Les GAFA épinglées par un rapport parlementaire américain, aux solutions radicales
Chirurgie au marteau-piqueur
Le 09 octobre 2020 à 16h00
24 min
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La Chambre des représentants a livré mardi un rapport conséquent sur les activités de Google, Amazon, Facebook et Apple. Les plateformes américaines y sont épinglées à de nombreuses reprises pour pratiques anticoncurrentielles. Les auteurs suggèrent des mesures musclées, dont le démantèlement.
« En juin 2019, le Comité judiciaire initiait une enquête bipartisane sur l’état de la concurrence en ligne, dirigée par le Sous-Comité à la loi Antitrust, Commerciale et Administrative. Dans le cadre de cet examen exhaustif du marché, le Sous-Comité a examiné la domination d’Amazon, Apple, Facebook et Google, ainsi que leurs pratiques afin de déterminer comment leur puissance affecte notre économie et notre démocratie. De plus, le Sous-Comité a réalisé un examen des actuelles lois antitrust, règles de concurrence et leurs niveaux de mise en vigueur pour jauger de leur adéquation à répondre à la puissance du marché et à la conduite anticoncurrentielle dans les marchés numériques ». C’est ainsi que les treize députés chargés de l’enquête ouvrent leur rapport.
Épais de 469 pages, il conclut seize mois d’enquête, qui ont notamment vu la collecte de près de 1 287 997 documents, « des milliers d’heures » d’enregistrement, les auditions de 7 personnes, outre les 38 témoins, 38 participations d’un ensemble de 60 experts antitrust « de l’ensemble du spectre politique », ainsi que des entretiens avec 240 personnes directement concernées, participant aux places de marché, anciens employés ou autres.
Parmi les sept auditions, Jeff Bezos, Tim Cook, Sundar Pichai et Mark Zuckerberg, patrons d’Amazon, Apple, Google et Facebook. Leurs réponses aux questions du Sous-Comité sont présentées comme « évasives », quand il y en a. Le rapport suggère qu’ils « pourraient se croire hors de portée de supervision démocratique ».
Il comporte deux grandes parties, une pour les constats faits durant l’enquête, l’autre pour les solutions suggérées. C’est surtout ce dernier qui a attiré l’attention, car les remèdes proposés sont radicaux.
Les GAFA, tous différents, tous pareils
Le rapport des députés relève qu’en dépit des différences inhérentes à ces entreprises, elles ont d’abord en commun un statut de gardien de la porte vers une place de marché. Elles en contrôlent les accès, choisissent « les gagnants et les perdants » et imposent des « frais exorbitants ». Ce, même si les députés reconnaissent que ces boutiques ont toutes rapporté beaucoup d’argent aux personnes morales ou physiques qui en ont profité.
Deuxièmement, chaque GAFA se sert de cette position « pour maintenir sa puissance sur le marché ». Comment ? « En contrôlant l’infrastructure de l’ère numérique, elles ont surveillé les autres entreprises pour identifier les rivaux potentiels, et les ont en fin de compte rachetés, copiés ou amputés de leur menace concurrentielle ».
Plus globalement ils sont accusés d'avoir « abusé de leur rôle d’intermédiaires pour encore étendre leur domination » via de multiples techniques : préférence pour leurs propres produits, facturation prédatrice ou encore règles d’exclusion. Les députés pointent de petites startups – les fameux « gus dans un garage » – devenues « les types de monopoles que nous avons vus pour la dernière fois à l’ère des barons du pétrole et des chemins de fer ».
À ceci près que les GAFA tiennent à la fois les places de marché tout en y participant, « une position qui leur permet d’édicter des règles pour les autres, pendant qu’elles jouent avec d’autres ». Pour les députés, il n’y a en fait pas de différence aujourd’hui entre les cas présentés dans le rapport et les monopoles d’hier cassés par le Congrès, qu’il s’agisse des grands magnats du pétrole et des chemins de fer, ou de Microsoft. La situation serait d’autant plus urgente selon eux que les agences antitrust ont « échoué, à plusieurs moments-clé ».
Mais si les quatre entreprises visées par l’enquête ont de nombreuses similitudes dans les dangers qu’elles représentent, selon les députés, elles ont aussi leurs spécificités. Bien que les données avancées par le rapport soient spécifiques aux États-Unis, l’influence des GAFA est partout conséquente.
Amazon : un problème global, une position écrasante
Les conclusions du Sous-Comité au sujet d’Amazon sont sans appel : l’entreprise domine complètement le marché en ligne américain. À elle seule, elle représente environ la moitié de l’activité de ce secteur.
Un chiffre estimé sur la base de plusieurs études. Les chiffres grimpent encore dans certains secteurs, jusqu’aux e-books où Amazon écraserait la concurrence avec 80 % de parts de marché. L’entreprise représenterait également 60 à 70 % des ventes faites sur les places de marché.
Cette puissance est utilisée, toujours selon le rapport, pour briser les contrats avec les vendeurs et fabricants. La pression exercée serait telle que la plupart d'entre eux ne peuvent se tourner vers d’autres places de marché, quand bien même Amazon ferait grimper continuellement ses tarifs. Les négociations seraient en particulier touchées, et les éventuels concurrents suffisamment verrouillés pour qu’ils ne puissent plus faire autrement que de rester.
Sur les 2,3 millions de vendeurs, plus d’un tiers ne se servirait que d’Amazon. En d’autres termes, pour ces entreprises, celle de Jeff Bezos est leur vitrine. Un sentiment marqué de ne pas pouvoir faire autrement est apparu durant l’enquête, notamment car les structures concernées estiment que les clients sont là, pas ailleurs.
Mais c'est aussi une marque, qui doit se vendre, notamment à travers ses produits Amazon Basics. Le problème gagne donc en ampleur, car la société dispose des données de l’ensemble de sa place de marché. Une source précieuse d’informations pour proposer des produits entrant en compétition directe avec les autres vendeurs.
Ces moyens de pression ont également servi à faciliter des dizaines de rachats d’entreprises, selon les députés. Des rachats ayant entrainé un appauvrissement de la concurrence, donc des choix proposés aux consommateurs, et toujours une récupération importante de données liées aux achats. Dans au moins un cas, les députés affirment qu’Amazon a sciemment utilisé des techniques prédatrices pour affaiblir un concurrent en vue de le racheter.
Parmi les limites imposées aux vendeurs et soulignées par le rapport, on trouve l’interdiction pour eux de contacter directement les clients. Le packaging des colis et même l’email de confirmation après achat ne mentionnent pas le vendeur. « Un client Amazon typique ne sait pas qui est la source de la vente », pointent les députés.
L’influence de l’abonnement Prime est également mentionnée, puisque les abonnés ont de fortes chances de concentrer leurs achats sur la plateforme. Ainsi, un membre Prime dépenserait en moyenne 1 400 dollars par an sur Amazon, contre 600 pour un client simple. « Les membres Prime continueront d’utiliser Amazon et ne basculeront pas sur des plateformes concurrentes, en dépit de prix plus élevés et de produits de moindre qualité comparés à d’autres places de marché, et malgré les hausses récentes du prix de l’abonnement », note un vendeur. Le constat s’applique, comme toujours dans le rapport, aux États-Unis.
Dans l’ensemble, Amazon ferait tout ce qui est en son pouvoir pour rendre un départ de sa plateforme trop coûteux pour que l’immense majorité des vendeurs puisse se le permettre. La firme userait d’avantages injustes – y compris l’évasion fiscale – pour rendre captives les structures faisant appel à ses services. Sans intervention juridique, la puissance d’Amazon « est durable et ne s’érodera probablement pas à court terme ».
Apple : Epic et Spotify ont de quoi se frotter les mains
Le problème de la plus grosse capitalisation boursière du monde est différent. Le rapport souligne qu'Apple ne dispose pas, de fait, de monopole. Sa part de marché est d’environ 45 % aux États-Unis, et d’environ 20 % dans le reste du monde. Le Sous-Comité évoque un duopole formé par Apple et Google.
Mais si Apple ne contrôle pas le marché du téléphone, il exerce un pouvoir de type monopolistique sur les applications, pointe l’enquête. L’entreprise décide de ce qui peut donc être fait ou pas avec ses smartphones, puisqu’un iPhone ne saurait se résumer aux seules fonctions intégrées. Les clients attendent de leur appareil qu’il leur ouvre les portes du vaste marché des applications tierces.
