Un internaute qui regarde une vidéo sur Disney+ ou Netflix ne sera pas comparable pour un fournisseur d’accès à Internet. En cause, l’interconnexion proposée par les plateformes de streaming : Netflix se faufile jusque dans les datacenters des FAI, quand Disney+ « tire » via des serveurs cache en Europe. On vous explique tout ça.
Après avoir décortiqué le fonctionnement des tuyaux d’Internet – FAI, CDN, peering, backbone, etc. – et regardé l’état du réseau Internet en France et en Europe, nous disposons désormais de toutes les cartes en main pour nous pencher sur Disney+, dont le lancement a finalement été reporté au 7 avril à la demande du gouvernement (entre autres).
C’est une affaire qui mélange à la fois contraintes techniques – avec la présence ou non de serveurs de cache en France –commerciales et politiques, le tout sur fond de confinement. Comme nous allons le voir, l’approche des deux plateformes de streaming est complètement différente, avec des conséquences importantes pour les réseaux des FAI…
Un sujet dont le client final n’a généralement que faire, mais dont il « subi » les conséquences.
Notre dossier sur la composition d'Internet et ses points de saturation potentiels :
- On vous explique (simplement) comment fonctionnent les tuyaux d’Internet
- L’Internet français (et européen) saturé ? Pas si vite…
- Disney+ vs Netflix : analyse de deux manières de diffuser des contenus en France
Avec OpenConnect, Netflix s’installe jusque dans les datacenters des FAI
Lors de son lancement en France en septembre 2014, Netflix avait préparé le terrain et installé des serveurs chez Telehouse 2 (TH2), un datacenter situé à Paris Voltaire avec un accès direct à plusieurs points d’échange, dont France-IX et Equinix-IX. Les travaux avaient débuté bien avant l’ouverture du service, comme en témoigne ce tweet – effacé depuis –de Dave Temkim, vice-président de l'infrastructure des réseaux et des systèmes chez l'américain.
La plateforme de streaming proposait dès son lancement une interconnexion de plusieurs centaines de Gb/s sur les points d’échange, avec une capacité totale de 1 Tb/s, soit « la "même" capacité qu'un gros FAI de 5 millions d'abonnés environ » expliquait en juillet 2014 le spécialiste des réseaux Nicolas Guillaume, en réponse au message de Dave Temkim.
C’était une manière pour la plateforme de streaming de « soigner » son arrivée auprès des FAI et de montrer patte blanche : « de dire : regardez on s’est largement interconnecté sur les points d’échange […] C’est une preuve de bonne volonté, on est ouvert on veut échanger du trafic proprement », nous explique un spécialiste du sujet.
Nous parlions de convergence des acteurs dans notre article sur l'explication du fonctionnement d’Internet, et c’est justement le cas de Netflix qui développe son propre CDN (serveurs de cache) depuis des années, via Open Connect :
« Nous établissons des partenariats avec les fournisseurs d'accès Internet (FAI) afin de livrer notre contenu de la façon la plus efficace qui soit. Les partenariats que nous avons avec des centaines de FAI permettent de localiser des quantités considérables de trafic grâce aux déploiements de serveurs OCA [Open Connect Appliance, ndlr] intégrés. »
Sur l’interconnexion, Netflix joue la carte de l’ouverture
Netflix propose ainsi du peering public via les points d’échange ou du peering privé (PNI) avec les FAI : « Nous nous interconnectons de façon ouverte avec tout site IX où nous sommes mutuellement présents et nous envisageons l'interconnexion privée si nécessaire », explique la plateforme qui veut ainsi afficher sa bonne foi.
Une liste des sites d’interconnexion est disponible par ici. Dans le cas d’un CDN intégré (OCA), il s’agit d’un partenariat plus poussé et les serveurs sont directement dans les datacenter du FAI : « la quasi-totalité du contenu Netflix transite [en] local plutôt qu'en amont sur Internet. De nombreux FAI profitent de cette configuration, en plus de l'interconnexion par réseau local, car elle réduit la part de capacité dont ils ont besoin pour acheminer le reste du trafic Internet ».
