Connexion
Abonnez-vous

Linux : elementary OS 6 soigne ses détails, mais agace par sa rigidité

Comme ça et pas autrement

Linux : elementary OS 6 soigne ses détails, mais agace par sa rigidité

Notre dossier sur les distributions Linux « secondaires » :

Le 19 août 2021 à 06h30

Dans notre série sur les distributions Linux moins courantes, elementary OS est une figure à part. Dotée d’une interface extrêmement léchée, elle affiche un dépouillement surprenant. Pour autant, le système ne s’adresse pas nécessairement aux débutants, en dépit d’une interface très accueillante.

Après Manjaro, Solus et OpenSuse Leap, place à elementary OS, dont la version 6 est sortie tout récemment. Le système porte bien son nom, en appliquant une sauce Apple à tous les éléments.

Les développeurs ne se sont pas contentés de faire « ressembler » le système à macOS, mais se sont inspirés de la méthode de conception, avec une volonté claire de faire respecter des lignes claires. Aujourd’hui, elementary OS est probablement l’une des plateformes les plus cohérentes en matière d’ergonomie et de choix graphiques.

La réflexion y est poussée et la ressemblance frappante avec le système d'Apple est totalement assumée. Comme nous allons le voir toutefois, les choix de l’équipe ne sont pas parfaits. Car si elementary OS semble inviter les néophytes, certains aspects du système peuvent décontenancer au premier abord.

Un simple pack d’icônes à l’origine

Bien avant d’être une distribution, elementary était… un pack d’icônes à succès pour GNOME. Dès cette époque, une proximité avec Ubuntu était ancrée, puisque Canonical en a dérivé son pack d’icônes Humanity.

Daniel Foré, développeur américain, décide finalement de tenter l’aventure d’une nouvelle distribution en s’associant avec d’autres. Dès le départ, des règles strictes sont imposées : se concentrer sur l’essentiel, minimiser autant que possible les soucis de dépendances, rejeter les fioritures et concentrer l’ergonomie sur des lignes directrices que tous les logiciels devront respecter, en plus du système lui-même.

La première version de la distribution, nommée Jupiter, sort en avril 2011. Elle est basée sur Ubuntu 10.10. Suivront d’autres préversions : la 0.2 (Luna) en août 2013, la 0.3 (Freya) en avril 2015 et la 0.4 (Loki) en septembre 2016. Un rythme relativement lent, produit par une petite équipe.

Avec la version 0.5, Juno, changement de ton : les développeurs sont prêts et cette 0.5 devient une version 5.0. La dernière en date, la 5.1 (Hera) datait de décembre 2019. Comme la 5.0, elle était basée sur Ubuntu 18.04 LTS. Elementary OS 6 était donc attendue, notamment pour la modernisation de base Ubuntu 20.04.

Odin – c’est son nom – est disponible depuis peu et apporte un grand nombre d’améliorations, dont un remaniement de Pantheon, l’environnement propre à la distribution.

Installation et prise en main

Installer elementary OS 6 est… élémentaire (même sans Watson). L’opération est à la portée de toute personne ayant quelques notions d’informatique, tant le processus se concentre sur l’essentiel. Il se paie le luxe d’être encore plus simple que celui d’Ubuntu, pourtant un modèle du genre en matière de prise en main.

Pour se lancer, il suffit de récupérer l’image ISO du système (2,2 Go). Les développeurs ne s’embarrassent pas de multiples architectures, seuls les processeurs x86-64 sont pris en charge. Le téléchargement passe par un bouton de don, par défaut à 5 dollars. Vous pouvez inscrire 0, surtout si vous voulez avant tout tester la distribution.

Pendant la procédure, on commence par choisir une langue, puis on sélectionne un mode : démonstration (type Live CD), installation classique (effacer le disque et installer) et l’installation personnalisée, cette dernière permet de paramétrer le nombre, le type et la taille de partitions. Dans le cas d’une installation classique, on choisit simplement le périphérique de stockage à effacer, et on enchaine sur le chiffrement de ce dernier, optionnel.

