Coronavirus : ce que prévoit le projet de loi d’urgence
L'extension...des boites noires
Le 18 mars 2020 à 16h30
10 min
Droit
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Le gouvernement va déposer un projet de loi pour faire face à l’épidémie Covid-19. Le texte prévoit un régime d’état d’urgence sanitaire, inspiré du régime de l’état d’urgence de la loi de 1955. Il contient d’autres mesures notamment économiques et sociales. Explications.
« Dès mardi, en Conseil des ministres, sera présenté un projet de loi permettant au gouvernement de répondre à l’urgence et, lorsque nécessaire, de légiférer par ordonnances dans les domaines relevant strictement de la gestion de crise. Ce projet sera soumis au Parlement dès jeudi ». Dans son adresse aux Français, Emmanuel Macron avait prévenu de l’arrivée de ce texte, outre qu’il s’était entendu avec les présidents des chambres pour obtenir la garantie d’un vote rapide.
Le projet de loi, dont des versions ont été révélées par Contexte puis BFMTV et Public Sénat, ne se limite pas à régler la question des élections municipales. Il instaure surtout un état d’urgence sanitaire.
Un état d’urgence sanitaire
Cet état, exceptionnel, pourra être déclaré sur tout ou partie du territoire, métropole et outremer compris « en cas de catastrophe sanitaire ». Le gouvernement donne un exemple à l’article 5, évidemment calqué sur l’actualité : « notamment d’épidémie mettant en jeu par sa nature et sa gravité, la santé de la population ».
L’état d’urgence en lui-même sera déclaré par décret en Conseil des ministres, après rapport du ministre de la Santé. C’est ce texte administratif qui viendra donc définir les circonscriptions concernées.
La première déclaration durera 12 jours. Pour proroger cette situation, il faudra passer par une loi. L’article 7 prévient que cette loi de prorogation devra en fixer la durée définitive. Le texte est calqué ici sur la loi de 1955 sur l’état d’urgence, dont d’ailleurs plusieurs articles sont repris et adaptés.
Des pouvoirs exorbitants pour le gouvernement
Cet état d’urgence sanitaire va donner des pouvoirs exorbitants au gouvernement. Voilà pourquoi l’article 9 organise dès lors une information « sans délai » de l’Assemblée nationale et du Sénat pendant toute sa durée. « L'Assemblée nationale et le Sénat peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l'évaluation de ces mesures ».
Là encore un passage copié-collé de la loi de 1955, qui avait été enclenchée suite à la vague d’attentats en France. Si le texte précédent donnait des pouvoirs aux préfets, le projet de loi, lui, confie les clefs au premier ministre. Il pourra prendre par décret « les mesures générales » limitant plusieurs libertés fondamentales :
- La liberté d’aller et venir
- La liberté d’entreprendre
- La liberté de réunion
Le premier ministre pourra aussi réquisitionner tous les « biens et services nécessaires afin de lutter contre la catastrophe sanitaire ». Les personnes seront alors indemnisées en suivant les règles fixées par le Code de la défense.
Les pouvoirs sont très amples, très généraux, mais ils ont pour finalité la lutte contre la catastrophe sanitaire ayant justifié la déclaration. Ils permettront aussi de solidifier les mesures de confinement initiées depuis hier, qui obligent les Français à rester chez eux ou bien à justifier de leur déplacement, document à l’appui.
Ces mesures devront être « proportionnées aux risques encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu ». Plus la voilure de l’épidémie sera ample, plus les marges de manœuvre seront larges. Il sera « mis fin sans délai » à ces mesures, « dès lors qu’elles ne sont plus nécessaires ».
Des pouvoirs aussi pour le ministre de la Santé et les préfets
La liste n’est pas limitative puisque l’article 11 prévoit que la déclaration de l’état d’urgence sanitaire « donne pouvoir au ministre de la Santé de prescrire par arrêté motivé toutes les autres mesures générales et les mesures individuelles » nécessaires pour lutter contre la catastrophe.
Là encore, elles devront être « proportionnées aux risques encourus et appropriés aux circonstances de temps et de lieu ». Dans chaque territoire, le préfet sera la courroie de transmission pour prendre toutes les mesures d’application. Chacune fera l’objet d’une information du procureur de la République territorialement compétent.
Mieux, le premier ministre et le ministre de la Santé pourront habiliter ce même préfet à décider de lui-même des décisions à prendre, après avis du directeur général de l’Agence régionale de santé. En cas d’urgence, « notamment de danger ponctuel imminent pour la santé publique » (donc pas seulement dans ce cas), le préfet pourra ordonner l’exécution immédiate des mesures prescrites. Sans avis, donc.