La plateforme de streaming propose aussi son expertise technique à ses clients : « Netflix et les partenaires FAI travaillent en collaboration pour configurer les sessions BGP avec les serveurs OCA afin d'orienter le contenu, et les serveurs nécessitent une connectivité et une consommation minimales tout en offrant un encombrement réduit ».
Disney+ : une approche bien différente
Dans le cas de Disney+, la situation est bien différente, comme l'expliquait Jean-Luc Vuillemin sur Twitter. Pour le directeur réseaux et services internationaux chez Orange, alors que « Netflix a son propre datacenter implanté en France et directement connecté au réseau Orange France Disney « tire » via des CDN interconnectés partout en Europe sur les réseaux internationaux Orange, ça ne fait pas la même chose en termes de trafic et d’éléments impactés ».
Aux États-Unis le service passe notamment par Akamai, Level 3 et Limelight, mais qu’en est-il en France ? Le « problème » vient en effet de cette interconnexion entre les FAI et les CDN européenns qui diffuseront les contenus de Disney+. Interrogé sur le sujet dans le cadre d'une interview à venir, Jean-Luc Vuillemin nous apporte des précisions :
« Au lancement, ils ont fait le choix de ne pas traiter leur trafic eux-même mais de s’appuyer sur des fournisseurs de CDN. Ils en ont choisi un assez grand nombre – six à sept – et ils envoient leurs données à ces fournisseurs de CDN, charge à eux ensuite de s’interconnecter, là où ils le peuvent, avec les différents opérateurs internationaux et nationaux, qui récupèrent alors les flux et doivent les acheminer jusqu’aux utilisateurs finals. »
Mais à quel point ce « n’est pas la même chose en termes de trafic ? ». Un client qui regarde Disney+, c’est un de moins sur Netflix, on est donc sur un rapport égalitaire : un de gagné pour un de perdu, non ?
Un connaisseur des réseaux revient pour nous sur cet argument parfois mis en avant par certains. Dans la pratique ce n’est pas si simple à cause de la conception même des réseaux : « C’est un raisonnement qui peut s’entendre, mais techniquement aujourd’hui on n‘est plus à l’heure du lancement de Netflix, ou la plateforme servait tout depuis Paris. Selon les opérateurs, Netflix va descendre en région sur des caches » dans des villes comme Lyon, Bordeaux et Marseille par exemple.
La question du jour : par où vont passer les flux Disney+ ?
Or, Disney+ ne sera présent que via des CDN en Europe, avec une lourde conséquence sur le trafic : « Forcement 1 Go de Netflix servi à un abonné marseillais depuis Marseille ça ne prend pas de capacité entre Paris et Marseille. Par contre, un abonné Disney+ servit de Londres à Marseille, ça prend de la capacité entre Londres et Paris, et entre Paris Marseille. On n’est clairement pas dans un rapport d’un pour un » ajoute-t-il.
Si l’utilisateur consomme autant de données provenant d’un service américain dans les deux cas, l’empreinte sur les réseaux n’est pas du tout la même… d’autant plus si on multiplie par le nombre de clients potentiels de Disney+. L’effet nouveauté et le catalogue de Disney+ vont certainement apporter en masse des clients, mais il ne faut pas non plus oublier le contrat passé avec Canal+ pour inclure le service dans certains packs dès le lancement du service.
La question pour les quatre opérateurs est donc de savoir par où exactement va passer le flux de Disney+. Il faut qu’ils soient suffisamment interconnectés avec les CDN en question. Si l’interconnexion n’est pas dimensionnée correctement, il faudra la revoir, en augmentant la taille des tuyaux et/ou revoyant les contrats avec les transitaires.
Dans tous les cas, la période n’était pas optimale pour ce genre d’opération, avec une utilisation en hausse d’Internet et une capacité de mouvement limité des équipes techniques sur le terrain pour cause de confinement. Et malheureusement, ce travail n'avait pas été effectué en amont, bien que l'annonce de l'arrivée de Disney+ n'était pas nouvelle.