Apple exerce un rôle absolu de portier sur l’App Store, duquel elle tire « des profits supranormaux ». Précisément ce que lui reproche Epic, engagé dans une vaste guerre juridique et de communication avec la pomme. En ligne de mire, la fameuse commission de 30 % notamment. Et plus l’App Store s’étend, plus les profits générés augmentent, tout comme la part qu’ils représentent dans le chiffre d’affaires de la firme.
Autre gros point de grogne dénoncé par Epic, IAP, pour « in-app system payment ». Les éditeurs tiers sont obligés de passer par le système, sous peine d’être éjectés de l’App Store. Précisément ce qui s’est passé pour Fortnite, une situation provoquée par le studio. Parmi les auditions réalisées par le Sous-Comité, celles de ProtonMail et de Hey, qui vont dans le même sens. Pas étonnant, puisque ces entreprises et d’autres (Tile, Blix, Blockchain, Basecamp, Deezer, Match, News Media Europe…) ont rejoint Epic pour fonder la « Coalition for App Fairness ».
L’IAP ne représente pas qu’un problème de présence : il augmente les frais pour les éditeurs. Et puisque certains services se retrouvent directement en concurrence avec les propres produits d’Apple, la différence est jugée anticoncurrentielle. Spotify n’aurait pas pu rêver de meilleur avis sur la question, puisque c’était précisément l’objet de sa propre plainte. Apple a beau avoir introduit la règle des 15 % à partir de la deuxième année, reste une première année complète sur laquelle Apple ponctionne ses 30 %.
Tel que la firme l’expliquait initialement, ces 30 % devaient couvrir les frais d’hébergement et surtout de distribution. Il est vrai que pour des applications pesant plusieurs centaines de Mo, voire plusieurs Go (Fortnite pèse plus de 2 Go), ces frais peuvent rapidement devenir importants.
Certes les développeurs concernés n’ont de fait pas à se préoccuper de ces questions. Mais dans le cas d’un Spotify pesant au maximum 140 Mo, l’intérêt est dans le flux musical, qu’Apple ne prend pas en charge. Le rapport est d’autant plus intéressant qu’il a déniché un document interne montrant que la direction, y compris Steve Jobs, savait « que l’exigence d’IAP amoindrirait la concurrence et limiterait le nombre d’applications disponibles ».
Parmi les autres problèmes mentionnés, citons-en deux. D’une part, les API. Ces interfaces de programmation contiennent les fonctions que les développeurs peuvent utiliser. Elles relient les applications aux fonctions du système et au matériel. Le rapport mentionne cependant qu’Apple s’est gardée sous le coude des API « cachées » lui octroyant des avantages spécifiques pour ses propres produits.
D’autre part, les applications par défaut. Cette situation vient en fait d’évoluer avec iOS 14, qui permet de choisir un navigateur et un client email tiers par défaut, plutôt que les sempiternels Safari et Mail. Même si la fonction a été curieusement affectée d’un bug réinitialisant les préférences après un simple redémarrage de l’appareil, elle tient maintenant ses promesses. Les éditeurs tiers ont très rapidement mis à jour les applications concernées, et on peut par exemple sélectionner Firefox et Outlook, ou Opera et Gmail.
Facebook : un énorme chapitre sur les rachats d’entreprises
Les deux problèmes principaux de Facebook tiennent dans son nombre d’utilisateurs et sa politique de rachats. Le réseau social, toutes applications confondues, touche pratiquement trois milliards de personnes sur la planète.
Un poids entrainant une inertie telle que les utilisateurs ne peuvent se risquer d’aller voir ailleurs, de peur de ne pas avoir tous leurs contacts sous la main. Le problème est connu et est directement lié à la politique de rachats de l’entreprise. Facebook et Messenger n’atteindraient pas de pareils scores sans le rachat d'Instagram et WhatsApp.
Le succès de la première est énorme et ne se dément pas avec le temps, car elle a notamment su reprendre les Stories de Snapchat et à se frayer une part conséquente chez les jeunes, là où justement Facebook est en perte de vitesse. Quant à WhatsApp, c’est actuellement la messagerie instantanée la plus utilisée, en dépit d’une évolution très lente qui la place loin derrière certains concurrents en matière de fonctionnalités, comme Telegram.
Actuellement, Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp sont quatre des sept applications les plus utilisées aux États-Unis. À elle seule, l’application Facebook rassemble 200 millions d’Américains et est installée sur 74 % des smartphones du pays. Cette situation entraine un risque conséquent pour la concurrence.
Le rapport, peu tendre avec l’entreprise, s’en prend également aux organes fédéraux de régulation antitrust. Les rachats d’Instagram et de WhatsApp n’ont pas été bloqués alors qu’ils contreviennent, selon les auteurs, directement aux lois. « Si vous possédez deux réseaux sociaux, ils ne devraient pas être autorisés à se consolider l’un l’autre. Je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas illégal. Vous pouvez comploter en rachetant des concurrents et en interdisant la concurrence », souligne ainsi un ancien employé.
Il y aurait collusion entre les plateformes, avec « un monopole interne ». Facebook ne s’en cache pas, au contraire, comme le montre son projet visant à faire communiquer Messenger, Instagram et WhatsApp, sur la base d’un modèle commun. Ce dernier expose d’ailleurs des craintes liées au chiffrement de bout en bout, dont WhatsApp se sert pour l’ensemble de ses communications (protocole Signal).
Et comment Facebook s’est-il hissé à cette position ? « En acquérant, copiant ou tuant » tous les concurrents qui se présentaient. La seule vraie concurrence que rencontre aujourd’hui le réseau social vient de ses propres autres services. « En l'absence de concurrence, la qualité de Facebook s'est détériorée, résultant en une protection de la vie privée de moins bon niveau et une hausse spectaculaire de la désinformation sur la plateforme »
On retrouve également des points communs avec Amazon, en ce que Facebook rachète des entreprises pouvant renforcer son contrôle sur les données. Par exemple, le service VPN Onavo qui aurait, selon le rapport, permis à Facebook d’engranger de précieuses données non publiques sur ce qu’utilisent d’autres entreprises.
Ces informations permettraient à leur tour un ciblage plus précis des sociétés à racheter, avant qu’elles ne deviennent réellement concurrentes ou pour compléter le flux de données. De la même manière qu’Apple et Google forment un duopole dans les smartphones, les auteurs évoquent un duopole sur la publicité, formé par Facebook et Google. Même en mettant ce dernier de côté et sa position de leader dans ce domaine, Facebook apparaît comme inévitable, tant ses services permettent d’atteindre une vaste population mondiale.
Google : recherche, publicité, rachat, Android, plus rien ne va
Concernant Google, le rapport tire tous azimuts. Mais il faut dire que la firme est présente un peu partout, et toujours en position de force. Ses trois grands domaines d’expertise sont la recherche, Android et la publicité.
Au cœur de l’ensemble ? Les données, vitales dans le domaine de la publicité, laquelle compte pour plus de 80 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Sur la recherche tout d’abord, les députés notent un changement complet de paradigme. On ne parle plus d’un moteur indexant simplement ce qui existe et le référençant, mais d’un moteur de recommandations. Une situation largement accentuée par le fait que Google n’est plus à considérer comme un répertoire neutre, mais un outil pour lequel il faut se battre pour bénéficier d’une bonne position – autrement dit, la première page – sous peine d’être considéré comme inexistant.
Selon le rapport, Google représente plus de 80 % des recherches aux États-Unis, la part grimpant à 92 % dans le reste du monde. Aujourd’hui, on ne dit plus d’ailleurs « cherche sur le web », mais « demande à Google ». Une présence si écrasante que beaucoup passent par le moteur de recherche pour accéder à un site, le processus étant plus rapide que de taper l’adresse. Même constat pour les recherches de contenu sur un site spécifique, Google fournissant souvent de meilleurs résultats que les moteurs internes.
Cette même position de monopole permettrait à Google, selon plusieurs témoignages, d’exiger de ses clients Google Ads qu’ils payent afin que les internautes puissent être atteints s’ils les cherchent. Les tarifs gonfleraient à l’envi, sans réelle marge de négociation puisque la firme ne souffre pratiquement d’aucune concurrence.
