Déploiement de la 5G en France : les stratégies des opérateurs et leurs implications
Le lièvre et la tortue
Le 17 décembre 2020 à 15h13
9 min
Société numérique
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L’observatoire des déploiements 5G de l’Arcep met en évidence de profondes différences dans les approches des opérateurs. Des choix parfois assez différents qui ont des conséquences sur les débits et/ou la couverture.
La longue procédure d’attribution des fréquences pour la 5G a pris fin en octobre. Les opérateurs peuvent officiellement ouvrir leurs réseaux commerciaux depuis un mois, et ils ne s’en privent pas.
Pour accompagner ce lancement, l’Arcep avait indiqué qu’elle serait particulièrement attentive aux annonces des opérateurs et qu’elle publierait un observatoire. Sa première version vient d’être mise en ligne, peu après les annonces des quatre opérateurs et la mise en ligne de leurs cartes de couvertures (qui vont rapidement évoluer).
- 5G : coup d’envoi dès le 18 novembre, l’Arcep prépare un observatoire des déploiements
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Gros débits : il n'y a pas que la 5G dans la vie
L'observatoire ne concerne pas que la 5G, on y retrouve également un point sur les zones avec un débit théorique de 240 Mb/s minimum. Pourquoi cette limite ? Elle n’est pas fixée arbitrairement, mais vient des obligations inscrites dans les licences que viennent de se payer les quatre opérateurs nationaux.
Il est précisé qu’ils doivent notamment « assurer l’augmentation des débits fournis par les réseaux mobiles », avec trois paliers à respecter : pour 75 % des sites ils devront être au moins égal à 240 Mb/s dès 2022, 85 % fin 2024 et 100 % fin 2030. Les opérateurs ont le choix, ils peuvent le proposer « soit en 5G soit en 4G+ ».
En pratique, cela signifie que « dès lors qu’un opérateur a activé au moins deux bandes de fréquences en 4G sur un site donné (« 4G+ »), ce site est inclus dans la catégorie "240 Mb/s" ». Bien entendu, cela n’implique pas que tous les clients pourront en profiter, comme le reconnait d’ailleurs l’Arcep : « Le débit réel peut dépendre de nombreux paramètres, comme la distance à l’antenne ou le nombre simultané d’utilisateurs ».
Voici pour le moment le détail des chiffres (en date du 30 septembre 2020) concernant les sites à 240 Mb/s :
- Bouygues Telecom : 21 257 sites en service dont 11 606 au moins à « 240 Mb/s », soit 55 %
- Free Mobile : 18 478 sites en service dont 15 004 au moins à « 240 Mb/s », soit 81 %
- Orange : 25 537 sites en service dont 16 186 au moins à « 240 Mb/s », soit 63 %
- SFR : 22 473 sites en service dont 12 846 au moins à « 240 Mb/s », soit 57 %
Free Mobile arrive ici en tête avec 81 % des sites. C’est pour le moment le seul à dépasser la limite de 75 %, mais cela ne devrait pas poser de problème aux autres opérateurs puisqu’ils ont jusqu’en 2022 pour le faire.
Il faut par contre tempérer ce bon résultat. Deux points importants sont à noter : ses trois concurrents comptent entre 15 et 38 % de sites déployés supplémentaires et surtout Free Mobile arrive bon dernier sur les débits moyens constatés par l’Arcep dans son dernier bilan sur la qualité de service.
Sa moyenne nationale est de 33 Mb/s contre 40 Mb/s pour Bouygues Telecom, 47 Mb/s pour SFR et 74 Mb/s pour Orange. Dans les zones très denses, l’écart est encore plus important : Free Mobile stagne à 30 Mb/s seulement alors que les trois autres sont entre 56 et 102 Mb/s, soit des débits de deux à trois fois supérieurs.
Bref, il y a un monde entre la théorie des sites à 240 Mb/s et la réalité du terrain.