  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6

Après quoi, l’installation commence. L’opération ne prend que quelques minutes sur un SSD, comme on peut s’y attendre finalement de n’importe quelle distribution récente. Une fois la jauge remplie, un redémarrage est requis pour continuer. Petite originalité de la distribution, la création du compte utilisateur principal intervient après ce redémarrage. Une fois le compte renseigné, elementary OS propose directement l’écran de connexion.

Le bureau s’affiche alors, et si vous n’avez jamais vu cette distribution, la ressemblance avec macOS sautera aux yeux par la présence d’un dock centré en bas de l’écran. Comme beaucoup de systèmes Linux, on est accueilli par un écran à plusieurs panneaux offrant d’abord des liens d’aide, puis quelques choix propres à l’utilisateur : thème clair ou sombre, couleur d’accentuation, activation optionnelle du mode nuit (couleurs plus chaudes le soir), etc.

Une fois cette étape passée, on peut commencer à utiliser le système. Le bureau a beau se détacher un peu de ce que l’on voit habituellement, on n’est pas perdus pour autant. Le dock fonctionne comme on s’y attend, elementary OS appliquant un thème unique à toutes les icônes. La cohérence est donc bien là.

  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6

En haut, l’équivalent de la barre de menus de macOS s’étale en toute transparence. Elle affiche l’heure et la date au centre, le menu des applications et la recherche à gauche, et l’équivalent du tram à droite, avec réglages du son, notifications, réseau et alimentation.

Le menu Applications est important, puisque c’est lui que l’on va chercher dès que les éléments du dock ne sont plus suffisants. En cliquant dessus, on ouvre un panneau disposant en grille les applications présentes, toutes disposant d’une icône du même thème. Celles présentes dans le dock sont, dans l’ordre : la vue multitâche, le navigateur (GNOME Web), le client email, les tâches (une nouveauté), le calendrier, Musique, Vidéos, Photos, l’accès aux paramètres et enfin le Centre d’applications.

Il n’y a donc pas d’accès au gestionnaire de fichiers dans le dock, une absence représentative de la philosophie générale de la distribution. Pour l’ajouter, la manipulation est simple : ouvrez Applications, faites un clic droit sur Fichiers puis sélectionnez « Ajoutez au Dock ». On remarque au passage que le même menu permet de déclencher l’ouverture d’une nouvelle fenêtre, d’une fenêtre en tant qu’administrateur ou encore de désinstaller l’application.

Les bases posées, plongeons un peu plus dans les détails, notamment les nouveautés de cette version 6.

Les améliorations d'elementary OS 6

La nouvelle mouture étant très récente, commençons par passer en revue les apports spécifiques. La base Ubuntu 20.04 entraine une vaste modernisation du système, avec notamment un noyau Linux 5.11 bien plus récent.

L’une des plus grosses nouveautés – et des plus attendues – est l’arrivée d’un thème sombre pour tout le système. Comme toujours dans ce cas, on peut le choisir manuellement ou sélectionner la bascule automatique, en fonction du lever/coucher du soleil, ou encore définir son propre créneau :

elementary OS 6

Un thème très réussi, équipé d’un panneau de gestion ressemblant très fortement à celui de macOS quand on choisit la couleur d’accentuation, elle aussi une nouveauté. Notez que la liste montre une pastille arc-en-ciel. Elle représente une couleur automatique, s’adaptant à la teinte majoritaire détectée dans le fond d’écran. L’ensemble est complété par une nouvelle police, baptisée Inter, simple et sobre.

L’inspiration de macOS ne s’arrête pas là. elementary OS 6 reprend, par exemple, les mêmes gestes tactiles multitouch que sur les MacBook, avec les trois doigts vers le haut pour déclencher la vue multitâche (semblable à Exposé), ou vers la gauche/droite pour basculer entre les espaces de travail (bureaux virtuels).

De même, cette sixième version affiche des pastilles sur les icônes pour signaler des événements en attente, des actions personnalisées sur les notifications. Ces dernières profitent d’un nouveau centre qui a la bonne idée de les regrouper par applications. Une présentation nettement plus propre et efficace.

elementary OS 6elementary OS 6

Les applications intégrées s’enrichissent également. Parmi les gros changements, on note l’arrivée de l’application Tâches compatible CalDAV et la réécriture du client email. Il utilise désormais EDS (Evolution Data Server) pour la connexion des comptes. Mais attention, cette modernité a un coût : il n’est pour l’instant compatible qu’avec IMAP.