Le problème n’a fait que s’accentuer avec les développeurs logiciels de la firme. Selon un témoin, Google contrôle un vaste pan de l’écosystème publicitaire, via celui de « portions significatives dans les navigateurs web, système d’exploitation et plateformes sur lesquelles ces publicités sont fournies ».
Comme avec Amazon, il y a également un problème de rachats. Trois en particulier ont largement participé à faire de Google l’empire de la publicité qu’il est aujourd’hui : DoubleClick en 2007, AdMob en 2010 et AdMeld en 2011. Le premier surtout fut déterminant, car il permettait à Google d’entrer dans la publicité graphique.
Des documents internes ont montré que la firme préparait son entrée dans ce secteur en 2006, l’estimant alors à 4,3 milliards par an. La Federal Trade Commission (FTC), explorant les termes du rachat, a jugé que le domaine était si concurrentiel que la non-entrée de Google, combinée à son rachat de DoubleClick, ne changeraient pas la donne.
Le rachat d’AdMob, au contraire, a fait craindre à la FTC un risque concret. Cependant, la Commission semblait être certaine à l’époque que les propres préparatifs d’Apple dans ce domaine viendraient contrebalancer la jonction de deux ténors de la publicité mobile. Les efforts d’Apple n’ayant jamais pris, l’activité fut abandonnée en 2016, sans laisser le concurrent espéré par la FTC. Autre point d’inquiétude, la fusion des lots de données.
C’est particulièrement le cas avec le rachat de DoubleClick. En 2007, lors du rachat, Google avait promis à la FTC que les deux lots de données resteraient séparés, pour que les informations de DoubleClick ne puissent pas recouper l’énorme quantité de données déjà cumulée par Google à travers ses services. En 2016, la promesse est rompue.
Interrogé lors d’une audition pendant l’enquête sur ce revirement, Sundar Pichai a répondu que le contexte avait changé : les outils de contrôle de la vie privée étaient beaucoup plus performants, permettant de contrebalancer la fusion des données. L’une des députés a cependant une autre explication. Parmi les documents recueillis, l’un mentionnait que la direction de DoubleClick connaissait les craintes de Google sur le terrain de la vie privée si la fusion intervenait dès le rachat. La réaction du public aurait été très négative.
Son avis ? Tout simplement qu’après neuf ans, Google avait estimé que le temps avait suffisamment passé, sentiment renforcé entre temps par une puissance devenue bien plus importante sur le marché de la publicité. Le Sous-Comité espère aujourd’hui que ces informations serviront les autorités dans leur examen du rachat de FitBit.
Android est également visé, mais comme vecteur du moteur de recherche. Les enquêteurs notent bien que le système est gratuit et qu’il est même possible de se passer complètement de Google, via AOSP. Mais l’accès au bouquet de services Google, avec des produits aussi utilisés que Gmail et YouTube, était conditionné à l’acceptation d’un traitement préférentiel de Google Search. Précisément ce qui avait entrainé la condamnation de Google par les régulateurs européens en 2018, pour 4,3 milliards d’euros.
Même situation avec les fournisseurs d’accès. Selon le rapport, des documents internes montreraient clairement que Google savait quels effets seraient engendrés par ces nouveaux termes.
Démanteler, légiférer, promouvoir, interdire, renforcer
À ce stade bien sûr, les solutions proposées sont avant tout des recommandations. Il s’agit d’un rapport d’enquête, qui ne préfigure en rien l’attitude générale du Congrès. Même s’il s’agit d’un (rare) processus bipartisan, les mesures à adopter diffèreront largement selon les sensibilités des deux chambres. Le Sénat ayant le dernier mot et étant républicain, il ne saurait prendre pour argent comptant un rapport émis par une Chambre démocrate.
Les suggestions sont radicales, à commencer par l’outil législatif le plus à même de changer rapidement la situation : le démantèlement. Pour le Sous-Comité, toutes ces entreprises nécessiteraient de voir une ou plusieurs activités séparées de l’entité principale. En clair, découper ces énormes usines en plusieurs plus petites.
Dans le cas d’Amazon par exemple, séparer la place de marché de ses propres produits. L’entité « place de marché » devrait alors négocier le même contrat avec l’entité « produits » qu’avec les autres constructeurs. Autre exemple flagrant, imposer à Facebook la séparation avec Instagram et WhatsApp, dont les rachats n’auraient jamais dû être autorisés. Même chose pour Google avec YouTube.
Les députés suggèrent également de créer de nouvelles lois pour combattre la discrimination des produits au sein des plateformes, que ce soit en impactant les tiers ou en favorisant ses propres produits. Rien n’interdit actuellement qu’une entreprise affiche ses préférences pour ses produits sur sa propre place de marché. Détail « amusant », le rapport évoque l’ancien Open Internet Order en référence, la série de règles pro-neutralité du net votée par la FTC en 2015, et supprimée trois ans plus tard.
Autre suggestion, promouvoir l’innovation par l’interopérabilité et les accès ouverts, au besoin par la loi. Les enquêteurs ont bien noté qu’une grande partie de la puissance des plateformes vient de la captivité des données, entrainant la peur de tout perdre en changeant de crèmerie. Si elles deviennent librement accessibles, les consommateurs retrouvent leur « liberté » et les entreprises doivent se battre sur le seul terrain des fonctions.
Vient ensuite une piste plus musclée sur le terrain des rachats. Actuellement, toute acquisition d’entreprise est considérée comme sans danger jusqu’à ce que les autorités compétentes prouvent le contraire. Ce que souhaite le Sous-Comité ? L’inverse, tout du moins pour les grandes plateformes. Toute opération de rachat serait considérée comme anticoncurrentielle – donc interdite – à moins que les deux entreprises puissent prouver le contraire. Le paysage technologique s’en trouverait profondément modifié.
Enfin, les auteurs recommandent de muscler la législation antitrust. Dans son état actuel, elle serait trop faible pour inquiéter véritablement les grandes plateformes. Ils évoquent une érosion continue depuis le début des années 1980, rongées petit à petit par des décisions de justice.
Et non seulement les lois doivent être renforcées, mais il faut une révision complète des budgets des agences concernées, actuellement sous-alimentées, donc incapables de remplir correctement leur mission.
Une efficacité qui dépendra de l’élection présidentielle de novembre
Si les constats réalisés par les enquêteurs semblent faire consensus, les mesures à adopter font débat entre les démocrates et républicains. Ken Buck notamment, député républicain et membre du Sous-Comité dont est issu le rapport, ne remet pas en cause les problèmes mis à jour par les enquêteurs.
Selon lui, il est évident que la réponse ne peut venir que du Congrès : « Des sociétés comme Apple, Amazon, Google et Facebook ont agi de manière anticoncurrentielle ». Mais il préfère les frappes chirurgicales et prendre le temps de la réflexion. Certaines recommandations lui paraissent trop dures. Un avis partagé par d’autres républicains.
Une grande partie de ce qui se jouera ensuite dépendra du résultat de l’élection présidentielle le mois prochain. Qu’il s’agisse de Donald Trump ou Joe Biden toutefois, le même agacement se fait sentir sur la question de la « Big Tech », même si les raisons en diffèrent largement.
On peut donc tabler sur une suite, mais son contenu dépendra de la composition du Congrès, donc de celui qui remportera la course à la Maison-Blanche. Les démantèlements apparaissent pour l’instant les moins probables, car ils ne se produisent qu’aux termes de longues et coûteuses batailles devant les tribunaux. Ce qui fait dire d’ailleurs à l’ancien directeur général de Microsoft, Steve Ballmer, que cela ne se produira pas.
Reste que le rapport en lui-même est une condamnation sans précédent de l’attitude des GAFA. Les nuages s’amoncèlent, et il est très probable qu’Epic ait attendu précisément ce contexte pour déclarer sa guerre à Apple. Dans le sillage des résultats de l’enquête, d’autres plaintes pourraient tomber et des langues se délier.
La simple existence de ces conclusions devrait modifier le comportement des grandes plateformes, sans remettre en cause les problèmes soulignés.
Toutes les entreprises ont répondu par communiqué de presse ou billet de blog.
« La présomption que le succès ne peut être que le résultat d’un comportement anticoncurrentiel est tout simplement fausse », assène ainsi Amazon. Et d’évoquer les erreurs de logique des enquêteurs, en dépit « d’évidence accablante du contraire », qui mèneraient des millions de vendeurs indépendants hors de la boutique, et les consommateurs à moins de choix et des prix plus élevés. Une menace d’apocalypse donc.