L’incendie est dans la maison, l’idée est de pouvoir réagir au plus vite pour éteindre les foyers.
Institution d’un comité de scientifiques
Particularité : la déclaration d’urgence enclenchera la réunion d’un comité de scientifiques. Son président sera nommé par décret du Président de la République. Ce comité « comprend deux personnalités qualifiées respectivement nommées par le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Sénat et des personnalités qualifiées nommées par décret ».
Il rendra des avis périodiques sur les mesures prises (celles attentatoires aux libertés) par le Premier ministre, le ministre de la Santé ou le préfet, lorsqu’il est habilité. Rien n’est dit sur la publicité de ces avis.
Jusqu’à 750 euros d’amende en cas de violation des mesures
La violation des interdictions, le manquement aux obligations et la méconnaissance des mesures prises par le préfet habilité seront sanctionnés par une amende de quatrième classe (soit jusqu’à 750 euros au plus, selon l’article 131 - 13 du Code pénal).
Le fait de ne pas respecter les réquisitions sera cette fois puni de six mois d’emprisonnement et de 10 000 euros d’amende.
Des ordonnances pour répondre à l’urgence
Le texte prévoit également des mesures d’urgence économique et d’adaptation à la lutte contre l’épidémie, elles aussi annoncées par le Président de la République. Le gouvernement pourra prendre dans un délai de trois mois toute mesure relevant du domaine de la loi, ayant de nombreuses finalités.
La liste est (très) longue. Soutien à la trésorerie des entreprises, aides directes ou indirectes, limitation des ruptures de contrat de travail, faciliter l’activité partielle…
Par exemple, le Code du travail prévoit que le salarié ayant plus d’une année d’ancienneté bénéficie d'une indemnité complémentaire à l'allocation journalière d’assurance maladie, « en cas d'absence au travail justifiée par l'incapacité résultant de maladie ou d'accident constaté par certificat médical et contre-visite s'il y a lieu ». Le gouvernement veut être autorisé à « adapter les modalités d’attribution de l’indemnité complémentaire » au regard du risque épidémique.
Ce n’est pas tout. L’exécutif pourra « modifier les conditions d’acquisition de congés payés » et « permettre à tout employeur d’imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d’une partie des congés payés, des jours de réduction du temps de travail et des jours de repos affectés sur le compte épargne temps du salarié ».
D’autres dispositions sont prévues, notamment dans le champ économique. Les entreprises de secteurs nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale pourront « déroger de droit aux règles d’ordre public et aux stipulations conventionnelles relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical ».
Les entreprises pourront reporter ou étaler le paiement des loyers, factures d’eau/énergie liées aux locaux professionnels.
Sur le terrain de la justice, le gouvernement pourra adapter les règles des gardes à vue, le déroulement et la durée des détentions provisoires et des assignations à résidence sous surveillance électronique. L’intervention à distance de l’avocat sera rendue possible. Le texte est vraiment très large puisque le gouvernement se retrouve au volant du camion France pour gérer plusieurs grands impératifs : social, droit du travail, économie, justice… tous les secteurs sont concernés.
Chacune des ordonnances sera ratifiée dans les deux mois à compter de chaque publication au Journal officiel.
Chronologie des médias
Le dernier article vient consacrer dans la loi un vœu du CNC : la possibilité de revoir les délais d’exploitation entre la sortie en salle et la mise à disposition des films sur les sites de e-cinéma (vidéo à la demande à l’acte), aujourd’hui de quatre mois. Le Centre national du cinéma plaide pour une sortie immédiate sur Internet, suite à la désaffection des salles.
Ce raccourcissement de la chronologie des médias pourra concerner les autres fenêtres. La décision est confiée au président du Centre national du cinéma. Attention : cela ne concernera que les films qui étaient à l'affiche au 14 mars 2020, pas au delà (pour l'instant).
Extension des boites noires... contre le terrorisme
Comme l’a repéré Me Alexandre Archambault, le projet de loi révélé par Public Senat (non la version de Contexte ou de BFM TV) contient une pépite : le gouvernement profite du texte pour étendre encore l’expérimentation des boites noires.
