« Flicage » des nounous : la réforme définitivement adoptée

« Flicage » des nounous : la réforme définitivement adoptée

Coucou c'est nounou

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Xavier Berne

Publié dansDroit

05/12/2019
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« Flicage » des nounous : la réforme définitivement adoptée

Dès juillet 2020, les crèches et assistantes maternelles devront régulièrement communiquer leurs nombres de places disponibles aux Allocations familiales, afin d’alimenter un site à destination des parents. Cette réforme, bien qu’amendée par les parlementaires, continue cependant de susciter des craintes chez les nounous.

Après des semaines de débats, l’Assemblée nationale a définitivement adopté, mardi 3 décembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020.

Sans grande surprise, les députés ont maintenu l’article 49 du « PLFSS », qui avait conduit certaines assistantes maternelles à manifester, le 19 novembre dernier, contre ce qu’elles estimaient être un « flicage » de la part des pouvoirs publics.

Publication des disponibilités d'accueil mais aussi des « coordonnées »

Alors que certains parents ont parfois du mal à trouver un mode de garde pour leurs enfants, le gouvernement souhaite que le site « mon-enfant.fr » (géré par les Allocations familiales) permette aux familles de connaître – en temps réel – les places de crèches et d’assistantes maternelles disponibles aux alentours de leur domicile ou de leur lieu de travail.

À cette fin, le texte adopté mardi oblige les structures d’accueil de la petite enfance (crèches, haltes-garderies...) à télétransmettre régulièrement « leurs disponibilités d’accueil » à la CAF, à compter du 1er juillet 2020. La périodicité de cet envoi sera définie ultérieurement, par arrêté ministériel.

Pour les assistantes maternelles, le dispositif retenu s’avère un peu plus vaste. Les nounous devront en effet « respecte[r] des obligations de déclaration et d’information, notamment relatives à leurs disponibilités d’accueil, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État ».

Si le projet de loi impose dans le même temps à ces professionnelles, qui travaillent bien souvent à leur domicile, d’autoriser les Allocations familiales à publier leur « identité » et leurs « coordonnées », le flou de ces dispositions suscite de nombreuses craintes.

« Le diable se cache dans les détails, et dans ce cas d'espèce, il pourrait se cacher dans le décret d'application qui devra fixer et préciser les obligations des assistant(e)s maternel(le)s en matière de renseignements à fournir et de la fréquence de leur mise à jour », a ainsi réagi la CGT Assmat’.

Les professionnelles concernées devront-elles simplement fournir leur nom, adresse et places disponibles, ou bien aussi leurs tarifs, numéro de téléphone ou même dates de congés, comme le redoutent certaines assistantes maternelles ? « Avec cette obligation de transparence, tout le monde saura quand vous êtes à la maison avec des enfants, quand vous y êtes sans... » s’est ainsi inquiétée Laurence Joly, cofondatrice du collectif des Assistants maternels en colère, auprès de FranceInfo.

Poursuivant : « N'oubliez pas qu'on travaille chez nous, ce qui nous rend déjà plus vulnérables. Et encore, je ne parle même pas du démarchage commercial qui nous attend. Je n'ai pas envie de passer mes journées à dire "non" à une personne qui veut me vendre tout et n'importe quoi. »

« Il ne s’agit pas de les fliquer », assure le gouvernement

Alors que de nombreuses nounous craignaient de perdre leur agrément, faute de respecter ces nouvelles obligations, la majorité a fini par lâcher un peu de lest, fin novembre. Un amendement a ainsi été adopté à l’Assemblée, en nouvelle lecture, afin de préciser noir sur blanc que le manquement à l’obligation de déclaration relative aux disponibilités d’accueil ne pourra « constituer un motif de suspension de l’agrément ou le seul motif de son retrait » pour les assistantes maternelles.

Les parlementaires se sont toutefois opposés à différents amendements visant à circonscrire la diffusion de certaines données jugées sensibles.

La secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, s’est néanmoins voulue des plus rassurantes :

« Il n’est pas question pour les assistantes maternelles de dresser un planning faisant état des horaires de la semaine pendant lesquels elles s’occupent d’un enfant, pour montrer leurs plages de disponibilité à en accueillir d’autres. Ces professionnelles de la petite enfance possèdent un agrément pour deux, trois voire quatre enfants ; elles devront indiquer leur capacité d’accueil maximal et préciser si toutes les places sont occupées ou s’il leur reste une disponibilité », a-t-elle expliqué.

Quant à savoir selon quelle périodicité cette déclaration devra être effectuée, « la question sera discutée avec les professionnels », a déclaré Christelle Dubos. Tout en donnant malgré tout un premier cadre : « Cela arrivera peut-être deux ou trois fois au cours de l’année ». En tout cas « pas tous les jours, ni même toutes les semaines ».

« Il ne s’agit pas de demander aux assistants maternels une déclaration quotidienne, ni de les « fliquer ». Nous demandons simplement à disposer de visibilité sur le nombre de places disponibles », a martelé la secrétaire d’État. Selon elle, l’objectif de cette réforme est d’éviter aux parents d’avoir à appeler les nounous, une à une, afin de savoir s’il leur reste de la place.

« Les assistants maternels n’auront pas à renseigner leurs coordonnées, qui sont déjà transmises par les départements, lesquels disposent d’une liste des agréments octroyés » a par ailleurs souligné Christelle Dubos. « Actuellement, quelque 75 % des assistants maternels ont déjà été inscrits sur le site dans ce cadre. »

La non-déclaration ne pourra justifier à elle seule le retrait de l'agrément

La pilule a malgré tout du mal à passer chez certaines assistantes maternelles. « Le seul amendement visant à indiquer que la non-inscription sur le site monenfant.fr ne peut entraîner à elle seule le retrait d'agrément ne nous semble guère convaincant car nous connaissons trop bien les pratiques bien souvent lapidaires de certaines PMI », a ainsi dénoncé la CGT Assmat’. Le syndicat se dit convaincu que cette réforme « est soit inutile, ou soit qu'elle répond à d'autres objectifs que ceux affichés par le gouvernement ».

Sur ce point également, Christelle Dubos avait tenté de rassurer les professionnelles de la petite enfance :

« Si les assistants maternels ne mettent pas à jour les informations sur les places disponibles, un premier courrier de la caisse d’allocations familiales leur rappellera qu’il est important de le faire, et les orientera vers les relais assistants maternels – RAM (...).

Si, malgré ce premier courrier, les assistants maternels n’ont toujours pas déclaré leurs disponibilités, un deuxième courrier leur sera envoyé par le département, les invitant à contacter les services de la protection maternelle et infantile – PMI –, qui les suit déjà pour leur agrément.

Si, malgré ces rappels, les assistants n’ont pas procédé à leur déclaration, une commission mixte étudiera leur dossier. »

D’après la secrétaire d’État, « il s’agira d’un examen global et la non-déclaration des disponibilités ne pourra pas être le seul motif de retrait de l’agrément », a-t-elle insisté.

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Écrit par Xavier Berne

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Sommaire de l'article

Introduction

Publication des disponibilités d'accueil mais aussi des « coordonnées »

« Il ne s’agit pas de les fliquer », assure le gouvernement

La non-déclaration ne pourra justifier à elle seule le retrait de l'agrément

dessin de Flock

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Commentaires (24)


Quiproquo Abonné
Le 05/12/2019 à 15h05

J’espère qu’on a des chiffres fiables sur le nombre d’assistantes maternelles en activité, pour pouvoir comparer dans quelques temps et estimer l’effet positif de cette réforme indispensable.


jpaul Abonné
Le 05/12/2019 à 15h09

Que l’état fasse déjà correctement son travail en créant assez de places en crèche pour tout le monde avant d’aller emmerder les assmat qui sont déjà bien assez emmerdées par leur statut de salarié de particulier.

Ça me gave de devoir employer quelqu’un moi même, de devoir avoir le statut d’employeur avec tous les ennuis que ça apporte tant en termes administratifs, en contraintes réglementaires, que relationnellement avec la personne qui garde mon gosse. Tout ça parce qu’on manque de crèches.


