Droit d’auteur : ce que prévoit l’article 13 en fin de négociations européennes
Licence to bill
Le 15 février 2019 à 14h44
9 min
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Le projet de directive sur le droit d’auteur touche à sa phase finale après accord entre les institutions européennes. Pilier de ce dispositif, l’article 13 est socle de toutes les critiques, de toutes les envies. Que prévoit réellement cette disposition ? Next INpact vous propose une explication détaillée, avant passage en revue des autres dispositions.
Dans ses grandes lignes, l’article 13 impose aux « fournisseurs de service de partage » de contenus protégés de nouvelles obligations. Le texte frappe ceux qui stockent et promeuvent un grand nombre de contenus sous droit d’auteur (texte, vidéo, photo, image, son…) mis en ligne par les internautes, puis rendus accessibles au public. YouTube, Dailymotion, Instagram, Facebook, et tous les autres tombent dans ses filets, indubitablement.
Des exceptions sont prévues : les encyclopédies en ligne gratuites, les contenus éducatifs ou scientifiques à but non lucratif, les sites de partages de codes en « open source », les services de cloud fermés et les places de marchés. Mais ces exclusions sont moins vastes qu’il n’y paraît : ce sont ces vecteurs qui seront protégés, non les contenus en eux-mêmes. En d’autres termes, une fois qu’une photo sous licence libre est déplacée de Wikipédia à une plateforme soumise à la future directive, l’exception ne vaudra plus.
Rejet du régime de responsabilité des hébergeurs
Avant de plonger plus en détail, rappelons que le texte écarte expressément l’application de l’article 14 de la directive de 2000, dite e-commerce (point 38 bis des considérants).
Traditionnellement la responsabilité des intermédiaires était conditionnée à la réception d’une notification préalable envoyée par le titulaire de droits. Et c’est seulement s’il reste impassible au signalement d’un contenu manifestement illicite que l’hébergeur engageait sa responsabilité.
Ce régime est combattu depuis des années par les sociétés de gestion collective. En France, au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique, des travaux ont posé les premières briques de l’article 13 : feindre de ne pas toucher à la directive de 2000, mais imaginer une responsabilité particulière dès lors qu’est en jeu une question de propriété intellectuelle. C’est très exactement ce à quoi le texte aboutit.
Pour la petite histoire, ces travaux furent menés par le professeur Pierre Sirinelli, Alexandra Bensamoun, professeur à l’université de Rennes 1. Tous deux siègent notamment au conseil d'administration de la RIDA, la revue internationale du droit d’auteur, présidée par David El Sayegh, secrétaire général de la SACEM. Dernier nom, Josée-Anne Benazeraf, avocate représentant régulièrement la SACEM devant les tribunaux.
L’accord de licence, cœur du « value gap »
Entre sa présentation initiale par la Commission européenne et la sortie des négociations jeudi, la directive en gestation a évolué. Une certitude, elle aménage bien un nouveau système de responsabilité qui dépendra d'une alternative : ou bien le contenu est diffusé suite à un accord de licence, ou il en est dépourvu.
La signature d’un tel accord est une hypothèse bien sympathique, mais elle repose sur un préalable ambitieux. Il faut que chaque plateforme noue des accords avec l’ensemble des sociétés de gestion collective pour couvrir l’ensemble des autorisations visant l’ensemble des œuvres de l’ensemble des catalogues, pour l’ensemble de leurs origines géographiques. Cela fait beaucoup.
Cette licence « couvrira » également les actes des utilisateurs, mais uniquement s’ils opèrent sur une base non commerciale ou bien ne génèrent pas de revenus significatifs. Si telle vidéo d’un blogueur dépasse un seuil de revenus non fixé par la directive, alors il pourra directement être poursuivi pour contrefaçon.
À l’occasion de ces négociations, les sociétés de gestion collective pourront espérer obtenir une part de fromage nettement plus favorable. Une négociation que l’on peut caricaturer ainsi : « ou bien tu fais et payes ce que je te demande, ou bien je ne signe pas d’accord de licence, auquel cas des obligations très douloureuses vont s’abattre sur ton quotidien ».
Craignant peut-être l’emballement, le point 37) des considérants prévoit que ces accords devront être « justes » et « équilibrés » pour les deux parties.
Le cas de l’absence de licence est plus intéressant encore. Imaginons que la plateforme refuse de payer tant de millions d’euros pour couvrir le catalogue de telle société de gestion collective. Une action en contrefaçon pourra être dirigée contre l’hébergeur, selon un régime taillé pour l’occasion.