73 % des sites 5G Orange en 3,5 GHz… 4,2 % pour Free
Sur la 5G, Free domine très largement les débats sur le nombre de sites « ouverts commercialement ». Il en a quatre fois plus que son concurrent le plus proche (Bouygues Telecom) et presque vingt fois plus que le dernier du classement (SFR). Là aussi, il ne faut pas s’arrêter aux chiffres bruts et regarder ce qui se passe dans le détail :
- Bouygues Telecom : 1 344 sites 5G, dont 8,6 % (115) en 3,5 GHz
- Free Mobile : 5 303 sites 5G, dont 4,2 % (221) en 3,5 GHz
- Orange : 646 sites en 5G, dont 73,5 % (475) en 3,5 GHz
- SFR : 278 sites en 5G, dont 34,9 % (97) en 3,5 GHz
On distingue deux camps. D'un côté nous avons Bouygues Telecom et Free Mobile qui ont massivement réutilisé d’autres fréquences que les 3,5 GHz pour déployer de la 5G, et ainsi revendiquer rapidement une large couverture : « 20 grandes villes et plus de 1 000 communes » pour le premier, contre « 40 % de la population » pour le second.
De l’autre côté, Orange et dans une moindre mesure SFR, ont davantage misé sur les 3,5 GHz pour commencer, notamment Orange dont près de trois quarts des sites sont sur cette bande. L’opérateur historique revendiquait 15 villes au lancement le 3 décembre et prévoyait « plus de 160 communes » à la fin de l’année.
SFR a pour le moment ouvert le bal avec Nice et promet « 120 communes » fin 2020. Pour des informations plus fines, vous trouverez des cartes détaillées sur les 13 régions de France par ici.
Free à fond sur le 700 MHz, les autres sur le 2,1 GHz
Dans le détail, « Bouygues Telecom, Orange et SFR se sont appuyés sur la bande 2,1 GHz [déjà utilisé pour la 3G/4G), ndlr] et Free Mobile se distingue par l’usage de la bande 700 MHz ». Ce choix à une incidence, comme le rappelle le régulateur : « Les bandes basses apportent une meilleure couverture surfacique et à l’intérieur des bâtiments, mais des débits non comparables à ceux fournis par les bandes hautes comme la 3,5 GHz ».
Le choix de Free de se porter sur le 700 MHz lui permet donc de proposer une large couverture en 5G et de profiter des avantages de ce nouveau protocole, d'afficher le logo plus souvent sur les smartphones de ses clients. Mais cela à des conséquences sur le débit… qu'il ne détaille d’ailleurs pas.
Le dernier arrivé sur le marché ne pouvait pas réutiliser la bande des 2,1 GHz comme le font ses concurrents : il ne dispose actuellement que d’un bloc de 5 MHz, contre 14,8 MHz minimum pour les trois autres. Il faudra attendre le 21 août 2021 pour que les quatre opérateurs soient au même niveau sur ce point.
Notez que du côté des débits, Orange revendique de son côté jusqu’à 615 Mb/s sur les 2,1 GHz et 995 Mb/s pour SFR, alors que tous les deux sont aux alentours de 2 Gb/s pour la 5G en 3,5 GHz. Des chiffres différents et parfois absent, au point que l'UFC-Que Choisir a décidé de mettre en demeure les opérateurs de clarifier les choses.
Sur les 2,1 GHz, Free doit attendre le 21 août 2021 pour avoir 14,8 MHz
Des différences de densité, les consultations citoyennes
Les fréquences ne sont pas la seule différence stratégique entre les opérateurs. Le choix des sites passés en 5G varie, notamment en 3,5 GHz : « tous les opérateurs ne couvrent pas nécessairement les mêmes villes. Ainsi, Orange et SFR concentrent leurs sites sur peu d’agglomérations, mais avec une plus forte densité de sites, quand Free et, dans une moindre mesure, Bouygues Telecom, préfèrent les répartir sur un grand nombre de villes ».
Signalons un point où tout le monde est sur la même longueur d’onde : « la tenue de concertations citoyennes sur plusieurs municipalités comme Bordeaux, Lille, Nantes ou Paris est visible dans l’observatoire. À date, les opérateurs prennent acte de ces concertations et n’ont pas ouvert commercialement de sites 5G dans ces villes ».