Quiproquo Abonné
Le 05/12/2019 à 15h14

Espèce de stalinien !


th3squal Abonné
Le 05/12/2019 à 15h38

Ce qui m’amuse dans cette nouvelle, c’est que PajeEmploi (URSSAF) connait déjà les ass’mat’ en activité puisque leur salaire est obligatoirement déclaré chez eux…
PajeEmploi par un simple calcul peut donc savoir combien de déclarations sont émise pour chaque ass’mat’ par mois, et communiquer ensuite l’info à la CAF pour comparer à l’agrément.

Donc en soit… on à déjà l’info de combien de places libres sont effectivement non allouées…

En revanche, la ou le problème se trouve, c’est dans la communication entre les services (PMI, CAF, PAJE, RAM, etc). Donc oui on se retrouve à faire une tournée général de téléphone pour savoir qui est libre, si tant est que l’ass’mat’ avec 4 agrément ne souhaite pas accueillir plus de 2 enfants…

Après l’histoire de la diffusions des données personnelles, je trouve ça limite, il y à d’autres moyens techniques déjà fort usités et moins intrusifs…


alex.d. Abonné
Le 05/12/2019 à 15h59

Par chez moi, il y a 15 ans déjà, le RAM avait ces informations et les donnait aux parents en main propre. Ça évite de les afficher sur internet.


alex.d. Abonné
Le 05/12/2019 à 16h01






th3squal a écrit :

Ce qui m’amuse dans cette nouvelle, c’est que PajeEmploi (URSSAF) connait déjà les ass’mat’ en activité puisque leur salaire est obligatoirement déclaré chez eux…

Pajemploi connaît le passé, pas l’avenir. Ce qui intéresse les gens qui cherchent une nounou, c’est essentiellement de savoir si une place va se libérer en septembre prochain.
 



quady42 Abonné
Le 05/12/2019 à 16h08

En même temps quand on voit le bordel que c’est pour remplir une attestation sur pajemploi on comprend mieux pourquoi l’URSSAF est dans le flou….

 Avec 2 gamins dont 1 en périscolaire, vous mélangez tous les chiffres c’est déjà un joyeux bordel, vous rajouté un arrêt maladie et vous êtes bon pour 3 dolipranes le jour ou vous allez remplir la déclaration…


jpaul Abonné
Le 05/12/2019 à 16h19






quady42 a écrit :

En même temps quand on voit le bordel que c’est pour remplir une attestation sur pajemploi on comprend mieux pourquoi l’URSSAF est dans le flou….

 Avec 2 gamins dont 1 en périscolaire, vous mélangez tous les chiffres c’est déjà un joyeux bordel, vous rajouté un arrêt maladie et vous êtes bon pour 3 dolipranes le jour ou vous allez remplir la déclaration…


Ah ouais, avec leurs input pour les chiffres avant la virgule et ceux après, histoire de rendre la saisie aussi imbitable que la lecture.



plopl Abonné
Le 05/12/2019 à 16h21

Une assistante maternelle peut être agréée pour 3 enfants et ne vouloir sur une période n’en garder que deux. Que volontairement elles déclarent, si elles le veulent, avoir une place, ok. À ma connaissance elles ne touchent rien du fait d’avoir une “place vacante”, c’est donc leur problème, pas celui de l’état. Que ça devienne obligatoire… Où va-t-on ?

Quant à leur adresse… qu’ils mettent un formulaire web pour pouvoir les contacter, ça doit suffire pour fluidifier les choses avec les gens qui sont volontaires.


kd9 Abonné
Le 05/12/2019 à 17h22






plopl a écrit :

Une assistante maternelle peut être agréée pour 3 enfants et ne vouloir sur une période n’en garder que deux. Que volontairement elles déclarent, si elles le veulent, avoir une place, ok. À ma connaissance elles ne touchent rien du fait d’avoir une “place vacante”, c’est donc leur problème, pas celui de l’état. Que ça devienne obligatoire… Où va-t-on ?

Quant à leur adresse… qu’ils mettent un formulaire web pour pouvoir les contacter, ça doit suffire pour fluidifier les choses avec les gens qui sont volontaires.


Sur France info, ils indiquaient les places disponibles ouvertes, et non de place disponible face a l’agrément (donc une Nounou ne voulant pas accueillir plus d’enfants malgré un agrément lui autorisant plus n’est pas concernée).