L'absence d'accord de licence
Conformément au point 4 de l’article 13, l’intermédiaire sera condamnable sauf s’il remplit une série de conditions cumulatives :
- Avoir fait de son mieux pour obtenir préalablement l’autorisation des titulaires de droits,
- Avoir fait de son mieux pour assurer l’indisponibilité des contenus protégés conformément aux normes élevées de diligence professionnelle du secteur (ce qui suppose que les sociétés de gestion collective fournissent les empreintes)
- Avoir agi avec célérité pour supprimer ou empêcher la réapparition d’un contenu signalé par une notification « suffisamment étayée » du titulaire de droits.
Empêcher la diffusion d’un contenu par avance, assurer une indisponibilité… La future directive n’utilise pas le gros mot du « filtrage », qui aurait pu mettre à mal les négociations. Celui-ci figure néanmoins en filigrane à toutes les lignes. D'ailleurs, le 12 septembre dernier, Jean-Marie Cavada ne s'était pas trompé lorsqu'il applaudissait sans nuance, avant d'effacer son tweet, l'adoption de l'article 13 par le Parlement européen :
C'est ce qu'anticipe l'eurodéputée Julia Reda, opposée au texte : « si un tribunal conclut que leurs efforts en matière de licences ou de filtrage de contenu ne sont pas suffisants, les sites seront reconnus directement responsables des infractions au droits d’auteur comme si elles les avaient commises elles-mêmes. Cette menace massive incitera les plateformes à se conformer strictement à ces règles afin de sauvegarder la sécurité juridique et financière de leur activité, ce qui aggravera encore l’impact sur notre liberté d’expression. »
Dans ce mécanisme, la Commission jouera les entremetteuses en organisant des dialogues entre les parties prenantes pour discuter des meilleures pratiques de coopérations, mais également avec les associations d’utilisateurs.
Lorsqu’un juge sera appelé à apprécier si l’intermédiaire a répondu ou non à ces obligations cumulatives, il jaugera sa responsabilité selon l'audience, la taille du service et des types d'œuvres concernées, mais aussi de « la disponibilité de moyens appropriés et efficaces » selon leur coût. Une logique de proportionnalité.
Un régime spécifique pour les nouveaux hébergeurs
Le point 4aa) de l’article 13 prévoit un régime spécifique pour les nouveaux hébergeurs. C'est l'exception PME. Un fournisseur de services âgé de moins de trois ans et dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 10 millions d’euros aura uniquement deux obligations :
- Se contenter de faire de son mieux pour obtenir l’autorisation des titulaires de droit
- Retirer un contenu très rapidement après notification
Toutefois, si son nombre de visiteurs moyen dépasse le seuil de 5 millions, calculé sur la base de l’année n-1, il devra en outre :
- Démontrer avoir fait de son mieux pour empêcher la diffusion d’une œuvre notifiée pour laquelle les titulaires de droits ont fourni « les informations pertinentes et nécessaires » (comprendre : les empreintes).
Ces seuils dépassés, le filtrage redeviendra la norme dans ce texte plébiscité par le ministère de la Culture, qui ne voit dans ces lignes que l'instauration d'une « responsabilisation accrue des plateformes en vue d’assurer un meilleur partage de la valeur liée à la diffusion des œuvres en ligne ».
La question des exceptions et des limitations
Conscient des effets secondaires de ce filtrage industrialisé, le considérant 5 prévoit que les États membres devront toujours garantir les exceptions et limitations au droit d’auteur (citation, critique, analyse, caricature, parodie ou pastiche). Lesquelles seront obligatoires.
On voit mal cependant comment les mesures de traitement automatisé sauront que telle vidéo est un vrai pastiche, non une copie servile. Sous un autre angle, on ne sait davantage si un intermédiaire pourra s’opposer au filtrage, considérant que son déploiement serait attentatoire à l’une des exceptions ou limitation au droit d’auteur.
L’application de l’article 13 ne devrait en tout cas pas entrainer de surveillance généralisée, comme l’interdit par principe la directive de 2000. La France, patrie des droits de l’Homme surtout lorsqu’il est auteur, plaidait pour l’inverse jusqu'à la dernière ligne droite.
