Comment le ministère de la Culture veut réarmer Hadopi
Les premières briques d'Hadopi 3
Le 26 juillet 2019 à 15h14
12 min
Droit
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L’avenir d’Hadopi se prépare Rue de Valois. Une importante mise à jour législative est sur la table en collaboration avec le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA). Dans le texte dévoilé dans nos colonnes, la haute autorité gagne de nouveaux crans de compétences pour considérablement se muscler. Explications.
Ces quinze pages, intitulées « Lutte contre la contrefaçon en ligne - Projet de mesures législatives » placent les premières pierres du renouveau de la Hadopi.
Vieille de 10 ans, celle-ci reste cantonnée à la riposte graduée, et donc à des avertissements adressés à ceux qui échangent encore des contenus protégés sur les réseaux P2P. Cette fois, après maintes et maintes annonces en ce sens, l’institution va se mettre à niveau face aux nouvelles formes de diffusion illicites beaucoup plus populaires que le pair-à-pair.
Dans les premières lignes, Hadopi gagne en reconnaissance officielle puisqu’elle sera associée de près aux négociations internationales dans le secteur de la propriété intellectuelle. Aucune vraie nouveauté là-dessus, à dire vrai. Souvenons-nous que sa directrice juridique avait déjà été dépêchée à Bruxelles pour ébaucher l’article 17 de la directive sur le droit d’auteur relatif au filtrage...
Des agents aux pouvoirs décuplés
Quelles sont alors les vraies nouveautés ? Elles sont d’abord fonctionnelles. Les agents de la Hadopi ont aujourd’hui le pouvoir de constater les éléments matériels transmis par les titulaires de droits avant l’envoi des avertissements chers à la riposte graduée.
Demain, si l'on en croit cet avant-projet, ces pouvoirs seront étendus à l’ensemble des missions de l’autorité, dont la lutte contre les sites illicites.
Ils pourront avancer masqués sur Internet et à ce titre, « participer sous un pseudonyme à des échanges électroniques susceptibles de se rapporter à ces infractions », « reproduire des oeuvres ou objets protégés sur les services de communications au public en ligne », « extraire, acquérir ou conserver par ce moyen des éléments de preuve sur ces services aux fins de leur caractérisation », « acquérir et étudier les matériels et logiciels propres à faciliter la commission d’actes de contrefaçon ».
Un vrai pouvoir d'enquête en ligne ! Principale restriction, que l’on retrouve déjà dans d’autres secteurs comme celui des Douanes, ils ne pourront inciter autrui à commettre une infraction.
Leurs constats serviront pour un nouvel objectif que doit poursuivre la Haute Autorité : la caractérisation des sites illicites.
Les compétitions sportives dans le giron d’Hadopi
Avant de voir ce chapitre, soulignons qu’Hadopi récupère une nouvelle mission de protection : les atteintes aux diffusions des compétitions sportives. Une mesure qui ravira les professionnels du secteur alors que la France accueille les Jeux olympiques en 2024. Elle se voit confier la tâche de formuler des recommandations sur les modalités d’identification et de caractérisation des sites en cause.
C'est exactement de qu'annonçait Denis Rapone, président de l'autorité, en juin dernier : « L’Hadopi propose de définir des standards permettant de caractériser les sites ou services manifestement dédiés à la contrefaçon commerciale ou au piratage de retransmissions sportives. Il faut en effet sortir de l’hypocrisie actuelle où tous les professionnels savent quels sont les services illégaux mais où ces derniers caracolent en tête des résultats des moteurs de recherche et enregistrent des audiences record. Cette compétence générale de caractérisation des sites illicites permettrait de fonder une série d’actions susceptibles de les faire disparaître de façon pérenne. »
Une série d’articles est aussi insérée dans le Code du sport pour permettre le blocage au plus vite des sites illicites en la matière. En cas d’atteinte aux droits d’exploitation audiovisuelle ou « pour éviter la réalisation d’une telle atteinte irrémédiable », le titulaire de ce droit pourra saisir en procédure accélérée au fond, le juge aux fins d’obtenir « toutes mesures proportionnées propres à prévenir ou à faire cesser cette atteinte, à l’encontre de toute personne susceptible de contribuer à y remédier ».
