que le reste de la hiérarchie.

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C’est bien d’avoir qq chose de clair et de relativement carré pour tous les établissements. Sincèrement dans mon collège l’utilisation de portable était déjà interdit et cela ne posait pas de pb, les enfants jouent plutôt le jeu. Puis s’ils sont accrocs ils peuvent toujours prendre une petite dose de portable en se réfugiant dans les WC…&nbsp;

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&nbsp;





carbier a écrit :



En parlant de commentaires qui mélangent tout. En même temps lire l’article cela aide.



&nbsp;Ce me semble être un sujet connexe néanmoins.







En ce qui concerne les contenus informatisés il y a les Espaces Numériques de Travail accessibles via internet qui donnent (quand ils sont remplis par les profs) les devoirs et des accès à certaines ressources, on a aussi accès au bulletin.&nbsp;



Le conseil général prête la tablette et il y a une franchise de 90€ en cas de problèmes ce qui pour certains parents est très loin d’être dans leur moyens (et ils n’ont pas le choix que de signer le contrat de prêt).&nbsp; Sur Grenoble, il y a pléthore d’associations ou les gens qui n’ont pas les moyens peuvent accéder au Net gratuitement ou trouver des PCs reconditionnés à des tarifs solidaires (circa 40€).



Ce qui est choquant c’est qu’on dépense un “pognon de dingues” (on parle de plusieurs dizaines de millions d’euros au niveau d’un département) pour refiler des tablettes dont le projet pédagogique associé est flou, et la cohérence avec la loi du 3 août est bancale. Quant à l’utilisation de la tablette pour le travail à la maison, je pouffe.

&nbsp;


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BenoitL279 a écrit :



Ce qui est choquant c’est qu’on dépense un “pognon de dingues” (on parle de plusieurs dizaines de millions d’euros au niveau d’un département) pour refiler des tablettes dont le projet pédagogique associé est flou







Voilà, ca c’est typiquement le cas où on trouve du pognon pour arroser les écoles/colleges/lycees avec du matos mais sans penser au contenu et à la formation. Je pense que les politique se disent “bah, les profs feront le contenu” sauf que pour faire du contenu “multimédia”, c’est pas comme 2 slides powerpoint, c’est autrement plus compliqué de faire du contenu video/audio ou des animations. Et je parle pas de contenu interactif…

Comme si l’informatique était automagique et que cette affaire se résume juste à un problème matériel.



C’est absurde.


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Nerg34 a écrit :



Ton message fait un peu genre: “rien n’est urgent tant que les bébés phoques meurent”

Certains problèmes sont plus simples et rapides a traiter que d’autres c’est tout.





Je suis d’accord.







KP2 a écrit :



Oui c’est vrai mais entre le pataquès qu’à fait le gouvernement sur ce point de DÉTAIL et l’urgence des autres problèmes, y’a quand même de quoi tiquer un peu, je trouve…

[…]

Là, cette mesure, ça fait vraiment l’appel du pied marketing aux vieux réac’ relous du genre Onfray qui daubent à longueur de journée sur l’EN mais n’ont pas mis les pieds dans une école depuis 50 ans.

Je peux comprendre l’interêt politique mais qu’on essaye pas de m’enfumer en me disant que c’était un “problème”. Une note de service aurait suffit plutôt qu’une loi, hein…





Je suis d’accord avec toi sur le fait qu’il y a divers problèmes avec l’école, cependant je suis en désaccord sur le côté “point de détail”, avec la mention de Onfray, et la note de service (pour l’intérêt politique, ça me paraît très limité de toutes façons).

Ce n’est pas un point de détail, ça a déjà été expliqué. Ce n’est pas majeur non plus, mais pas si mineur que ça. Il n’y a pas que les “grandes” questions à régler dans la vie.

Tu fais de l’homme de paille avec Onfray (ou assimilé). Onfray en plus c’est pas tellement un fan du gouvernement.

Et pour finir, à mon sens ça méritait plus qu’une note de service (ça a déjà été fait), c’est bien qu’il y ait eu un certain débat sur la question.







Norde a écrit :



A ceci prêt que les téléphones n’ont jamais été un véritable problème (pas plus que les calculatrices, les antisèches, le bavardage, etc…).





Qu’en sais-tu ?







Norde a écrit :



Pluzun, c’est clairement un acte politique qui n’a que pour but de camoufler la merde sous le tapis.





“LOL”…

Ce genre de remarque inepte, comme si on arrivait à camoufler quoique ce soit.


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carbier a écrit :



J’adore toujours autant les commentaires qui mélangent tout…

Evidemment que les portables étaient interdits en cours… mais dans les faits aucun adulte n’avait mandat pour confisquer les appareils.

Ensuite, l’interdiction des portables dans les cours d’école est aussi bénéfique, entre ceux qui filment les violences et autres problèmes pouvant survenir pour les publier plus tard sur les réseaux sociaux, ceux qui n’ont plus aucune interaction avec les autres élèves… Cela ne peut être que bénéfique.

Pour finir, il s’agit d’un problème de société qui s’est invité à l’école, l’Etat y répond point barre. Cela ne cache pas la m… sous le tapis, c’est juste un point qui a été résolu.





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Merci de compléter avec pertinence ce que j’avais à peine abordé.







houawe a écrit :



Cette loi changera peut-être quelque chose pour les surveillants les moins respectés mais pour les autres nada. Dans tous les cas les surveillants ont bien d’autres choses à faire.





Le fait que ce soit une loi, ça rend les choses encore plus officielles.

On sait bien que les élèves vont contourner au possible, ruser. Quelque part ça fait partie du jeu, et on sait bien que c’est important de fixer des limites aux enfants/adolescents. Donc oui aux limites officielles.