Néanmoins, la Cour de justice de l’Union européenne a déjà expliqué ce qu’elle entendait par filtrage généralisé, au terme d’une analyse très pointilleuse. Elle considère par exemple qu’un filtrage pris en charge même en partie par les titulaires de droit, ou bien limité dans le temps (une année, non l'éternité), ou à certains utilisateurs (seulement les uploaders) n’est en rien généralisé.
Un mécanisme d’appel
La suppression sera visiblement la règle, mais les services en ligne devront prévoir un mécanisme de recours extrajudiciaires où l’internaute pourra contester une suppression ou un blocage d’accès de « ses » œuvres.
Ce recours pourra se faire aussi devant une autorité judiciaire voire administrative. Un appel du pied pour la Hadopi qui rêve depuis des années de se placer comme « tiers de confiance » dans la résolution des différends.
Le texte doit maintenant être formellement approuvé par le Conseil, puis en séance plénière par le Parlement européen sans changement. Julia Reda espère un rejet à cette occasion. En cas de vote positif, le ministère de la Culture annonce l'adoption en France d'une loi de transposition rapidement.
Droit d’auteur : ce que prévoit l’article 13 en fin de négociations européennes
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Rejet du régime de responsabilité des hébergeurs
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L’accord de licence, cœur du « value gap »
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L'absence d'accord de licence
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Un régime spécifique pour les nouveaux hébergeurs
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La question des exceptions et des limitations
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Un mécanisme d’appel
Commentaires (32)
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Abonnez-vousLe 15/02/2019 à 14h49
Et ils ont encore oublier le fediverse, qui peut avoir théoriquement beaucoup de visiteur, et peu a la fois (une instance a une personne mais avec le contenu de million).
Youpie un texte encore incomplet !
Le 15/02/2019 à 17h18
C’est le vote du 5 juillet, celui qui rejetait le texte. En l’occurrence, c’est plutôt celui du 12 septembre, qui a entériné le bouzin, qui est pertinent ici je pense.
Le 15/02/2019 à 17h55
Et donc, comme je le dis depuis des années, les réseaux Mesh vont fleurir de partout dans les métropoles, puis les grandes villes, etc…
Un INternet complètement décentralisé et incontrôlable où on pourra télécharger comme des gorets.
Merci l’UE.
Le 15/02/2019 à 18h27
Je maintiens (et vous laisse compléter).
Le 15/02/2019 à 18h39
Précision utile : c’est un texte dont l’article 13 en sa version “extrême” a été poussé essentiellement par la France (ministère de la Culture etc), et accessoirement (version plus légère) par l’Allemagne.
Donc sortir de l’UE ne changerait rien, au contraire : on aurait des lois encore plus toxiques en France, puisque personne ne viendrait essayer de faire contrepoids.
C’est à peu près pareil pour la directive terrorisme en préparation.
Le 16/02/2019 à 07h35
Métier d’avenir : gérant de collection de droits d’auteur.
Le 16/02/2019 à 08h55
Pour une instance sur la fediverse qui a plus de 3 ans mais ne genere pas forcement de revenu, est-elle toujours dans l’exception?
Une autre disposition est prévue si elle a plus de 5millions de visiteurs mais comment obtiennent-ils ce chiffre? C’est une obligation de suivre son nombre de visiterurs?
Merci
Le 16/02/2019 à 10h44
YouTube
Le 16/02/2019 à 12h17
Le 16/02/2019 à 18h57
Le 17/02/2019 à 00h23
Effectivement, je pense comme de nombreux commentaires ici qu’on est en train de “recréer AOL”, et pas que via les droits d’auteurs d’ailleurs: Dernièrement, on commence à voir au niveau mail que les grandes plateforme de mail (outlook / apple / gmail /… ) refusent de plus en plus les mails de “petits” serveurs mails tiers, installés par des assos, petites sociétés, … au point que j’ai commencé à voir des commerciaux dans les entreprises se créer des adresses gmail “annexes” pour pouvoir continuer à échanger avec des clients.
Bien entendu, ces plates-forme sont , entre elles, sur liste blanche.
Cet article 13 relève de la même logique “d’entre-soit”: Ce que veulent les ayants-droit et leur écosystème c’est d’abord et avant tout du pognon. Beaucoup de pognon, régulièrement, et sans trop se forcer.
Or, pour faire ça, de tout temps, il y a 2 solutions (qui peuvent se cumuler)
(Et oui, ça ressemble au mode de fonctionnement d’une mafia, c’est pas un hasard).