Chez Google, on joue la carte de la date et de l’amour des Américains pour les produits de la firme : « Nous sommes en désaccord avec le rapport, qui contient des allégations dépassées et inexactes de commerciaux rivaux au sujet de Search et d’autres services. Les Américains ne veulent tout simplement pas que le Congrès brise les produits Google ou nuise aux services gratuits qu’ils utilisent tous les jours ».
Côté Facebook, on ne voit pas le mal : l’entreprise est « une success-story américaine », et les acquisitions font partie intégrante de n’importe quelle industrie. Mieux : « Instagram et WhatsApp ont atteint de nouveaux sommets parce que Facebook y a investi des milliards ».
Quant à Apple, la firme reste fidèle à son style lapidaire : « Notre société n’a de position dominante dans aucune des catégories dans lesquelles nous sommes présents ».
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Commentaires (79)
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Abonnez-vousLe 09/10/2020 à 16h38
Question importante, est-ce que la fortune de Jeff Bezos sera impactée?
Le 09/10/2020 à 16h46
Voilà le bon côté de l’éthique protestante anglo-saxonne, et ils n’y vont pas de main morte.
Maintenant reste à traduire ce rapport dans la réalité et ce sera le morceau le plus compliqué.
En tout cas depuis le temps qu’on attendait que ces entreprises soient épinglés à leurs justes mesures et que des propositions d’une fermeté adaptée soient prononcées, ça fait plaisir à lire !
“Great power comes with great responsabilities”, c’est ce qu’ils devraient méditer.
Le 09/10/2020 à 16h46
C’est dense mais très intéressant.
(je n’ose imaginer le nombre de palettes d’aspirine consommées pour la rédaction de cette synthèse)
Il était clairement temps de mettre un coup de pied dans la fourmilière de ces entreprises qui donnaient l’impression d’être en roue libre et intouchables. Leur domination dans leurs secteurs d’activité est clairement dangereuse et laisse présager des corporations toutes puissantes comme décrites dans le genre Cyberpunk.
Maintenant, il faut effectivement espérer que les pouvoirs politiques aux USA se motivent pour prendre à bras le corps le dossier et rétablir une situation plus saine pour le marché. Cela reste un paris difficile à jouer. Il a beau y avoir du passif sur le sujet (démantèlement de sociétés dominantes), ça reste un très gros morceau et les acteurs concernés ne se laisseront pas faire…
Espérons aussi que ce rapport fasse des émules du côté de l’UE. Même si Google a déjà pris quelques baffes de la part de la commission, la position dominante d’Amazon et Facebook n’a pas encore été attaquée il me semble.
Le 09/10/2020 à 17h03
La Standard Oil Company était déjà un TRES gros morceau et elle bien été démantelé donc l’espoir est permis.
Il ne faut pas oublier que dans le contexte des tensions avec la Chine cette action peut jouer comme un point de négociation possible car les GAFAM se dirigent tout droit pour être mise en sandwich et “transpercés” à la fois par les US et la Chine.
Est-ce qu’un gouvernement US pourrait les “sacrifier” pour apaiser les tensions ? Rien d’impossible.
Le 09/10/2020 à 18h47
Oui effectivement, le contexte tendu avec la Chine peut être facilitateur.
Après, à ma connaissance le seul membre des GAFAM à opérer là bas est Microsoft. Les autres ne sont pas implantés notamment parce qu’ils ne veulent pas se plier aux règles spéciales du régime Chinois.
Mais les concurrents Chinois n’ont pas ce problème par contre… Ce qui fait des acteurs de poids et avec leur hyper concentration du marché, le quatuor visé peut potentiellement perdre sa dynamique et finir par se fragiliser et se faire bouffer par la concurrence étrangère. C’est arrivé (Nokia, Kodak, etc, tous ceux qu’on croyait indétrônables), ça arrive plus vite qu’on ne l’imagine, et ça fait très mal. L’histoire récente avec le réseau social chinois qui a fait du bruit aux USA illustre ce risque.
Le 09/10/2020 à 17h08
Merci, joli boulot
Si seulement les mesures du rapport étaient appliquées… (empêcher les rachats aussi énorme & démantèlement)
Le 09/10/2020 à 17h08
Radotage à rallonge : a déjà fait l’objet d’un article.
Sur le « fond », entre mythes (barons voleurs, monopoles) et exagérations (comme le rappelle Apple), les politiques sont tous les mêmes ici ou là-bas : se draper de la vertu de défenseur de la veuve et de l’orphelin qui ne leur ont rien demandés mais qui profitent à plein des bienfaits des GAFA (d’où leur succès planétaire) pour asseoir le pouvoir de nuisance de leur arrogante incompétence.
Il serait temps de démanteler cette caste de poseurs/menteurs hypocrites qui forme un monopole de parasites vivants sur le dos de la réussite privée.
Le 09/10/2020 à 17h16
Absolument pas.
Pour une fois que ces institutions jouent leur rôle et qu’elles défendent les libertés économiques (dixit valeurs américaines) et le peuple américain de ces excès de pouvoirs, alors elles ont toute la légitimité pour agir.
Garder votre “réussite privée” dans votre espace privé et ne nous emmerdez pas avec ces foutaises, merci.
Le 09/10/2020 à 17h28
Dans le cas de la Standard Oil, aucune de tes glorieuses justifications ne tient la route. Mais il est plus facile de s’accrocher aux mythes pour déverser toute son ignorance en public, ce que tu fais comme un pro.
Le 09/10/2020 à 17h41
Morceau choisi sur “cafehayek.com”
La conclusion : “We argue above that the very source of a modern market economy’s immense productivity - deep specialization of tasks and of knowledge, along with entrepreneurial creativity- itself prevents administrators from gaining access to enough information and insight to permit them to intervene productively into indistries. No amount of wishing that this problem did’nt exist will make it less real. It is not true that administrators can gain sufficient knowledge to use antitrust regulatory powers productively; the fact that it ought to be true does not make it so. Thus the danger when administrators (even those supernatural ones who escape political influence) intervene in markets they substitue their own uninspired ignorance for the knowledge of experienced specialists and for the ingenuity of creative entrepreneurs “.
T’en as d’autre des articles sérieux avec des assertions pareilles ?
Ce papier est clairement idéologiquement orienté.
Il est question ici de question politiques, au sens d’un fonctionnement juste de la cité démocratique, pas de savoir s’il s’agit d’une optimisation économique ou pas.
Le 09/10/2020 à 18h00
Comme prixnobel.com
Le papier présente des arguments et des exemples qui montrent l’ineptie des législations anti-trusts, pendant que toi tu bavasses. Tu es clairement désorienté. La revue de 55 cas anti-trusts aux USA conclue par ces mots :
Antitrust policy in America is a misleading myth that has served to draw public attention away from the actual process of monopolization that has been occurring throughout the economy. The general public has been deluded into believing that monopoly is a free-market problem, and that the government, through antitrust enforcement, is on the side of the ‘angels.’ The facts are exactly the opposite. Antitrust… served as a convenient cover for an insidious process of monopolization in the marketplace.
Il n’est donc question ici que d’économie, comme tu l’as écrit plus haut : « libertés économiques ». Oui, libertés économiques versus abus de pouvoir politique.
Le 09/10/2020 à 18h09
Prix de la Banque de Suède pas Prix Nobel : “C’est le seul prix géré par la Fondation Nobel qui n’ait pas été créé par le testament d’Alfred Nobel. Il suit néanmoins les mêmes règles que les prix Nobel, et est également remis par le roi de Suède le 10 décembre. Comme les prix de physique et de chimie, il est décerné par l’Académie royale des sciences de Suède. “
“L’idée d’un nouveau « prix Nobel » vient de Per Åsbrink, gouverneur de la Banque de Suède, l’une des plus anciennes banques centrales du monde. Dans le cadre de la préparation du tricentenaire de la Banque, il crée une fondation pour la recherche, la Fondation du jubilé de la Banque de Suède, et propose à son conseiller économique, Assar Lindbeck, ainsi qu’aux économistes Erik Lundberg (en) et Gunnar Myrdal, de réfléchir à l’élaboration d’un prix.
