Application StopCovid : La CNIL exige la correction de plusieurs irrégularités
Bas les masques !
Le 20 juillet 2020 à 14h17
8 min
Droit
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Comme promis, la Commission chargée de veiller au respect des données personnelles a mis son nez dans StopCovid. Ses conclusions ? L’application de suivi de contact souffre de plusieurs problèmes au regard du RGPD. « Le ministère de la Santé est mis en demeure d’y remédier » expose l’autorité.
L’application StopCovid a été lancée le 2 juin, en plein état d’urgence sanitaire. Son fonctionnement a été résumé dans l’arrêté au Journal officiel : lorsque « deux téléphones mobiles se trouvent, au regard du risque de contamination par le virus du covid-19, à une proximité suffisante l'un de l'autre », à savoir à moins d’un mètre durant au moins 15 minutes, une alerte peut être adressée à l’ensemble des contacts d’un sujet à risque.
Le « signal » initial est adressé par un autre utilisateur, via un code fourni par le personnel médical, après une batterie d’examens constatant sa contamination. L’utilisation de ce code fait alors remonter son historique de contacts au serveur central qui va jauger le risque de contamination auprès de l’ensemble de son graphe social croisé ces derniers jours.
Derrière la technique, il y a surtout un flux de données personnelles « collectées et enregistrées par l'application sur le téléphone mobile de l'utilisateur et stockées sur le serveur central en cas de partage par l'utilisateur de l'historique de proximité des contacts à risque de contamination par le virus du Covid-19 » écrivait la CNIL dans son second avis.
L’autorité avait été en effet saisie par deux fois. Un premier avis en date du 24 avril 2020 s’était penché sur le projet d’application mobile. Le second du 25 mai 2020 visait plus directement le projet de décret relatif à StopCovid. Le 28 mai, trois jours après ce dernier avis, la présidente de la CNIL avait décidé de lancer une mission de vérification du traitement mis en œuvre par la direction générale du ministère de la Santé.
S’en est alors suivi une série d’échanges avec le ministère, accompagné de contrôle portant sur l’analyse d’impact, le registre des traitements et la documentation technique. Ces contrôles se sont densifiés puisque deux versions de StopCovid sont aujourd’hui en circulation en France.
Dans sa délibération, la Commission relève que la v1 a été téléchargée 1,9 million de fois, activée 1,5 million de fois. Pour la suivante les chiffres sont plus légers : « le nombre d’applications « StopCovid France » installées et activées après la sortie de la v1.1.* s’élève à environ 147 000 » indique le ministère de la Santé suite à une demande d’information de la CNIL.
Une remontée des contacts massive, sans filtre local
Plusieurs manquements ont été repérés par l’autorité. D’abord sur la gestion des contacts. Dans la première version, l’ensemble de l’historique des contacts remontait au ministère sans préfiltrage.
Une procédure en contrariété directe avec les textes, puisque le décret du 29 mai relatif à StopCovid ne réserve un tel traitement qu’aux contacts à risque, ceux ayant été à moins d’un mètre pendant plus d’un quart d’heure. Cette contrariété entraine nécessairement une violation du règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) et la Commission enjoint le ministère de la Santé de cesser « de faire remonter l’intégralité des données de l’historique de contacts de l’utilisateur au serveur central ». Il a pour cela le choix des armes.
Mais l’autorité lui suggère de prendre « toutes mesures appropriées permettant de généraliser l’usage de la nouvelle version de l’application ». En effet, la v1.1 a introduit depuis un système de préfiltrage au niveau du téléphone pour éviter les remontées surabondantes d’informations personnelles.
Des informations manquantes
Au fil de son enquête, la CNIL a relevé d’autres indélicatesses. Par exemple, sur le terrain de l’information des personnes concernées, le ministère a omis de préciser dans la rubrique « confidentialité » que INRIA agissant en qualité de sous-traitant et plus exactement d’assistant à la maîtrise d’œuvre « traite des données à caractère personnel issues de l’application StopCovid France pour le compte du ministère des Solidarités et de la Santé ».