Cette mesure vise les compétitions. En ce sens, les ayants droit pourront saisir la justice pour ordonner le blocage préventif d’un site où sont annoncés tournois, matchs de la Coupe du monde, etc. On glisse ici vers le live blocking, qui avait déjà fait toutes les attentions au Sénat.
La caractérisation des sites pirates
Dans cet avant projet, la Hadopi est armée pour lutter contre les sites illicites, et donc plus seulement les échanges en pair-à-pair.
D’un, elle pourra publier des recommandations sur les modalités d’identification et de caractérisation de ces sites, qu’ils diffusent films, séries, musiques ou matchs. Ces pièces seront maîtresses puisque dans un dossier en contrefaçon de droit d’auteur ou droits voisins, les ayants droit pourront s’y appuyer avant de défendre devant le juge leurs intérêts.
De deux, si elle le souhaite, la Hadopi diffusera sur son site Internet la liste des sites qu’elle aura préalablement signalés au Procureur de la République comme vecteurs d'atteintes aux droits d’auteur, aux droits voisins et aux droits d’exploitation audiovisuelle des compétitions sportives.
De trois, quiconque pourra également la saisir pour obtenir un avis « de toute question relative à la caractérisation » des sites pirates dans le cadre d’une procédure de blocage d’un site diffusant des œuvres ou des compétitions.
Avant d’étiqueter comme « pirate » un site, la Hadopi devra suivre une procédure contradictoire. Elle adressera sa délibération à l’éditeur du site, en se fiant aux éventuelles mentions légales. Copie sera transmise au Procureur de la République « avec les éléments justificatifs » explique le ministère de la Culture.
En somme, la Hadopi devient « chienne de garde » des intérêts des industries culturelles et sportives, une aide précieuse dans la lutte contre la contrefaçon en ligne… à la charge du contribuable.
Hadopi et l’approche follow the money
Cette liste noire ne sera pas seulement un « hall of shame ». Elle pourra nourrir les accords passés avec les intermédiaires de la publicité et des paiements pour couper les vivres des sites pirates. La Hadopi évaluera les accords passés entre ces acteurs avec les industries culturelles pour optimiser cette coupure des flux financiers.
Le poids de cette évaluation est important. À ce jour, comme l'a appris à ses dépens l’hébergeur 1Fichier.com, ces accords sont passés dans le plus parfait secret, entre les murs du ministère de la Culture.
L’arrivée d’une autorité chargée de chapeauter ces mesures devrait offrir théoriquement de nouveaux moyens de contradiction pour les sites épinglés, aujourd’hui complètement démunis.
Hadopi et l’article 17 de la directive sur le droit d’auteur
Ce travail d’évaluation ne s’arrête pas là. La Hadopi sera tout autant chargée d’ausculter « les services de partage de contenus en ligne (…) pour la mise en oeuvre de toutes mesures proportionnées propres à prévenir ou à faire cesser les atteintes au droit d’auteur ou aux droits voisins ».
Derrière ces termes un peu abscons, il faut surtout comprendre que l’institution aura pour rôle de contrôler les mesures de filtrage déployées par les plateformes à l’occasion de la transposition française de l’article 13 devenu 17 de la directive sur le droit d’auteur (notre schéma pour comprendre l'article 13/17).
En cas de différend entre un titulaire de droits et un hébergeur, l’un ou l’autre pourra saisir la Rue de Texel qui enclenchera alors une médiation.
La Haute Autorité pourra d’ailleurs « formuler des recommandations sur le niveau d’efficacité des mesures au regard de leur aptitude à assurer la protection des oeuvres et objets protégés ». Elle sera en capacité d’obtenir « à cet effet toutes informations utiles » auprès des hébergeurs et des titulaires de droits, outre des « concepteurs de mesures », en clair des éditeurs de filtrage.
Ces fournisseurs de services devront même lui adresser chaque année « une déclaration précisant les mesures mises en oeuvre, les conditions de leur déploiement et de leur fonctionnement, leur niveau d’efficacité et les modalités de collaboration avec les titulaires de droits ».
Ces efforts (ou carences) seront répertoriés dans le rapport annuel de la Hadopi. Bon point pour les titulaires de droits, ce « reporting » leur permettra de mettre en cause les plus vilains canards, ceux qui ne parviennent pas à filtrer industriellement les contenus comme le voudrait le législateur européen.
