Histoire de macOS : de Lisa OS au System 7, l’héritage du PARC de Xerox
Bien avant Aqua
Notre dossier sur l'histoire de macOS :
Le 13 janvier 2021 à 09h42
15 min
Logiciel
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Ces derniers mois, Apple a entamé une nouvelle transition de taille. Après le passage de Power PC au x86 d'Intel il y a 15 ans, la société a migré vers ses propres puces ARM, en commençant par un M1 aux bons résultats. L'occasion de revenir sur l'histoire, mouvementée, de macOS.
Comprendre l’histoire du système d'exploitation d'Apple, c’est revenir aux sources de l’informatique personnelle. À la différence de Windows il a toujours été lié intimement aux machines avec lesquelles il était vendu. Apple est avant tout une société vendant du matériel avec des solutions logicielles maison.
Tout commence il y a 45 ans...
Dans les années 1970, on est bien sûr loin de se douter de ce que deviendra ce système, puisque toutes les plateformes logicielles d’Apple en sont aujourd’hui issues, d’une manière ou d’une autre. La structure Apple ne prend elle-même forme qu’en avril 1976. Il faudra attendre le 3 janvier 1977 pour que l’entreprise Apple Computer voit le jour, cofondée par Steve Jobs, Ronald Wayne et Steve Wozniak.
L’Apple I, sorti en 1976, était essentiellement une machine artisanale qui ne s’est écoulée qu’à environ 200 exemplaires. L’Apple II, mis en vente un an plus tard, change la donne : production en série, 4 ko de mémoire vive, interpréteur BASIC intégré et processeur 6502 de MOS Technology.
Le succès est grand, porté notamment par un tarif de lancement doux de 1 300 dollars environ. L’écran de l’Apple II affichait 24 lignes par 40 colonnes de texte, avec des lettres uniquement en majuscules.
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La légendaire visite au PARC de Xerox
Deux ans plus tard, en 1979, un évènement connu fait la différence : Steve Jobs et plusieurs employés d’Apple visitent le Palo Alto Research Center (PARC) de Xerox. Le nom est inscrit dans la légende, puisqu’une grande partie des interactions humain-machine modernes proviennent de ce laboratoire. C’est tout particulièrement vrai pour la souris et les interfaces graphiques fondées sur le concept WIMP (Windows, Icons, Menus and Pointing device).
Jobs était loin d’être le premier à assister à une démonstration du fameux Alto chez Xerox. La machine intéressait plus ou moins son public. L’informatique personnelle était encore un concept nouveau, et l’approche de Xerox avait beau décrocher quelques mâchoires et provoquer la fascination, elle n’essaimait pas encore.
Jobs, lui, fut profondément marqué. Particulièrement par l’interface graphique, au point de rater les démonstrations suivantes sur le réseau et la programmation orientée objet (via Smalltalk). Suite à cette visite, un accord est trouvé : Xerox pourra acheter des actions Apple à tarif préférentiel contre l'utilisation de plusieurs technologies.
Crédits : Martin Pittenauer (CC BY-SA 2.5)- Vincent Lextrait (CC BY-SA 4.0)
En 1983, quatre ans plus tard, sort le Lisa (Local Integrated Software Architecture). La machine marque une vraie rupture, reprenant les concepts du PARC. Interface graphique, fenêtres, icônes, notion d’objets, souris : toutes les bases sont là. La configuration matérielle était en outre très loin devant les machines Apple produites jusqu'à lors.
Elle était ainsi la première à utiliser un processeur Motorola 68000 (5 MHz), épaulé par 1 Mo de mémoire vive et deux lecteurs de disquettes 5,25" de 871 ko. Elle est volontiers présentée comme un véritable studio de développement pour une autre machine à venir : le Macintosh. Le Lisa ne s’adresse en effet pas à tout le monde : avec un tarif de presque 10 000 dollars, il se place hors de portée de bien des bourses.