De même les clauses du contrat passé entre INRIA et le ministère « ne précisent pas que le sous-traitant aide le responsable de traitement à s’acquitter de son obligation de donner suite aux demandes dont les personnes concernées le saisissent en vue d’exercer leurs droits ». De même aurait dû être mentionné « que le sous-traitant aide le responsable de traitement à garantir le respect des obligations […] RGPD et que le sous-traitant met à la disposition du responsable de traitement toutes les informations nécessaires pour (…) permettre la réalisation d’audits ».
Des oublis dans l’analyse d’impact
La version actuelle de l’analyse d’impact n’a pas échappé à ces critiques. Le texte européen exige que ce document porte « une description systématique des opérations de traitement envisagées et des finalités du traitement, y compris, le cas échéant, l’intérêt légitime poursuivi par le responsable de traitement ».
Or, l’analyse d’impact de StopCovid « ne précise pas que la solution anti DDOS (solution visant à prévenir les attaques par déni de service) proposée par la société ORANGE et implémentée dans l’application aux fins de sécurisation du système, entraine la collecte des adresses IP (« internet protocol ») des utilisateurs de l’application ».
La version antérieure du document avait omis que StopCovid utilise le captcha fourni par Google. Destiné à s’assurer que le comportement de l’utilisateur prétendu est bien celui d’un humain, cet outil a attisé l’attention de l’autorité.
Le captcha Google doit être précédé d’un consentement
Si la v1.0 utilisait le captcha Google, la v1.1 a confié cette authentification à Orange. Une technologie « qui ne requiert aucune opération de lecture ou d’écriture sur l’ordiphone de l’utilisateur ». Le souci se pose sur la première version puisque la solution développée par la firme de Mountain View ne se contente pas de sécuriser l’application, mais également d’effectuer des opérations d’analyse. Ces derniers traitements, aux yeux de la CNIL, doivent impérativement reposer sur le consentement de l’utilisateur, précédé d’une solide information.
Problème : « la délégation a constaté que les utilisateurs de l’application StopCovid France dans sa version v1.0.* ne sont à aucun moment informés, notamment par une fenêtre de consentement au moment de l’activation de l’application, de la collecte d’informations stockées sur leurs équipements mobiles ni des moyens de refuser cette collecte ». Les données sont donc traitées sans information ni consentement de l’utilisateur.
« La Présidente de la CNIL ne peut exclure que le reCaptcha Google puisse encore être utilisé par des personnes ayant téléchargé la version 1.0.* de l’application, mais ne l’ayant pas encore activée ». Une défaillance qui devra être corrigée, soit par une fenêtre de consentement, soit par un basculement de l’ensemble du parc vers la v1.1 par exemple. « Cette injonction vise le cas des utilisateurs ayant téléchargé la version v1.0.* de l’application et ne l’ayant pas encore activée pour la première fois », soit selon les chiffres révélés, au tour de 400 000 personnes.
De l’utilité de StopCovid pour justifier l'atteinte à la vie privée
Dans sa délibération, publique, la Commission ajoute que si la protection de la santé est un objectif à valeur constitutionnelle, l’atteinte à la vie privée « n’est admissible en l’espèce que si le gouvernement peut s’appuyer sur des éléments suffisants pour avoir l’assurance raisonnable que le dispositif de l’application « StopCovid France » est utile à la gestion de la crise ».
Dans son avis du 25 mai 2020, l’autorité avait réclamé « que l’impact effectif du dispositif sur la stratégie sanitaire globale soit étudié et documenté par le gouvernement de manière régulière pendant toute sa période d’utilisation ». Lors des contrôles, elle a constaté « que l’évaluation formelle de l’effectivité de l’application n’avait pas encore débuté et que le calendrier du travail d’évaluation n’avait pas encore été établi par le ministère ».