Là, les ayants-droit ont réussi à se constituer un “vivier” de politiciens aux ordres, et - espèrent-t-il - un vivier de parlementaires suffisant pour voter cette mesure qui vient aider le 2) ci-dessus.
=> Donc oui, à mon sens on en arrive à une “AOLisation”, ou minitellisation, du net, avec des “gros” services qui reviennent toujours en tête des recherches (*) et ce que certains appellent le “darknet”, ici pris dans le sens “sites qui ne sont pas référencé par les moteurs de recherches” , et/ou “qui ne peuvent pas communiquer avec d’autres services (cas du mail).
(*) J’ai remarqué depuis quelques temps que , sur google mais aussi sur d’autres sites comme quant ou duckduckgoo, que bien souvent ce sont TOUJOURS les mêmes sites qui ressortent en 1ère page quelque soit la recherche , que ce soit sur un composant électronique ou sur un sujet de société, en passant par tout le reste.
Et oui, à mon sens pour le moment on est à ce tournant-là, avec plein de gens qui utilisent encore facebook mais surtout twitter, ou encore se créé des adresses gmail parce que “ça marche mieux”.
Mais à mon avis (en tous cas, c’est plutôt mon espoir….) ça va changer : Les gens vont finir par se rendre compte que Facebook & gmail (mais aussi amazon ,…) font tourner des algo pour lever des mots-clés, et que quand ces mots-clés ressortiront dans un entretien d’embauche (notamment pour une société qui réclame du secret-défense) ou pour du fonctionnariat, mais aussi lors d’un “entretien” avec les amis du petit déjeuner …
Surtout qu’avec les GJ, de nombreuses personnes qui n’en avaient pas l’habitude ont pu constater en 1ère main le fonctionnement de la justice du pays des droits de l’homme, et en parler autour d’eux.
Or, il existe, dès maintenant, des alternative décentralisé pour à peu près tout , qui deviennent de plus en plus facile à installer chez soi (merci le raspberry pi) , et le THD qui permet - enfin - d’avoir un upload utilisable.
Alors oui, ca prendra du temps.
Mme michu, si elle reste vissée devant TF1 ou BFM, c’est sur qu’on la changera pas.
Mais si elle veux écouter le dernier navet de The Voice sans payer, ou se refaire l’intégrale des Don Camillo, ou encore si elle veux aller faire un tour sur un rond-point, il faudra bien qu’elle se renseigne & qu’elle demande au petit-fils de lui installer Mastodont ou Peertube sur son PC fibré - même si il faut lui filer 50 euros pour le raspi derrière la box.
Le seul risque, ici, vient à mon sens de la sur-enchère : Combien de temps avant que les ayants-droit ne se mettent à militer pour interdire les connections entrantes sur les lignes des particuliers ? Et combien de temps Orange - qui l’a fait, fut une époque, quand ça s’appelait encore Wanadoo - n’accepte, “contraint” par une loi, bien sur, faut pas que ce soit trop voyant.
(Et non, on va pas dire que ce n’est pas possible : après tout, qui en 2006 à l’époque de la DADVSI aurait imaginé l’article 13 juste 10 ans après ?)
Le 17/02/2019 à 08h36
pour les mails .. c’est tout simplement le niveau de sécurité qui n’est pas le même entre orange/wanadoo/free/sfr que Gmail et outlook, quand tu paramètres bien ton serveur mail niveau sécurité SPF DKIM etc tes mails passent chez gmail et outlook ..
Les mails par défaut chez OVH passent chez gmail et outlook
Le 18/02/2019 à 06h27
Le 18/02/2019 à 09h45
Précision utile : c’est un texte dont l’article 13 en sa version “extrême”
a été poussé essentiellement par la France (ministère de la Culture etc)….
YouTube
Le 18/02/2019 à 20h54
YouTube
Le 19/02/2019 à 08h12
Mon lien était pour donner la liste des députés européens français et leur dernière position connue à propose de la didrective… la dernière position connue de la dame dans ta vidéo est un peu hors contexte.
Le 15/02/2019 à 14h57
A terme donc, adieu le semblant de liberté d’expression chez les Gafa, bonjour l’internet décentralisé dans ses formes les plus extrêmes.
Si la directive passe, il faudra repenser le rôle de la technologie au service de la liberté d’expression quitte à rendre la première incontrôlable par nos démocratures.
Démocratures qui ne tarderont de toutes façons pas à devenir de vrais dictatures totalitaires grâce à l’Article 11 qui rendra la lutte contre les Fake News plus inégale que jamais.