Ainsi, il a beau être remarqué pour sa puissance, son intégration et son système d’exploitation – Lisa OS – il se vend peu. Ce n'est pas un énorme problème pour l’entreprise, dont les ventes d’Apple II ont largement rempli les caisses.
Quand le premier Macintosh apparait en janvier 1984, un an à peine après le Lisa, la donne change. La machine est moins bien pourvue sur le plan matériel. Son processeur est aussi un Motorola 68000 (à 8 MHz), mais il n’embarque que 128 ko de mémoire vive. Moins véloce, le Macintosh (qui sera renommé plus tard Macintosh 128K) est aussi beaucoup moins cher : un quart du prix du Lisa, soit environ 2 500 dollars. Pour ce prix, il n’était cependant livré qu’avec un lecteur de disquettes 3,5" de 400 ko simple face.
Ce qui nous intéresse plus spécifiquement dans ce Macintosh, c’est son OS. Nommé très sobrement « System 0.97 », il est le premier représentant de la série qui changera plusieurs fois de noms jusqu’à devenir l’actuel macOS. D’ailleurs, dès cette époque, il est déjà livré avec le Finder 1.0 pour la manipulation des fichiers.
De System 1.0 à 3.0 et aux prémices du réseau domestique
La première version de System n’était que partiellement basée sur Lisa OS. On retrouve des limites propres aux premiers outils de cette époque, déjà vus dans Windows notamment : une conception monolithique, sans aucun multitâche. On ne pouvait donc exécuter qu’un programme à la fois.
Ce constat de départ va perdurer longtemps et va être l’un des plus gros handicaps du produit par la suite. Le système de fichiers qui accompagnait le premier System était lui aussi très limité. Appelé simplement Macintosh File System (MFS), il était de type « à plat », c’est-à-dire sans hiérarchie. Le Finder permettait un classement par dossiers, mais ces deniers n’étaient que virtuels, donc sans impact sur le système de fichiers.
Depuis un autre programme, cette organisation n’était pas visible. Une limitation que ne possédait plus la FAT16 de Microsoft, sortie elle aussi en 1984 (avec MS-DOS 3.0).
Souvenirs, souvenirs...
En avril 1985 sort la version 2.0. Le système de fichiers n’a pas encore évolué, mais le Finder (dont la version a fait un curieux bond à 4.1) permet la création de dossiers multiples imbriqués.
Cette mouture introduit également la commande Shut Down pour lancer une routine d’extinction de la machine, ainsi qu’un « MiniFinder » pour lancer plus rapidement les programmes. C’est aussi avec System 2.0 qu’arrive le raccourci Cmd + Maj + 3 pour capturer tout l’écran. Il est toujours présent.
Mais cette version est surtout celle d’AppleTalk, un lot de protocoles réseau conçus par l’entreprise afin de faciliter l’interconnexion des équipements. On trouve ici les premiers signes de cette volonté particulière de simplifier les étapes rébarbatives, puisque les équipements compatibles pouvaient se reconnaître.
Les adresses IP étaient alors distribuées dynamiquement. AppleTalk était notamment exploité par la première imprimante laser du constructeur, la LaserWriter, qui embarquait un interpréteur PostScript.
Quelques mois plus tard, en septembre 1985, sort la mise à jour 2.1 introduisant une importante nouveauté : le Hierarchical File System, ou HFS. Cette fois, le système de fichiers possède bien une hiérarchie (d’où le nom), mais uniquement en mémoire vive. Les disquettes de 400 ko et le démarrage du système restaient dans des blocs MFS.
HFS était un accompagnement pour le Hard Disk 20, premier disque dur d’Apple. Externe, il était commercialisé comme un onéreux complément (1 500 dollars) au Macintosh 512K, alors fraichement sorti (et qui embarquait 512 ko de RAM). L’adoption quelque mois plus tard du SCSI sur le Macintosh Plus le rendra vite dépassé.