L’application Camera se dote en outre d’une nouvelle interface et de quelques fonctions, comme la capacité de basculer entre plusieurs sources (si elles existent). Le menu contextuel est plus utile, avec de petites fonctions pratiques selon l’endroit où il est appelé. Sur une fenêtre d’application par exemple, on peut déclencher une capture. Sur le bureau, un lien vers les paramètres apparaît, sur l’icône du son on retrouve le volume tandis qu’un clic molette active ou désactive le son complètement, etc.

Le gestionnaire de fichiers comprend quelques changements aussi. Le plus perturbant est le passage au clic simple pour ouvrir les dossiers, car le double-clic reste requis pour les fichiers. Une différence d’autant plus étrange qu’aucun paramètre ne permet de changer ce comportement. Deuxièmement, la colonne latérale permet d’épingler des favoris par glisser/déposer. Cependant, on ne peut toujours pas déplacer un élément affiché à droite dans l’un des dossiers épinglés. Une absence aussi troublante que pénible.

Autre modification, le Centre d’applications ne fournit désormais plus que des paquets Flatpak. Une bascule majeure aux conséquences multiples, comme nous le verrons plus tard.

Une distribution étrangement chiche

L’aspect un peu « vide » d’elementary OS fera hausser quelques sourcils, tant la distribution semble se contenter du strict minimum. Le système ne fournit en effet que des outils internes, soigneusement préparés par l’équipe de développement et extrêmement bien intégrés.

Mais dès que l’on cherche des applications pour produire, il faut les installer. On ne trouvera pas ici de suite bureautique, de logiciel de gravure, d’applications de traitement du son ou des vidéos, d’outils de développement et autres. En l’état, la distribution est loin d’être aussi prête à l’emploi qu’une Manjaro ou une OpenSuse.

À moins que l’on souhaite simplement surfer sur le web et lire ses courriers, il faudra donc aller chercher ce dont on a besoin. Et c’est là que les problèmes commencent.

Installation des applications : le début des ennuis

Dans notre série d'articles, cette partie est importante, car elle a pleinement trait à l’ergonomie et à la manière dont la distribution cherche à rendre service pour moduler l’environnement à nos besoins. Autant le dire franchement, elementary OS 6 ne brille pas dans ce domaine. Ouvrir le Centre d’applications suffit à s’en convaincre. 

elementary OS 6

En dépit de son nom, il ne contient pas grand-chose. Les catégories affichent peu d’applications à chaque fois, ce qui pose très vite la question de sources tierces pour s’approvisionner, d’autant que l’on ne peut pas toucher aux sources du Centre : il cherche uniquement dans le dépôt standard de la distribution.

Pourquoi un tel vide ? Parce qu’elementary OS impose aux développeurs tiers de modeler leurs applications selon les canons établis par l’équipe. La conséquence est là. Une rigidité rare dans un système Linux, qui empêche par exemple de récupérer facilement Firefox ou LibreOffice. Leurs développeurs n’ont tout simplement pas fourni de versions dédiées, ce que l’on peut comprendre. Un simple coup d’œil à la catégorie Internet suffit à prendre la mesure du problème : E-Mail, Iridium, Taxi, Torrential et Web de GNOME. C’est tout.

Comment faire ? Plusieurs méthodes sont possibles. Puisque la distribution est taillée pour les flatpaks, on peut se rendre sur FlatHub et récupérer tout ce qui nous intéresse. Si vous n’avez jamais utilisé de flatpaks, préparez-vous à un choc en voyant les tailles installées des paquets. Plus de 800 Mo pour Firefox par exemple.