Profitant de la fenêtre du projet de loi sur la sécurité intérieure et contre le terrorisme, l’exécutif avait déjà fait passer une disposition pour gagner une année dans l’expérimentation de cet outil. L’article L851-3 du Code de la sécurité intérieure autorisant les services à utiliser des traitements algorithmiques pour tenter de déceler d’éventuelles menaces terroristes.
En 2015, lors des débats autour de la loi Renseignement, pour faire passer cette disposition très critiquée, il avait déposé un amendement fixant une clause de rendez-vous fin 2018 :
« Une évaluation devra être menée à la fin de cette année-là pour apprécier l’utilité de cet outil et son caractère proportionné au regard de l’atteinte aux libertés publiques. Le Gouvernement remettra au Parlement un rapport au plus tard le 30 juin 2018, présentant une évaluation du dispositif avant qu’il n’arrive à expiration ».
Cette technique ne devait donc s’appliquer que jusqu’à la fin 2018 et un rapport d’évaluation était promis au plus tard le 30 juin 2018. En 2017, avec la loi renforçant la sécurité intérieure, il avait étendu ce texte jusqu’en 2020.
« La date de 2018 retenue par le législateur au moment de l’examen du projet de loi relatif au renseignement semble cependant prématurée et il apparaît que le bilan qui pourrait être tiré de la mise en œuvre de cette technique de recueil de renseignement au 30 juin 2018 ne permettra pas au Parlement de se prononcer de manière satisfaisante sur l’opportunité de pérenniser cette technique ou d’y mettre fin ». Telles étaient les justifications apportées à l’époque.
L’article 20 du projet de loi pour faire face à l’épidémie du coronavirus étend finalement ces fameuses boites noires taillées contre le terrorisme en ligne… jusqu’au 31 décembre 2021.
Coronavirus : ce que prévoit le projet de loi d’urgence
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Un état d’urgence sanitaire
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Des pouvoirs exorbitants pour le gouvernement
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Des pouvoirs aussi pour le ministre de la Santé et les préfets
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Institution d’un comité de scientifiques
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Jusqu’à 750 euros d’amende en cas de violation des mesures
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Des ordonnances pour répondre à l’urgence
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Chronologie des médias
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Extension des boites noires... contre le terrorisme
Commentaires (51)
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Abonnez-vousLe 19/03/2020 à 11h13
Le 19/03/2020 à 11h16
amendement chaize - retailleau “Afin de faire face aux conséquences de l’épidémie de Covid-19 et en particulier d’assurer la continuité du fonctionnement des services et des réseaux mentionnés à l’article L. 732-1 du code de la sécurité intérieure, toute mesure visant à permettre la collecte et le traitement de données de santé et de localisation, est autorisée pendant une durée de six mois suivant la date de publication de la présente loi.ObjetCet amendement vise à faciliter les procédures imposées aux opérateurs dans la collecte et le traitement des données de santé et de localisation.”
Le 19/03/2020 à 11h17
Le 19/03/2020 à 12h12
Le 19/03/2020 à 12h15
Le 19/03/2020 à 12h34
Procès d’intention. Où ai-je critiqué le fait que des mesures soient prises pour lutter contre le virus ? Montre-moi le message où j’ai parlé de gripette ?
Ce que j’ai critiqué, c’est la gestion des attestations. Un jour on peut présenter une version numérique, donc je me dispense de sortir pour acheter une rame de papier. Puis finalement on réfléchit à enlever la possibilité du numérique. Puis 2h après c’est confirmé, seul le papier est valable. Très bien, sauf qu’entre temps l’amende est entrée en vigueur. Si le numérique avait été refusé dès le départ, je serai allé acheter le papier dès lundi. Si on met en place des mesures, qu’elles soient claires pour tous, et bien définies dès le départ. Là ça a été le bazar toute la journée, un coup c’était blanc, l’autre c’était noir. Tout est fait pour qu’on soit dans le flou et qu’on se prenne une amende car on n’a pas vu l’actualisation (il faut être connecté H24 pour voir la dernière version de ce qu’on doit faire…).
Ensuite dans la présente actu, on parle de boites noires, glissées en douce dans le projet de loi d’urgence. Donc oui on critique ce fait. Cela n’a rien à faire dans un texte censé organiser le pays pendant le confinement. Qu’on prenne des dispositions pour organiser les soins, le télé-travail de ceux qui peuvent, le chômage partiel des autres, le fait que le pays soit à l’arrêt, c’est très bien, je ne vois personne qui a critiqué ça. Donc pas besoin de nous faire la morale, en imaginant des critiques que personne n’a faites. Personne ne demande des solutions miracles, mais seulement que les décisions soient clairement dictées, ne changent pas toutes les heures, et qu’on n’en profite pas pour faire passer des lois liberticides, autres que celles nécessaires pendant le confinement. On nous demande de faire des efforts, soit, mais que les dirigeants fassent l’efforts d’être clairs aussi, s’ils veulent tenir le pays.