En tous cas ça ne peut pas faire de mal, cette loi.


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en fait, il y a un principe qui s’applique dans certaines démocraties, qui dit que chaque problème doit être traité par l’échelon le plus à même de le traiter efficacement.

En l’occurrence, s’il y a effectivement un problème d’utilisation du téléphone mobile dans un établissement scolaire, le conseil d’administration de cet établissement doit avoir la possibilité d’inscrire dans le règlement intérieur une interdiction du mobile au sein de l’établissement, en définissant éventuellement les endroits où c’est autorisé.

Utiliser la loi pour ça, c’est en pratique enlever toute liberté d’appréciation au niveau local, et tirer un missile pour dégommer un moustique. En bref, une pure opération de comm gouvernementale pour donner l’illusion que “vous voyez, on agit”. Avec tous les coûts induits pour le contribuable, évidemment (les plaquettes et autres circulaires d’explications de la loi ne sont pas faites par des bénévoles non plus).

Je suis plutôt en ligne avec ce que dit KP2 sur ce fil.

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anagrys a écrit :



en fait, il y a un principe qui s’applique dans certaines démocraties, qui dit que chaque problème doit être traité par l’échelon le plus à même de le traiter efficacement.





Jusque-là rien à redire.







anagrys a écrit :



En l’occurrence, s’il y a effectivement un problème d’utilisation du téléphone mobile dans un établissement scolaire, le conseil d’administration de cet établissement doit avoir la possibilité d’inscrire dans le règlement intérieur une interdiction du mobile au sein de l’établissement, en définissant éventuellement les endroits où c’est autorisé.





Comme le soulignait Carbier, ça ne fonctionne pas vraiment, dans le sujet en question.







anagrys a écrit :



Utiliser la loi pour ça, c’est en pratique enlever toute liberté d’appréciation au niveau local, et tirer un missile pour dégommer un moustique.





Ben pas vraiment, vu ce que l’article explique sur les exceptions et les latitudes locales.

(après, je pourrais être d’accord qu’une loi ça paraît beaucoup ; mais quand je vois que beaucoup se plaignent que “ça n’a pas été discuté à l’Assemblée”, c’est peut-être pas plus mal - bon quoi qu’on fasse, il y en a toujours pour se plaindre)







anagrys a écrit :



En bref, une pure opération de comm gouvernementale pour donner l’illusion que “vous voyez, on agit”.





Pour moi non, surtout que c’était une question abordée par le candidat Macron. Donc je me vois mal reprocher qu’une promesse soit réalisée.

(et la politique, c’est aussi de savoir communiquer - évidemment pas n’importe comment)


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anagrys a écrit :



en fait, il y a un principe qui s’applique dans certaines démocraties, qui dit que chaque problème doit être traité par l’échelon le plus à même de le traiter efficacement.

En l’occurrence, s’il y a effectivement un problème d’utilisation du téléphone mobile dans un établissement scolaire, le conseil d’administration de cet établissement doit avoir la possibilité d’inscrire dans le règlement intérieur une interdiction du mobile au sein de l’établissement, en définissant éventuellement les endroits où c’est autorisé.

Utiliser la loi pour ça, c’est en pratique enlever toute liberté d’appréciation au niveau local, et tirer un missile pour dégommer un moustique.





Ca à l’air bien le monde des Bisounours.



En fait si un CA décide unilatéralement d’interdire les portables partout dans l’enceinte d’un collège, tu aurais des parents d’élève (dont tu ferais certainement partie) pour refuser le principe et faire “ch…” le monde entier pour qu’on écoute leur parole.

La il s’agit d’une loi, cela enlève la responsabilité des épaules des principaux qui pourront s’occuper d’autres problèmes tout aussi important.



Pour finir, on passe d’un “autorisé par défaut” , à un “interdit par défaut”, laissant aux établissement la liberté de mettre en place des exceptions.

Effectivement on enlève la liberté d’appréciation locale <img data-src=" />







anagrys a écrit :



En bref, une pure opération de comm gouvernementale pour donner l’illusion que “vous voyez, on agit”. Avec tous les coûts induits pour le contribuable, évidemment (les plaquettes et autres circulaires d’explications de la loi ne sont pas faites par des bénévoles non plus).





Ah les couts induits… Tu connais Internet, ou bien ? Et dans tous les cas le réglement intérieur d’un Collège doit être imprimé <img data-src=" />


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carbier a écrit :



Ah les couts induits… Tu connais Internet, ou bien ? Et dans tous les cas le réglement intérieur d’un Collège doit être imprimé <img data-src=" />



si tu es convaincu que les hauts fonctionnaires qui pondent tous ces trucs travaillent pour la gloire, c’est ton problème… dans tous les cas il semble que cette nouvelle loi impose une revue de tous les règlements intérieurs des collèges.

Et au passage, en tant que parent d’élève je considère qu’un téléphone portable n’a pas à être allumé en cours, et je trouve hallucinant que des profs aient à subir des conversations par SMS pendant leur cours. Je reste toutefois convaincu qu’il s’agit d’un problème local, qui doit être réglé localement. Exactement ce qui se passe en entreprise : il y a un souci que je ne peux pas régler ? Escalade à mon manager, qui soit peut le régler, soit escalade lui-même. Mais si le top management doit se retrouver à gérer les chiottes bouchées au 3e étage ça risque de mal se passer pour les échelons inférieurs qui n’ont pas fait le nécessaire.


Interdiction des portables à l’école et au collège : mode d’emploi

  • Un véritable mode d’emploi à destination des écoles et collèges

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  • Modification impérative de tous les règlements intérieurs

  • La confiscation ne pourra durer plus d'une journée

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