Hadopi et la riposte graduée : pas de transaction pénale
Inspiré d’un texte révélé dans nos colonnes en 2015 et qu’avait ébauché Mireille Imbert Quaretta, ancienne présidente de la commission de protection des droits, la tourelle pénale de la Hadopi pourra être saisie sur simple acte d’huissier.
Ce professionnel sera mandaté par un ayant droit, ce qui permettra de diriger l’envoi des avertissements sur une personne ou une IP déterminée.
La réponse graduée pourra être enclenché par le procureur de la République pour des faits remontant à 12 mois, contre 6 aujourd’hui. Avantage ? Les lenteurs des procédures ne seront plus un frein.
La Hadopi devra systématiquement préciser les œuvres en cause dans ses avertissements, alors que cette information n’est donnée aujourd’hui que sur demande spécifique de l’abonné. Cette information systématique supprime une charge jugée sans doute inutile pour les services d’information de la Hadopi.
Les étages de la réponse graduée ne changent pas, si ce n’est que le premier email qui pourra être remplacé par une lettre simple. Surtout, on ne trouve pas trace de l’introduction de la transaction pénale, sur laquelle les ayants droit avaient misé gros.
Au passage, les agents pourront se voir transmettre par les FAI non plus l’adresse email associée à l’abonné mais l’ensemble des adresses dont dispose l’opérateur. Si vous avez déclaré une adresse Gmail à Free dans une circonstance déterminée, Free aura l’obligation de la transmettre à la Hadopi. L’abonné qui ne consulte jamais son @free.fr pourra donc recevoir les avertissements sur son @gmail.com.
Hadopi et les sites miroirs, de l'influence de la loi Avia
Une disposition sur les sites miroirs est directement calquée sur l’article 6 de la proposition de loi contre les contenus haineux sur Internet (dite proposition de loi Avia ou contre la cyberhaine). Nous avions d’ailleurs pointé l’ambivalence de cet outil lors d’une interview avec la députée LREM Laetitia Avia.
Le projet, encore à un stade balbutiant, est que l'autorité, saisie le cas échéant par toute personne intéressée, pourra exiger des FAI, des moteurs, des annuaires et des fournisseurs de noms de domaine « de bloquer l’accès à tout site, à tout serveur ou à tout autre procédé électronique » donnant accès à des contenus déjà jugés illicites par une décision.
En somme, elle assurerait le S.A.V des décisions de blocage ou de déréférencement en cas de réapparition du même site sous un autre nom de domaine par exemple. Cette intervention est toutefois délicate puisqu’il faudra d’abord s’assurer de l’identité des contenus ou du site avant de pouvoir étendre la restriction d’accès. La question du contradictoire se posera à un stade ou un autre.
Notons qu’en cas de refus par l’intermédiaire, la décision de blocage aux nouveaux contenus reviendra au juge.
Hadopi et l’interopérabilité
Comme l’avait éprouvé Videolan, l’autorité peut aujourd’hui être saisie des questions d’interopérabilité. L’avant-projet, dévoilé par Next INpact, maintient ce cap :
« Tout éditeur de logiciel, tout fabricant de système technique et tout exploitant de service peut, en cas de refus d'accès aux informations essentielles à l'interopérabilité, demander à la Haute Autorité de garantir l'interopérabilité des systèmes et des services existants, dans le respect des droits des parties, et d'obtenir du titulaire des droits sur la mesure technique les informations essentielles à cette interopérabilité ».
La Haute Autorité disposera d'un délai de quatre mois pour rendre sa décision, contre deux actuellement. Le texte précise surtout que par informations essentielles, on entend non seulement la documentation technique ou les interfaces de programmation, mais également les clés de chiffrement.
Une nouveauté rapidement limitée… Le titulaire des droits pourra en effet refuser la remise de ces clefs (comme aujourd’hui du code source et de la documentation technique) « s'il apporte la preuve que celle-ci aurait pour effet de porter gravement atteinte à la sécurité et à l'efficacité de ladite mesure technique ». Les problèmes rencontrés par VLC avec le Blu-ray ne vont pas se résoudre si facilement...
Ces briques législatives ne sont pas définitives. Nous sommes ici aux premières marches du projet de loi sur l’audiovisuelle qui devrait les intégrer en 2020. Le texte pourra donc bouger sur plusieurs lignes. À titre d’exemple, les ayants droit, qui rêvent depuis des années qu’Hadopi puisse infliger elle-même des sanctions ou initier une transaction pénale, pourraient lobbyer en ce sens.