Depuis, le prix est couramment surnommé « prix Nobel d’économie » alors qu’Alfred Nobel disait n’avoir « aucune formation en économie et la [haïr] du fond du cœur ».
Pour Avner Offer (en) et Gabriel Söderberg, historiens de l’économie, Per Åsbrink, soutenu par les milieux d’affaires, s’opposait au gouvernement social-démocrate qui entendait utiliser le crédit pour favoriser l’emploi et le logement, et préconisait plutôt de s’orienter vers la lutte contre l’inflation. La création du prix lui aurait permis selon ces auteurs de susciter un intérêt médiatique et ainsi d’accroître son influence au détriment des idées sociales-démocrates”.
Oups, Mais c’est un détail.
Le 09/10/2020 à 18h28
Les guillemets ne sont pas acceptés dans les URL sans un encodage qui nuit à la lecture. Mais tu sais faire du copier-coller sur des détails insignifiants.
Le 09/10/2020 à 18h35
Oh ! et n’oublie pas de laisser une note à BLM, le site Web de son sinistère est tout fautif…
Le 09/10/2020 à 18h00
Très peu inspirés page P184; en effet;
Le 10/10/2020 à 10h39
Parce que clairement un monopole industriel fondé sur l’exploitation d’une ressource limitée et coûteuse tant en investissement initial qu’en coût d’exploitation, et un monopole fondé sur une ressource dont l’entreprise même a la maîtrise (format de fichier) et les coûts d’exploitation sont extrêmement compressibles peuvent évidemment être considérées comme suffisamment similaires pour faire un parallèle…
Faute de montrer un minimum de conscience des spécificités majeures de l’informatique, les auteurs de l’article que tu mets en lien se décrédibilisent dès la première page, mettant en évidence qu’ils ont écrit pour porter une opinion tranchée, et non pas pour mener une analyse dépassionnée.
Le 10/10/2020 à 11h01
Avec 65 % du marché (pour reprendre la métrique de l’idiogène), la Standard Oil n’était pas en position monopolistique lors de son démantèlement.
Le pétrole limité et coûteux ? LOL !
Il n’est nulle question de format de fichier dans le document discuté, qui sont ouverts par ailleurs, donc ce point est sans rapport. Les coûts d’exploitation faibles font justement l’intérêt des services choisis par les milliards de consommateurs : même question qu’à l’autre clown, en quoi est-ce négatif ? Mystère.
Enfin, le // entre « ressource limitée et coûteuse » d’un côté et le caractère illimité et très faiblement coûteux du numérique de l’autre est comique, merci pour ce moment™ re LOL !
Le reste du blabla n’est que que du vent face aux arguments de la baisse du prix payé par les consommateurs à l’époque, les innovations, la chasse au gaspillage, etc. il suffit de lire sans les œillères
Le 10/10/2020 à 11h05
65% sortis de ton chapeau ( de paille ) ?
Le 10/10/2020 à 11h14
Google n’est pas gratuit car il ne fait pas de facture, Google est gratuit car il répond à un besoin, celui de conjuguer la multitude. Google répond donc au marché, pas à des clients en chair et en os. Soit le contraire (les coûts cachés le montrent) d’un modèle économique gratuit (contre-sens).
La ressource humaine n’est pas illimité (elle meurt souvent) et son coût est nul, sauf dans les maisons de passe.
Le 09/10/2020 à 17h43
J’avais parcouru le pavé. Mais contre plusieurs tsunamis cela ne pèse pas lourd.
Leur défense est quand même étrange : aucune mention sur les risques de défaillance économique.
Aucun satellites n’a répondu à cette enquête ou j’ai mal lu ? Car ici ce sont bien les sociétés rachetées qui posent le plus de problème : si le géant trépasse pour une raison quelconque, certaines couleront avec…
Une caste numérique reste une caste. Pourquoi défendre le contraire ?
C’est pas l’enjeu. Les millions dont ce monsieur ne se sert pas seront investis ailleurs. Un libraire sait ranger ses papiers.
Le 09/10/2020 à 17h48
Vous êtes complètement à côté de la plaque si vous n’entrapercevez pas, même de loin, le danger de ces entreprises pour nos démocraties (aussi imparfaites soient elles) .
En fait quasiment aucun courant de pensée économique n’a osé prétendre un jour que des entreprises monopolistiques géantes étaient quelque chose de soutenable.
Ces « mega entreprises » sont aussi dangereuses pour les états forts que pour les partisans de la libre concurrence.
Mais bien sûr si vous pensez que la récompense ultime de la réussite est un pouvoir sans limite sur le reste du monde, je comprend votre point de vue. Cela dit il me semblait qu’idéologiquement le « rêve américain » s’arrêtait à la promesse de devenir milliardaire, pas de prendre la place des États.
Le 09/10/2020 à 18h25
Quand on m’expliquera par quelle déviance de la pensée des entreprises plébiscitées par leurs clients votant avec leur argent peuvent être une menace pour ces mêmes clients.
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Aucune de ces entreprises n’est un monopole. Tout le reste de ton discours tombe avec ton affirmation erronée. Que ces firmes représentent une menace aux yeux des États/gouvernements voyous, c’est fort probable. Mais ce contre-pouvoir est une bénédiction pour le public.
Il serait d’ailleurs fort instructif et donc intéressant d’expérimenter des États purement corporatifs histoire de constater si/que la démocratie n’est ni la panacée, ni une finalité en soi.
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Peu d’individus civilisés pensent à cet homme de paille (à part au Venezuela, en Corée du Nord, Chine, etc.).
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Les choses qui existent aujourd’hui ne sont pas forcément destinées à le rester demain.
Le 09/10/2020 à 18h38
Le 09/10/2020 à 18h46
Voilà ce qui arrive quand on prend la pilule bleue.
Le 09/10/2020 à 17h36
La vache ça donne la banane !
Déjà l’article est bon, bravo Vincent !
Et ça fait plaisir de voir que ce rapport d’enquête est allé tailler dans le dur aussi profondément. Les politiques américains ne pourront plus feindre de ne pas être au courant (enfin Trump si puisqu’il n’a pas la moindre once d’honneur, mais gageons qu’il n’en a plus pour longtemps).
Les réactions des départements marketing respectifs en fin d’article étaient bien sûr prévisibles mais n’en sont pas moins à vomir tellement elles sont des dénis des institutions démocratiques.
J’ai quand même un peu peur que la prochaine étape pour les GAFA soit l’utilisation de leur force de manipulation de l’information pour décrédibiliser les états démocratiques aux yeux des peuples. Il va peut être falloir réagir assez vite en fait.
Le 09/10/2020 à 17h46
Bienvenue dans le nouveau monde : plus besoin de bateau à voile, tu as la fibre.
Le 09/10/2020 à 17h49
Bon après avoir lu l’article, passons aux commentaires 🍿
Le 09/10/2020 à 18h02
Et dire qu’on pensait que l’économie c’était simple.
Le 09/10/2020 à 18h45
Si Trump est réélue ça va chauffer
Le 10/10/2020 à 01h58
Je m’étonne de ne voir Microsoft épingler dans ce rapport à moins qu’il n’ait été oublié dans la synthèse de l’article concernant sa mainmise sur les SI des entreprises avec un passage plus ou moins forcé sur 365.
Le 10/10/2020 à 02h20
On pourrait ajouter : versus abus de pouvoir économique…
Le libéralisme ne peut survivre que si il est régulé car sans celle-ci les poids lourd tuent toute concurrence et donc toute innovation sur leurs marchés en empêchant l’émergence de nouveaux acteurs.
Le but de ces conglomérats est d’empêcher les régulateurs d’intervenir par tous les moyens possible et cela passe par la politique.
Il n’y a qu’à voir les budgets de lobbying les plus importants à Bruxelles pour comprendre, on a les politiciens qu’on mérite…
Le 10/10/2020 à 07h19
Notre cocainoman hayekien n’a pas compris la notion de pouvoir, de rapport de force (entre autre economique) et que sa littérature est le fait d’economistes placés et arrosé par les milieux d’affaire pour justifier la faiblesse ou la disparition des régulateurs.
Cette utilisation de la théorie économique libérale à des fins de soutien à des intérêts privés est forte dans un contexte americain où l’Histoire de ce très jeune pays (Tea party, guerre civile…) a amené à une défiance vis a vis de l’Etat fédéral, et où l’antisocialisme et l’anticommunisme ont fait l’objet de lourdes campagnes de propagande depuis les années 1920 sans compter le McCarthysme et qui attribuent un rôle négatif à tout ce aui relève de l’étatisme.