Cette place consommée vient du fonctionnement des flatpaks, où chaque application est récupérée avec ses propres dépendances, qui ne sont pas réinstallées à chaque fois. Après installation de Firefox par exemple, LibreOffice ne réclame plus que 364 Mo, ou encore 977 Mo pour Visual Studio Code. Nous avions d’ailleurs analysé ce fonctionnement, utilisée également par les snaps de Canonical et le format AppImage.

elementary OS 6elementary OS 6

Et voici le point le plus étrange : une fois que l’on a installé au moins une application via FlatHub, il devient possible de chercher dans cette source depuis… le Centre d’applications.

Si vous y avez récupéré par exemple Firefox, vous trouverez LibreOffice et Visual Studio Code dans le Centre avec une simple recherche. Elles sont affichées dans une catégorie « Applications non vérifiées » des résultats. On se demande donc pourquoi ne pas avoir donné cette possibilité dès le départ ou l’avoir placée derrière une option.

Les installations via FlatHub sont sans doute les plus simples puisqu’elles sont entièrement graphiques et se font à travers un vaste catalogue comprenant presque tout ce dont on pourrait avoir besoin. On pourrait en citer d’autres, comme Synaptic ou le Software Center d’Ubuntu, qui permettent de récupérer facilement des applications.

elementary OS 6elementary OS 6

On peut bien sûr se servir de l’outil apt en ligne de commande pour gérer ses applications, exactement comme sous Ubuntu. Il est déjà présent et attend donc que l’on s’en serve. Ce qui pourrait expliquer d’ailleurs que les développeurs n’aient pas été gênés de lancer un Centre d’applications très peu fourni.

L’un dans l’autre, la situation nous semble problématique. Une personne habituée ne devrait pas être bouleversée, le réflexe Terminal étant déjà ancré dès qu’une interface ne tient pas ses promesses. Mais si elementary OS 6 a l’ambition de plaire aux néophytes, ils seront perdus face à un Centre d’applications presque sans applications.

C’est un défaut, selon nous, dans la logique même du système, qui se veut extrêmement simple et accessible. Ce qu’il est, tant que l’on peut se contenter de ce qui est fourni par l’installation… ce qui est impossible. Pourquoi dès lors publier un système en l’état, qui nécessite de contourner complètement sa philosophie pour exécuter une opération aussi simple qu’installer un navigateur ou une suite bureautique grand public ?

Une vision non aboutie

Notre temps passé sur elementary OS 6 est un mélange d’impressions positives et de frustrations produisant un résultat des plus étranges. L’environnement Pantheon est agréable à l’utilisation. Tout est fait pour simplifier les manipulations courantes, les zones d’actions sont clairement identifiées.

L’utilisation générale est logique et le tout est servi par de bonnes performances générales, avec des temps de démarrage et d’extinction très rapides. Petit aparté d’ailleurs, ce constat n’est pas valable dans une machine virtuelle, la distribution s’y montrant poussive. En natif, aucun souci de ce genre.

  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6
  • elementary OS 6

Sorti de ces constats, il existe toute une flopée d’agacements. Le plus pénible est la disponibilité des logiciels dans le Centre d’applications. En l’état, il n’est pas assez fourni, et c’est un euphémisme.

Une distribution ayant l’ambition de prendre l’utilisateur par la main pour lui simplifier la vie ne devrait pas requérir de chercher comment réaliser une opération aussi simple. Surtout sous Linux, connu pour sa pléthore de logiciels pouvant répondre à n’importe quel besoin. À moins d’avoir une personne s’y connaissant un peu et pouvant expliquer les manipulations à réaliser, elementary OS 6 nous semble peu adapté aux néophytes.

Le problème est accentué par le choix radical de ne fournir que des paquets flatpak. Le système en lui-même ne réclame pas plus de place qu’un autre, avec une image ISO de 2,2 Go environ et un prérequis de 15 Go libres. Mais si vous installez elementary OS 6 sur une machine équipée d’un petit SSD, le manque de place pourrait vite se faire sentir si vous souhaitez plusieurs applications. Firefox et Visual Studio Code mangeront 2 Go à eux seuls.

La faute probablement au choix de l’équipe, qui a fait sienne une certaine philosophie d’Apple : « Nous savons mieux que vous ». Problème dans le cas d’elementary OS, cette logique est poussée à l’extrême, sans que l’on sache s’il s’agit d’une décision pleinement assumée ou un simple manque de temps pour peaufiner ces flux d’utilisation.