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Commentaires (68)
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Abonnez-vousLe 28/07/2019 à 09h58
Le dolby Atmos amélioré " />
Le 28/07/2019 à 11h45
Le 28/07/2019 à 12h03
Pour les séries US, c’est assez compliqué.
Les chaînes câblées produisent des séries, qui sont revendues à d’autres chaînes (câble ou SVOD) si ça fonctionne bien. Si la série n’est pas suffisamment regardée, elle s’arrête. Si elle est très populaire, il y a des spin-off, téléfilms, remakes… Certaines grosses séries ne sont pas revendues pour servir de produit d’appel pour la chaîne.
Plus récemment, les services de SVOD produisent du contenu, qui est exclusif (à la française).
En France, c’est un millefeuille : subventions, redevance, copie privée, boîtes de prod privées pour le service public… Certains contenus ne sont produits que pour transvaser du pognon ou satisfaire des cotas, et tout le monde se fout de savoir si c’est regardé ou pas.
Le 28/07/2019 à 12h11
J’ai réussi à monter quand même à 5 abonnements à un moment (Netflix, Wakanim, Crunchyroll, ADN, PrimeVideo).
Mais effectivement, ça ne va pas changer et le piratage a de très beau jour devant lui.
Pourtant la diffusion en P2P fonctionne très bien, PeerTube en est la preuve, mais comme ils veulent absolument “verrouiller” leur œuvre au niveau de la diffusion (alors que ça arrive toujours sur les réseaux P2P), ben la solution la plus intelligente ne fonctionne pas.
Pourtant avec des grands groupes comme Netflix qui peut investir dans le dev, on pourrait avoir une solution de streaming P2P mais verrouillé pour l’utilisateur (genre avec une clef de chiffrement / déchiffrement à la volé ou que sais-je, c’est pas mon boulot). Pour les petites connexions ça pourrait aider.
Et le deuxième problème qu’est le catalogue, c’est parce que les services veulent juste se la jouer avec LEUR service pour se la péter alors que pour des questions de coût et de bénéfice, ça n’a aucun intérêt.
Il pourrait créer un groupe de travail et proposer une plateforme unique. Les banques le font déjà (comme Transactis pour Société Générale, La Banque Postale et Crédit du Nord ou BPCE-IT pour Banque Populaire et Caisse d’Épargne). Mais ça préfère faire dans son coin pour son image et dépenser plus pour maintenir " />
Le 28/07/2019 à 12h30
Ma remarque était ironique !
Le 28/07/2019 à 13h46
Cinq abonnements en simultané ? Il est parfaitement possible de désactiver les abonnements et ne prendre qu’un mois que celui qui intéresse si on veut réduire la dépense.
Sauf rares cas de catalogue à durée limité comme OCS que je réactive quand il y a des films ou séries qui m’intéressent, c’est une méthode qui fonctionne plutôt bien.
Et pour éviter de me faire avoir par les reconductions tacites sur ceux qui ne m’intéressent que ponctuellement, je paye en e-CB.
Le 28/07/2019 à 14h17
Le 28/07/2019 à 14h18
Le problème c’est que je regardais les 5 dans la même semaine car c’est des épisodes au compte goutte pour les animés et certaines séries, donc désactiver / réactiver n’avait aucun intérêt en terme d’économie.
Le 28/07/2019 à 14h38
Le 28/07/2019 à 16h00
Je peux comprendre pour les diffusions hebdomadaires, néanmoins rien n’empêche de se faire la série d’une traite si c’est le cumul des abonnements qui gêne.
Il n’y a pas de date limite de consommation à ce que je sache… Après l’habitude d’avoir eu des épisodes rapidement avec les différents fansub et compagnie fait que la patience n’existe plus.
(et que pour ma part, je me détache de plus en plus de l’animation japonaise vu que son offre me laisse de marbre depuis une paire d’années…)
Perso je marche simplement, je regarde un épisode de série par soir. Au moins ça tient longtemps et laisse le temps au catalogue de se recharger " />
Le 28/07/2019 à 16h22
Le 28/07/2019 à 16h39
Ouai le problème aussi c’est que je me suis fait mettre à l’envers avec Netflix, ils ont retiré une série alors que j’étais en plein dedans.