C’était d’ailleurs une demande de Sébastien Soriano, président de l’Arcep. Début novembre, il invitait « les opérateurs à être dans le dialogue avec les élus locaux, notamment lorsqu’il y a des concertations qui sont lancées par les municipalités ». « On espère que ces concertations vont être l’affaire de quelques semaines plutôt que quelques mois, on ne serait plus dans l’esprit du calendrier qui a été arrêté […] Si c’est une question de quelques semaines de plus, on les invite très vivement à le faire plutôt qu’à passer en force », ajoutait-il.
Dans le cas de Paris, Bouygues précise que son réseau 5G « couvre totalement » la capitale, « mais n’est pas encore ouvert commercialement. En effet, la Mairie de Paris souhaite mener une consultation sur le déploiement de la 5G à l’aide d’un panel citoyen, puis élaborer une charte, ce qui retarde l’ouverture de quatre mois environ ».
Les opérateurs invités « à enrichir ou préciser » leurs cartes de couverture
L’Arcep avait prévenu qu’elle serait vigilante sur l’information faite aux consommateurs, et son observatoire est l’occasion d’un premier point d’étape. Dans l’ensemble, les opérateurs ont pour le moment « bien suivi le point essentiel de ces recommandations, à savoir de représenter plusieurs niveaux de service – ce qu’ils font en distinguant les différentes bandes de fréquences portant la 5G ».
- Carte de couverture de Bouygues Telecom
- Carte de couverture de Free Mobile
- Carte de couverture d’Orange
- Carte de couverture de SFR
Elle les invite néanmoins « à enrichir ou préciser ces premières informations, d’abord sur les différents niveaux de service offerts, par exemple sur les débits maximums selon les bandes de fréquences, dont la publication gagnerait à être plus systématique et plus lisible ». Pour le moment, seule SFR donne des indications de débits directement sur sa carte de couverture… mais celle-ci gagnerait à être plus lisible.
Un nouveau bâton en approche pour le gendarme des télécoms
Cet observatoire n'est qu'un premier jet, tout comme pour les cartes de couverture des opérateurs. Un nouvel outil de mise en lumière des actions de chacun qui « sera mis à jour tous les mois lors du prochain semestre. En 2021, il intégrera notamment des éléments concernant les déploiements prévisionnels des opérateurs ».
Le gendarme rappelle au passage qu’il « travaillera dans les mois à venir à la mise en place d’un cadre juridiquement contraignant pour définir le contenu et les modalités de vérification des cartes de couverture 5G ».
Déploiement de la 5G en France : les stratégies des opérateurs et leurs implications
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73 % des sites 5G Orange en 3,5 GHz… 4,2 % pour Free
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Free à fond sur le 700 MHz, les autres sur le 2,1 GHz
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Commentaires (21)
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Abonnez-vousLe 17/12/2020 à 15h40
Sans parler de 5G, ce que l’on peux constater en 4G+ c’est qu’orange et free mènent avec la possibilité d’avoir bien du débit dans des coins assez “perdus” par rapport aux grandes villes.
Bouygues et SFR, souvent encore en 800 Mhz only à pas mal d’endroit, la couverture est bonne mais les débits ne suivent pas forcément.
Ce qui est marrant, c’est que ce que fait bouygues et SFR sur la 4G (couvrir plus facilement avec les 800 Mhz), free le fait sur la 5G avec les 700 Mhz…
Mais les débits dans tous les cas (2100 Mhz ou 700 Mhz) en 5G ne doivent pas être trop mauvais en général:
Imaginons un téléphone en 5G 700 Mhz free mobile + 4G 1800 Mhz ou 2600 Mhz, le débit s’agrège et c’est largement utilisable.
C’est possible que free fasse comme SFR/Bouygues/orange l’été prochain et alloue une partie des 2100 Mhz à la 5G.
Le 17/12/2020 à 18h39
Super article !
Pour la peine je vais troller : Free a la 5G et une bonne couverture c’est bien. Mais sinon pour naviguer sur le web ou internet , c’est prévu ?
Avoir une débit de ouf dans le réseau Free et un peering nullissime avec le reste du monde, ça sert à rien.