Application StopCovid : La CNIL exige la correction de plusieurs irrégularités
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Une remontée des contacts massive, sans filtre local
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Des informations manquantes
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Des oublis dans l’analyse d’impact
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Le captcha Google doit être précédé d’un consentement
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De l’utilité de StopCovid pour justifier l'atteinte à la vie privée
Commentaires (60)
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Abonnez-vousLe 22/07/2020 à 07h47
Le 22/07/2020 à 07h49
D’un autre côté la cohérence dans la médiocrité ou l’inaction peut laisser à penser que ce sont bien des membres d’un même tout. Et sans corps intermédiaires, les sujets un peu pointus sont tout simplement impensables par ces membres.
Le 22/07/2020 à 11h03
Le 22/07/2020 à 11h25
Le 22/07/2020 à 11h58
Le 22/07/2020 à 15h56
Les recommandations de l’OMS et du conseil scientifique ont été valables à un moment donné, mais la situation a évolué et donc ces recommandations évoluent aussi.
Un exemple simple : les études du virus ont démontré que le vecteur d’entrée est majoritairement le nez et celui de sortie la bouche. Dit comme ça ça sonne Captain Obvious, mais quand on passe de la théorie à la démonstration, ça aide à prendre des décisions.
Donc c’est pas une question de savoir sur quel pied danser, mais une question d’évoluer en même temps que la situation. Je ne pense pas que beaucoup de monde en France ait connu une épidémie de cette ampleur et avec les mêmes impacts de son vivant, donc à un moment il faut accepter le fait que le discours soit instable et traiter l’information en conséquence.
Et que je sache, il n’y a pas de course à “moi j’ai mieux géré l’épidémie que les autres gnagnagnère”… Si les gens ne voient que ça dans cette situation, bah qu’ils crèvent. Perso je préfère faire le nécessaire à mon niveau pour ne pas mettre ma propre santé et celle des autres en danger. La recherche de coupables ça attendra la prochaine bataille de taille de zigounettes.
Le 23/07/2020 à 11h42
Le 23/07/2020 à 17h15
Pour un passeur la pascaline est plus simple à utiliser. " />
Pour compter la T.V.A sur le ticket de bateau en fonction du pays européen de destination… ce n’est qu’un exemple. " />
Le 25/07/2020 à 13h01
Le 20/07/2020 à 15h29
Curieux, j ‘ai souvenir que dans la com du gouvernement il y avait notamment l’argument “L’appli a été validée par la CNIL”.
J’ai rêvé ? Ou bien cette “validation” est donnée trop facilement ? (vu les irrégularités constatées par la CNIL dès la v1.0)
Le 20/07/2020 à 15h46
Le 20/07/2020 à 15h48
Le 20/07/2020 à 15h56
J’avoue me poser la même question, ou alors ils ont validé le cahier des charges et le résultat final présente des écarts. (changement d’avis en cours de route + contraintes calendaires, ça provoque souvent des ennuis)
Après j’ai du mal à comprendre la notion de v1.0 et v1.1 .. Les applis smartphone se mettent à jour automatiquement, donc les corrections apportées par cette version devraient déjà être disponibles non ?
Le 20/07/2020 à 16h08
Le 20/07/2020 à 16h11
Le 20/07/2020 à 16h22
Le 20/07/2020 à 16h27
Bizarre, j’ai dû résinstaller l’appli ce week-end car elle ne voulait plus s’activer sans planter, et j’ai eu droit à un captcha à recopier
Le 20/07/2020 à 18h00
Concernant la mise à jour de l’appli, tout dépend si elle est publiée sur les stores ou non.
En l’espèce elle est bien en 1.1 pour Android comme pour iOS (elle est même en 1.1.1 pour ce dernier).
Le 20/07/2020 à 18h54
Le 20/07/2020 à 19h51
Ouf, la CNIL nous évite donc une nouvelle Zoonose machine-homme. " />
Le 20/07/2020 à 19h59
Le 20/07/2020 à 20h14
La CNIL, ce nouveau juge qui n’appartient pas au pouvoir judiciaire, et qui n’a pas non plus été élu.
Un jour ou l’autre on se mordra les doigts d’avoir installé une telle autorité, qui fait passer ses avis pour des vérités universelles.