Et le truc c’est que je consomme tellement que ça n’avais pas de sens de se désabonner et réabonner. J’avais genre un épisode par semaine et sur certains je me faisais une série fini (je suis plusieurs séries / animés en même temps et en parallèle, donc quand je me pose le soir j’ai toujours un truc à voir " /> )
Le 28/07/2019 à 17h03
Le 28/07/2019 à 17h04
Le 29/07/2019 à 05h25
Quand on est gros consommateur, les abonnements multiples sont vite rentabilisés en effet. Quand j’avais souscrit à Netflix pour la première fois, j’avais entre autres fait l’intégrale des Star Trek (n’ayant toujours vu que les films de la première série et très peu des autres séries)… Je vous laisse imaginer le coût en support physique versus le coût d’un abonnement qui comprend aussi d’autres contenus.
J’évoquais la possibilité de basculer car souvent sorti comme argument “contre”. Un exemple concret me concernant, la série Picard est annoncée sur Amazon Prime.
Ca m’emmerde, mais tant pis j’irai mettre un mois dessus pour me la faire d’une traite. Tiens, j’en profiterai pour regarder Le Grand Tour, n’ayant vu que la S1 chez un pote.
Beaucoup raisonnent encore trop à l’unité alors qu’il faut raisonner catalogue.
Payer 10€ pour voir un film, c’est pas intéressant (le ciné me revient à 7€ quand on prend une carte avec des amis). Payer 10€ pour voir 5 séries TV et 5 films, c’est déjà plus attirant.
Après, un gros reproche que je fais continuellement à ces plateformes, c’est l’absence de visu sur le catalogue pour un non abonné. C’est ce qui m’a longtemps rebuté de Netflix.
Le 29/07/2019 à 07h51
Avant de voir ce chapitre, soulignons qu’Hadopi récupère une nouvelle mission de protection : les atteintes aux diffusions des compétitions sportives. Une mesure qui ravira les professionnels du secteur alors que la France accueille les Jeux olympiques en 2024. Elle se voit confier la tâche de formuler des recommandations sur les modalités d’identification et de caractérisation des sites en cause.
Et du coup, ils vont s’attaquer aux proxy qui permettent de regarder la BBC ou la TV allemande ?
Le 26/07/2019 à 19h13
Ministère de l’agriculture => pour contrôler que tu ne cultive pas des légumes ou fait pousser des fleurs pirates
Uniformes offert par Bayer/Monsanto
Le 26/07/2019 à 20h28
Big Brother est là …
Le 26/07/2019 à 22h37
Si seulement la police privée disparaissait définitivement… mais non, doublons la cadence.
Et la suppression de cette HAI, en lettre simple ?
Ou bien il faudra encore se contenter des spams de Marc ? " />
Le 26/07/2019 à 23h36
Notez bien que c’est encore une du tout répressif alors que l’argent est LA mais il y à aucune offre potable. Et comme d’habitude les gens iront dépenser encore plus d’argent sur le marché noir pour continuer à ce fournir en paix.
ps : Personne ne voudra lâcher des séries / films pour de l’argent qu’ils n’ont pas.
Le 27/07/2019 à 05h52
Attention, je n’ai pas dit qu’il s’agissait de la totalité des fournisseurs. Juste qu’il faut s’assurer de ne pas financier une autre saleté en cherchant des moyens détournés, créneau sur lequel se sont déjà mis par le passé des organismes à peu près aussi détestables que les industriels du secteur.
La contrefaçon est rarement produite par des œuvres caritatives.
A mon sens, la meilleure chose à faire est de ne pas pirater. Il ne sert à rien de donner des arguments à ces gens-là.
Il suffit de ne pas consommer leurs productions par quelque moyen que ce soit. Quand la rente disparaît, d’un coup les culs bougent.
Ces dernières années nous avons assisté à un changement très rapide de la distribution audiovisuelle, et c’est pas des lois de ce type qui en sont à l’origine, mais des entreprises du secteur.
Le 27/07/2019 à 08h24
Un vrai pouvoir d’enquête en ligne !
Des dispositions qui pourront être remises en cause par une simple QPC dès que les “agents” de la Hadopi auront utilisé un “pot de miel” ou incité au délit.