Le 20/12/2020 à 09h58
Hello,
dans mon habitation précédente, j’étais souvent en point d’accès en 4G avec Free, j’avais un très bon ping (entre 40 et 60ms) et un excellent débit (entre 25 et 30Mb/s), tandis qu’en aDSL, je tournais avec un ping similaire, mais un débit de 5-6Mb/s.
Dans un cas comme celui-ci, la 5G est davantage un extra qu’une nécessité.
Je ne connais pas les coûts de déploiement, mais il semble plus intéressant de déployer des antennes pour augmenter les couvertures (plus souple, plus facile) que de chercher à atteindre le “dernier kilomètre” en câblant avec de l’aDSL/vDSL, qui para ailleurs offre toujours une bande passante extra limitée, contrairement au réseau mobile, qui s’il n’offre pas la parité entre montant et descendant, a l’avantage d’un débit montant plus élevé. Pour reprendre mon exemple, j’étais à un ratio de 1 pour 3 entre les deux (7-10Mb up, 25/30Mb down), ce qui était pas mal.
Du coup, je ne sais pas si le choix d’une fréquence de 700mhz est un si mauvais choix, dans la mesure où, d’après ce que j’ai lu ici et là, la stratégie de déploiement d’une 5G 700Mhz semble payante.
Lorsqu’on considère les goulots d’étranglement sur le point final (tablette/smartphone/PC) je ne suis pas hyper convaincu qu’un 500Mb/s soit absorbable ou permettant un réel confort.
Ce que je trouve intéressant, c’est que finalement, ça entre en concurrence frontale avec le déploiement de la fibre.
In fine, l’enjeu pour moi n’est pas celui du débit (approche du consommateur occidental), mais celui de l’intégration dans les réseaux de façon générale (approche asiatique, voire américaine), et celui de la sécurité. Je ne peux hélas pas citer mes sources, mais ce sont (intégration/sécurité) vraiment des enjeux stratégiques qui ne sont quasiment pas pris en compte dans le déploiement de la 5G. Quand je vois que le seul frein en France est le sempiternel “Quid de la santé”, je me dis que la vision européenne et française des enjeux stratégiques de la 5G est bien limitée.
J’ai cherché, mais je n’ai pas trouvé de gros dossier sur la sécurité et les enjeux stratégiques sur NextINpact. J’ai trouvé pas mal de news, mais pas de dossier.
Le 17/12/2020 à 22h17
Merci BEAUCOUP pour cet article de fond permettant de comprendre les différentes stratégies des opérateurs.
Le 17/12/2020 à 22h37
Hahahahaha
Si on pouvait déjà avoir la 4G partout de façon correcte….
Et puis à quoi sert la 5G si ce n’est que de permettre à Apple d’inonder le réseau d’update permanentes de son store…
Le 18/12/2020 à 01h27
« 73 % des sites 5G Orange en 3,5 GHz… 4,2 % pour Free ».
Sérieux ?! Jamais lu une présentation aussi fallacieuse… Free arrive 2ème sur le 5GNR 3500 (220 sites) et vous arrivez à donner l’impression qu’ils sont à la ramasse.
C’est 192% de Bouygues et 227% de SFR, pour utiliser ces mêmes pourcentages alambiqués totalement vides de sens.
Le 18/12/2020 à 02h58
Tu as quand même vu que les chiffres bruts étaient donnés, ainsi qu’un graphique ? Je doute que l’utilisateur soit trompé dans l’information qui lui est donné puisqu’il l’a en texte et en visuel. Bon, après il ne faut pas lire que les intertitres, je comprends, ce n’est pas toujours facile.
C’est surtout pour indiquer que derrière le déploiement massif de Free il y a surtout du 700 MHz, c’est un fait. Alors qu’en proportion, les autres misent plus sur le 3.5 GHz. Mais comme tu le soulignes, cette proportion ne dit pas tout. C’est d’ailleurs pour cela qu’on la complète avec d’autres.
D’ailleurs, ne s’arrêter qu’au nombre d’antennes n’a pas forcément d’intérêt si on ne regarde pas aussi où elles sont déployées et pour combien de communes. Ce que l’Arcep fait et que l’on évoque aussi. Mais désolé, tout ça ne tenait pas dans un pourcentage.
