Le compte Twitter du Syndicat des Avocats de France temporairement suspendu pour spam
SAF qui peut
Le 18 février 2020 à 14h45
4 min
Droit
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@syndicatavocats, le compte du Syndicat des Avocats de France, a été réactivé par Twitter. Sa suspension avait été analysée comme « un acte grave » par Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil National des Barreaux. Seulement les raisons d’être de cette réactivation tiennent avant tout d’une violation des conditions générales d’utilisation.
Après ce bannissement, le Syndicat des avocats de France a dénoncé une « censure », une « atteinte d’une particulière gravité à la liberté d’expression et à la liberté syndicale ». Une mesure qui « illustre les dangers des mécanismes de censure automatisée ».
Le 15 février, @Syndicatsavocats avait démultiplié les messages adressés aux députés en demandant publiquement, à chacun s’il allait voter « la #ReformeRetraites qui n’a plus rien d’universelle et va asphyxier les avocats notamment ceux travaillant à l’aide juridictionnelle et donc empêcher l'accès au droit des classes populaires ».
Entre ce message posté à 6h22 et celui-ci publié à 8h07, le compte a multiplié des dizaines de fois ce même contenu. Me Alexandre Archambault a suggéré « une suspension automatique qui semble être le fait des algorithmes destinés à prévenir le harcèlement : en effet, envoyer en rafale le même tweet à des comptes certifiés peut [les] affoler ».
Contacté Twitter se refuse à commenter les cas individuels, mais dans l’entourage de la plateforme, on nous confirme que ces flots de messages ont bien été détectés comme du spam.
Le spam et les conditions générales d'utilisation de Twitter
Dans ces conditions générales d’utilisation du service, sorte de contrat passé entre l’abonné et Twitter, que les avocats sont exercés à lire, le réseau social exige de chaque utilisateur l’engagement de « ne pas faire un usage impropre de nos Services », en veillant « par exemple à ne pas les perturber ni à essayer d’y accéder par le biais d’une méthode autre que l’interface et les instructions que nous fournissons ».
« Vous ne pouvez effectuer aucune des actions suivantes » ajoutent ces CGU, en ciblant notamment le « spamming [pollupostage] » ou encore « l’exécution de scripts de création de Contenu de manière à perturber ou à saturer les Services ».
Toujours dans sa politique en matière de manipulation et de spam, il est encore interdit « d'utiliser les services de Twitter d'une manière qui vise à amplifier ou à supprimer artificiellement des informations, ou d'adopter un comportement qui manipule ou perturbe l'expérience des utilisateurs ».
L'envoi de mentions en bloc, « de manière agressive ou en grand nombre » est prohibé, tout comme la publication « du même contenu de manière répétée » ou de « tweets identiques ou quasiment identiques ». Quiconque, même un député, peut signaler ces problèmes à Twitter qui peut alors engager une suspension temporaire du compte, voire pour les cas les plus graves, la transformer en bannissement définitif.
Alors que ce litige est lié à une application des CGU, Laetitia Avia a en tout cas bondi sur l’affaire en question pour soutenir qu’ « il est grand temps de contrôler les plateformes et leurs règles de modération ». Et celle-ci d’affirmer que sa proposition de loi contre la haine en ligne offrira « les moyens adéquats » pour avoir des explications.
Là encore, les CGU sont parfaitement accessibles en quelques clics et Twitter offre la possibilité à l’internaute mécontent de faire appel, deux des réformes voulues par la députée dans sa « PPL ». Dernière précision : le spam n'est pas dans la liste des infractions que les plateformes devront retirer en moins de 24 heures.
Le 18 février 2020 à 14h45
Le compte Twitter du Syndicat des Avocats de France temporairement suspendu pour spam
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Le spam et les conditions générales d'utilisation de Twitter
Commentaires (36)
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Abonnez-vousLe 18/02/2020 à 14h54
#1
Avia qui en profite pour vendre son vomi. " />
Le 18/02/2020 à 14h59
#2
Elle aurait tort de ne pas en profiter " />
Le 18/02/2020 à 15h01
#3
Elle fait feu de tout bois: il suffit de parler d’un problème avec Facebook ou Twitter et elle déclare que sa loi règlera ce problème.
Je l’attends de ce pas, son explication sur Cambridge analytica ou sur le lien entre Facebook, Twitter & Co et la NSA. Son explication nous dira sûrement qu’avec sa loi, nous n’aurons plus besoin de Snowden…
" /> Bravo pour la petite pique envoyé aux avocats au sujet de la lecture du contrat …
Le 18/02/2020 à 15h03
#4
On voit la limite de ces algos, ce texte on le reprend par brouette depuis des semaines, curieux que le SAF soit détecté comme spam là où d’autres n’ont eu aucun problème.
Dans tous les cas, cela illustre la pertinence d’un filtrage automatisé et Avia est particulièrement malvenue sur le sujet vu que son texte vise à généraliser ces filtres automatiques cons comme des malles.