Le 27/07/2019 à 08h26
Le 27/07/2019 à 08h38
Le 27/07/2019 à 10h00
Un serveur à l’étranger, c’est pas mal en fait…
Le 27/07/2019 à 11h36
Le 27/07/2019 à 14h51
C’est assez largement un mythe :http://seppi.over-blog.com/2015/10/graines-de-rebelles-sur-une-france-2-franchem…
Le 27/07/2019 à 17h37
Le 28/07/2019 à 06h58
Le 28/07/2019 à 08h15
C’est donc un problème de “philosophie” (le fait de savoir si une œuvre immatérielle est comparable à un objet physique) plus que d’argent.
=> DRM
C’est depuis un problème “technique”. Subtil n’est-ce pas ? " />
Le 28/07/2019 à 08h38
ça me fait penser à TOUTES ces entreprises (BTP souvent)
qui pour décrocher une ‘OEP’ minimisent le prix de la construction
ET…une fois obtenu le marché, hop…le coût de revient (RÉEL) s’envole (fois 3, 4….) ! " />
(exemple) Wikipedia“j’te leur mettrait une clause dans le contrat qui dirait : ‘…. prix du devis + 30%, grand-max.’
Le 28/07/2019 à 09h18
Le 29/07/2019 à 08h19
Je me pose une question concernant les diffusions d’événements sportifs : quelle que soit la vitesse du jugement, si en prenant l’exemple d’un match de foot qui dure en gros 2 heures, même avec une décision en référé ou au plus rapide, le jugement ne tombera pas avant la fin.
Or c’est justement l’enjeu de ces diffusions : le tour de France est fini hier, quasi plus personne ne souhaite regarder la dernière étape aujourd’hui, contrairement à un film qui se regarde toujours 10 ans après la diffusion.
Donc total on va fermer un miroir 3 jours après la diffusion du match, un nouveau apparaîtra immédiatement après : ça me semble inefficace.
Le 29/07/2019 à 08h39
Tu as raté des mots importants :
En cas d’atteinte aux droits d’exploitation audiovisuelle ou « pour éviter la réalisation d’une telle atteinte irrémédiable », le titulaire de ce droit pourra saisir en procédure accélérée au fond, le juge aux fins d’obtenir « toutes mesures proportionnées propres à prévenir ou à faire cesser cette atteinte, à l’encontre de toute personne susceptible de contribuer à y remédier ».
Cette mesure vise les compétitions. En ce sens, les ayants droit pourront saisir la justice pour ordonner le blocage préventif d’un site où sont annoncés tournois, matchs de la Coupe du monde, etc.
La décision de justice sera prononcée avant l’évènement et les FAI (a priori les mieux placés) devront bloquer les sites (sûrement mieux que par blocage DNS, sinon, ça ne sert à rien si l’adresse du site est déjà connue du spectateur) donc sûrement par adresses IP et en temps réel tous les sites rediffusant illégalement un évènement sportif.
C’est assez innovant comme concept judiciaire de prononcer une décision de justice envers un tiers pour prévenir un délit qui pourrait avoir lieu. Je ne sais pas trop ce que cela pourrait donner.
Le 29/07/2019 à 08h46
…un mois dessus pour me la faire d’une traite….
Le 29/07/2019 à 08h55
D’accord, merci de la précision " />
J’avoue que je suis également intrigué, c’est assez nouveau.
Le 29/07/2019 à 09h05
voilà–> Le Figaro
…où mène ‘la prévention’ ! " />
Le 29/07/2019 à 09h11
A noter que certaines assignations ont été jugées illégales… Après la COP21
Le 29/07/2019 à 09h34
Du coup plus de moyens pour l’interopérabilités des Blu-ray ? " />
Le 29/07/2019 à 11h43
comme tu dis ……………………“après-coup”, la COP21 était passée ! " />
Le 29/07/2019 à 11h49
Mesure administrative = garanties aussi épaisses que du papier à cigarette.
Après, c’est la case QPC.
Le conseil constitutionnel est débordé depuis…
Ils seront donc heureux de revoir hadopi, ça leur changera les idées.
« Merci Ô législateur pédestre ». " />
Le 29/07/2019 à 13h54
C’est tellement honteux pour les DRM Bluray…heureusement que MakeMKV et DVDFab sont là…
Le 29/07/2019 à 14h49
Le projet, encore à un stade balbutiant, est que l’autorité, saisie le cas échéant par toute personne intéressée, pourra exiger des FAI, des moteurs, des annuaires et des fournisseurs de noms de domaine « de bloquer l’accès à tout site, à tout serveur ou à tout autre procédé électronique » donnant accès à des contenus déjà jugés illicites par une décision.