La « distribution de Disney n’est pas contrôlée par les opérateurs »
« L’opérateur route en fonction des annonces, il est dépendant des annonces [qui lui sont faites]. Quand il n’y a pas de cache sur le réseau, comme c’est le cas avec Disney+, la problématique des opérateurs – plus qu’un vrai problème de capacité pure et dure – c’est de savoir par où ça va arriver, par où Disney voudra le pousser ». « C’est plutôt dans leur main [de Disney, ndlr] de choisir où le trafic va être servi », aux FAI donc d’adapter leurs tuyaux/contrats, nous résume un proche du dossier.
Stéphane Richard est sur la même longueur d’onde. Quelques jours avant la date prévue du lancement, il était monté au créneau pour demander un report de quelques semaines : « le mode de distribution de Disney n’est pas contrôlé par les opérateurs. Le lancement de Disney va être en OTT, sans aucun contrôle de notre part ».
Même son de cloche chez Jean-Luc Vuillemin : « c’est Disney qui choisit […] Aujourd’hui on indique clairement à Disney les CDN qui nous paraissent avoir une capacité d’interconnexion suffisante avec nos réseaux et les autres. Après on peut espérer que Disney suivra ces recommandations, mais je n’ai bien sûr aucun moyen de contraindre Disney à le faire s’il ne le veut pas ».
Au-delà de la question purement technique, des enjeux politiques et de gros sous (sur les tarifs des interconnexions avec les transitaires) entrent aussi en ligne de compte. Il s’agit très souvent de tractations, notamment pour la distribution de Disney+ par les FAI, qui ne sont pas rendues publiques. Difficiles donc de savoir ce qu’il en est exactement.
Disney+ en France : c'est pour la semaine prochaine
Toujours est-il que la conjoncture du lancement de Disney+ n’était certainement pas idéale pour les FAI... surtout pour un service de SVOD sur lequel ils n'avaient aucun accord commercial pour la vente d'abonnement. La baisse des débits mise en place par l'entreprise en Europe, comme d'autres, aurait-elle suffit à éviter tout souci ? Impossible à dire.
Il s'agissait dans tous les cas d'une volonté clairement exprimée par le gouvernement à travers son secrétaire d'État au numérique Cédric O, mais également des opérateurs. L’utilisateur n’avait, lui, pas voix au chapitre.
Sauf à passer pour les « méchants » de l’histoire et à prendre un retour de bâton au moindre problème, les plateformes se sont donc pliées aux demandes de baisse des débits, Disney+ repoussant son lancement de deux semaines. Il débarquera donc la semaine prochaine, à moins d'un nouveau report. Tout se passera-t-il sans encombre ? Nous verrons.
Dans tous les cas, la situation actuelle des infrastructures n’est pas gravée dans le marbre et, à l’avenir (selon le succès rencontré), Disney+ pourrait aussi se lancer dans la mise en place de ses propres CDN avec des partenariats directement avec les fournisseurs d’accès à Internet (comme Netflix). Rendez-vous dans un an pour faire le point ?
Commentaires (50)
#1
Matrix est diffusé par Netfix ou par Disney+ ??
#2
Les 3 films Matrix sont actuellement disponible sur Netflix.
#3
Bjr,
Petite question : ils doivent avoir les mêmes inquiétudes a l’étranger. Ça c’est déroulé comment chez nos voisins ?
Merci
#4
On a une idée du nombre de clients Disney + ?
Peut être que pour l’instant ce genre de configuration est suffisante.
#5
En France ? 0 ! " /> Après tu peux dériver le nombre d’abonnés à C+ et donc en déduire que ça fera rapidement quelques millions, même hors de leur propre service OTT. Il faudra surtout voir combien seront actifs et avec quelle volumétrie.
#6
Intéressant …
J’étais également dans l’idée “1 sur Netflix, c’est -1 chez Disney” mais avec cette notion de réseau, c’est vrai qu’au final, c’est la qualité de l’infrastructure et les choix qui pèsent réellement.
Même si la solution Netflix est plus propre et moins coûteuse (en bande passante), ça nécessite des travaux assez lourd (et assez coûteux financièrement).
Du coup l’alternative pourrait être une sorte de “mutualisation” de la solution de Netflix : produire un peu partout des CDN locaux, qui pourront héberger les contenus fortement consultés (voire tous) de Disney, Amazon, Netflix, ….