Le System 3.0 apparait en janvier 1986 avec le nouveau modèle Plus. Cette fois, HFS est généralisé à l’intégralité du système, qui supporte d’ailleurs pour la première fois les disquettes de 800 ko (toujours en 3,5"). Le SCSI est donc de la partie, annonçant une évolution « SC » du Hard Disk 20 qui sortira quelque temps plus tard. Pour la première fois, la poubelle se gonfle pour indiquer que des données y sont stationnées.
C’est aussi avec System 3.0 qu’arrive AppleShare, qui est aux services réseau ce qu’AppleTalk est aux protocoles. Son rôle central est de servir des fichiers, via le protocole AFP (qui sera supporté pendant longtemps). Il évoluera au cours des années suivantes pour remplir d’autres missions, notamment serveur d’impression, web et email.
De System 4.0 à 6.0, premières incursions dans le multitâche
Les versions 4.0 et 4.1 de System vont accompagner respectivement les sorties des Macintosh SE et II. On y trouve plusieurs améliorations notables, comme le support des disques durs internes, des slots d’extensions, des écrans couleurs externes ou encore des processeurs Motorola 68020.
Ces versions prennent également en charge l’ADB (Apple Desktop Bus). Créé par Steve Wozniak, il avait pour mission de connecter les périphériques bas débit tels que les claviers et souris. Il sera utilisé jusqu’en 2005, spécifiquement pour la connexion du clavier et du trackpad dans les PowerBook et iBook. Puis remplacé par l’USB, qui offrait entre autres avantages la réinitialisation de la chaine de périphériques et donc le branchement à chaud.
En octobre 1987, System 5.0 apporte un important lot de nouveautés. La plus significative est MultiFinder, une extension système permettant le fonctionnement de plusieurs programmes en même temps. Le multitâche est alors coopératif. Contrairement au modèle préemptif qui explosera quelques années plus tard, ce n’est pas le système qui donne la main à chaque programme, mais ce dernier qui doit signaler à intervalles réguliers (ou quand il ne fait rien) qu’il laisse la main.
MultiFinder était optionnel et les utilisateurs pouvaient donc rester sur le modèle classique d’un programme à la fois. La perte potentielle d’efficacité était parfois rattrapée par le gain en fiabilité, car le multitâche coopératif provoquait facilement des blocages de la machine : il suffisait qu’une application ne gère pas correctement ses « await » pour que le CPU soit complètement accaparé.
Notez que System 5.0 est le premier à avoir bénéficié d’une sortie séparée. Pour 49 dollars, les clients pouvaient acheter les quatre disquettes du système et l’installer eux-mêmes sur leur machine, à condition qu’elle soit compatible (modèles Macintosh SE et II au moins). Les versions 5.0 et 5.1 sont également les dernières à afficher d’étranges écarts de nomenclature entre le système à proprement parler et le Finder. Pour System 5.0, les numéros de version étaient respectivement 4.2 et 6.0.
System 6.0, apparu en avril 1988, va rester un bon moment puisque sa dernière déclinaison (6.0.8L) ne sortira qu’en mars 1992, tout en profitant dans l’intervalle de nombreuses révisions correctives. System 6.0 apporte plusieurs prises en charge matérielles importantes, notamment le processeur Motorola 68030 et le lecteur de disquettes SuperDrive, nom maison donné à leur dernière évolution : le format 3,5" à 1,44 Mo que l’on connait.
L'OS accompagnera nombre de nouvelles machines qui seront commercialisées pendant ces années : les Macintosh IIx, IIcx, Portable, IIci, IIfx, LC, IIsi et Classic.
System 7.x : nombreuses transitions et support des PowerPC
System 7.0, sorti en mai 1991, est resté célèbre pour le nombre faramineux de transformations embarquées au fil de son cycle de vie. La version originale tranche déjà avec une mouture 6.0 qui jouait la stabilité. L’interface est largement rénovée, un accent particulier est mis sur la stabilité, de nouveaux programmes apparaissent, les processeurs Motorola 68040 sont supportés, de même – pour la première fois – que la mémoire virtuelle.