Cette philosophie rigide se retrouve dans de nombreux endroits, tout spécialement le manque d’options. Exemple flagrant, la transition de la croix de fermeture qui est passée à gauche et la disparition – assez incroyable – du bouton de minimisation. Pour faire disparaître une fenêtre, il faut soit sélectionner « Masquer » dans le menu contextuel de la fenêtre, soit passer par le raccourci clavier ⌘+ H. On a vu plus pratique.

On regrette également que le mode écran ne soit pas plus abouti. Il reprend en partie le comportement de macOS, la fenêtre remplissant l’écran et faisant disparaître le dock. La barre du haut reste cependant affichée, alors qu’elle ne sert pas à grand-chose dans ce contexte. Et quand bien même, elle aurait pu apparaître en envoyant la souris en haut, comme le dock s’affiche quand on place le curseur en bas de l’écran.

Ce manque de souplesse est hurlé en permanence par le système, qui doit être utilisé d’une certaine manière, sans que l’utilisateur n'ait son mot à dire. Oui, on peut définir des coins actifs, choisir de ne pas faire disparaître le dock quand une fenêtre le chevauche, modifier la taille des icônes ou celle du texte, ou régler finement les notifications.

Mais ce n’est pas assez, tant s’en faut, car rien n’existe pour les changements radicaux faits en matière d’ergonomie dans cette nouvelle version. Il est pourtant de tradition de respecter les utilisateurs dans ce genre de cas en leur offrant la possibilité de remettre l’ancien comportement, au moins pendant un temps. Notez cependant qu'un projet tiers, pantheon-tweaks, permet justement d'influer sur tous ces points via une série d'options rassemblées dans une fenêtre. Un outil qui devrait faire partie intégrante du système.

Ces défauts sont d’autant plus regrettables qu’elementary OS 6 est une très belle distribution, avec un soin évident porté aux détails graphiques qui en ferait une concurrente de Linux Mint par exemple. Conséquence, le système est davantage recommandé pour les personnes qui savent déjà manier Linux que pour les nouveaux venus.

On espère que les développeurs prendront le temps de se pencher sur les avis et d’écouter les utilisateurs. Peu de changements seraient nécessaires pour qu’elementary OS 6 prenne une toute autre ampleur pour que sa découverte soit bien plus fluide. Nous suivrons donc ses évolutions de près, car son potentiel est conséquent.

Commentaires (68)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

La distribution serait assez adaptée pour des personnes aux usages limités. De quoi faire un ordissimmo plus moderne en soit.

votre avatar

Mais ZorinOS viens un peu leur couper l’herbe sous le pied je trouve… Cette distribution permet à l’utilisateur de moduler son bureau pour retrouver l’ergonomie d’un Windows 7/10/11, ubuntu ou macOS selon ses envies.



J’ai un atome crochue avec eos, je la trouve agréable a utiliser et j’apprécie vraiment ce minimalisme - et paradoxalement je dégaine assez vite la console parce que je suis assez vite enfermé dans leur offre de base, pour aller chercher mes outils, mais aussi adapter l’interface à mes besoins

votre avatar

Tu as l’air de bien connaître ZorinOS, moi je la découvre avec ton message. Je vois qu’il y a une version education : penses-tu qu’il puisse facilement remplacer un Primtux ?

votre avatar

Non, je l’ai testé il y a quelques années pour voir l’apparence. Il y a une vidéo qui va plus dans les détails et compare un peu avec eos ici (EN) : youtube.com YouTube



Je ne saurais répondre a ta question.

votre avatar

Après lecture de l’article j’ose demander, pourquoi installer Elementary OS 6 plutôt que OSX ?

votre avatar

Peut-être parce que Mac OS ne peut s’exécuter - légalement j’entends - que sur des Mac ?

votre avatar

Je m’en sers ( mais pas encore en v6 ) sur un Mac qui est bloqué en 10.7 qui n’est plus compatible avec plein de choses.
Mais pour faire du bricolage en arduino ca suffit large… enfin si on peut installer le soft arduino :)

votre avatar

:merci:

votre avatar

Je l’avais essayée par le passé dans ses version 0.2 et 0.3.



