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Gilets jaunes : Vinci renonce. Mais qu’aurait réellement pu faire la société d’autoroutes ?

Veni, vidi, vici Vinci

Gilets jaunes : Vinci renonce. Mais qu'aurait réellement pu faire la société d'autoroutes ?

Le 19 décembre 2018 à 10h31

Après avoir dit et redit qu’elle envisageait de faire payer les automobilistes passés gratuitement aux péages libérés par des gilets jaunes, Vinci s’est finalement ravisée, après les critiques adressées par le porte-parole du gouvernement. De nombreux internautes s’interrogent néanmoins sur sa capacité juridique à pouvoir réclamer ces paiements.

Vinci avait fait savoir lundi qu’elle allait inviter les automobilistes passés librement aux péages à verser les sommes dues. « Notre choix n’est pas d’opter pour les procédures habituelles, réservées aux contrevenants qui forcent les péages, sanctionnées d’amendes et pénalités », nous avait-t-elle expliqué.

Un courrier allait être adressé aux titulaires de carte grise passés à l’as. « Nous sommes dans une démarche d’appel au civisme sur la preuve de la bonne foi. Si un automobiliste nous déclare un trajet de 15 km d’autoroute, nous appliquerons le tarif afférent ».

Ce choix fut fusillé hier matin par Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement : « j'invite les cadres dirigeants du groupe Vinci à aller sur les ronds-points. Il faut savoir entendre ce que les Français ont dit », expliquait-il sur FranceInfo, après avoir jugé cette décision « très incongrue ». « C'est ma conviction personnelle (...). Je considère que le comportement n'est, à mon avis, pas optimal ». Comme relevé par BFM, d’autres politiques avaient plus vivement réagi encore, tel Nicolas Dupont Aignan, évoquant une « rapacité sans limites ».

Finalement, hier, en fin d’après-midi, Vinci a décidé de lever la barrière. Dans un communiqué, l’exploitant annonce que « cette procédure, sans doute insuffisamment expliquée, donc mal comprise », a suscité « un grand nombre de réactions négatives ». Vinci Autoroutes a depuis « décidé de renoncer à son application et en appelle au civisme de chacun dans ces circonstances exceptionnelles ».

Le « bad buzz » aura donc eu raison de cet épisode. Le dossier est désormais clos, mais il pourrait ressurgir au fil de nouvelles manifestations aussi bien chez Vinci Autoroutes qu’auprès d'autres exploitants. Malgré ce changement de cap, des incompréhensions restent de mise, notamment s’agissant de leur capacité à relever les plaques d’immatriculation à l’aide des caméras installées aux péages. L’occasion de revenir plus en profondeur sur ces points. 

Acquitter le prix du péage, une obligation

Le principe est inscrit à l’article R421-9 du Code de la route : « le fait, pour tout conducteur, de refuser d'acquitter le montant du péage ou de se soustraire d'une manière quelconque à ce paiement est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe ». 

L'amende infligée par les agents assermentés n'est pas la seule voie d'accès. Le 529 - 6 du Code de la route ouvre une possibilité alternative, à savoir une transaction entre l'exploitant et le contrevenant.

Un débat porte sur cette notion de soustraction. On pourrait soutenir que ce critère n’est pas vérifié lorsque ce fait ne relève pas des automobilistes. Les barrières étaient ici levées et les systèmes de paiement rendus inaccessibles par les gilets jaunes. Ils n'ont donc pas pu payer. 

Néanmoins, il existe d’autres moyens pour payer ces frais, notamment avec ce service en ligne, ouvert toutefois qu’à ceux ayant reçu un avis de paiement ou une constatation de non-paiement de péage.

Comme le relève Me Alexandre Archambault, les règlements d’exploitation imposent en outre à l’utilisateur qui ne peut pas payer de signer une reconnaissance de dette. Le texte ajoute d’ailleurs que « le péage reste dû quelles que soient les restrictions  apportées à la circulation ».

En somme, lorsque le porte-parole du gouvernement trouve la réaction de Vinci pour le moins saugrenue, il invite la société à ignorer ces dispositions qui l'obligent à réclamer ce paiement. 

Un problème perdure : comment Vinci peut déterminer le montant à payer lorsqu'elle ne peut déterminer le lieu d'entrée et/ou de sortie du véhicule ? Cette difficulté expliquerait pourquoi la société a tant insisté pour solliciter le civisme des conducteurs concernés. 

Les exploitants, derrière les caméras

Une autre question se pose. Elle réside dans la possibilité pour les exploitants d’utiliser des caméras et se faire communiquer l’identité des titulaires de la carte grise.

La réponse est cette fois plus simple et se trouve à l’article 330 - 2 du Code de la route. Il habilite les sociétés d’autoroute à se voir communiquer ces données, « aux seules fins d'identifier les auteurs des contraventions au présent code qu'ils sont habilités à constater », toujours par l’intermédiaire de leurs agents assermentés.

Donc quand Benjamin Grivaux affirme à FranceInfo qu'il ne savait « pas quelle sera la position qui sera retenue in fine par le gouvernement » sur un éventuel accès à ce fichier, il ignorait visiblement l'existence de cette disposition. 

De plus, dans le passé, plusieurs délibérations de la CNIL ont autorisé ces mêmes acteurs à installer des caméras aux péages afin de relever à la volée les numéros de plaque d’immatriculation. Par exemple, le 21 juillet 2016, la CNIL a autorisé la Société marseillaise du tunnel Prado Carenage à identifier « les véhicules en infraction sur place ou à distance, grâce aux images vidéo et aux photographies issues du dispositif de vidéosurveillance ».