Adieu aussi Wikipedia qui devra passer par une phase de mutilation profonde ou se rendre définitivement indisponible sur le vieux continent.
Aux élections européennes, n’oubliez pas qui a voté pour cette directive.
Le 15/02/2019 à 15h04
Et dire qu’après ça ils s’étonnent que de plus en plus de gens aient envie de quitter l’UE… :-( (et pourtant je suis pro-européen, mais mas avec cette UE là )
Le 15/02/2019 à 15h18
Il semblerait que les voleurs soient en passe de gagner.
Le 15/02/2019 à 15h27
Le 15/02/2019 à 15h32
Le 15/02/2019 à 15h36
Ça mérite peut être clarification dans l’article car je ne l’interprète pas comme ceci.
Pour moi, si un contenu est sur Wikipédia il est protégé par l’exception. Si quelqu’un le réutilise à un endroit non protégé par l’exception, alors effectivement il n’est plus protégé, par contre ça ne révoque pas la protection de Wikipédia.
Le 15/02/2019 à 15h38
Un des cinq principes fondateurs de Wikipédia est la réutilisation des contenus, y compris à des fins commerciales. (ici :https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia:Principes_fondateurs)
Si la loi autorise juste Wikipédia, mais pas sa réutilisation, ça casse totalement le concept.
Le 15/02/2019 à 15h38
C’est bien ce qui est écrit dans l’article : « ce sont ces vecteurs qui seront protégés, non les contenus en eux-mêmes. »
Le 15/02/2019 à 15h39
Le 15/02/2019 à 15h40
La loi n’autorise pas wikipédia, elle le dispense juste de filtrer en amont.
Par contre, wikipédia devra supprimer en cas de signalement, comme maintenant.
Le 15/02/2019 à 15h41
Ben du coup c’est bon (sauf pour le point de tpeg5stan), Wikipedia sera toujours protégé, pas les gens qui réutiliserons le contenu.
Le 15/02/2019 à 16h17
Bah oui, donc ça tue le concept de Wikipedia quand même ! " />
Là les 2 sont possibles, avec l’article 13, Wikipedia aura l’exception mais plus ceux qui réutilisent le contenu.
Le 15/02/2019 à 16h19
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-%2f%2fEP%2f%2fNONSGML%2bPV%2b20180705%2bRES-RCV%2bDOC%2bPDF%2bV0%2f%2fEN&language=EN (page7)
tl;dr :
ALDE : Ali, Arthuis, Calvet Chambon, Cavada, Cornillet, Deprez, Goerens, Griesbeck, Grigule-Pēterse, Hyusmenova, Jäätteenmäki, Katainen, Lalonde, Løkkegaard, Marinho e Pinto, Michel, Petersen, Ries, Riquet, Rochefort, Rohde, Vehkaperä, Verhofstadt
ECR : Dzhambazki, Foster, Henkel, Karim, Kölmel, McClarkin, McIntyre, Marias, Matthews, Nicholson, Procter, Sernagiotto, Starbatty, Swinburne, Tannock, Zīle
EFDD : Bergeron, Chauprade, Monot
ENF : Arnautu, Bilde, Boutonnet, Briois, Colombier, Goddyn, Jalkh, Lebreton, Lechevalier, Loiseau, Martin Dominique, Mélin, Schaffhauser, Troszczynski
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Le 15/02/2019 à 16h39
Je pensais plutôt à l’article 11, qui, il me semble, ne comporte aucune exception épargnant les encyclopédies en ligne.
Si mettre des liens ou des citations n’est plus permis, Wikipedia devra sans doutes fermer en U.E. le temps de tout nettoyer…
Le 15/02/2019 à 16h41
https://saveyourinternet.eu/fr/
Le 15/02/2019 à 17h13
Pour la petite histoire, ces travaux furent menés par le professeur Pierre Sirinelli, Alexandra Bensamoun, professeur à l’université de Rennes 1. Tous deux siègent notamment au conseil d’administration de la RIDA, la revue internationale du droit d’auteur, présidée par David El Sayegh, secrétaire général de la SACEM. Dernier nom, Josée-Anne Benazeraf, avocate représentant régulièrement la SACEM devant les tribunaux.
Ou quand l’argent public finance la « recherche » puis la législation au profit d’intérêts commerciaux ou assimilés : définition du crapitalisme de connivence qui fait les beaux jours de la technostructure européenne et de son lobbyisme parasite. " />