Pou te répondre, si j’étais au pouvoir je ne profiterai certainement pas de la situation pour faire passer ce genre de textes sur les boites noires… Il n’a été retiré que parce que certains l’ont pointé du doigt.
Le 19/03/2020 à 13h01
Le 19/03/2020 à 13h05
Juste pour dire que j’ai cité ton message non pas pour te viser personnellement mais parce qu’il résume assez bien toutes les critiques faites sur la gestion de cette crise.
Bien sûr qu’il y a des conneries gouvernementales, cette histoire de boîte noire en fait partie, le maintien des élections municipales, l’autre débile ancienne ministre de la santé qui vient dire qu’elle avait tiré la sonnette dès le mois de janvier mais qui curieusement a tout laissé tomber pour se présenter aux élections municipales de Paris…
Des exemples comme ça il y en a à la pelle et je comprends que ça puisse en énerver certains (moi compris).
Pour revenir à ton message, je ne sais pas si les gens sont heureux que l’on s’occupe d’eux mais il apparaît assez évident que pour beaucoup d’entre eux il y a intérêt à ce que ce soit fait même en les obligeant.
Et oui, quand on vit en société il y a des règles à respecter quel que soit le domaine concerné et il y a pourtant plein de gens qui refusent ces règles au nom de leur liberté et qui se foutent totalement de la gêne et/ou du danger que leur comportement peut occasionner aux autres.
Exemple certes un peu bizarre mais que je trouve assez significatif :
Imagine le carnage sur les routes si il n’y avait pas un code de la route qui oblige à respecter certaines règles et donc impose forcément des contraintes.
Et pourtant, malgré ce code des morts sur la route y’en a encore beaucoup et c’est majoritairement (il y a des exceptions) dû au comportement débile de certains.
Le 19/03/2020 à 13h16
Respecter le code de la route ce n’est pas subir un espionnage massif et de toute la population à des fins totalement différentes de la raison pour laquelle on met en place ces règles. Personne ne remet en cause les règles du vivre ensemble dans une société, ce n’est absolument pas comparable avec les boites noires, ou les assignations à résidence des opposants politiques, pour donner un seul exemple de la raison de la contestation ambiante. Bref…
Le 19/03/2020 à 13h16
Le 19/03/2020 à 13h29
Je comprends bien ce que tu veux dire mais comme le disent pas mal de gens, il y a actuellement un réel problème à gérer.
On pourra toujours discuter de tout ça après et surtout voir si toutes les promesses du président concernant le financement des services hospitaliers et des services de santé en général seront tenues. Concernant ce point je suis comme toi et j’ai de gros doutes.
On verra aussi si la haute finance qui ne cesse de clamer que le gouvernement ne doit pas s’occuper de ses affaires quand tout va bien mais qui veut bien que ce même gouvernement les aide quand ça va mal. Ça aussi ça “m’amuse” beaucoup…
Mais je ne m’inquiète pas pour eux, même quand c’est eux qui foutent le bordel comme en 2008, ils ne sont jamais impactés voire même en profitent pour se faire encore plus de fric. " />
Le 19/03/2020 à 13h30
A sa place, si je voulais changer de femme je la laisserais se promener ainsi " />
Le 19/03/2020 à 13h33
Ça me fait penser à ce qu’avait sorti fillon quand son affaire a éclaté au grand jour.
“Imagine t-on la première dame de France se faire infecter par un misérable virus ” ? " />
Le 19/03/2020 à 13h40
Le 19/03/2020 à 13h55
Le 19/03/2020 à 14h55
Le timing est juste parfait pour lancer une invasion des pays limitrophe.
Le 19/03/2020 à 16h37
sans oublier le collier de perles à venir au rayon neuro new age https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-des-cerveaux-pour-vaincre-le-coronavirus-1186170?utm_medium=social&utm_source=twitter#utm_source=le%3Alec0f&utm_medium=click&utm_campaign=share-links_twitter
Le 20/03/2020 à 14h33
Même lien sans tout le tracking dégueulasse :https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-des-cerveaux-pour-vaincre-le…
Le 20/03/2020 à 21h23
Le 18/03/2020 à 23h36
C’est dans des cas comme ça qu’on regrette de ne pas être infecté. " />
Blague à part, c’est consternant ce qui t’es arrivé. Il y en a qui on été bercé trop près du mur comme on dit.