« Ces caméras, détaille la délibération, sont situées au niveau des zones de paiement des gares de péage. Elles permettent, grâce au réglage de l'angle de vision, une prise de photographies de l'avant du véhicule et donc du numéro de plaque d'immatriculation ». Le même texte ajoute que le « système de reconnaissance automatique des numéros de plaques d’immatriculation est mis en place pour permettre le pré-remplissage des procès-verbaux ».

La société Autoroutes du Sud de la France (ASF) a obtenu le même document, la dernière fois en 2010. Comme Cofiroute, une société de Vinci en 2013.

Toutes ces entités peuvent alors « consulter le système d’immatriculation des véhicules » en relevant les données relatives au véhicule utilisé (« marque, modèle, couleur, numéro d’immatriculation »).

Une piste d’explication aux velléités de Vinci s’explique avant tout par les contrats de concessions signés avec l’État. Comme l’ajoute Me Archambault, ces documents « imposent aux exploitants une obligation de perception (puisque les subventions et redevances dues à l’État, qui reste propriétaire des infrastructures sont fonction des revenus), traduite dans les règlements d'exploitation ».

Quid du RGPD ?

Enfin, depuis le 25 mai, le règlement général sur la protection des données a mis à jour la législation sur les données personnelles. Le texte autorise-t-il néanmoins ces traitements ? Le fait n’a jamais été examiné devant un tribunal, mais il est assez simple d’anticiper la réponse.

L'article 6.1 du RGPD rend licite les traitements, non seulement consentis par la personne physique, mais également ceux nécessaires au respect d’une obligation légale. Enfin, sont également licites les systèmes « nécessaire à l'exécution d'une mission d'intérêt public ou relevant de l'exercice de l'autorité publique dont est investi le responsable du traitement ».

Commentaires (58)

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Vu comment on s’est fait enflé avec la mise en gestion par le privée (merci Villepute), c’est un petit retour de ce qui aurait du resté public.

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J’imagine bien tous les conducteurs passer les barrières, descendre de leur véhicule et aller remplir des déclarations de dette avant de poursuivre leur chemin…

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Il y a une époque où, face à de tels capitaux, et pour éviter une perte de souveraineté des Etats (et donc des populations), on appliquait des lois antitrust.

De nos jours…



Je suis d’accord sur le fait que la comparaison est quelque peu bancale, leur fortune reposant pour une majeure partie sur un cours boursier totalement volatil. J’ai pris cet exemple comme une illustration pour montrer qu’il y a un soucis de répartition des richesses à notre époque.

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dematbreizh a écrit :



J’imagine bien tous les conducteurs passer les barrières, descendre de leur véhicule et aller remplir des déclarations de dette avant de poursuivre leur chemin…





Je suppose également qu’il aurais fallu ralentir, quand 200 voitures passent d’un coup sur un portique ouvert ils ne sont pas au pas.


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Le sous-titre<img data-src=" />

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Vous n’êtes pas très clair, est-ce que Vinci à accès on open bar au SIV ? Sans passer par la police ?

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Oui, mais ils ne doivent l’utiliser qu’en cas d’infraction. Ce qui n’est a priori pas le cas ici (certains peuvent être d’un autre avis).

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Furanku a écrit :



Il y a une époque où, face à de tels capitaux, et pour éviter une perte de souveraineté des Etats (et donc des populations), on appliquait des lois antitrust.

De nos jours…



Je suis d’accord sur le fait que la comparaison est quelque peu bancale, leur fortune reposant pour une majeure partie sur un cours boursier totalement volatil. J’ai pris cet exemple comme une illustration pour montrer qu’il y a un soucis de répartition des richesses à notre époque.





Les lois anti-trust empêche la fusion horizontale. (Exemple : Il a fallu que 30 pays valident le rachat de Monsanto par Bayer). Pas la construction de consortium ou la fusion verticale.


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Je voulais dire par là qu’à une époque on appliquait les loi antitrust pour éviter tout forme de monopole ou de conglomérat trop puissants.

Je n’ai pas dit que ces mêmes lois étaient adaptées à notre époque. Juste qu’il y avait auparavant de réelles volontés politiques pour limiter l’impact négatif d’entreprises trop grosses (et de gros capitaux, cf. J.D. Rockefeller par exemple) sur la sphère publique (et donc les Etats).



C’est d’ailleurs le soucis, comme dans beaucoup d’autres secteurs : la société a évolué plus vite que les politiques et la justice. Ce qui donne un déséquilibre trop fort entre le privé et les Etats. En ce sens les GAFAM en sont un excellent exemple.

Et cela se voit aussi dans l’évolution des mœurs face au retard de la loi (mariage pour tous, etc).



Bon là je m’éparpille un peu…

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letter a écrit :



Augmentation de la dépense publique qui va être financée par le déficit, et du coup nos impôts sur les années à venir. Sans aucun service supplémentaire pour 90% de la population.



Tiens, je ne savais pas que Vinci était une entreprise publique. Je pense que eux non plus ne sont pas au courant, tu devrais aller les avertir…







letter a écrit :



Les politiques essaient justement de ne plus dépenser



La preuve avec la suppression de l’ISF (toute première mesure prise par Jupiter après avoir pris le commandement) qui fait perdre du fric à l’Etat, la suppression de l’exit tax qui fait aussi perdre du fric à l’Etat et le CICE qui est passé de 20 à 40 milliards d’€ à partir de 2019 alors que personne n’avait rien demandé, même les principaux bénéficiaires <img data-src=" />







letter a écrit :



Le gouvernement a été ferme 4 semaines avant de tout lacher.



“Tout lâcher”… C’est à dire? Il a lâché quoi?

-Les heures sup défiscalisées, c’était prévu, juste avancé dans le temps.