Parallèlement, le produit devient le tout premier système 32 bits d’Apple, tout du moins en partie. L’entreprise ne pouvait de toute façon plus faire autrement. L'évolution des puces Motorola rendait la mémoire adressable toujours plus importante, et donc le besoin des pointeurs 32 bits. Ce mode (exécuté par défaut) pouvait cependant être désactivé pour revenir à des flags 8 bits, la quasi-totalité des programmes n’ayant pas été mise à jour.
En dépit de ses améliorations sur la mémoire, System 7.0 n’a guère progressé sur le domaine du multitâche. Il n’a fait qu’entériner définitivement le modèle coopératif, l’activant par défaut. La gestion des extensions système a quand même été simplifiée au cours de la vie du produit. La version 7.0 les réunissait ainsi dans un dossier dédié, et la 7.5 introduisait un vrai gestionnaire pour une administration centralisée.
System 7.0 fournissait également pour la première fois les alias, largement inspirés des liens symboliques du monde Unix. Étaient aussi intronisés le langage AppleScript (pour l’automatisation des tâches), le support des polices TrueType, une version 32 bits de QuickDraw (responsable de la gestion des couleurs) ainsi qu’une poubelle dont le contenu était préservé d’un redémarrage à l’autre, et qui pouvait donc être vidée à la demande.
Sa première mise à jour 7.1, qui sort en août 1992, a surtout pour mission de corriger nombre de bugs, déplaçant au passage les polices dans un dossier dédié, ce qui simplifiait leur installation. System 7.1 est en outre la première version à supporter les nouveaux Mac basés sur des processeurs PowerPC. Ces derniers sont issus d’une alliance entre Apple, IBM et Motorola. Apple prépare donc les machines qui seront bientôt connues sous le nom de Power Macintosh, puis Power Mac. Ce support est cependant encore tâtonnant, avec soucis de stabilité à la clé.
Même constat pour System 7.5, qui introduit début 1995 bon nombre de nouvelles fonctionnalités grâce à l’acquisition de sharewares à succès. C’est particulièrement le cas du gestionnaire d’extensions, permettant de les activer/désactiver simplement.
Les problèmes seront à peu près résolus pour System 7.6, qui débarque en janvier 1997. Une version très particulière. À cette époque, Apple autorisait le clonage de ses machines. Préparant l’arrivée des Power Macintosh, l’entreprise souhaitait fournir un OS ayant une plus forte identité. System 7.6 est donc devenu Mac OS 7.6.
Les limites d’un modèle, l’aller-retour de Steve Jobs
En dépit d’une succession d'ordinateurs et de systèmes d’exploitation, les limites d’Apple sont apparues à cette époque. Des barrières essentiellement logicielles. Windows 95 était déjà sorti avec son multitâche préemptif, le PC explosait grâce à une tarification beaucoup plus agressive, et Apple ne parvenait pas à moderniser son système.
En outre, Steve Jobs avait déjà quitté l’entreprise depuis plusieurs années (1985), fondant NeXT. Il avait été mis à l’écart par le conseil d’administration sur fond de vives tensions provoquées par l’érosion continue des ventes. Au début des années 1990, consciente du danger, Apple initie donc un nouveau projet, alors vu comme le renouvellement technologique nécessaire de Mac OS.
Mémoire protégée, multitâche préemptif, utilisation d’un micronoyau, fonctions assurées par des serveurs, rénovation des API : le projet était énorme et devait catapulter les Mac dans l’ère moderne. Une alliance avec IBM, nommée Talligent, est même formée en 1992 pour accélérer le développement.
« Copland » est annoncé officiellement en mars 1995, plusieurs morceaux du système étant même en démonstration à la Worldwide Developers Conference (WWDC) suivante. Apple ira alors jusqu’à distribuer une version bêta. Malheureusement, Copland n’ira pas beaucoup plus loin, en dépit des années de travail accumulées.