Exagone313 Abonné
Le 05/12/2019 à 17h22

Si leurs coordonnées personnelles sont publiées, ces gens vont être les cibles d’ingénierie sociale.


ProFesseur Onizuka
Le 05/12/2019 à 17h47

Elles doivent déjà être toutes dans les “pages jaunes” <img data-src=" />


anagrys Abonné
Le 05/12/2019 à 18h45

+1, la nounou de mon petit dernier est vraiment très bien, rien à redire sur elle (les aînés la connaissent aussi), mais je serai très très très content de ne plus avoir à aller sur Pajemploi chaque mois…


eglyn Abonné
Le 05/12/2019 à 19h41

mais gros +1, ma nounou est bien pas de soucis, mais j’aurais largement préféré avoir une place en crèche…
Mais bon, un village de 2000 habitants et 1 crèche alors qu’il n’y a pratiquement que des jeunes couples, c’est tout pourri :/
Et bien sur pas le droit d’aller voir dans les villages voisins…


eglyn Abonné
Le 05/12/2019 à 19h45

Attends maintenant il y a l’option “remplir avec la même chose que le mois dernier”, ça progresse <img data-src=" />
&nbsp;


Pseudooo Abonné
Le 05/12/2019 à 23h33

Il faut vraiment être a mille lieues la réalité pour sortir ce genre de loi. C’est incroyable !


darkjack Abonné
Le 06/12/2019 à 09h05

Et si leurs dates de congés sont visibles, c’est un super plan pour les cambrioleurs.


alain_du_lac Abonné
Le 06/12/2019 à 09h26

Tu as été voir le site du CESU ? rien de plus simple et en plus tu évites le travail au noir qui nuit à la collectivité


jpaul Abonné
Le 06/12/2019 à 14h21

Je ne la fait pas bosser au black, on passe un temps fou administrativement tous les mois pour être en règle.
Le CESU n’est utilisable que pour les emplois à domicile de l’employeur. C’est ok pour une nounou mais pas pour une assistante maternelle (qui a son propre lieu de travail, son domicile ou une MAM).


V_E_B Abonné
Le 06/12/2019 à 14h55






jpaul a écrit :

Que l’état fasse déjà correctement son travail en créant assez de places en crèche pour tout le monde


Dans ma ville, pas mal de places s’ouvrent <img data-src=" />
Bon, en parallèle on vire du personnel d’accueil. Donc on se retrouve avec beaucoup plus d’enfant par personne, au diable la sécurité. Mais on ouvre des places. C’est ce qui compte pour la comm’ <img data-src=" />
La question n’est pas si il y aura un accident grave, mais quand. Mais bon, ce ne sont que des enfants en bas âge, rien d’important après tout <img data-src=" />



Jarodd Abonné
Le 07/12/2019 à 18h37

Je ne vois pas l’intérêt de cette réforme pour les parents. Ca veut dire quoi “en temps réel”, s’il y a marqué 1 place dispo mais qu’il y a 10 enfants en recherche de nounous, ça ne résout en rien le problème de garde ! Ca va juste mettre la pression sur la nounou, “mais y’a marqué sur le site que vous êtes dispo”, et elles vont devoir gérer ces situations avec des parents qui seront frustrés de louper la place apparemment dispo…

Sinon, on pourrait aussi leurs demander de mettre leurs dispos sur Amazon ? Vu qu’une place sera désormais gérée comme un produit avec des stocks <img data-src=" />


Avivier
Le 08/12/2019 à 09h40

A priori, car je n’ai pas lu le projet et me base que sur cet article, la philosophie du projet de loi semble plutôt logique : favoriser l’adéquation entre recherche et disponibilité de place de garde pour l’accueil du jeune enfant.

Pour l’accueil individuel, remontent des assistantes maternelles (ou de leur représentants) seulement des craintes, dont certaines peuvent être légitimes.
Rien de positif alors ?
Si je comprends bien l’une finalité de ce projet loi est : “avez-vous encore des disponibilités d’accueil ?”&nbsp; Un aspect pourtant souvent abordé par les assistantes maternelles.