Le 19/03/2020 à 00h07
Tiens, dans le genre couillon fini à la pisse, ceux là aussi font fort :
Coronavirus. Barbecue géant et tirs de mortier au premier jour du confinement à Elbeuf
Avec de pareilles tête de bite, ton vœux de confinement militaire pourrait arriver plus vite qu’on pense.
" />
Le 19/03/2020 à 01h59
Perso j’en doute. Vu le sous effectif dont souffre l’armée (deja bien occupée avec les missions sentinelle), le cauchemard logistique que ca impliquerait, ca risque de pas être vraiment envisageable.
D’autant plus que ces abus concernent une toute petite minorité, et souvent dans des endroits deja réputés pour ce genre de choses. Donc a moins d’avoir un foyer actif dans ce genre de quartiers, malhereusement la meilleure chose à faire c’est justement de pas trop en faire pour éviter d’avoir des émeutes de banlieue en plus d’une épidémie. D’autant plus que si on bloque les cités, on se retrouvera à devoir gérer des milliers voire dizaines de milliers de drogués en manque. Et ce qui est arrivé a vaneck risque de devenir monnaie courante
Par contre plutôt d’envoyer l’armée, il y a d’autre choses qui seraient bien plus efficaces pour réduire les déplacements et les risques. Comme j’ai dit sur l’autre news tu a encore un wagon d’entreprises qui exigent la présence de leurs salariés alors qu’ils ne sont pas indispensables.
Et contrairement à la population, il n’y a aucun contrôle à ce jour. Bordel ils attendent quoi pour envoyer des flics dans les entreprises vérifier que chaque salarié présent est bien indispensable. ET pour distribuer des prunes le cas écheant. L’idéal ca serait que plutôt l’attestation professionnelle actuelle que sûrement 90% des salariés ont imprimé à leurs frais et au mieux fait tamponer, ce soit à l’employeur de demander une autorisation de circulation pour ses salariés, autorisation bien sur motivée et justifiée. Et si il n’y a pas le temps de vérifier toute les demandes, on les archive, histoiore de sanctioner aprés coup les demandes injustifiées.
Le 19/03/2020 à 01h59
doublon, c’est moi ou nxi a vraiment du mal a suivre depuis hier?
Le 19/03/2020 à 06h36
« Dès mardi, en Conseil des ministres, sera présenté un projet de
loi permettant au gouvernement de répondre à l’urgence et, lorsque
nécessaire, de légiférer par ordonnances dans les domaines relevant
strictement de la gestion de crise. Ce projet sera soumis au Parlement
dès jeudi ».
Et ça ne gêne plus personne, qu’on se permette de forcer une loi, qui plus est liberticide, alors que, à cause du confinement :
?
Le 19/03/2020 à 06h44
Le 19/03/2020 à 07h51
Les gens sont heureux de cette situation. On s’occupe d’eux. Ils sont satisfaits de n’être que des pions dans la partie de Mégalomany des puissants, ça leur évite de réfléchir. C’est triste mais c’est ainsi.
Le 19/03/2020 à 08h19
Et c’est reparti pour un fait divers = une loi (liberticide)… " />
Le 19/03/2020 à 08h46
Et ceux qui réfléchissent, qui ont une opinion différente se font traité d’irresponsable, de français indiscipliné qui mériterais des amendes à 5000€ ou pire. " />
Le 19/03/2020 à 08h50
C’est normal, ils sont déjà confinés dans le territoire de leur cité, donc en cas de contamination ils ne risquent pas de mettre en péril le reste de la population. Le deuxième effet kisscool est que cela fera un nettoyage de la cité. " />
Le 19/03/2020 à 09h42
Je ne vois pas le rapport entre le covid-19 et le terrorisme.
Le 19/03/2020 à 09h44
D’après Archambault la partie sur les boites noires a été supprimée :
TwitterSûrement introduite par erreur " /> Sur un malendentu ça peut marcher !
Le 19/03/2020 à 09h55
La vingtaine de parlementaires qui va voter la loi comporte des députés de chaque groupe. Donc je pense que ce genre de verrue sera bien vite pointé par les députés de l’opposition, et bien vite retirée par le gouvernement. Si on veut garder l’unité nationale, mieux vaut ne pas prêter le flanc aux cris de l’opposition.