Le PDG de l’époque, Gil Amelio, engage durant le même été Ellen Hancock, transfuge de chez National Semiconductor, pour reprendre en main le projet. Son jugement est sans appel : il est irrécupérable, faute d’une véritable supervision. Le code est divisé en îlots gérés par des équipes séparées, ne communiquant que trop peu.
Démarre alors une période un peu folle où de nombreuses pistes sont envisagées. Pour Amelio, il faut se résoudre à aller chercher un nouveau système d’exploitation ailleurs. Les choix les plus sérieusement envisagés sont alors Solaris de Sun, Windows NT de Microsoft puis, plus tard, le fameux BeOS. Une fusion avec Sun a même été discutée.
Pourtant, en décembre 1996, coup de théâtre : Apple annonce le rachat de NeXT et le retour de Steve Jobs dans l’équipe dans un rôle de conseiller. Une décision qui modifie définitivement le destin de l’entreprise.
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Commentaires (47)
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Abonnez-vousLe 13/01/2021 à 10h42
J’ai pas terminé l’article, mais j’ai déjà une question/remarque : il manque une légende descriptive de la première photo. Il y a les crédits, mais moi je ne sais pas ce qui est pris en photo…
Please Vincent, quelques mots en +
Le 13/01/2021 à 10h49
Vrai qu’on veut en savoir plus sur la souris avec le dessous en métal
Le 13/01/2021 à 10h56
Ahh…. c’est une … souris. OK
J’ai pas connu cette époque m’voyez…
Et le premier ordi c’est quoi ? Un Apple I, II, un LISA ?
Le 13/01/2021 à 11h06
Je pense
Moi qui ai commencé avec Windows 3.11, je me sens tout jeunot quand je lis à propos des premiers temps..
Le 13/01/2021 à 11h11
Un Xeros Alto mais c’est vrai que c’est dommage de devoir cliquer sur l’image pour le savoir.
Le 13/01/2021 à 11h24
Merci pour ce dossier. J’ai hâte de lire la suite. C’est passionnant.
Le 13/01/2021 à 12h22
Dans un temps révolu, j’ai travaillé quelques mois sur un Xerox Alto avant que l’entreprise passe sur des PC. Ecran immense (pour l’époque) et interface incroyable. Par contre très lent.
Un temps que les moins de 20 ans…..
Le 13/01/2021 à 12h32
La visite de Job chez Xerox. La souris présenté n’est (peut-être) pas «le périphérique» rencontré. J’ai auparavant vu une autre photo ; la «souris» ressemblait à une boîte carrée enfermant deux roues crantées disposées en angle droit. Sur la face supérieure de la boîte les roues dépassaient au travers de lumières (fentes) et il y avait un bouton poussoir. Dans les souris le principe des roues a été conservé, mais elles roulaient sur la bille. Faut-il préciser que les souris avaient une bille qui ramassait les m…es pour les déposer dans la souris, ou qui bloquait la bille. Ah le temps passé a nettoyé les billes…
Une marque française AIM avait elle «inventé» le joystick à deux boutons pour une interface textuelle.
Une dernière information les ingénieurs de ACORN se sont inspirés du modèle industriel de MOS Technology pour l’ARM. C’est le modèle fabless sans usine de production. En se lançant dans le projet ARM leur patron leur a dit : «allez-y, c’est une bonne idée» à peu près, c’était en anglais. Il alloua un budget de 0£. Voilà pour Acorn.
Le 13/01/2021 à 12h46
Il y a toujours un plus vieux que nous pour dire hé espèce de jeune moi jai connu au choix
Windows XP
Téléphone à clapet
Windows 95
Walkman
Commodore 64
Atari 2600
Téléphone à cadran
Tourne disque
Apple 2
Pdp 11
Ibm 360
L’eniac
Machine de Turing
L’Ada
Le boulier
La peste bucolique
Le 13/01/2021 à 12h49
La Covid
Le 13/01/2021 à 13h02
peut-être bubonique la peste, non ?
bucolique ça reste bien jolie, c’étlait l’exode rural ou le retour à la terre
Le 13/01/2021 à 13h45
En effet 😊
Le 13/01/2021 à 17h36
Les dinosaures çà passe ou çà fait abusé !!!