  • Une assistante maternelle n’ayant plus de place (par rapport à son agrément ou à ses souhaits du moment) et qui reçoit chaque semaine des sollicitations pourrait apprécier la diffusion de cette info sur monenfant.fr.

  • Idem pour une assistante maternelle qui à l’inverse a des disponibilités.&nbsp;

    Resterait encore à se pencher sur la définition et l’affichage de la disponibilité (immédiate&nbsp; et/ou à moyen terme ?)

    Je ne sais si le projet de loi aborde le sujet de fonds de l’accueil du jeune enfant (mode individuel ou collectif) ou s’il s’agit d’une “mesurette”. Le sujet de fonds est la gouvernance :


  • Une politique établie par la caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) dont l’application est soumise à des interprétations variables selon les caisses départementales.

  • Une politique dont l’application est exercée par différents acteurs : CAF départementale (financement et contrôle) ; le Département (protection maternelle & infantile qui attribue les agréments des assistantes maternelles et qui certifie les structures collectives

    Chaque acteur ayant ses prérogatives et centres d’intérêt, la tendance est plutôt au fonctionnement en silo qu’à la coopération, malgré de nombreuses rencontres annuels entre acteurs…

    Si l’on fait un focus sur un angle “data”, les acteurs institutionnels ont chacun des infos sur les assistantes maternelles, certaines étant peut être contradictoires.
    Peut-être est-il temps que monenfant.fr devienne une plate forme référence où les acteurs partagent une stratégie de gouvernance des données profitable à tous : familles, assistantes maternelles, collectivités, CNAF… (tout en étant conforme avec le RGPD).


Avivier
Le 08/12/2019 à 10h01

une partie du commentaire initial ayant été tronqué et la fonctionnalité “éditer” n’enregistrant pas les modifications (?), ci-dessous la partie qui complète est remplace la dernière partie du commentaire…





  • “Une politique dont l’application est exercée par différents acteurs : CAF départementale (financement et contrôle) ; le Département (protection maternelle et infantile qui attribue les agréments des assistantes maternelles et qui certifie les structures collectives) ; les collectivités (commune ou intercommunalité qui développe des services pour informer sur les mode de garde tel un relais assistant maternel et/ou pour accueillir les enfants), des associations (qui peuvent avoir des rôles similaires aux collectivités) et des assistantes maternelles.

    Chaque acteur a ses prérogatives et centres d’intérêt, ce qui donne un fonctionnement plus en silo que coopératif, malgré les multiples réunions de coordination…

    Si l’on fait un focus sur un angle “data”, les acteurs institutionnels ont chacun des infos sur les assistantes maternelles (certaines sont peut être contradictoires). Peut-être est-il temps que monenfant.fr devienne une plate forme référence où les acteurs institutionnels partagent une stratégie de gouvernance des données profitable à tous : familles, assistantes maternelles, collectivités, CNAF… (tout en étant conforme avec le RGPD).


willy40 Abonné
Le 08/12/2019 à 11h26

Je ne comprends pas l’intéret de la déclaration du nombre de places disponibles pour les assistantes maternelles.

&nbsp;“l’objectif de cette réforme est d’éviter aux parents d’avoir à appeler
les nounous, une à une, afin de savoir s’il leur reste de la place” sauf que, concernant la périodicité d’envoi du nombre de places «&nbsp;Cela arrivera peut-être deux ou trois fois au cours de l’année&nbsp;». En tout cas «&nbsp;pas tous les jours, ni même toutes les semaines&nbsp;»

Deux ou trois déclarations dans l’année, donc une tous les 6 mois ou tous les 4 mois. Il peut se passer pas mal de choses en 4 mois. Un exemple, une déclaration en janvier “j’ai deux places occupées et il me reste une place disponible”, en février un nouvel enfant arrive donc plus de places disponibles mais le site continuera à indiquer qu’il y a une place disponible, donc de multiples appels des parents cherchant désespérément une place. Déclaration suivante, en mai “pas de place disponible” mais si en juillet, les parents décident de partir en vacances ou leur enfant va atteindre l’age de pouvoir aller en maternelle, il y aura une place disponible mais le site ne l’affichera pas, donc moins (voir pas) d’appels des parents et donc une activité ralentie par ce site.