Et qui s’est bien fait recaler par le Conseil d’Etat. Ils perdent leur crédibilité au cours du temps.
Le 20/07/2020 à 20h55
Le tracking anonyme, fallait oser la sortir celle là… sur smartphones de surcroît ^^ …. sans déconner les mecs devraient recruter leurs chefs de projets sur nxi…
De toute on savait pas quoi faire de tous ces milliards de Bruxelles.
Le 20/07/2020 à 21h06
C’est ni lui ni pas lui. Les secrétaires d’État sont en attente d’être nommés.
Le 20/07/2020 à 21h24
Linux Foundation Public Health initiative : open source and health leaders join forces to fight coronavirus.
À mon avis, la LFPH ne va pas promouvoir StopCovid " />
Le 20/07/2020 à 14h31
C’est quand même dingue, toute l’analyse de ces problèmes avait été vu depuis longtemps et avant la sortie officielle. Et pourtant rien n’y fit, on a quand même fait ce truc qui aujourd’hui ne sert strictement à rien.
On notera également le silence bruyant du gouvernement et de l’administration qui ne communique pas ou peu sur l’ appli.
La montagne, la souris…
Le 20/07/2020 à 15h10
Le 20/07/2020 à 15h21
Le but de cette appli était de faire du bruit médiatique à sa sortie, pour occulter l’absence de tests et de masques. Maintenant que la situation a évolué, le gouvernement n’a plus besoin d’agiter ce chiffon rouge pour faire détourner les regards. Aujourd’hui tout le monde a oublié cette appli. Sauf erreur on n’a même de secrétaire d’État au numérique pour faire le SAV ! (bon ça, c’est pas un mal)
Le 21/07/2020 à 14h01
Le 21/07/2020 à 14h11
Le 21/07/2020 à 14h14
Le 21/07/2020 à 14h18
Le 21/07/2020 à 14h39
Le 21/07/2020 à 14h46
Le 21/07/2020 à 15h24
Le 21/07/2020 à 15h31
Le 21/07/2020 à 16h01
Le 21/07/2020 à 16h51
Le 21/07/2020 à 17h12
Le 21/07/2020 à 18h10
Le 21/07/2020 à 18h54
Le 21/07/2020 à 18h58
Le 21/07/2020 à 21h13
Je t’invite à mieux t’intéresser au fonctionnement de l’Etat et du Gouvernement (ce sont deux choses différentes), ainsi qu’à celui des différentes institutions. Surtout au niveau des députés dans la mesure où ce sont des élus (à l’opposé du Gouvernement qui est nommé par le Président), ne pas savoir à quoi ils servent est dommage.
Tout comme une erreur commune est de croire que le Président est le chef du Gouvernement alors que c’est le rôle du Premier Ministre (la faute aux “hyper présidents” à la Sarkozy qui étaient omniprésents), le Président étant le chef de l’Etat et des armées.
Pas besoin de cours d’éducation civique pour ça, je n’en ai quasi jamais eu car systématiquement passés à la trappe faute de temps. Il suffit de s’intéresser un minimum.
Et non, un “flic” (policier ?) ne fait pas partie du gouvernement peu importe la largeur du sens, tout comme un Maire non plus (élu local) sauf dans le cas d’un ministre qui cumulerait les deux mandats (cf Darmanin). Le policier est un fonctionnaire (un civil, à l’opposé du gendarme qui est un militaire) sous la responsabilité du ministère de l’intérieur. En appliquant ton raisonnement, un enseignant de l’éducation nationale serait un membre du gouvernement.
Comprendre le fonctionnement de base des institutions est important pour mieux comprendre l’actualité politique. Ne serait-ce que pour mieux saisir le rôle et la responsabilité de chacun.
Et concernant la différence “gauche droite”, personnellement je m’en moque totalement. Ce vieux clivage n’a de sens que pour ceux qui y prêtent une importance.
Le 22/07/2020 à 07h24
On est passé de « le masque ne sert à rien », à « il doit être obligatoire dans tous les lieux clos ».
après ça…tu t’étonnes : que les ‘Fr.’ aient du mal à adopter le masque ?