Ne connaissant rien dans ce domaine, si quelqu’un a plus d’info sur ce type de solution …
#7
On va bientôt réinventer le P2P " />
#8
Je suis abonné C+ pack Sport et Ciné et je n’ai pas été informé de l’accès à Disney+. Mon abonnement arrivant à échéance fin aout, je n’ai pas l’intention de me réengager juste pour D+.
De plus il y a déjà pas mal de films Disney disponibles à la demande, des millions me semble ambitieux, la valeur ajoutée étant faible pour un abonné lambda.
#9
c’est déjà le boulot de prestataires comme akamai
mais la granularité n’est peut-être pas la même que ce qu’a fait netflix (aucune idée si akamai a juste une baie dans le datacenter principal de chacun des FAI (bouygues, free, orange, sfr) ou s’ils ont descendu ça plus “bas” comme netflix (marseille, paris, … comme indiqué dans l’article)
après, servir de la vidéo, c’est pas exactement pareil que du cache web, l’utilisateur peur supporter une plus grande latence (1 - 5s avant le lancement d’une vod ça passe, moins pour une page web), mais il faut beaucoup plus de stockage …
#10
J’avais retenu OTT vs serveurs de cache au plus proche des clients, c’est à peu près ça " />
En complément un très bon article de MacG sur la distribution des vidéos par Netflix et notamment l’encodage et découpage des épisodes par langue/région etc.
#11
Avec la télévision, ils peuvent envoyer les flux des chaînes au plus proche des abonnés et diviser ensuite les flux, ce qui limite l’usage du réseau à priori (je ne sais pas si toutes les chaînes sont envoyées tout le temps, ou seulement celles demandées).
Si quelqu’un a des infos plus précises concernant la télévision je suis preneur. Ça permettrait de comparer.
#12
Mais du coup, est-ce que D+ a des accords de partage d’infra avec C+ ?
Parce que C+ en OTT est déjà bien présent, et bien pris en charge par les FAI.
#13
Un Mooc qui t’intéressera peut-être :
Comprendre le coeur d’internet : les réseaux d’opérateurs
L’objectif de ce cours est de connaître les technologies et les services des réseaux d’opérateurs (FAI) leur permettant de fournir la téléphonie, Internet ou la télévision aux particuliers, une connexion haut débit fiable ou la connexion de sites distants aux entreprises.
#14
De ce que j’en comprends et de nos échanges sur le sujet, non. Ils sont juste distributeurs (au sens commercial) pour des tiers, ce ne sont pas des prestataires d’infra (et je doute que ce soit leur métier sur le fond).
De toutes façons Canal+ ne propose pas D+ via MyCanal mais un abonné C+ pourra activer un abonnement D+ selon ses droits d’abonnement. Après il y aura des exceptions : Mandalorian étant aussi diffusé par C+ on aura sans doute accès via MyCanal et donc leurs infra locales ;)
#15
Merci de ces précisions " />
#16
Sauf erreur, Level 3 n’existe plus, l’infra a été racheté par CenturyLink.
#17
#18
Tu es en train de décrire PeerTube je crois ;)
#19
#20
#21
Si ça peut te rassurer, j’ai pensé exactement à la même chose pendant la rédaction " />
#22
#23
En voyant ça, je vais mettre mes blu-ray au coffre, car ils sont bien gentils avec leur VOD, déjà que les flux TCM, OCS et Cine+ sont pas toujours terribles (mais acceptables pour de vieux films où on ne sait pas si c’est la copie ou le flux qui sont nuls (ou les deux…). En plus j’ai tous le DA Disney, les SW, etc en “physique”, alors Disney, si en plus c’est pourri…
En même temps je suis un maniaque du son et de l’image, mais j’ai l’impression que 90% (99% ?) des consommateurs s’en F…
#24
C’est warnerbros, a priori ce ne sera “jamais” sur disney
#25
quand on fait des tracert / traceroute ça reste level3 pour le moment
#26
" />
#27
Ça a été racheté :
https://www.reuters.com/article/us-centurylink-m-a-level-3-communi-idUSKBN12V10T
Pour le traceroute ça doit être le même cas que pour Orange : les hôtes portent encore le nom “francetelecom.net”.