On retrouve l’ergonomie de Mac OS mais sans sa stabilité.
Par contre, je ne trouve que de forcer le respect de certaines normes de design en ce qui concerne les applications soit un défaut.



Combien de fois ai-je installé par le passé des applications qui ne respectaient pas du tout l’ergonomie du système. C’est encore plus criant avec une application K.. de KDE sur Gnome et vice-versa.

votre avatar

à des fenêtres que l’on ne peut que fermer ou maximiser.


Il est possible de réduire une app dans le dock en cliquant sur son icône, à la Windows. Cependant, toutes les fenêtres de l’app sont réduites en même temps.



Dans la pratique, on passera par gnome-tweak / odin-tweak, un paquet a installer à la ligne de commande qui donne un nouveau menu de réglages dans le panneau des options, permettant d’ajouter le fameux bouton réduire et personnaliser la position des-dits boutons dans la barre.

votre avatar

Je trouve dommage le parti pris quant à la rédaction de l’article sur les choix d’Elementary.




La faute probablement au choix de l’équipe



Cette philosophie rigide se retrouve dans de nombreux endroits, tout spécialement le manque d’options.



Ce manque de souplesse est hurlé en permanence par le système, qui doit être utilisé d’une certaine manière, sans que l’utilisateur n’ait son mot à dire


Et je ne cite pas tout !



Je ne connais pas Elementary. Je vais sans doute le tester. Etre “rigide” n’est pas forcément une faiblesse. Ici, la lecture est biaisée dans le sens où le public est un public averti, souvent linuxien (de près ou de loin).



C’est une distribution qui veut s’adresser à tout le monde, pas forcément aux utilisateurs avertis. Si les choix faits par l’équipe de plaisent pas, c’est ce que n’est pas la distribution qu’il vous faut. Point. Ce n’est pas un mal.



L’équipe privilégie l’ergonomie du système. Il y a sans doute encore des points à améliorer (le coup de l’installation des applications en est un exemple), mais ergonomie ne signifie pas pouvoir configurer tout et n’importe quoi. Il est plus facile de maintenir un tout cohérent en limitant les choix de personnalisation qu’en en offrant à tout va.



Ici, un linuxien convaincu a tellement l’habitude de personnaliser son interface qu’effectivement cela va lui sembler être un frein. Mais on pourrait se poser la question aussi du pourquoi se besoin de personnaliser autant ? N’est-ce pas un facteur révélateur d’un manque d’ergonomie de base ? Car si c’était le cas, il n’y aurait pas besoin de le personnaliser… (bon, c’est limite trollesque, mais c’est volontaire, c’est pour bien montrer que tout est fonction du point de vue, et qu’un défaut peut être un avantage et inversement).



L’ergonomie ne se limite pas non plus au système, mais également aux applications. D’où le peu de choix par défaut, car il faut que l’application soit compatible avec les standards définis par l’équipe d’Elementary. Pour des utilisateurs avertis, c’est un frein. Pour des néophytes en rupture technologique, c’est un gros plus !



Alors oui, ils ont fait des choix, souvent différents de ce qui se fait dans les autres distributions Linux. Mais ce n’est pas parce que ces choix sont différents qu’ils sont mauvais ou qu’il s’agit de défauts.

votre avatar

Ce n’est pas un parti pris, mais un avis, basé sur mon utilisation du système. Je ne suis pas ce que l’on pourrait appeler un expert de Linux. En revanche, je prends volontairement l’angle de l’utilisateur néophyte quand j’aborde cette série de distributions.



Personne ne niera qu’il s’agit d’un point de vue, mais je le pense suffisamment étayé pour que l’on puisse le lire sans y voir une dimension trollesque. Comme dit dans l’article, c’est beau, bien pensé, avec une attention importante aux détails. Mais on peut difficilement nier la rigidité générale de l’ensemble : il existe un équilibre entre tout changer et rien ne pouvoir configurer.



Thoscellen le dit dans le commentaire précédent, il a beau aimer la distribution, il se retrouve vite à sortir la console pour obtenir ce dont il a besoin. Il y a pour moi un défaut de logique entre la volonté de simplifier à l’extrême le maniement et l’obligation de passer par des moyens non prévus par le système pour installer un outil aussi courant que LibreOffice.