–> bah c’est déjà le cas et un nouveau site miroir est créé instantanément donc bon.
Le 29/07/2019 à 17h27
Le 30/07/2019 à 07h29
Le 30/07/2019 à 08h06
Si c’était ton provider VPN, ce n’était pas HADOPI qui leur avait donné l’information et elle n’était pas à l’origine de leur message. Elle ne travaille qu’avec les principaux FAI français et ne fait que leur demander des informations permettant d’identifier l’abonné à partir de l’adresse IP et leur fait ensuite envoyer leur message..
Ce devait être directement les ayants-droit dans ton cas.
Le 30/07/2019 à 09h43
Le 30/07/2019 à 12h20
Le 26/07/2019 à 15h25
Merci Marc !
Sinon :
La Hadopi devra systématiquement préciser les œuvres en cause dans ses avertissements, alors que cette information n’est donnée aujourd’hui que sur demande spécifique de l’abonné. Cette information systématique supprime une charge jugée sans doute inutile pour les services d’information de la Hadopi.
Bon ramdam dans les familles quand on apprendra que le titre piraté était un porno… Ce ne sera pas plus mal, car ça permettra de repérer par quoi on s’est fait prendre (bien que j’ai une idée claire et précise pour le courriel que j’ai reçu et qui m’a fait passer du côté VPN de la Force " />" />" />" />" />)
Au passage, les agents pourront se voir transmettre par les FAI non plus l’adresse email associée à l’abonné mais l’ensemble des adresses dont dispose l’opérateur. Si vous avez déclaré une adresse Gmail à Free dans une circonstance déterminée, Free aura l’obligation de la transmettre à la Hadopi. L’abonné qui ne consulte jamais son @free.fr pourra donc recevoir les avertissements sur son @gmail.com.
Pas plus mal, moi qui ne me sert jamais de ma BAL du fruit, par exemple…
Le projet, encore à un stade balbutiant, est que l’autorité, saisie le cas échéant par toute personne intéressée, pourra exiger des FAI, des moteurs, des annuaires et des fournisseurs de noms de domaine « de bloquer l’accès à tout site, à tout serveur ou à tout autre procédé électronique » donnant accès à des contenus déjà jugés illicites par une décision.
TOR browser, c’est bien. J’ai rien dit, hein ! " />" />" />" />" />
Comme l’avait éprouvé Videolan, l’autorité peut aujourd’hui être saisie des questions d’interopérabilité. L’avant-projet, dévoilé par Next INpact, maintient ce cap :
« Tout éditeur de logiciel, tout fabricant de système technique et tout exploitant de service peut, en cas de refus d’accès aux informations essentielles à l’interopérabilité, demander à la Haute Autorité de garantir l’interopérabilité des systèmes et des services existants, dans le respect des droits des parties, et d’obtenir du titulaire des droits sur la mesure technique les informations essentielles à cette interopérabilité ».
La Haute Autorité disposera d’un délai de quatre mois pour rendre sa décision, contre deux actuellement. Le texte précise surtout que par informations essentielles, on entend non seulement la documentation technique ou les interfaces de programmation, mais également les clés de chiffrement.
Une nouveauté rapidement limitée… Le titulaire des droits pourra en effet refuser la remise de ces clefs (comme aujourd’hui du code source et de la documentation technique) « s’il apporte la preuve que celle-ci aurait pour effet de porter gravement atteinte à la sécurité et à l’efficacité de ladite mesure technique ». Les problèmes rencontrés par VLC avec le Blu-ray ne vont pas se résoudre si facilement…
Si ça pouvait donner quelque chose de potable.
Sinon, comme d’hab, on craque ou on va sur TPB…
Le 26/07/2019 à 15h50
Vu l’augmentation des timbres, à leurs place, j’aurai penser qu’il demanderez que le prix du timbre soit payer par le destinataire, pour faire des économies." />
Le 26/07/2019 à 15h51
En résumé, la HADOPI devient une unité de la police.
Ministère de l’intérieur => Gendarme, Police
Ministère de budget => Contrôleur fiscaux
Ministère de l’agriculteur => Inspection vétérinaire
Minsitère de la Santé => Inspecteur Sanitaire
Et maintien Minsitère de la culture => Agent de la HADOPI
Sais-t-on si il est prévu que la HADOPI puisse glaner les numéro de ports pour l’IPv 4 et collecter les IPv6 ??