Le 18/02/2020 à 15h05
#5
Et c’est pas les occasions qui manquent dernièrement…
Et tout les médias mainstream qui montent ces affaires (mila, griveaux) en flèche, c’est à se demander s’ils n’ont pas des consignes dans ce sens (ou alors le journalisme ne perd plus le temps de la réflexion).
Le 18/02/2020 à 15h08
#6
Le 18/02/2020 à 15h19
#7
Le 18/02/2020 à 15h31
#8
Quelle est la définition juridique de « du même contenu de manière répétée » ?
Si les tweets avaient étaient envoyés manuellement, en prenant 30 sec pour chacun (le temps de copier le texte, changer la mention), cela aurait pris près de 5 heures : est-ce que cela aurait été considéré comme du spam ? Où se situe la limite entre le spam et l’acceptable ?
Et sinon, combien de députés ont répondu, et ils ont répondu quoi ? " />
Le 18/02/2020 à 15h34
#9
Si même les avocats ne lisent pas les CGU" />" />
Le 18/02/2020 à 15h37
#10
Le 18/02/2020 à 15h38
#11
J’aime bien comment ils montent au créneaux instantanément à grand coup de liberté d’expression et de censure.
Evidemment que ce genre de ban pour spam est automatisé, impossible de faire autrement avec un tel volume de message par jour.
Ils ont abusé du système et se sont fait taper sur les doigts, quoi de plus normal ?
Le 18/02/2020 à 15h45
#12
Le 18/02/2020 à 15h49
#13
Le 18/02/2020 à 15h49
#14
Le 18/02/2020 à 15h51
#15
Le 18/02/2020 à 16h10
#16
Il a dit les avocats…
Le 18/02/2020 à 16h15
#17
Le 18/02/2020 à 16h24
#18
Bah normal, leur utilisation de Twitter rentrait dans la définition du spam pour le coup. Se draper de la liberté d’expression, c’est quand même sacrément faux-cul …
J’aime bien aussi comment Laetitia Avia monte au créneau, alors la victime dénonce justement « les dangers des mécanismes de censure automatisée » " />
Le 18/02/2020 à 16h24
#19
Le 18/02/2020 à 16h25
#20
Le 18/02/2020 à 16h30
#21
Le 18/02/2020 à 16h45
#22
Alors que ce litige est lié à une application des CGU, Laetitia Avia a en tout cas bondi sur l’affaire en question pour soutenir qu’ « il est grand temps de contrôler les plateformes et leurs règles de modération ». Et celle-ci d’affirmer que sa proposition de loi contre la haine en ligne offrira « les moyens adéquats » pour avoir des explications.
Ca modère trop vite ca ne va pas
Ca modère trop lentement ca ne vas pas non plus
Ca modère, c’est contre la liberté d’expression
Ca modère pas , c’est l’anarchie…
… et bien sur, elle a la solution ultime aux problèmes de modération… mais elle ne nous la donnera pas !
Le 18/02/2020 à 17h35
#23
Le 18/02/2020 à 17h54
#24
Vu les moyens financiers alloués à la justice …
Le 18/02/2020 à 19h01
#25
Le 18/02/2020 à 19h14
#26
Le 18/02/2020 à 19h24
#27
Le 18/02/2020 à 21h01
#28
Les mecs y spam, y sont suspendus, y crient à la censure, on les débloque…
On peut faire la même pour moi siouplé ? :)
Le 19/02/2020 à 00h35
#29
Après m’être fait bloquer pour cause de spam suite à des RT jugés abusifs, j’ai fini par comprendre que je n’étais pas chez moi, et je me suis calmé. Du coup, je ne RT que très peu, en comparaison à avant. J’ignore, cependant, si cela a amélioré la qualité des informations relayées sur Twitter. Je reste encore dubitatif, à dire vrai.
Quant à notre député pro-censure, elle use de tous les arguments, même les plus absurdes, pour promouvoir sa loi contre-productive, qui vise juste, in fine, à déposséder la justice de son essence. Car si cela coûte trop cher à la Justice d’un pays de gérer les conflits, la solution des réseaux sociaux a été vite trouvée : on coupe, et si quelqu’un arrive à se faire entendre, on étudie, peut-être, ou pas du tout, son cas. De toutes façons, il n’a plus moyen de se plaindre. À moins qu’il s’agisse de quelqu’un d’“important.”
Le 19/02/2020 à 03h30
#30
Il n’y a que les cons sur Twitter.
Le 19/02/2020 à 07h10
#31
Le 19/02/2020 à 07h34
#32
" />
Le 19/02/2020 à 07h58
#33
“Laetitia Avia a en tout cas bondi sur l’affaire”
Je l’ai senti arrivé gros comme une maison.
Le 19/02/2020 à 09h37
#34
On voit surtout les limites de la conscience politique de ceux sensés nous représenter…
Le 19/02/2020 à 12h00
#35
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Le 20/02/2020 à 10h07
#36
C’est quoi cette grossophobie mal placée ? " />