Le 18/12/2020 à 08h40
1/ Certains (pas mon cas évidemment — merci d’en préjuger) parcourent en effet l’article par manque de temps et les titrages se doivent de résumer un minimum le contenu, ce qui n’est pas le cas ici.
2/ Ce pourcentage ultra bas (4.2%) laisse entendre qu’ils font fis du 3.5GHz pour lancer un réseau une fois de plus médiocre, alors qu’ils sont simplement au même niveau (voir mieux) que les autres sur cette bande. Ils ont juste décidé de lancer le 5GNR700 en sus de ce déploiement essentiel.
Un titrage honnête aurait pu être simplement « Une couverture 3.5GHz encore balbutiante chez tous les acteurs… quand certains misent déjà sur des fréquences plus basses » où quelque chose du genre.
Bref évoquer des pourcentages à ce stade de J+7 ça ne peut que conduire à des raccourcis incorrects.
Le 18/12/2020 à 09h05
Si un lecteur décide de ne pas tout lire, c’est sa responsabilité, pas la nôtre. Il en est de même de ce qu’il tire d’une information. Un pourcentage est un rapport. Ici, le nombre de sites 3,5 GHz par rapport à ceux qui sont en 5G. Rien de plus.
Si tu (ou un lecteur) conclu d’un tel pourcentage que le réseau est médiocre, ce n’est pas dans nos intertitres qu’il faut chercher la source du problème.
Le 18/12/2020 à 07h31
Ce qu’on entendait déjà pour le passage de la 3G à la 4G 🙄
Et si c’était plutôt vrai à ce moment là, aujourd’hui la couverture 4G est plutôt très bonne. Je me retrouve rarement dans un endroit où je ne peux même pas consulter une page web.
Le 18/12/2020 à 08h33
J’en profite : Notre jancovici national nous explique sous forme de résumé pour la télévision Suisse (RTS) quel est l’impact direct et indirect du numérique (et de la 5G) sur le climat. A voir, c’est intéressant.
YouTube
Le 18/12/2020 à 09h58
Il faut d’ailleurs bien faire la différence sur le 3.5GHz entre une couverture plutôt opportuniste (avec des sites ça et là) à une couverture ciblée (certaines grandes villes) où le choix des sites est nettement plus restreint. Cela change tout opérationnellement parlant !
Le 18/12/2020 à 10h29
Tiens le fanboy est de sortie
Tu veux ne pas écrire un publireportage pour NXi des fois ?
Dans tous les cas les conclusions sont les mêmes la 5G de Free c’est de la 4G rebrandée marketing, ne t’en déplaise.
Le 18/12/2020 à 11h20
Et pourquoi? Les opérateurs sont libre d’utiliser les bandes de fréquences pour la technologie qu’ils veulent non?
De la 5G en 700Mhz, si le protocol est 5G c’est de la 5G. Ce n’est pas parcequ’une bande de fréquence 3,5Ghz a été ouverte au opérateur pour faire de la 5G, que cette 5G est meilleur que celle sur les 700Mhz en terme de protocol. Après chaque bande de fréquence offre des aventages et réduire la vrai 5G a une comparaison de débit est vraiment pas la meilleur idée.
Free pour le 3G 4G tablait en terme de stratégie commerciale sur le débit en attendant de faire de la couverture. Là on voit l’inverse car le nombre de site est assez important pour tout de suite faire de la couverture et après augmenter le débit en rajoutant des fréquences. Il ne faut pas oublié que chaque opérateur a ses propres contraintes technique vis à vis de son parc de client, réseau etc.
On pourrait se demander pourquoi Orange ne déploie pas pas plus le 700Mhz en même temps que le 3,5Mhz? Leur bande de fréquénces 700Mhz fait quand même dodo depuis un moment. IL y aurait peu être une question de sous derrières cela versus besoin? Car pour chaque fréquence il y a une redevance à payer chaque année.
Ce que je retiens de l’article c’est qu’il y a des stratégies différentes d’un opérateur à l’autre. Que le 5G est à son commencement.