Le 26/07/2019 à 16h11
Rien sur la partie IPTV ? Parce que là ça envoi du bois en matière de piratage. Ou aurais-je mal lu… ce qui est très possible " />
Le 26/07/2019 à 16h17
(Les gendarme c’est la Défense ;) )
Le 26/07/2019 à 16h19
non ça a été changé sous sarko ou hollande je crois
Le 26/07/2019 à 16h31
Mais tais-toi doooonc !!!!! " />
Le 26/07/2019 à 16h39
Depuis 2009: Wikipedia
Sous Sarkozy donc.
Le 26/07/2019 à 17h07
“Une mesure qui ravira les professionnels du secteur alors que la France accueille les Jeux olympiques dans un an”
Dans 5 ans serait plus juste ;)
Laissons le temps aux japonais de savourer le dérapage de leur propres JO l’année prochaine avec un budget qui a plus que doublé depuis le début " />
Le 26/07/2019 à 17h07
Ils peuvent prendre les ipv6 hein, ça reste une adresse ip. Je pense d’ailleurs qu’ils attendent avec impatiences la migration vers v6, pour que Free ne puisse plus envoyer chier l’hadopi avec son ip pour 4 abonné(es).
Mais bon, ils peuvent gesticuler comme ils veulent, tant qu’on aura pas une offre VOD de qualité et abordable, ça va pas bouger. Ils étaient “content” car le piratage baissait et se jeter des fleurs (alors que c’était juste parce que Netflix était là). Maintenant que les services de VOD se foutent sur la gueule à coup de catalogue, le piratage reprends " />
Perso, ça m’est déjà arrivé de télécharger un épisode sur un tracker alors que j’avais accès au dit épisode sur une plateforme VOD que je paye simplement parce que ça streamer de façon merdique cette fois là. Le P2P étant le moyen le plus efficace pour de la diffusion, je trouve d’ailleurs dommage que Netflix a lâché l’affaire pour de la diffusion en streaming.
Le 26/07/2019 à 17h16
Le 26/07/2019 à 17h35
Le 26/07/2019 à 18h13
Le 26/07/2019 à 19h04
Pas besoin de vpn: il suffit de louer une machine virtuelle n’importe ou dans le monde.
Le 30/07/2019 à 16h46
Et ses conditions d’utilisation demandent de ne pas l’utiliser pour violer le droit d’auteur. Tout en illustrant leurs principes par une caricature de méchant producteur contre gentils internautes.
Copyright Violations
Downloading or sharing of copyright material is forbidden on our USA, UK and Singapore VPN locations. If we receive a number of copyright violation notices from the appropriate copyright holder then we may temporarily monitor those VPNs to find the offending user and may terminate their account. We therefore ask our users not to distribute or transmit material which violates the copyright laws in either your country or the country in which our service is hosted.
J’aime bien ces doubles langages, on en retrouve partout au final. " />
Le 30/07/2019 à 18h00
Le 30/07/2019 à 18h08
Ah oui, j’oubliais sur leur page About :
NAT firewall – blocks unrequested inbound traffic when you’re connected.
Soit gagdopi et équivalent peuvent aller se faire voir…
Torrents and P2P allowed – Torrent safely and avoid copyright alerts.
C’est pas vraiment le genre de problème que l’on a quand on ne télécharge que des distros linux… " />" />" />" />" />
No Logs! No traffic logs. No connection logs. No DNS logs. Your real IP address is never logged.
…/…
Stay hidden using our shared IP addresses.
…/…
Offshore jurisdiction.
Ça me paraît overkill pour simplement charger une distro linux sans que votre entourage, qui vous prend pour un Windowlâtre, ne soit au courant… " />" />" />" />" />
Et je passe sur les pubs pour les VPN (genre NordVPN) que l’on a quand on fait un tour sur TPB ou r*g, par exemple…
Bref, le P2P a un avenir radieux… " />" />" />" />" />
Le 30/07/2019 à 18h43
J’aimerais considérer hadopi comme un gag… Le hic étant qu’en matière d’énième gaspillage d’argent public ça me gave plus qu’autre chose. " />
Le 30/07/2019 à 22h13
Le 31/07/2019 à 09h02