Le 13/01/2021 à 12h52
Il y a aussi une petite parenthèse dans la liste des systèmes graphiques chez Apple : l’Apple II GS et une interface graphique pour les Apple II (c/e/iii) fabriquée par des français sous le nom de “Mouse Desk” aussi connu sous le nom d’Apple II desktop. Ok existe un site bien sympa qui parle de tout ça (a2desktop.com)
Le 13/01/2021 à 13h06
Jeunot, j’ai découvert la micro informatique à la MJC de ma ville avec des Apple II (][, ][e).
Puis mon premier Macintosh, un SE avec 4 Mo de RAM et 40 Mo de disque dur.
C’est qu’on en mettait des logiciels dans 40 Mo (et j’avais encore de la place).
P*tain ! C’est officiel, j’suis vieux
Le 13/01/2021 à 13h17
Ah le 68000. Glorieux processeur, utilisé de 1979 (gros systèmes) à 1995 (calculatrice TI-92).
Je trouve qu’à voir le Mac par son System, on ne voit pas ce qu’il avait pour lui (je veux dire “exclusivement”) face aux Amiga, Atari ST et même aux PC sous GEM. Surtout que pour le peu de fois où j’ai vu/utilisé un Mac sous System 6 ou 7, j’ai souvent vu la bombe de la mort.
Après, il y avait un côté “fini” sur le Mac très plaisant, là où les autres systèmes misaient tellement sur “l’extensibilité” qu’on avait l’impression d’acheter des trucs pas complets/finis.
Le 13/01/2021 à 13h52
C’est toujours le cas, les OS aujourd’hui sont rarement finis.
Win10 a son panneau de configuration même pas terminé, avec plein de trucs inutiles et les choses importantes ailleurs
Le 13/01/2021 à 15h43
Allons parler de WIndows 95 et Windows Millenium.
À l’époque Microsoft était si puissant que les gens payaient pour être alpha-testeurs.
Le 13/01/2021 à 13h24
“Les adresses IP étaient alors distribuées dynamiquement.”
==> mais encore ?
Le 13/01/2021 à 13h49
Hum hum. J’ai 30 ans et le seul Xerox Alto que j’aie jamais vu c’était il y a 5 ans. Dans un musée. En fait il est sorti il y a 41 ans
Le 13/01/2021 à 13h54
Je crois que c’était juste une référence musicale
Le 15/01/2021 à 10h30
Chuis un peu plus vieux que toi et c’était en tout début de carrière auprès d’une administration (pas française je précise) qui amortissait trèèèèès longtemps ses achats. Surtout qu’à l’époque ça valait une fortune ces bêtes….
Le 13/01/2021 à 13h51
🌱
Le 13/01/2021 à 14h07
Ah le temps passé à faucher les billes des souris des autres (de préférence celle du prof quand il partait qques min)…
Le 13/01/2021 à 15h34
Que de souvenir, je me souviens de Track and Field sur Apple II c, mon premier ordinateur, avec le joystick 2 boutons.
Le 13/01/2021 à 15h36
Gamin ! J’ai utilisé à l’époque un Apple ][ (et de mémoire, l’interpréteur Basic “Applesoft” n’était pas intégré mais à charger depuis une disquette 5”1⁄4), et même un peu plus tard un Lisa (avec un système Macintosh, a priori System 3.0).
Le 13/01/2021 à 15h41
Fin des années 90 (avant les iMac) on pensait qu’Apple allait mourir rapidement, d’ailleurs au moment où Steve Jobs a repris les rennes il ne leur restait qu’un ou deux mois de tréso. Depuis il y a eu du chemin de parcouru.
Le 13/01/2021 à 16h03
J’ai tâté du logabax sous CP/M
Apple ][ entrevu cat pour lire le contenu de la disquette.