Le 19/12/2020 à 12h27
….IL y aurait peu être une question de sous derrières cela versus besoin?
comme souvent…………………………….hélas !
“Euro = c’est le nerf de la……” !
(c’est bien connu)
Le 18/12/2020 à 13h17
Pour chaque technologie, pas chaque fréquence si l’on parle de l’IFER.
Le 18/12/2020 à 15h14
non non je parle bien de fréquences !
https://www.arcep.fr/demarches-et-services/professionnels/les-taxes-et-redevances/les-redevances-dutilisation-de-frequences.html
Le 18/12/2020 à 15h39
Lire la news c’est bien aussi
Le 18/12/2020 à 15h53
Je n’ai pas l’impression de retrouver la même information dans le décret concerné :
République Française
Je ne trouve pas de composante surfacique ou de population sur le calcul de la redevance du 700 (Article 13-3-3).
Le 20/12/2020 à 11h45
L’article est intéressant, et rappelle un peu la guerre de communication qu’il existait au début de la 3G vers 2005 : certains opérateurs misaient tout sur Edge (amélioraton de la 2G) (donc plutôt la couverture) et jouaient sur les mots de “haut débit mobile” (le 384 kbps correspondait opportunément au max et au min des technos 2G et 3G) , d’autres misaient sur la “vraie 3G”, d’autres avançaient les deux chantiers de front…
Au final, le juge de paix, c’est le débit (et la latence) perçus par le client final. Et n’en déplaise aux fanboys, les dernières mesures par l’Arcep montrent qu’il y a des différences très significatives entre opérateurs.
Et concernant la 5G, au-delà de l’aspect stratégie de déploiement (qui n’a, en réalité, absolument rien à voir avec les coûts de redevance liés aux fréquences, qui sont des coûts quasi marginaux dans l’équation économique), il y a un vrai problème à réutiliser des fréquences existantes pour faire de la 5G : c’est déshabiller Pierre (la 4G, ou éventuellement la 3G/2G) pour habiller Paul (la 5G)
Les abonnés Free couverts par la bande des 700 MHz, qu’ils soient avec un terminal 4G ou 5G, continueront de se partager la même largeur de spectre (10 MHz), qui est déjà largement sollicité par la 4G. Et la technologique radio utilisée en 5G (en tout cas dans sa version des années 2020-2021) n’étant presque pas plus performante que la 4G (ce qui fait monter les débits, c’est surtout le nouveau spectre), sur le plan des débits, on peut clairement dire que la 5G en DSS sur la bande des 700 MHz, c’est juste un logo 5G, sans la moindre valeur ajoutée.
Le seul cas d’usage où la 5G en DSS constitue une vraie amélioration, c’est dans des zones où beaucoup de fréquences sont déjà déployées, et où la consommation en débit reste en-dessous des capacités fréquentielles (typiquement des villes moyennes, peu denses) : la 5G DSS permettra alors d’optimiser l’utilisation du spectre existant. Donc dans des petites villes, après tout pourquoi pas en attendant les 3,5 GHz.
Pour répondre à la question de Sylvounet concernant la couverture des habitations via des réseaux mobiles uniquement, dans l’absolu la remarque est très entendable, notamment dans les zones avec 3 maisons au km², et dans quelques situations particulières, c’est un très bon compromis.
Mais il faut garder en tête que le spectre radio, c’est partagé, et si demain (même en zone faiblement dense) tout le monde se met à faire du mode modem et rend son xDSL, ça marcherait très bof.
Mais bon, une couverture 4G/5G pour compenser un xDSL tout pourri en attendant la fibre, après tout pourquoi pas (c’est mon contraignant que du satellite en tout cas). Tant que l’objectif a terme est d’y emmener la fibre.
Le 20/12/2020 à 14h00
C’est un peu le principe de base de la radio : pour la mobilité c’est incontournable (difficile de se balader avec un câble au cul du terminal), mais les débits étant partagés c’est beaucoup moins rapide, surtout quand on entasse les utilisateurs (1000 Mbps en ethernet, c’est 1000 Mbps - et par utilisateur; les 1750 Mbps des AP dual band 802.11ac, j’attends toujours de les voir )