-L’augmentation de la prime d’activité, c’était prévu, juste avancé dans le temps.

-La suppression partielle de la hausse de la CSG sur les retraites, c’est Jupiter qui venait de la mettre en place.

-Les 1000€ de prime optionnelle, ca coûte 0 à l’Etat.

Il n’y a pas à dire, il a vachement lâché là…







letter a écrit :



L’état peut se montrer ferme, la loi est en faveur de VINCI et la justice condamnera a coup sur l’état.



Quelle loi exactement? Jusqu’à preuve du contraire, l’Etat n’est pas en tort dans l’histoire de Vinci.


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letter a écrit :



La transition énergétique, clairement les gens n’en veulent pas.



La “transition énergétique” made in Jupiter, c’est “on taxe, mais on ne propose rien à côté pour remplacer”. Ca ne s’appelle pas une transition énergétique, mais une sodomie de masse qui veut faire passer les vessies pour des lanternes, nuance.


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@athlon64 : d’accord sur le fond … la forme aurais pu être plus poli ;-)

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Patch a écrit :



le CICE qui est passé de 20 à 40 milliards d’€ à partir de 2019 alors que personne n’avait rien demandé, même les principaux bénéficiaires <img data-src=" />





Ce n’est pas vraiment ça ;)



En fait le CICE change de forme pour devenir une exonération fiscale. Sauf que le CICE est versé à n+1, donc le versement pour 2019 correspond en fait au versement dû pour 2018. Et comme l’exonération fiscale mise en place pour le remplacer est appliquée à partir 2019… l’Etat se retrouve à sortir les 20 milliards qu’il doit du CICE pour 2018 + les 20 milliards d’exonération pour 2019.



En soit c’est logique une fois que l’on voit la somme versée sous cet angle. Je ne cautionne pas pour autant le CICE ou cette future exonération, le premier étant sujet à critiques en terme d’effets sur l’emploi (comparé à son coût), et cette exonération est encore une fois de l’argent offert aux plus gros. Mais le montant versé est, d’un point de vue comptable, cohérent.

Par contre ils auraient très bien pu reporter la mise en place de l’exonération à 2020 pour ne pas devoir sortir 40 milliards. Surtout dans le contexte actuel, la pilule va très mal passer…


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Je vois pas pourquoi je le serai. Le mec a juste revendu la concession des autoroutes pour que son bilan soit positif, rien a faire de l’intérêt général, donc comme une fille de joie, il a vendu son cul

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letter a écrit :



Les politiques essaient justement de ne plus dépenser mais le mouvement leur a imposé.





Non. Le mouvement, à la base, demandait le retrait de la taxe carbone qui ne finance aucunement la transition écologique mais sert de variable d’ajustement pour le budget de l’Etat (ce que même Nicolas Hulot a dénoncé). Une juste redistribution des richesses, càd faire payer les plus gros (genre Total) plutôt que de toujours ponctionner les plus petits. Et un retour de l’ISF pour sa symbolique, même si sa mise en oeuvre peut-être critiquée.

Ensuite, plus un mouvement dure, plus des revendications diverses et variées vont s’y greffer.



Déjà ne pas reconnaître cela c’est n’avoir rien compris au mouvement social en cours.







letter a écrit :



Le gouvernement a été ferme 4 semaines avant de tout lacher. Ils auraient du continuer à ne pas vouloir dépenser plus? On leur aurait reprocher de ne rien entendre.





Hein ? C’est quoi cette question ? On tente de me faire un procès d’intention ? ;)







letter a écrit :



L’état peut se montrer ferme, la loi est en faveur de VINCI et la justice condamnera a coup sur l’état.





Ce qui est critiquable. Mais la loi est ce qu’elle est.

 





letter a écrit :



Les attentes de notre époque qui sont? Que tout soit financé par l’état, et que plus personne ne dispose librement du fruit de son travail. La part du PIB en dépense publique ne cesse d’augmenter. A quel montant commence le communisme? Je vous le demande.





Là c’est un procès d’intention :)

Les principales attentes de notre époque ne sont pas bien compliquées et se résument en trois axes : redistribution des richesses (et donc un travail mieux rémunéré et reconnu), justice sociale et écologie. En quoi cela relève du communisme au juste ?


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Je n’ai jamais dit le contraire. Et je suis le premier à rappeler cela à certains dans mon entourage…

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Furanku a écrit :



Non. Le mouvement, à la base, demandait le retrait de la taxe carbone qui ne finance aucunement la transition écologique mais sert de variable d’ajustement pour le budget de l’Etat (ce que même Nicolas Hulot a dénoncé). Une juste redistribution des richesses, càd faire payer les plus gros (genre Total) plutôt que de toujours ponctionner les plus petits. Et un retour de l’ISF pour sa symbolique, même si sa mise en oeuvre peut-être critiquée.

Ensuite, plus un mouvement dure, plus des revendications diverses et variées vont s’y greffer.





Le budget est en déficit tous les ans. Bien sur qu’on trouve de l’argent partout ou l’on peut. La transition énergétique, clairement les gens n’en veulent pas. Ce mouvement le montre bien. Ils veulent juste de l’argent pour eux tout de suite.



Juste redistribution des richesses? Je vous l’ai déjà demandé: jusqu’à quel point. On en est aujourd’hui à 57% du PIB en dépense publique. Jusqu’où faut-il aller?

Vous parlez de Total, société qui au final tire toute sa ressource hors de France. Elle est déficitaire en France. Pourquoi paierait-elle ses impôts en France lors qu’elle prend justement les ressources dans d’autres pays? Qu’en penseraient-ils si justement rien ne leur revenait en échange?