#28
#29
autant pour l’audio, je suis à peu près sur de pas entendre la différence entre un mp3 192, un mp3 320 et du flac, mais pour la vidéo, j’aime bien pouvoir regarder les détails en arrière plan, que ce soit des ratages, des easter egg, ou juste que le décor a été léché.
truc ultra frustrant, j’ai vu iron man 3 au ciné en 3d, impossible de regarder ailleur que là ou le réalisateur (ou le producteur ?) voulait qu’on regarde, le reste était flou, et c’était clairement un choix visuel, vu toute la 3d des décors, on pouvait très bien tout avoir net, mais non, t’etait obligé de regarder où l’action se passe.
alors qu’avatar par exemple, tu peux regarder tous les détails à droite, pendent qu’il se passe des trucs à gauche, c’est donc pas une contrainte technique, on sait faire.
tout ça pour dire que, pour pouvoir regarder les détails, ils faut que la source le permette, il faut une image détaillée, et pas une bouillie de pixels.
si tu veux suivre une série en faisant la cuisine, effectivement t’as pas les yeux rivés sur l’écran, du 720p avec une forte compression ça peut passer.
si tu veux en prendre plein les yeux, ce qui est mon cas, et visiblement celui de zx81, ben le streaming montre vite ses limites
#30
#31
Difficile de comparer la qualité d’une image de synthèse (Avatar) avec celle d’une image Live.
Mais c’est vrai que la qualité du Master est super important, diffuser en 4K un film issu d’un DVD entrelacé risque même d’être pire que la diffusion en 720p.
Et certain BR sont juste une transposition de master DVD
#32
Neo se connecte tout seul à la Matrice. Pas besoin de Netfix " />
#33
En tant qu’utilisateur Suisse de Disney+ je peux dire que la qualité est en rendez-vous, autant visuel (TV QLED 4K 65 pouces), qu’au audio. Je l’utilise sur une Apple TV 4K.
Vu que nous avons la chance d’avoir 4 langues nationales, il y’a eu quelques de langue avec l’appli, mais ils ont vites corrigés car ça se marchait dessus les premiers jours, l’application est configurée en français, si on avait le malheur de sortir du film et de quitter D+, lors de la reprise, il venait en allemand et pas moyen de changer la langue hormis de redémarrer l’Apple TV.
MODE IRONIE ON
On vous remercie du sacrifice de bande passante, car quand je fais un Wireshark, j’arrive chez Fastly, dans un Datacenter à Paris ;-)
MODE IRONIE OFF
En espérant que vous allez pouvoir découvrir Disney+ bientôt ;-)
#34
#35
pour akamai, c’est comme ça qu’on me l’avait préventé, on en avait besoin pour un client qui avait un site en flash (déjà, ça annonce le truc), qui commençait par charger un xml de 6Mo (de mémoire) et pour pas flinguer les serveurs j’avais entendu que c’était akamai qui servait de cache avec leurs baies chez une grosse partie des FAI du monde …
ça remonte à … et merde encoure un coup de vieux, 2008 :/
est-ce que j’avais mal compris, ma mémoire mélange des trucs, akamai a abandonné ce service, …
donc peut-être mauvais prestataire d’exemple :)
#36
#37
là c’est peut-être plus pointu que ce que j’avais compris à l’époque, (et peut-être que ça avait été mal compris par ceux qui m’avaient expliqué, tout est possible :) )
d’un autre coté, s’ils ont un datacenter avec lequel les FAI ont un lien direct, je suis pas sur qu’il y ait une réelle différence avec une baie directement chez le FAI
#38
« Vu que nous avons la chance d’avoir 4 langues nationales, »
en même temps,
« lors de la reprise, il venait en allemand et pas moyen de changer la langue »
Normal, la Suisse parle allemand dans sa grande majorité (17 cantons sur 26 unilingues allemands d’après wikipedia).
" /> " />
Si vous étiez Français, avec Berne, Zurich, Bâle comme capitales politico-économiques, et avec plus de 50% de germanophones, vous parleriez déjà tous allemand.
#39
Je sais que Akamai et Verizon ont des locaux ultra proche sur la côte Est des US, pour pas dire dans le même bloc.