“alors…on danse sur QUEL pied” ?
Le 21/07/2020 à 05h21
Avec un score bonus de +1000 si ce vilain citoyen avait gueulé contre la gestion catastrophique de l’Etat sur les masques qui auraient du être obligatoires depuis le 1er janvier 1970.
Le 21/07/2020 à 09h11
Ce qui me dérange le plus, c’est finalement le faible taux d’installation du système pour de mauvaise raison. On a pleuré car pas de masque/test/ligne directrice claire du gouvernement. On a un système, avec ses défauts qui te propose de faire le traçage contact, donc la majorité des épidémiologistes disent que c’est une des clé pour limiter les contaminations, et personne n’en veut. On marche un peu sur la tête. Après, je fais parti de ce gens (vous allez crier) qui sont prêt à lâcher un poil de “vie privée” contre une mesure de santé publique. On reste quand même sur un filtrage de contact sans identité directe, par hash (je ne maîtrise pas le terme technique pour ça), donc ce n’est pas “pur” anonyme, mais c’est déjà un minimum. Enfin, ceux qui crachent le plus (gens normaux, pas ici en particulier) sont souvent les 1ers à mettre le vie sur FB/insta/twitter avec geoloc de leur photo/lieu. Un peu de cohérence leur ferait grand bien
Le 21/07/2020 à 09h22
Comme précisé dans l’article, tant que les nouvelles nomination ne sont pas annoncées, les précédents sont toujours en poste. Donc jusqu’à nouvel ordre, c’est bien Cédric O. qui est secrétaire d’Etat au numérique.
La réponse “ni lui, ni pas lui” semble donc la meilleure, même si je ne vois rien qui l’empêche de continuer ses activités sur les projets en cours, tant qu’il n’est pas officiellement dégagé (si tant est que cela arrive avec le remaniement).
Le 21/07/2020 à 09h23
StopCovid est un échec de A à Z du fait des choix du gouvernement français et la conséquence est un faible taux d’installation. Il ne faut pas confondre cause et conséquence
Le 21/07/2020 à 09h48
Pas d’accord. Ce n’est pas un échec, il tourne sur mon téléphone depuis sa publication, pas de crash, perte très limitée d’autonomie liée au bluetooth (que je n’utilisais pas avant). Il y a eu qq utilisation (décrite dans la presse, pas assez évidemment) pour circoncire/trouver des cluster. Le fait de dénigrer en permanence la solution (perfectible certainement) fait qu’elle ne peut pas remplir sa fonction puisque personne ne veut l’installer. C’est le manque de base installé qui engendre le faible taux de détection (“l’utilité” si on veut), et entraîne donc une mauvaise pub sur “inutilité” (puisque peu de cas ressorti). On se focalise ici sur le coeur du système, mais le quidam moyen ne regarde pas cette partie. les gens autours de moi sont persuadé que le gouvernement peut te suivre à la trace avec ça, alors qu’on sait très bien qu’on peut déjà suivre très facilement les gens avec les bornages GSM.
Le 21/07/2020 à 09h55
StopCovid est un échec soit, mais est ce que c’est uniquement du fait du gouvernement ?
Quel sont les exemples de gouvernements vertueux avec une appli efficace et respectueuse de la vie privée ?
Le fait est que les populations ne voient pas d’intérêt à ces applications et que tout pays confondus personne n’a trouvé la martingale pour faire installer massivement une application préventive et la laisser active alors que la menace semblait derrière nous.
Le débat google/apple vs solution nationale à enflammé les forums IT mais les deux solutions se sont avérées un échec. On est dans un cas parfait de “ne demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, demandez vous plutôt ce que vous pouvez faire pour le pays”
La CNIL fait sont boulot sérieusement et donne des conseil à postériori, des développeurs sérieux ont remonté les soucis de la V1 qui ne correspondait pas au cahier des charges. La V1.1 corrige certain aspect et ajoute d’autre problématique comme dans tout projet IT fait à l’arrache.