L’ISF, il fait perdre du revenu à l’état. Rien qu’en 2016, 12000 millionaires ont quitté la France. En estimant l’IR moyen à 300k€, on est à 3,6 milliards d’€. Soit ce qui a été perdu en transformant ISF en IFI. Sauf que cet IR il est perdu tous les ans. On ne parle pas de ruissellement, formule chère à LFI, mais bien d’IR, même si ils ne répensent rien. Et on recommence avec ceux qui sont parti avant tous les ans et seraient parti. Ca semble sexy comme impôt, mais ce n’est pas un hasard si tous les pays l’ont supprimé.



&nbsp;Ne pas reconnaitre cela, c’est n’avoir rien compris à l’économie.

&nbsp;

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Furanku a écrit :



Hein ? C’est quoi cette question ? On tente de me faire un procès d’intention ? ;)





Là c’est un procès d’intention :)

Les principales attentes de notre époque ne sont pas bien compliquées et se résument en trois axes : redistribution des richesses (et donc un travail mieux rémunéré et reconnu), justice sociale et écologie. En quoi cela relève du communisme au juste ?





Tes principes de notre époque sont ceux-là. Les miens sont qu’on arrête de mettre l’état partout.

Travail mieux rémunéré et reconnu par qui? Par le client? Mais c’est le peuple le client, et si il ne veut pas payer plus cher, qui a la légitimité de lui reprocher?

Redistribution des richesses, en prenant à ceux qui ont de l’argent pour donner à ceux qui n’en ont pas. Quelle légitimité également. Ceux qui l’ont leur ont-il prit? Pourquoi n’ont-ils pas le droit d’être rémunérés à la juste valeur de leur travail, fixée par le client qui choisi d’acheter le fruit de leur travail?



Travailler presque 60% du temps pour la collectivité, sans choisir comment ton argent est dépensé. Ce n’est pas du communisme? Si ce n’est pas le cas, à partir de quelle chiffre est-ce que ça le devient?


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letter a écrit :



A quel montant commence le communisme? Je vous le demande.





Et donc?

Ça ne gêne que ceux qui ne sont pas communistes ça <img data-src=" />


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Vinci a fournit un service qui est normalement payé, mais qui ne l’a pas été. Je ne sais pas si juridiquement c’est du vol, mais moralement, ça y ressemble fort. Les gens qui passaient au péage ne l’ont pas forcément voulu sur le moment voire n’ont pas eu le choix, mais beaucoup d’entre eux ont probablement comme principe de ne pas être responsable ou complice d’un vol.

Ce principe est vraisemblablement assez indépendant de l’opinion qu’on a des gilets jaune ou de Vinci. Par contre le fait que les gilets jaunes forcent des gens à violer leur principes ne participe pas à leur popularité (dit autrement on les emmerde, sur ce point particulier au moins).

C’est en tout cas comme ça que je comprends le message de jb18v, et je suis assez d’accord sur ce principe, même si je n’ai pas été personnellement victime des gilets jaunes.



Après, certaines personnes trouvent normal de voler les gens qu’ils n’aiment pas, ou ne s’offusquent des vols que quand ils en sont eux-mêmes victimes. Je suppose qu’on n’a pas tous les mêmes valeurs.

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Furanku a écrit :



Les principales attentes de notre époque ne sont pas bien compliquées et se résument en trois axes : redistribution des richesses (et donc un travail mieux rémunéré et reconnu), justice sociale et écologie. En quoi cela relève du communisme au juste ?





Autant pour les deux premières j’ai du mal à dire (surtout la seconde dont la définition est un peu floue), autant pour l’écologie c’est une blague.



Les français démontrent quotidiennement par leurs modes de consommation qu’ils ne sont pas disposés à faire un effort significatif pour l’écologie (usage de leur voitures pour faire 500m, achats de montagnes de babioles non nécessaires, attention portée au côté écolos des productions très faible, chauffage à 25°C, etc.). Pas tous les français bien sûr, certains font de vrais efforts, mais peu font un effort significatif (qu’il soit financier ou ‘en temps’).



C’est d’ailleurs la base de la critique libérale de ce type de sujets : quand l’écrasante majorité des français démontre au quotidien par ses choix de consommation qu’ils ne souhaitent pas dépenser plus que quelque broutilles pour l’écologie, l’État est-il vraiment légitime à les y forcer?

Il ne s’agit absolument pas d’associer une valeur morale à la chose, ni de nier toute utilité à long terme de l’écologie, mais purement de s’interroger sur le sens à donner à des opinions écolos révélés par les votes ou sondages quand la pratique quotidienne démontre l’absence de volonté d’assumer ses opinions (financièrement essentiellement).


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letter a écrit :



Tes principes de notre époque sont ceux-là. Les miens sont qu’on arrête de mettre l’état partout.





Inutile de revenir sur ton commentaire qui ne fait que redire ce qui est dit en boucle par les libéraux depuis 30 ans avec le succès que l’on sait, ni sur ta caricature consistant à prétendre que l’on est sous un régime communiste, tout ce qui est excessif est ridicule et tu l’illustres à merveille.



Mais dans ta vision, un seul truc m’intéresse au final : qui s’interposera entre toi et la horde de gens illégitimes à tes yeux pour demander une meilleure répartition des richesses ? Je suis curieux de le savoir …&nbsp;&nbsp;<img data-src=" />

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letter a écrit :



Le budget est en déficit tous les ans. Bien sur qu’on trouve de l’argent partout ou l’on peut. La transition énergétique, clairement les gens n’en veulent pas. Ce mouvement le montre bien. Ils veulent juste de l’argent pour eux tout de suite.





Tu connais la pyramide de Maslow ? Dans le cas contraire je t’invite à t’y pencher.