Après, j’ai peut être pas eu les mêmes infos que tes connaissances pare que mon besoin n’était pas le même.
Pour savoir si c’est kif kif entre le DC du FAI et celui d’Akamai, bah…
DC Akamai : l’opérateur “paye” le transite pour chaque consultation à Akamai (sauf accord particulier expliqué dans l’article initial)
DC FAI : l’opérateur “paye” 1 foi le transite à Akamai pour mettre à jour le cache local, la consultation se faisant chez lui ensuite.
#40
bah je suis pas sur que ceux qui m’avait expliqué soit calés techniques, donc leurs infos … " />
pour le coup CD Akamai / DC FAI, si akamai n’a qu’un DC aux US, effectivement ça passe forcément par du transit, et ça se facture
je pensais à un truc intermédiaire, hypothétique hein, Akamai pourrait avoir un DC en France sur lequel sont branchés les FAI
#41
#42
grrr, c’est malin, t’as titillé ma curiosité
je pas tombé sur un truc explicite chez akamai, mais si on en crois le schéma ici :
https://www.akamai.com/fr/fr/multimedia/documents/product-brief/aura-licensed-cd…
y’a quand même un truc particulier chez l’opérateur, du moins c’est une possibilité
après, ils peuvent tout à fait facturer différemment entre ce qui passe par leur réseau “tier 1” car c’est leur fonction première, de ce qui passe par là mais provient de leur DC en tant que CDN
#43
#44
#45
Lis les articles de Next inpact et arrête de m’accuser de n’importe quoi.
#46
1/ oui, nous sommes d’accord. C’est quoi le problème ? Je ne comprends pas ton objectif. Thierry Breton est le représentant de la France à la Commission européenne, bien sûr qu’il défend les intérêts de la France. “oreille plus attentive” si tu veux, ça s’appelle de l’influence aussi. Ca veut dire quoi ce chipotage ? Tu veux vraiment qu’on disserte ensemble sur le rôle et le pouvoir d’un commissaire européen ou quoi ? Moi, j’en vois pas l’intérêt.
2/ Encore une fois, j’en sais rien, je n’ai fait que citer un article de Next inpact. Arrange toi avec toi-même. C’est pas moi qui pense ce que tu dis, tu penses bien ce que tu veux, c’est pas mon problème.
3/ Merci pour la leçon de peering mais j’ai lu le dossier de Next inpact (dont l’article ci-dessus), je vais m’en contenter. Ce que tu penses, penses-le et laisse moi en dehors de ça.
Et pour le reste de ton commentaire, j’ai lu un peu en diagonale, j’ai pas trop envie de répondre, je comprends mal où tu veux en venir car j’ai lu le dossier de Next inpact (comme toi visiblement), mais tu cherches à me dire quelque chose et je ne sais pas ce que c’est, j’ai du mal à comprendre.
#47
Le métier d’un opérateur télécom est d’interconnecter ses clients. Si le peering est trop cher alors l’opérateur dimensionne son réseau autrement. Si c’est pas possible, alors l’opérateur change de métier.
Si le boulanger fait du mauvais pain et qu’il dit que c’est la faute au meunier qui livre de la mauvaise farine, alors c’est un mauvais boulanger et il doit changer de métier.
Le seul risque d’un opérateur réseau face au streaming vidéo est de dimensionner son réseau et ses interconnexions aussi vite que le développement du streaming vidéo s’accroît. Si ce n’est pas possible, il interdit le streaming vidéo (streaming=diffusion, ce n’est pas de l’internet, la preuve: Netflix se connecte localement dans les régions de France au même titre que le broadcasting des box opérateurs français).
#48
#49
visiblement, UK et DE ça s’est très bien passé t ça a même été relativement transparent niveau charge, dixit l’article sur Les Numériques.
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/la-france-a-t-elle-eu-tort-de-differer-…
#50
Le seul soucis d’un opérateur réseau face au streaming vidéo…c’ est de REdimensionner
son réseau et ses interconnexions aussi vite que le développement du ‘Streaming’ vidéo s’accroît. ..
malheureusement, bcp., de ‘FAI’ ont tendance à l’oublier…ça!