Les PET avec le Basic résident. Des p’tits bizarries TI-57 l’originelle pas la pâle copie LCD. fx-602P et le PC-1261 aujourd’hui agonisant d’une électro-migration. HP48 sx, puis gx. Canon X07
à côté de cela des trucs et de machins ZX-80 Atari 1040st, même un TT30, un portable PHILIPS le DOS était en ROM sur support. Un mac 30 SE, tour (genre Montparnasse) Thomson je crois sous SCO UNIX SYS.V; des PC sous Prolog (OS) ; j’ai touché au MSX, yamaha avait un super synthé en extension. Il y avait une vrai jungle de machines protéiformes, bcp de patience pour porter des applis (à là main) et parfois ça marchait pas des heures à chercher à coder même en langage machine, pour acccccccéélérrrrrerrr. Trop marrant.
Le 13/01/2021 à 16h17
Leur stratégie commerciale est toujours la même
Le 13/01/2021 à 17h03
Copain
J’ai commencé avec un zx81 puis un 520st puis un TT. Et c’est rare de voir quelqu’un qui connait ce dernier.
D’ailleurs je l’ai encore, mais je dois toujours essayer de le re- démarrer…
En tout cas c’était une superbe machine pour l’époque que j’avais monté à 22Mo de ram et plus de 2. 5 Go de Hdd scsi en récupérant entre autre des disques durs SUN de 1Go qui faisaient 5.25 de largeur et pleine hauteur (3x un lecteur DVD)!!!
Le 14/01/2021 à 06h51
Pareil, d’abord un zx-81 avec la petite imprimante carbone et le magnéto cassette
et apprès le commodore 128D avec plein de jeux avec manettes Atari qui s’adaptaient !
Le 13/01/2021 à 19h17
Dans mon souvenir, c’est plus Microsoft que Steve Jobs qui a sauvé Apple de la faillite dans les 90s. Microsoft faisait face à des procès à cause des ses positions dominantes et pratiques monopolistiques.
Il y a eu une mode des blagues Jobs-Gates à cette époque.
https://www.pinterest.fr/rclement42/gates-jobs-memes/
Ensuite Jobs a défoncé Microsoft et surtout Balmer sur les smartphones, les stores…
Jobs et Gates, j’en ai gardé l’impression qu’ils se sont toujours tirés la bourre. Ils ne se sont rapprochés par moments que par pragmatisme.
Le 13/01/2021 à 22h36
L’histoire Microsoft et Apple est plus complexe.
Windows 95 est par de nombreux aspects une copie du Système des Mac. Certains éléments Win95 sont techniquement meilleurs (gestion mémoire,multi-tâches bien que le Système Mac avait d’importantes capacités temps réel utilisées traitement du signal modem logiciel…). Mais la gestion des vidéos windows media player reprend par exemple une section de code critique de QuickTime (version PC).
De plus, Microsoft ne fait plus de version Mac de Word et Excel (Excel né sur Mac). En fait, c’est le même code PC et Mac via une plateforme commune, qui fonctionne très lentement sur Mac, ça râme…
Ensuite Apple connaît de vrais difficultés financières.
Apple ne fait pas de procès à Microsoft. S’en suit un accord Apple et Microsoft.
Microsoft est libéré de toute crainte de procès.
Microsoft investi dans Apple avec de nombreuses actions sans droit de vote (j’ignorais que cela existait avant ce précédent).
Et Microsoft réalise des versions natives de Word et Excel…
Effectivement Microsoft a financièrement sauvé Apple, cependant de nombreux déboires d’Apple venaient du comportement initial de Microsoft…
Le 14/01/2021 à 12h10
Tiens j’ai vu une vidéo qui soutient que Microsoft n’a pas sauvé Apple => YouTubeJe sais pas qui dit vrai, ça m’empêche pas de dormir la nuit en tout cas.
Le 14/01/2021 à 17h00
Merci
Le 14/01/2021 à 22h00
Heu… au hasard, un écosystème de logiciels pro bien plus riche ?