Elle n’explique pas tout mais elle colle très bien à ce mouvement social. Parce que non, l’écologie beaucoup n’en n’ont pas rien à faire, même si cela ne transparaît pas forcément dans les revendications (qui de toute façon n’ont aucune valeur “officielle”, pour la plupart, même au sein des GJ).







letter a écrit :



Juste redistribution des richesses? Je vous l’ai déjà demandé: jusqu’à quel point. On en est aujourd’hui à 57% du PIB en dépense publique. Jusqu’où faut-il aller?





Tu parles de dépenses publiques. Je parle du capital accumulé et non réinjecté par certaines entreprises, de la fraude fiscale (qui estimée à elle seule à 100 milliards pour 2018), etc.

Tout ne passe pas que par le prisme de la dépense publique. Faire croire que l’argent ne peut se récupérer qu’en réduisant les dépenses, c’est ignorer toutes les pertes parallèles qui ont lieu chaque année et contre lesquelles on ne fait rien.







letter a écrit :



Vous parlez de Total, société qui au final tire toute sa ressource hors de France. Elle est déficitaire en France. Pourquoi paierait-elle ses impôts en France lors qu’elle prend justement les ressources dans d’autres pays? Qu’en penseraient-ils si justement rien ne leur revenait en échange?





Parce que les pertes en France ne sont qu’un montage financier pour ne pas payer d’impôts ?

Il est normal que de telles entreprises paient des impôts là où elles exploitent les ressources. Tout comme il est normal que la même entreprise, cotée au CAC40 et qui engendre des milliards de bénéfices, soient aussi taxée sur les dividendes qu’elle reverse.







letter a écrit :



L’ISF, il fait perdre du revenu à l’état. Rien qu’en 2016, 12000 millionaires ont quitté la France. En estimant l’IR moyen à 300k€, on est à 3,6 milliards d’€. Soit ce qui a été perdu en transformant ISF en IFI. Sauf que cet IR il est perdu tous les ans. On ne parle pas de ruissellement, formule chère à LFI, mais bien d’IR, même si ils ne répensent rien. Et on recommence avec ceux qui sont parti avant tous les ans et seraient parti. Ca semble sexy comme impôt, mais ce n’est pas un hasard si tous les pays l’ont supprimé.





Non mais l’ISF je suis mitigé sur le sujet, à titre personnel.

Par contre la politique c’est aussi des symboles. Et démonter un tel symbole, sans contrepartie, alors que l’on augmente à côté les charges sur les retraités, que l’on réduit les dépenses publiques (et donc la qualité des services publiques), etc, c’est complètement irresponsable.

Surtout quand à côté on dit vouloir financer la transition écologique avec la taxe carbone. Alors que les plus impactés sont, là aussi, ceux avec les revenus les plus modestes.







letter a écrit :



Ne pas reconnaitre cela, c’est n’avoir rien compris à l’économie.





En effet je ne suis pas un économiste. Et je ne prétends pas l’être.

Par contre l’économie ne se résume pas à une seule “école”. 

 







letter a écrit :



Tes principes de notre époque sont ceux-là. Les miens sont qu’on arrête de mettre l’état partout.





Ce ne sont pas mes principes (même si je les partage). Ce sont ceux largement revendiqués, nuance.







letter a écrit :



Travail mieux rémunéré et reconnu par qui? Par le client? Mais c’est le peuple le client, et si il ne veut pas payer plus cher, qui a la légitimité de lui reprocher?





Par les entreprises ? Et par l’Etat ?

Je pourrais te citer un tas d’exemples, mais je ne vais pas étaler ma situation et celle de mon entourage ici. Reste que tu as une vision très réductrice de ce qu’est la circulation de capitaux au sein d’une économie.







letter a écrit :



Redistribution des richesses, en prenant à ceux qui ont de l’argent pour donner à ceux qui n’en ont pas. Quelle légitimité également. Ceux qui l’ont leur ont-il prit? Pourquoi n’ont-ils pas le droit d’être rémunérés à la juste valeur de leur travail, fixée par le client qui choisi d’acheter le fruit de leur travail?





Si tu trouves décent, qu’à notre époque, une personne puisse gagner 3 millions d’euros par heure ce alors que le nombre de personnes dans la précarité ne cesse d’augmenter, et que tu n’y vois pas une inégalité à régler… je ne peux rien pour toi.



Et je tiens à préciser, qu’à titre personnel, je ne suis pas un anti-riche.

Par contre il y a un minimum de décence à ce qu’un individu peut accumuler en terme de capital. Cela sans parler de l’intérêt économique de mettre fin à cette accumulation outrancière qui ne cesse de grimper.







letter a écrit :



Travailler presque 60% du temps pour la collectivité, sans choisir comment ton argent est dépensé. Ce n’est pas du communisme? Si ce n’est pas le cas, à partir de quelle chiffre est-ce que ça le devient?





Non, ce n’est pas du communisme. Revois tes classiques et tes définitions.


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Furanku a écrit :



Tu veux jeter encore plus d’huile sur le feu ?



Ne t’inquiète pas pour Vinci. Le fait qu’ils perdent des thunes pour les barrières levées ne les empêchera pas de s’en mettre plein les poches sur notre dos.





Ils ne perdront rien.

Si ils ne recouvrent pas, les assurances prenent en charge.



Vu que l’état a failli à son rôle de maintien de l’ordre, les assurances se retourneront contre l’état. Vinci sera payé, par vos impôts.


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Je partage ce point de vue. Mais dans le fond l’écologie touche bien plus de personnes qu’on ne le croit, malgré ces incohérences (on en a tous). Beaucoup avec qui je parle ont effet ce type d’incohérence. Mais quelles alternatives leur présente-t-on réellement ? Quelle société de demain ? Comment peut-on leur reprocher de mettre l’écologie en second plan quand ils ont déjà du mal à finir leur mois ?