Les chefs de projet de NXI vous proposez quoi comme solution pour enrayer cette épidémie ou les futures ? et ce sans avoir le support de la population qui est à 100 lieux de problématiques techniques , budgétaires ou de privacy, face à une population qui ne veut simplement pas utiliser une appli qui ne semble rien lui apporter personnellement.
Le 21/07/2020 à 09h59
Malgré les avertissements, le gouvernement français a persisté dans des choix techniques utilisés par aucun autre pays européen. Conséquences : une application mal conçue dès le départ et donc un taux d’installation ridicule. À cela s’ajoute tous les défauts pointés par la CNIL… Malgré tout ça, tu persistes à ignorer les causes et à regretter les conséquences en reprochant aux français de ne pas utiliser ce bouzin. C’est toi qui parlait de cohérence pourtant…
Le 21/07/2020 à 10h15
Appli mal conçu, mauvais en privacy, avec des choix techniques discutables, MAIS largement installé, c’est à la pelle qu’on en trouve: tik tok, fb, zoom (que la CNIL a largement épinglé aussi)… Bref, le choix technique, le “quidam” s’en bats les steaks. C’est comme le dit @xamoon l’intéret que voit l’utilisateur qui le pousse à l’utiliser. Pas la beauté de la solution technique.
Le 21/07/2020 à 10h43
Si votre seul argument consiste à reprocher aux potentiels utilisateurs de ne pas utiliser un produit alors c’est un argument à la noix. En effet, l’étape qui consiste à convaincre d’utiliser un produit repose uniquement sur celui qui développe ce produit. Le gouvernement français a fait les mauvais choix techniques et il n’a pas su convaincre la population d’utiliser de cette application, ce qui est aussi lié à ces mauvais choix.
Dans tous les cas, StopCovid est donc un échec du gouvernement français :
Enfin, l’argument qui consiste à dire qu’un produit “fonctionne” donc cela n’est pas un échec est encore un argument à la noix. Soit un produit est adopté par des utilisateurs soit il n’est pas adopté, et dans ce dernier cas c’est un échec que ce produit “fonctionne” ou pas. Mais le fait est que StopCovid ne peut même pas fonctionner puisque le taux d’installation est ridicule. L’échec est donc total.
Le 21/07/2020 à 11h05
Le 21/07/2020 à 11h21
Et comme le précise le lien que j’avais donné plus haut, la Linux Foundation Public Health initiative va promouvoir l’application de l’Irlande. Et il faut ajouter que les applications européennes seront bientôt interopérables sauf, bien sûr, pour StopCovid du fait du choix technique de la centralisation. Échec total…
Le 21/07/2020 à 12h23
Le 21/07/2020 à 12h32
Qu’ils se laissent jusqu’à septembre pour revoir le bouzin et faire un truc potable !
Le 21/07/2020 à 12h42
Il faudrait comparer avec d’autre pays, d’autres applications où ça a fonctionner. C’est même selon moi une étude à faire avant septembre (avec la rentrée, septembre-octobre pourrait être une période de seconde vague)
J’ai l’impression personnellement que tout d’abord, l’application a eu littéralement mauvaise presse nourri et nourrissant une défiance de la population envers l’État. A ceci j’ai aussi l’impression que l’application est sortie à un moment où on commençait en avoir assez du covid, on ne voulait plus en entendre pas parler, plus en avoir peur et une tel application au contraire était là comme avoir une épée de Damoclès au dessus de soi. Enfin, je n’ai pas vu beaucoup de publicité de l’application, je n’ai vu aucune affiche dans les transports en commun par exemple.
Après, je pense que pour que l’application soit installée et conservée, il faut apporter un service, donc que le protocole ne soit qu’une partie (désactivable) d’une boite à outils plus générale : niveau d’alerte à proximité, dernière consigne en fonction du niveau, autres services… Il faut que ça deviennent un outils aussi pour les personnes.
Le 21/07/2020 à 13h07
Lis les commentaires…
On a un super cas de comparaison avec l’Irlande.
Le 21/07/2020 à 13h13