PS: je ne suis pas du tout complotiste, et @Jarodd, tes commentaires, je trouve qu’ils le sont, mais tu n’es pas le seul sur ce fil : @spidermoon aussi, lorsqu’il écrit “ceux qui réfléchissent” => ceux qui ont un avis différent ne réfléchissent donc pas. beurk…
Le 19/03/2020 à 09h57
D’après NextINpact aussi " />
Next INpact
Le 19/03/2020 à 10h02
Oui j’ai pas encore tout lu " />
Le 19/03/2020 à 10h39
Je sais très bien que ça fait complotiste. Sauf que quand ce que tu prédis se réalise, les gens comprennent… mais trop tard. Donc qu’on dise complotiste, voire ahuri ou à côté de mes pompes, je m’en moque, pour rester poli " /> (d’autant que ce qui disent cela passent leur temps à critiquer les commentaires et non à parler de l’actu, donc je lse laisse aboyer)
Le 18/03/2020 à 16h39
Merci Marc, parfait comme toujours.
Le 18/03/2020 à 16h48
+1
Merci Marc
Le 18/03/2020 à 16h53
La fin de l’article est excellente. On voit bien là les profiteurs qui sautent sur l’occasion. " />
Le 18/03/2020 à 16h55
La version présentée par BFMTV ne contient pas l’article sur les boîtes noires, selon le même Alexandre Archambault sur Twitter. Qu’en est-il de la loi finale ? Nous n’avons plus qu’à attendre pour voir ?
Le 18/03/2020 à 17h21
Et il y a encore des gogos pour croire que tout ceci n’est fait que pour la situation sanitaire du pays…
Les textes sont prêts, on n’attend que l’occasion pour tout glisser comme un cheval de Troie.
Le 18/03/2020 à 17h22
Oui et non.
Vu le bazar que vas être la gestion de l’après épidémie, l’argument de lancer une évaluation sur ces dispositifs a prendre des ressources se tient.
Après, ce n’est que la deuxième fois que l’évaluation est reportée. C’est le boulot des parlementaires d’accepter ou nn cette disposition (ou de pas laisser un troisième report).
Le 18/03/2020 à 18h19
Mais pourquoi je ne suis pas surpris " />
Le 18/03/2020 à 18h34
Le 18/03/2020 à 19h09
L’urgence n’est pas justifiée (fin 2020, on ne parle pas de fin mai mais de fin décembre).
Dans quelques mois, il pourra toujours être argumenté qu’on repousse l’évaluation car les conditions n’ont pas permis une évaluation sereine. Et ça passerait comme une lettre à la poste.
Non, là c’est flippant.
Le 18/03/2020 à 19h25
“suite à la désaffection des salles. “, c’est le vocabulaire du CNC ? " /> Les salles sont fermées, il ne peut pas y avoir désaffection. " />
Le 18/03/2020 à 19h56
C’est un vieux réflexe de pleureuse, ça leur a échappé. L’émotion, sans doute.
Le 18/03/2020 à 20h04
Merci pour cet article. " />
Là ça devient effectivement très inquiétant… " />
Le 18/03/2020 à 20h26
État d’urgence permanent… et… sanitaire.
cadeau : Sous krach, Macron voit rouge [excellent jeu de mot dans le titre de l’article]
Face au Covid-19, le Président découvre que le capitalisme n’a pas que du bon, comme Nicolas Sarkozy en 2008, lors de la crise des subprimes.
Le 18/03/2020 à 21h47
Je suis livreur pour des plat formes (et particulierement rigoureux sur l’hygiene). Ce que je vois depuis le début c’est que dans l’ensemble les gens essais de bien faire (beaucoup de gens au fenetre ce soir a tenter de communiquer entre eux). Mais les temps de crise ont la prédilection des psycopathes. S’il y a quasiment plus de traffic, le peux qui reste est grandement constitué de ces derniers qui profitent de l’absence de circulation pour des rodéo urbain. Pire à l’instant, l’un d’un m’a subitement agressé sans raison, pour me renverser et me tabasser au sol. Comme ca. Il a meme pas toucher à mon porte monnais ou mon téléphone (qu’il a brisé en deux). En pleine ville. J’ai deja l’impression d’etre dans un film post apo. Et ca risque de se dégrader rapidement, je crains l’arrivé de l’armmée sous peux.
Le 18/03/2020 à 23h23
" />
horrible, ça doit pas être facile à vivre, bon courage
Le 18/03/2020 à 23h31