Il y a en France un réel manque de volonté politique à ce sujet et de sensibilisation. Mais le fait de voir de plus en plus de mouvement citoyens s’organiser autour de ce sujet montre quand même que l’écologie prend de l’ampleur.



Il faut que justement l’Etat fasse de l’écologie une nécessité et accompagne la population qui en a besoin. Comme cela était prévu, par exemple, avec la taxe carbone imaginée par Hulot (et dévoyée par le gouvernement).

Les Etats sont là pour assurer une pérennité des populations sur le long terme (d’où le fait que la vision court-termiste de la dette publique puisse aussi être critiquée). Ils doivent avoir le courage d’intervenir quand cela touche à un avenir commun, quitte à forcer les plus gros capitaux à jouer leur rôle comme cela s’est fait dans de précédentes crises, et donc à infuser leur liquidités pour permettre cela plutôt que de les accumuler.

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Et les tiens ;)

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Rends l’autoroute ! <img data-src=" />

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Furanku a écrit :



Et les tiens ;)





Non, je ne vis pas en France <img data-src=" />.

Moi je paye une vignette à 40Chf / an + une taxe sur le pétrole (et produit dérivé) pour payer mes autoroutes. Ils sont entrenus par l’état et les bénéfices d’exploitation si il y en a rentrent dans un fond servant à construire les nouveaux aménagements.



Le fist du “Je construit des autoroutes pour 100, je rembourse 20 par des péages et je les vends ensuite pour 10 tout en payant une redevance à qui je le vends. Ce qui fait que je me suis assis sur 70 sans vaseline et à sec”, très peu pour moi.


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Oui j’ai un ami qui vit en Suisse depuis quelques années, le système est bien mieux foutu que chez nous. Comme pas mal de choses. Ce qui explique d’ailleurs qu’il ne veuille pas revenir en France, même si l’herbe n’est pas forcément plus vertes chez les helvètes. Mais on aurait de quoi s’inspirer :)



Seulement, en France, quand on s’inspire d’un pays c’est pour n’y prendre que ce qui n’y fonctionne pas (ou mal) en espérant qu’on fera mieux… avec quel résultat <img data-src=" />

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Furanku a écrit :



Si tu trouves décent, qu’à notre époque, une personne puisse gagner 3 millions d’euros par heure ce alors que le nombre de personnes dans la précarité ne cesse d’augmenter, et que tu n’y vois pas une inégalité à régler… je ne peux rien pour toi.

Et je tiens à préciser, qu’à titre personnel, je ne suis pas un anti-riche.

Par contre il y a un minimum de décence à ce qu’un individu peut accumuler en terme de capital. Cela sans parler de l’intérêt économique de mettre fin à cette accumulation outrancière qui ne cesse de grimper.





L’article que tu cites ne vaut pas un clou, il n’est même pas capable de faire la différence entre un capital et un revenu!

Plus globalement, je ne pense pas que ça ait beaucoup de sens de comparer le capital des ultra-riches (qui est généralement constitué quasi-exclusivement de parts de la société familiale) aux salaires de M. tout-le-monde. Ça n’aurait d’ailleurs pas forcément beaucoup plus de sens de lutter contre ce type de richesse, puisque ça nécessiterait soit d’empêcher ces sociétés de grossir, soit d’en déposséder les fondateurs (au profit de qui?)

La comparaison avec les salaires de PDG, qui sont eux aussi parfois extravagant mais tout de même pas de cet ordre de grandeur, aurait plus de sens.







Furanku a écrit :



Je partage ce point de vue. (…)





Je pense qu’on est globalement d’accord… sauf quand tu as dit que c’était une attente majeure de notre époque. Une nécessité, probablement, une attente majeure, manifestement non.


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L’article du code de la route est pour moi très clair concernant la soustraction et je comprends qu’un débat ait lieu (je suis d’ailleurs moi même partisan de l’explication donnée dans l’article).


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jb18v a écrit :



perso j’aurais bien payé mais avec les excités en jaune autour, pas certain de pas avoir d’emmerdes <img data-src=" />



et donc les politiques qui disent ok c’est normal, ne payez pas <img data-src=" />







rien ne t’empêche de manifester ta volonté de payer à vinci. je suis sûr qu’ils t’écouteront d’une oreille attentive !



bref l’action des gilets jaunes n’empêche AUCUNEMENT ceux qui veulent payer de le faire !


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Furanku a écrit :



Du vol sur quoi ?





Augmentation des impôts et taxes.

Pas d’augmentation de service

=&gt; Vol


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J’adore la réaction de Benjamin Griveaux : “j’invite les cadres dirigeants du groupe Vinci à aller sur les ronds-points”.&nbsp;Le même qui disait il y a quelques semaines que les gilets jaunes, “c’est la France des fumeurs de clopes qui roulent au diesel”.

On tient une future star <img data-src=" />



Sinon j’avais une proposition toute simple : pourquoi ne pas instituer une taxe sur les ventes de gilet jaune?&nbsp;&nbsp;Si possible rétroactive pour faire plaisir au Conseil Constitutionel.

Comme ça on aura de quoi rembourser les personnes / entreprises lésées!



(le pire, c’est que je suis sûr que l’idée a dû traverser l’esprit de certains de nos brillants gouvernants <img data-src=" />)

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Bonjour,

&nbsp;

Comme indiqué par plusieurs personnes ici ou dans la brève précédente, Vinci savait parfaitement ce qu’il faisait et le tollé qu’il allait provoquer. Le retrait de cette annonce était même sûrement programmé.