Les choses change et pour une bonne part de la jeunesse américaine, cela est du passé et elle souhaite au contraire la mise en place d’un Etat providence face aux inégalités qui traversent la société. Il suffit pour s’en convaincre de voir la forte tendance des jeunes générations pour soutenir Bernie Sanders, élu “socialist” du Vermont.
Le 10/10/2020 à 07h25
Autre point d’analyse des phénomènes contemporains de monopolisation : la concentration des capitaux fléchés vers les GAFAM et les investissements et rachats de nombreuses jeunes entreprises qui pourraient leur faire de l’ombre.
Le 10/10/2020 à 03h27
Rendons la cocaïne légale, après tout leurs clients aiment ça …
Le 10/10/2020 à 07h34
Je ne vois pas bien le rapport avec les GAFA. Mais puisque tu sembles l’ignorer, le Portugal par ex. a fait un pas de géant au début des années 2000 dans cette direction en les décriminalisant, avec des https://imgix.mic.com/mic/uj2d146c11flpk52tirjnq4i4bgnlvpz1uftyubyty1f183kqrca2gonlngkuvtg.jpg.
L’explosion du « marché » de la drogue est donc la conséquence de décisions politiques débiles (comme toujours">résultats plus que positifs. L’enfer est pavé de bonnes intentions dit-on, mais certains imbéciles ne changent jamais.
Le 10/10/2020 à 07h52
Dépénaliser pour mourir de mort lente ?
Le 10/10/2020 à 06h53
Déjà on parle de quelle démocratie ? Celle qui tire 9 balles dans le dos d’un black qui rejoint sa voiture avec ses enfants témoins sur les sièges arrières, ou celle qui éborgne, mutile et gaze des gilets jaunes courageux dans la rue en interdisant aux opposants politiques pro-Frexit de s’exprimer dans les médias ? En donneurs de leçon, déjà, ça paraît plié.
Mais quand bien même le geste serait réel, vu le fric des GAFAM, ils auront vite fait d’acheter du politique sur étagère comme ils le font à Bruxelles avec l’UE ou à Paris avec nos tricheurs successifs, ou encore d’arroser des copains qui leurs sont fidèles pour faire pression au bon endroit, comme on l’a vu dans l’affaire des formats LibreOffice et l’ISO noyautée.
L’amende de 13 milliards d’apple qui a finalement “sauté” en dit long sur l’inefficacité évidente et pathétique du régulateur européen complice. Je doute fortement que l’américain soit beaucoup plus efficace et “propre” sur le fond.
Le 10/10/2020 à 07h45
Tout simplement car aucun client d’un GAFA, dans le cadre d’une offre gratuite, ne peut monétiser la valeur de ce qu’il fait avec la plateforme.
On me rétorquera qu’il y a des exceptions, c’est vrai, mais elles ne sont pas l’objet de la position de monopole dont la valeur principale est l’analyse des échanges avec la plateforme.
Autrement dit c’est de la situation d’usage numérique que se nourrissent les GAFA et là il a plusieurs éléments explicatifs du succès apparent et de façade de ces sociétés :
Je me demande d’ailleurs quand je recevrais un remboursement de ma facture électrique pour ces usages, une retraite pour les clics, et un dédommagement au civil ou au pénal pour une exploitation frauduleuse de mes datas.
Le 10/10/2020 à 07h58
C’est surtout que les nouveaux acteurs jouissent d’une position non définie techniquement comme leurs pionniers chéris adorés. Entre la peste ou la tuberculose je ne vois pas tellement où l’économie pourrait triompher.
Ce qui explique pourquoi les investisseurs investissent comme des psychotiques : si ils devaient ne serait-ce que réfléchir une demi-seconde aux conséquences alors ils diraient non à un empilement de petits systèmes mutalistes au risque de faillite élevée. Autant donc n’en avoir qu’un seul type proto-état glouton. La servitude volontaire agit même chez les financiers, c’est dire si on est pas dans la merde…
Le 10/10/2020 à 07h59
On sait où conduit l’abus de pouvoir politique puisqu’il y a des centaines de millions de morts pour en témoigner. D’un autre côté le concept d’ « abus de pouvoir économique » devrait résulter en de nombreux monopoles naturels en théorie : ils sont inexistants en pratique. Le concept est donc fictif.
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Le libéralisme étant une idée, une philosophie, elle ne peut être régulée. Dans la réalité physique, on observe que les seuls monopoles existants sont artificiels, c’est-à-dire justement créé par la régulation en établissant des barrières à l’entrée des marchés. Ta théorie ne tient pas. Il ne faut pas oublier que les marchés sont soumis à des règles qui doivent être, et sont largement respectées. Mais personne ne nie cela.
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Comme EDF, la SNCF, l’ex-FranceTelecom, etc. ? Des exemples typiques de monopoles non-naturels créés par le régulateur. L’ouverture à la concurrence (= libéralisation) de FT permet maintenant à n’importe quel idiot de débiter ses fadaises à un coût dérisoire.
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Surtout quand ces mêmes politiciens utilisent l’argent public pour financer leurs ONG lobbyistes amies en détournant le processus démocratique. La politique est trop importante pour être laissée aux politiciens.
Le 10/10/2020 à 08h04
Donc qui crée les monopoles non-naturels des GAFA(M) ?
Ce ne sont pas les régulateurs, il n’y avait rien sur internet lors de leur constitution…
Le 10/10/2020 à 08h13
Zéro tentative d’explication à ma question : le succès de ces firmes n’est dû qu’à leurs clients, pourquoi voudraient-elles leur nuire ?
Spéculer (3 fois) càd investir, influencer càd informer pour pouvoir vendre, et connaître ses clients càd leur proposer des produits adaptés est exactement l’opposé de nuisible : c’est en fait la seule finalité de toute entreprise.
Le 10/10/2020 à 08h25
C’est la même idée que la drogue : on peut librement décider quelles drogues sont douces et lesquelles sont dures. Au départ on pouvait rire avec Matrix, c’était un film qui illustrait les réflexions universitaires dont sont en partie issues les modèles économiques et d’usage de Google et cie.
Aujourd’hui, les capitalisations boursières posent question, dans la rue aussi. Donc le succès des uns nuit effectivement aux autres. C’est très banal comme situation, inutile de supposer que la spéculation résoudrait la situation de rente flagrante dans laquelle ces sociétés sont. Elles ne spéculent plus depuis au moins 10 ans. Apple est devenu une marque comme Coca-cola, Google un mutualiste dont il faut payer le pizzo, Facebook un état dans l’état, Amazon une machine à perdre le savoir économique du commerce…
Un monopole se mesure en parts de marchés. C’est le BA-BA.
Sur 100 dollars pour les usages cités, combien dans la poche d’un GAFA ? 95 ?
Il faudrait que les états vendent des OS pour être jaloux. Au mieux ton argument marche pour la presse : le politique a ses sources au renseignement, avec la complicité candide ou non des intéressés…
Le 10/10/2020 à 08h15
Tu n’as pas lu l’article ? Ce ne sont pas des monopoles : il existe des dizaines de moteurs de recherche, de régies de pub, de systèmes d’exploitation, de plateformes de marché, de réseaux sociaux, etc.
La fixation sur les GAFA est une combinaison de jalousie et de tactique politico-politicienne.
Le 10/10/2020 à 08h42
Les capitalisation boursières posent question aux jaloux incompétents et politiciens véreux responsables des dettes souveraines.
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Raccourci sans logique avec ta phrase précédente qui nie la création de valeur et croie faussement que l’économie est un jeu à somme nulle.
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Non. La firme ASML a 100 % des PDM en gravure EUV, cela n’en fait pas un monopole puisque d’autres firmes existent dans ce secteur d’activité.
Le 10/10/2020 à 09h08
La création de valeur nuit effectivement à d’autres qui n’en créent pas. Et inversement, ce que tu oublis régulièrement de pondérer (si tu en es capable…).
Ce n’est donc pas de l’économie, tout à fait. Relis l’ensemble avant de répondre à côté de la plaque…
Position dominante ou monopole ?