Ex. : Multiplan, puis Excel (créé sur Mac !), Word, Xpress, MacDraw, SuperPaint, Architrion, Autocad, Photoshop…(créé sur Mac).. ça doit suffire non :)
Le réseau appletalk.. les imprimantes laser postscript.. tout ça t’avait pas sous Amiga et atari.
Ah ça… ça faisait le charme :)
Le 14/01/2021 à 22h16
A ce sujet, j’ai retrouvé la pub de Microsoft s’excusant publiquent d’avoir fait des versions Word 6 et Excel 5 de merde :)
MicrosoftOffice421
Alors faut pas oublier quand même que c’est pas l’achat d’actions de Microsoft qui a sauvé Apple.
Il y avait d’une part le précédent CEO (Gil Amelio) qui avait fait un ménage monstrueux (annulé des projets dispendieux, racheté NEXT et Steve Jobs), et ce qui a sauvé Apple c’est le G3 et l’iMac..
puis ensuite MacOS X sur base Next et l’iPod.
Mais c’est vrai que symboliquement, le fait que Microsoft achète des actions d’Apple avait redonné confiance (peu de temps avant, le patron de Dell disait en gros que si les patrons d’Apple étaient honnêtes ils devaient rembourser les actions et fermer la boite… il a mangé son chapeau par la suite)
Et aussi, faut pas oublier que dans la BU Microsoft, la Mac BU est un peu une poule aux oeufs d’or car la suite Office Mac a toujours été très chère et jamais “bundlé” à prix réduit avec les Mac, donc elle représentait finalement dans les 25% du CA de la BU…
Et historiquement, c’est Apple qui avait sauvé Microsoft de la faillite fin des années 70 car pour chaque Apple ][ vendu, Microsoft touchait un bon montant pour son BASIC à virgule flottante, ainsi Apple représentait ~80% du CA de Microsoft au début des années 80..
D’ailleurs quand le Mac est sorti, en 84, Microsoft avait, en échange d’investir et créer une version Mac de Multiplan, négocié en échange l’exclusivité sur le BASIC pour le Mac…
Microsoft a bien fait Multiplan qui a été un argument très fort pour le Mac, par contre leur version de BASIC pour le Mac ne s’est… quasi pas vendu..
Allez je retourne prendre mes pilules
Le 14/01/2021 à 23h11
Merci pour les excuses antholiques de Microsoft, et autres rappels
Le 15/01/2021 à 14h18
Ça veut dire quoi, « antholique » ? Je ne trouve ce mot dans aucun dictionnaire.
Le 15/01/2021 à 08h24
2625F la mise à jour!
Le 15/01/2021 à 07h36
Attention toutefois: ce n’est pas parce qu’on parle encore de certains logiciels qu’ils n’avaient pas de concurrents. Perso j’ai utilisé Calcomat sur GEM, et à l’époque il valait bien Excel pour la plupart des usages.
Chaque ordi avait ses spécificités, mais rapidement aucun ne manquait d’un type de logiciel (si je prends les plus gros: Amiga/ST/Mac/PC)
Le 15/01/2021 à 08h54
On dit “ordinosaure” ;p
Le 15/01/2021 à 08h59
Ah … que de souvenir ….
Le 15/01/2021 à 13h05
Des adresses IP en AppleTalk ?! L’adressage était bien dynamique, mais en 16 bits de réseau, 8 bits de nœud et 8 de socket.
Le 15/01/2021 à 22h34
Le 16/01/2021 à 11h48
Toujours sur Atari
-calamus pour la PAO, au moins au niveau de indesign
-le rédacteur, traitement de texte fait pour les journalistes de Libération et vendu ensuite au public, il y avait des fonctions qui n’existent toujours pas dans word
-3ds, et oui déjà à l’époque…
et pour la musique là liste est trop longue.. .
Le 19/01/2021 à 15h41
Pour la musique j’était sur Cubase et Pro24 avec un Atari ST 1040 STE (et plein d’expander genre MT32, DX7, etc… )