Le seul objectif de Vinci est

&nbsp;




  1. d’essayer de se faire rembourser le manque à gagner par l’Etat

  2. de peser sur les négociations de concessions prévus en ce début d’année où l’État avait déjà annoncé vouloir temporiser la hausse des tarifs prévue



    Bref, de la négo commerciale pure et dure, le client final que nous sommes n’étant qu’un outil de négociation vis-à-vis de l’État.



    &nbsp;N’oubliez pas que depuis la privatisation des autoroutes françaises, le tarif de péage à augmenter de xx% !



    &nbsp;Voir ouest-france.fr Ouest FranceEn 2016, les journalistes estimaient déjà



    Sur 10 ans, donc, les tarifs autoroutiers ont augmenté en moyenne de

    20,4%, tandis que les prix à la consommation ont connu une hausse de

    13,8%.



    &nbsp;

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Bien sûr :) Après, comme soulevé ici et sur l’autre news, la notion de fraude va être taquine à constater. Résister à un groupe de manifestants enhardis, ça peut donner lieu à des risques (l’effet de groupe de manière générale). Voir le 1er mort en novembre suite à un mouvement de panique d’une conductrice stressée et énervée par le blocage dont les bloquant ont eu la bonne idée de commencer à secouer sa voiture.



Après si les sociétés d’autoroute veulent aller au fond des choses, est-ce qu’elles arriverons a faire valoir leur sacro sainte rente devant un juge face à un gus empêché de s’acquitter de son dû par un groupe plutôt “persuasif” (ou intimidant, au choix)

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Tu peux être plus explicite et dire à quoi tu réponds ?



Je répète donc ma question autrement : en quoi les automobilistes ou les GJ sont responsables d’un quelconque vol dans le cas présent ?

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C’est un peu ce que je voulais dire par “sans risque pour toi ou ton véhicule”. Je suis entièrement d’accord avec toi.

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Faut pas commencer à chercher de la cohérence chez Benjamin Griveaux. :)&nbsp;



Ce monsieur c’est un peu une girouette, je suis un peu étonné dès qu’il ne parle pas pour dire des conneries, ça reste très très rare. :)&nbsp;

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Merci Next inpact pour cet article qui éclaire un peu les choses sur l’exploitation des concessions d’autoroute et sur le mélange public-privé qui va jusqu’à la constatation automatisée d’infractions.



NB: petite séquence humoristique à propos des “agents assermentés” des sociétés d’autoroutes.

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Furanku a écrit :



en quoi les automobilistes ou les GJ sont responsables d’un quelconque vol dans le cas présent ?





Augmentation de la dépense publique qui va être financée par le déficit, et du coup nos impôts sur les années à venir. Sans aucun service supplémentaire pour 90% de la population.


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Ce n’est pas plutôt de la responsabilité des politiques ça ?



Et quel rapport, dans le cas présent, avec la dépense publique et le déficit ? C’est Vinci qui est perdant dans l’histoire, pas l’Etat qui a déjà cédé les concessions.

Et si cela permet à Vinci de négocier plus tard, c’est à l’Etat de se montrer aussi ferme envers eux que comme il peut l’être contre les manifestants.



Faudrait pas se tromper de cible tout de même… Beaucoup de GJ sont critiquables. Mais leur faire porter le chapeau concernant la dépense publique et le déficit, c’est quand même fort.

Dans le lot, le gouvernement est aussi irresponsables que certains GJ. Les torts sont partagés, et la balance penche même plus du côté du gouvernement pour ma part, qui ne prend pas (ou ne veut pas prendre) conscience de l’état de notre société et des attentes de notre époque.

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Les politiques essaient justement de ne plus dépenser mais le mouvement leur a imposé. Le gouvernement a été ferme 4 semaines avant de tout lacher. Ils auraient du continuer à ne pas vouloir dépenser plus? On leur aurait reprocher de ne rien entendre.



L’état peut se montrer ferme, la loi est en faveur de VINCI et la justice condamnera a coup sur l’état.

&nbsp;

&nbsp;Les attentes de notre époque qui sont? Que tout soit financé par l’état, et que plus personne ne dispose librement du fruit de son travail. La part du PIB en dépense publique ne cesse d’augmenter. A quel montant commence le communisme? Je vous le demande.

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fred42 a écrit :



L’infraction n’étant pas établie, ils ne peuvent pas utiliser le service des immatriculations pour réclamer.





Ils peuvent toujours le prétendre, mais effectivement on ne manquera pas de rappeler la jurisprudence sur la contrainte entre autre, qui ne permet pas ici de retenir l’infraction.


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en l’état actuel de leur site, sans numéro de rappel tu peux rien faire. Donc à part se pointer au péage exprès <img data-src=" />

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Furanku a écrit :



Dans le lot, le gouvernement est aussi irresponsables que certains GJ. Les torts sont partagés, et la balance penche même plus du côté du gouvernement pour ma part, qui ne prend pas (ou ne veut pas prendre) conscience de l’état de notre société et des attentes de notre époque.







Comme l’a dit très justement CryoGen dans un récent commentaire, ils n’ont pas été mis là par des lutins…


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perso j’aurais bien payé mais avec les excités en jaune autour, pas certain de pas avoir d’emmerdes <img data-src=" />



et donc les politiques qui disent ok c’est normal, ne payez pas <img data-src=" />

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Je reste sur ma faim en ce qui concerne le paragraphe sur RGPD : les conclusions ne sont pas clairement exprimées.



De toute façon, l’intérêt légitime justifie le traitement, et ici, c’est sans trop de discussion possible.



Par contre le RGPD oblige le responsable d’un traitement de données personnelles d’informer les personnes concernées par ce traitement et que je ne suis pas sûr que Vinci le fasse (en tout cas, il n’y avait rien de tel hier quand j’ai lu sur leur site web la page concernant le traitement des données personnelles (qui ne traite pas seulement de ce qui se passe sur leur site web)).