Mis à part blanchir l’acteur au centre des échanges, je ne vois pas l’intérêt de contester que ce sont bien les parts de marchés qui peuvent, en des termes économiques, justifier la catégorie d’appartenance.
Sinon, il existe des logiciels libres qui ne sont pas en concurrence avec Apple ou Google, leur existence ne suffisant pas à justifier l’absence de position dominante, il est nécessaire de peser chaque acteur du marché. C’est élémentaire.
Je peux aussi te renvoyer à la notion d’élasticité de substitution…
Le 10/10/2020 à 09h26
Affirmation gratuite et sans fondement : la valeur est une notion individuelle et sa création résulte d’actes et d’appréciations personnelles. En quoi cela nuit à quiconque est une illusion collectiviste basée sur une conception erronée et dévoyée du jeu économique.
et simplement faux ou faussement simpliste puisqu’il existe de nombreux exemples qui montrent le contraire (même/surtout pour les firmes citées). Mets à jour tes dogmes obsolètes avec un peu de contexte.
Le 10/10/2020 à 09h40
Et par quel truchement autre que la valeur ou l’usage peux-tu expliciter les secteurs que tu renvois en exemple ?
#incohérent
ou #mauvaisefoi
La part de marché d’audience, tu connais ?
On a pourtant ici un bel exemple d’une externalité négative par le truchement d’une implémentation particulière (ou sectorielle comme tu veux) de la valeur monétaire : annonceur<->GAFA =/= usager
Le client produit donc de la DATA, elle est extraite à coût nul (ou différentiel par le prix de conso électrique) et est revendu avec marge + pourcentage à un annonceur dont le coût d’impression n’existe plus et est lui aussi supporté par le client, effet kisskool…
Évidemment citoyen =/= annonceur… sinon ce serait trop beau !
Je te laisse donc expliciter dans ta proto-analyse sectorielle le fonctionnement des
GAFA…Le 10/10/2020 à 09h48
Ce n’est pas moi qui GAFAbule…
Le 10/10/2020 à 10h00
#fainéant
Fais ton boulot. Si tu n’es capable que de HS ou de concepts moisis, illusoires et/ou hors contexte, ce n’est pas mon affaire.
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… de création de valeur où tout le monde est gagnant : le client qui profite de la quasi gratuité de services à HVA, Google (évidemment) et tout le reste de la chaîne commerciale.
En fait tu montres que Google a gagné sa position parce que ses profits (ou ses PDM dans certains contextes, pour utiliser tes métriques obsolètes) mesurent la durabilité de son mod(èl)e de spécialisation. En quoi cela est négatif échappe au raisonnement.
De même et de manière superficiellement paradoxale, une économie de marché présuppose pour fonctionner deux engagements profonds de la part de ses agents en opération, l’acceptation de leur ignorance relative (défaut d’informations sur l’état du marché) et la tolérance à l’incertitude (principe de l’effectuation).
Je te laisse donc à ton obsolescence conceptuelle programmée…
Le 10/10/2020 à 10h21
Il n’y a pas création de valeur. C’est un mensonge que tout le monde peut vérifier chez lui si il a un annuaire. Un résolveur DNS ou que sais-je… même les CNAME se mettent à mentir pour gagner du pognon…
Et même sans pavé, on peut se demander comment IPSOS peut dater de 1975. Soit bientôt 50 ans.
Sur le reste : je te laisse te demander, auquel cas, dans quelles conditions il peut y avoir création de valeur lorsque la valeur monétaire est manifestement nulle pour l’usager. Soit on est dans l’économie, soit on est ailleurs. Par exemple dans la transformation bio-electronique, l’économie circulaire ou autre formule chocapic pour dire communisme, mutualisation et partage sans heurter le lectorat.
Ignorance relative = faillite
incertitude = surveillance
Ce ne sont pas des concepts mais des constats nécessaires.
Le 10/10/2020 à 10h26
C’est vrai que Microsoft est peu évoqué dans l’article, sauf pour dire qu’il a déjà subit des mesures anti monopoles.
Concernant tmtsifree, il en faut toujours un pour faire l’avocat du diable. Même si l’argument « ce sont les clients qui par leur amour des produits bien fait et par l’amour que leur communique les entreprises en font des succès » n’est peut être pas très réfléchi #euphemisme.
Pour mettre ça en exergue je me me permet une comparaison avec les supermarchés et leur dominance. Ceux ci sont en position de monopole, contrôle les produits qui sont dans leur rayons, menacent de déreférencement les articles des marques qui refusent de se plier aux ponctions surprises que la grande distribution se permet d’appliquer.
Dans ce commerce, les clients sont des con-sommateurs. A savoir des imbéciles fainéants qui ne se posent pas de questions et vont au plus simple.
Ils n’ont en général, aucun recule, peste dès qu’on leur indique qu’il peut être utile de regarder les ingrédients, et veulent juste « ne pas se prendre la tête » (l’horreur d’une situation où on aurait à utiliser son cerveau et à redouter, la fonction de réflexion ayant été déléguée de longue date à la tv ou mass média). Il faut savoir qu’en moyenne sur un article alimentaire, il y a 30% de chance qu’un des ingrédients ne soient pas le bon (DGCCRF Faisant peu de contrôle) chiffre qui montre l’impunité à maximiser son profit sur le dos du client, en usant de sa dominance et de l’ignorance.
Cette ignorance dans le numérique se retrouve et n’est jamais mieux défini que par la phrase « je n’ai rien à cacher ». Sorte de sparadraps bas de gamme qui montre une incapacité à pouvoir répondre au soucis de succion de data. Du fait, que cela va à contre courant de cette recherche perpétuelle de gratification instantanée et de cette volonté à juste vouloir utiliser le service gratuit sans se prendre la tête.
un trait de caractère qui en effet avait placé Microsoft dans un débat anti trust avec internet explorer qui était forcé d’office. Le gros consommateur étant fainéant il va au plus simple à savoir le premier choix qu’il a devant les yeux sans aller voir plus loin.
Bref, j’espère avoir à peu prêt mis en forme la connaissance de certains traits de comportements pour sa place au soleil.
Pour ceux qui ne l’aurait pas vu je conseille « social dilemma » un documentaire très imparfait mais qui complète très bien l’article de Nextinpact.
bon week end.
Le 10/10/2020 à 10h38
Qui, évidemment, n’est pas ce que j’ai écrit.
#sophiste
#menteur
Le 10/10/2020 à 10h28
Amazon ou Ebay sont deux exemples de résolution technique de ces problèmes pour les vendeurs :
ingorance relative = systèmes de tri automatisés des marchés (sectorisation)
incertitude = gestion as a service
valeur ajoutée = UX et 2-3 nuages
Gain = 0
Migration de valeur monétaire des commerces de proximité vers une autre modalité de répartition du gâteau
Tout le monde comprend, ça marche, il y a des gagnants et des perdants.
Cela n’a rien à voir avec un service nouveau, juste un service digitalisé dans le bon trou pour ne pas avoir à se sortir les doigts.
Le 10/10/2020 à 10h36
Tu admets enfin la vraie raison pour laquelle tu ne peux pas comprendre : tu assimiles aveuglement « valeur » à « pognon ».
Le 10/10/2020 à 11h02
J’ai cité le logiciel libre en faisant apparaître sa sortie de la concurrence. Désolé mais non.
Homme de paille toi même pour la énième fois, ce n’est pas moi qui GAFAbule, c’est toi en cherchant à montrer de l’obsolescence conceptuelle là où il n’y a aucune qui emploie la citation partielle en l’enrichissant de termes comme haute valeur ajoutée (HVA) ou durabilité de modèle de spécialisation.
L’un comme l’autre ne sont démontrés : dans un cas on assume de transformer par pure opportunisme un annuaire en enluminures binaires et dans l’autre on confond développement durable avec répétition du même.
Quant aux effets négatifs je maintiens que la question monétaire suffit à elle seule à montrer la vacuité des propos économiques de l’informatique et en particulier celle de Google.
Après, côté usage, on peut tout à faire chercher à montrer que le caractère rassérénant de la confrontation mandatée [par un moteur de recherche NDLR] à la multitude que représente internet est certainement valorisable comme un pot commun. Mais auquel cas, est déduite de la multitude la nécessité d’un monopole artificiel, soit le miroir exact des politiques publiques en matière de sécurité.
Merci donc Google de considérer chaque usager de ton service comme souverainiste… On devrait plutôt parler de larves à ce niveau mais qu’importe !