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Tu veux jeter encore plus d’huile sur le feu ?



Ne t’inquiète pas pour Vinci. Le fait qu’ils perdent des thunes pour les barrières levées ne les empêchera pas de s’en mettre plein les poches sur notre dos.

Ça leur fera un peu les pieds avec les augmentations que l’on se tape chaque année.



Par contre les dégradations qui ont eu lieu, ça c’est inacceptable, et les coupables doivent là être poursuivis.

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Qu’on soit clair, je suis d’accord sur le fait que les usagers sont redevables du péage.

(je suis contre les concessions au privé, mais c’est un autre débat)



En revanche cette affaire illustre parfaitement le glissement que peut opérer le traitement des données.

&nbsp;- On autorise des caméras et l’accès à un fichier relativement sensible pour lutter contre la fraude

&nbsp;- Finalement on s’en sert pour de la facturation (légitime, mais ne découlant pas d’une fraude)

&nbsp;- Demain on s’en sert pour quoi? de la pub? de la propagande politique? la vérification des indemnités kilométriques d’un salarié?)



Si la première barrière est franchie sans débat, la deuxième le sera aussi.

(exemple: la pub permettrait de verser plus à l’état, donc de réduire le déficit public -&gt; intérêt légitime)

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Ils augmenteront les prix (encore plus qu’a l’accoutumé) la prochaine fois, pour compenser ça (sans jamais les redescendre une fois les pertes compensées, bien évidemment)

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quelle huile ? rien à carrer du mouvement, c’est du vol où on nous force la main. Alors oui Vinci a les reins solides, mais par principes j’emmerde les gilets jaunes <img data-src=" />

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Ton raisonnement est biaisé.



Vinci ne s’en sert pas pour de la facturation.

“ Le principe est inscrit à l’article R421-9 du Code de la route : « le fait, pour tout conducteur, de refuser d’acquitter le montant du péage ou de se soustraire d’une manière quelconque à ce paiement est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe ». ”



Toutes les personnes qui sont passées sans payer devraient payer une amende de 2ème classe donc Vinci a légalement le droit de se servir du système de caméras d’après l’article 330-2 du Code de la route (Il habilite les sociétés d’autoroute à se voir communiquer ces données, « aux seules fins d’identifier les auteurs des contraventions au présent code qu’ils sont habilités à constater »)




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Vinci Autoroutes a depuis « décidé de renoncer à son application et en appelle au civisme de chacun dans ces circonstances exceptionnelles ».

Le même civisme qui leur fait appliquer la plus forte augmentation tarifaire annuelle sur les portions qui sont déjà les plus chères ? Nonobstant les protestations de la cour des comptes ? mouais. Pour la leçon de savoir-vivre, ils repasseront <img data-src=" />



@marc : Vinci a cristallisé les annonces depuis hier, mais ses potes d’Eifage / APRR eux ne semblent pas se dégonfler :https://www.leprogres.fr/rhone-69/2018/12/17/gilets-jaunes-ce-que-vous-risquez-e… .

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darkweizer a écrit :



Ils augmenteront les prix (encore plus qu’a l’accoutumé) la prochaine fois, pour compenser ça (sans jamais les redescendre une fois les pertes compensées, bien évidemment)






D'après les tweets de Me Archambault, cette communication de Vinci n'a pas d'autre but que de faire pression sur l'Etat dans les négociations sur les concessions. Donc oui on peut imaginer que le gouvernement sera moins intransigeant quand il faudra déterminer le prix de la concession ou l'augmentation de la redevance consentie à Vinci.     



Edit : vu le commentaire du dessus, APPR veut aussi montrer qui est le plus fort…



Sinon j’ignorais qu’on leur laissait autant les mains libres sur le traitement des données. Je suis assez d’accord avec le #4. C’est peut-être réservé à la fraude, mais les moyens de surveillance devraient rester dans les mains de l’Etat (il le fait bien d’habitude…)


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Non, comme dit dans l’article :

Un débat porte sur cette notion de soustraction. On pourrait soutenir que ce critère n’est pas vérifié lorsque ce fait ne relève pas des automobilistes. Les barrières étaient ici levées et les systèmes de paiement rendus inaccessibles par les gilets jaunes. Ils n’ont donc pas pu payer.



Donc ton affirmation est loin d’être une évidence. NXI n’est pas le seul à affirmer cela, je l’ai entendu par diverses personnes dont avocats à la télé et ici, aussi un avocat a expliqué que la position de Vinci n’était pas défendable parce qu’il ne pouvait pas payer. Il ne s’est donc pas soustrait à ce paiement.



L’infraction n’étant pas établie, ils ne peuvent pas utiliser le service des immatriculations pour réclamer.

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Sur le fond, APPR a raison : si tu peux payer, tu dois payer.



Par contre, il va leur être compliqué de prouver que tu pouvais payer sans risque pour toi ou ton véhicule : les caméras aux péages sont orientées pour lire les plaques, pas pour voir les alentours.

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Du vol sur quoi ? On t’a braqué ? T’es actionnaire chez Vinci ?



Ensuite si par “principe” tu emmerdes les GJ… ça clôt la discussion.

Et je ne suis pourtant pas le dernier à les critiquer, mais sur des points précis. Par par “principe” qui revient à se comporter de la même façon que ceux que l’on dénonce.

Gilets jaunes : Vinci renonce. Mais qu’aurait réellement pu faire la société d’autoroutes ?

  • Acquitter le prix du péage, une obligation

  • Les exploitants, derrière les caméras

  • Quid du RGPD ?

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