Le 10/10/2020 à 10h41
Tout à fait mais comme personne ne l’a soutenu #hommedepaile.
Le 10/10/2020 à 11h14
Le % est donné dans le lien plus haut que tu n’as pas lu évidemment, sinon tu ne demanderais pas… mais tu es en forme pour les jeux de mots
Le 10/10/2020 à 11h23
1880 1890 => 90% de PDM
Jusqu’à 64% lors du démantèlement.
Cela n’invalide en rien l’émergence de nouveaux acteurs dans le monde depuis l’apparition de Google, cela montre qu’en pratique, les monopoles c’est 50% un + 50% multiples. Le bitcoin c’est le même problème par exemple… il suffit de montrer qu’un usager a une probabilité de 1⁄2 contre 1⁄20 pour montrer que le concept de position domaine, en économie, oriente vers celui de monopole assez simplement…
Le 10/10/2020 à 11h20
Ça ressemble à du charabia religieux infecte et cuisiné pour l’occasion : poubelle.
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Même l’État reconnaît que non : environ et en moyenne 3 millions d’€ par tête.
Le 10/10/2020 à 11h27
Si tu ne connais pas l’alphabet pour trouver le nom dans l’annuaire… ce n’est pas moi qui fait dans la gaudriole infecte…
Rapport BOITEUX, j’ai comme un doute…
Une quantité infime de ces 3 millions multipliée par le nombre d’utilisateurs c’est des milliards sans compter la spéculation financière périphérique.
Il suffit qu’il y ait pas mal d’utilisateurs religieux pour que ça marche… Google est une para-religion du progrès donc non, pas poubelle.
Le 10/10/2020 à 11h28
C’est marrant on a aussi un. Professeur Raoult
Le 10/10/2020 à 11h32
Sans rapport (comme d’habitude). Ces logiciels n’impliquent rien sur la (fausse) problématique de monopole (inexistant).
Pour les enfantillages, tu vois avec tes collègues du même âge.
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Un « monopole à 50 % » est juste si profondément et débilement malhonnête que c’est à quoi tu en es réduit pour faire magiquement apparaître ce qui n’existe pas.
Le 10/10/2020 à 11h35
Google est un des principaux contributeurs aux logiciels libres… cela montre qu’en effet, Google ne fait pas de l’informatique son produit mais vend là aussi une promesse d’avenir rassurante !
Une entreprise n’apprécie pas sa position de monopole, elle suppose une part dominante. On peut dire à partir de ma règle des 1⁄2 1⁄20 qu’il y a bien monopole statistique, pas comptable. Nuance !
Le 10/10/2020 à 11h35
Mais de quoi tu parles ? Mettre des mots à la file ne fait pas des phrases avec du sens.
Le 10/10/2020 à 11h37
Le problème est dans ta tête : ni la législation ni personnes n’utilisent TA règle magique…
Le 10/10/2020 à 11h40
Par quelle magie expliquer qu’on retrouve des placements de produit (google comme moteur de recherche par défaut) autrement que par cette approximation probabiliste ?
Le 10/10/2020 à 11h46
Tu mélanges/confonds ta magie avec le business : le résultat est tes salades ci-dessus exposées.
Mais soit, pour certains faibles esprits ce qui est trop complexe peut ressembler à de la magie…
Le 10/10/2020 à 11h51
Aucunement, j’explique. Je ne fais pas de promo pour aucun coq.
Le 10/10/2020 à 11h59
Tu as échoué : rien qu’un feu d’artifices dans un festival d’incantations sur des hors sujets non spécifiques.
Tu peux te remettre à chanter haha !
Le 10/10/2020 à 12h08
Aucune de tes références n’a de consistance. Soit la définition du mot incantation doublée du cherry picking habituel. Quant au festival, je te laisse avec tes astèques frédériques et moltons frileux si réchauffants au goulag.
Le 10/10/2020 à 14h51
Merci pour la barre de rire.
Le 10/10/2020 à 15h58
Il semble que cela manque d’un certain nombre de détails pour que les lecteurs saisissent mieux les propos de chacun.
Dans le cas Google, il y a deux relations et non pas une seule : Utilisateur - Google et Google - annonceurs. L’utilisateur échange de la donné personnelle contre le service de recherche. Google vends des données et de l’espace publicitaire aux annonceurs.
Pour le premier pas d’argent en jeu. Plutôt un troc. Pour le second il s’agit bel et bien d’un marché classique. C’est un peu comme faire le douanier entre le pommier et le mangeur de pomme (annonceur).
Il en découle les pratiques du secteur comme tout secteur. Faire la nique à la concurrence par tout les moyens possibles (tant qu’on ne se fait pas prendre) et rester en haut.
Pour le cas Amazon, c’est un magasin en ligne. On reste dans un modèle classique d’un concept complètement physique vers la VPC 2.0. Il y a numérisation mais il n’en est pas moins que les méthodes de la grande distribution se retrouvent facilement dans l’enseigne. Autant pour le personnel (burn out) que pour les fournisseurs (pression) que pour le client (SAV, litige etc). La GD a des recette fumante pour ça. Recevoir un fournisseur 10x pour lui dire de baisser sont prix à des niveaux délirants (vu en vrai) en fait parti.
Que l’on considère un indice ou un autre pour qualifier l’un d’entre eux comme monopole ou autre n’est pas le sujet pivot. Ce serait plutôt mais quels dégâts/dérives cela produit-t-il?
Dans le cas de Google on connaît le problème des données personnelles et de l’usage qui en est fait. Enfin on le suppose. Sa transformation avec Alphabet et les rachats controversés de Boston Dynamics et d’autres. Quelque part c’est la suite logique mais cela paraîtrait complotiste.
Dans le cas d’Amazon on voit bien que les vecteurs d’expansion ne sont pas toujours des plus jolis. Un livre sur le sujet: Ghost work.
C’est peut être cela que le rapport attaque indirectement.
Et il me semble qu’on ne peut pas mettre toute la classe politique américaine dans le même panier (comme lu plus haut). Cette nouvelle est le reflet d’un phénomène culturel bien différent de la France. Le “do the right thing” pop de temps à autre. Malheureusement pas en préventif.
La suite pourra éventuellement être plus pittoresque. On verra éventuellement des CEOs passer devant des commissions (c’est parfois leur métier de base d’ailleurs) et nous faire un numéro de Cahuzac. A suivre.
Le 10/10/2020 à 18h10
Le problème pour l’utilisateur, un peu technique dans le cas du “troc”, c’est que le troc de Google n’est jamais dans sa constitution dépendant d’autres variables que le coût nul pour de l’extraction de data d’un côté et le coût non nul de la revente à un annonceur de l’autre. D’un point de vue strictement économique, les utilisateurs de Google sont l’externalité négative de l’échange que Google a avec des annonceurs.
Sans même rentrer dans la question de la vie privée, on peut facilement comprendre que cette question est par son statut de dépendance réputée négative par conséquence du modèle de revenu choisi par Google. Il ne peut en être autrement.
Inutile ainsi de demander sérieusement à Google d’appliquer le RGPD : ce serait intenable économiquement car les données auraient une valeur économique intrinsèque indépendante de leur échange technique et pourraient ainsi concurrencer Google et les autres du secteur en déplaçant selon les contrats tacites (troc) ou non (signature etc), l’externalité négative sur l’annonceur ou Google (ou un de ses concurrent en position de mandataire).
Ce dernier cas ne se présente heureusement pas pour Google qui a donc tout intérêt à nier la concurrence afin de ne pas rentrer sur le terrain qui pour lui est glissant du service informatique rendu. Cela produirait comparaison chez l’utilisateur du troc et la supercherie grossière tomberait d’elle-même…
Le 11/10/2020 à 09h15
nous faire un numéro de Cahuzac….
faut dire ‘qu’il nous a, bien, roulé dans la farine’ !
(purée, le mec….et c’est Ministre-des-Finances ??? )
Le 11/10/2020 à 15h22
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_elections-presidentielles-americaines-2020-donnees-personnelles-fake-news-un-cran-plus-loin-qu-il-y-a-4-ans?id=10606078
Le 11/10/2020 à 16h51
edit: doublon
Le 11/10/2020 à 16h52
Le 12/10/2020 à 06h55
entièrement d’accord !!!