Et accessoirement, je trouve que rédiger un avis aussi complet alors que l’on n’a pas testé soi-même la distribution manque d’un peu de recul :)

votre avatar

Perso j’aime beaucoup ElementaryOS et je pense même être son public cible, un public assez peu ciblé ailleurs (peut être un peu par macOS mais de moins en moins). Et j’entends par là un public cible « technicien » qui comprend bien ce qu’il fait et ce qu’il se passe mais qui n’a pas que ça à faire de tweaker son OS dans tous les sens.



J’ai passé des décennies a customizer des distribs Linux dans tous les sens mais, en quelques sortes j’ai « passé l’âge ». Je veux juste un OS sur lequel je peux travailler, qui fait son job sans m’importuner et sur lequel je peux reprendre la main si vraiment j’en ai besoin.



Jusque là, MacOS s’approchait bien de cet idéal, mais la fermeture progressive de ces dernières années m’enlève de plus en plus de contrôle.



On a tendance à mettre en opposition «  utilisateur lambda » et « technicien » mais oublier le mix des deux.



Si je devais faire une analogie bagnolesque et exagérée, ce serait comme penser qu’un garagiste doit forcément rouler dans une voiture tunnée alors qu’il roule comme tout le monde dans une voiture facile et agréable à conduire. En revanche il éliminera probablement de son choix les modèles irréparables par soi même. Même si il doit faire une réparation une fois tous les 3 ans.




Vincent_H a dit:


C’est la suivante sur ma liste :)


Cool ! Elle m’intrigue celle là aussi !

votre avatar

Tu vas dans mon sens en fait : tu apprécies elementary OS parce que tes compétences te permettent de reprendre la main quand tu en as besoin. Dans l’article, je me mettais à la place d’un débutant/néophyte, et là, la logique n’est pas si simple à comprendre, dès que l’on sort du cadre fourni par la distribution, ce qui arrive très vite quand on cherche à récupérer des logiciels courants.

votre avatar

C’est marrant mais en prenant de l’âge, j’ai exactement comme l’impression “d’avoir passé l’âge”.
Est ce que c’est dû au manque de temps que je ressens en permanence ? Surement.
C’est aussi pour ça que je l’avais testé, avoir une distribution “jolie” out of the box était une proposition attrayante. Pour finir, cela n’a pas suffit à me faire sauter le pas de l’installation.

votre avatar

Pareil pour moi !



Maintenant, je n’ai plus envie de bidouiller partout. Windows sur le PC tour et Mac OS sur le portable et je suis satisfait :)

votre avatar

Idem. Mais du coup, je teste Elementary justement pour cette raison. On ne peut pas trop le bidouiller, et donc tout les Elementary se ressemblent :)

votre avatar

A noter également qu’un aspect du choix des applications limité au début qui s’étend par la suite si on installe un flatpack (je viens de faire l’essai, je confirme), peut aussi se justifier d’un autre point de vue, qui n’est malheureusement pas du tout abordé dans l’article : la sécurité.



Au début, il n’est possible d’installer des applications que depuis les dépôts officiels d’Elementary (via le Centre d’application). Si on fait une installation d’un flatpack depuis flathub, cela rajoute cette source (très certainement pour pouvoir gérer les dépendances), tout en précisant bien, à chaque fois, que le paquet est un paquet externe non vérifié par Elementary. Exemple :



« VLC » n’a pas été vérifiée par elementary, notamment au regard de la sécurité, de la confidentialité et l’intégration dans le système.



Au final, on se rapproche beaucoup d’un comportement à la Windows, où on a un Store, et où on a la possibilité d’aller chercher ailleurs des applications en cliquant sur un .exe .flatpack.

votre avatar

C’est une distribution qui veut s’adresser à tout le monde, pas forcément aux utilisateurs avertis.


Justement, c’est ça que je trouve bien illustré dans cet article (enfin qui met des mots sur mes impressions), c’est un OS, de l’intention de son auteur même, conçu pour les Mme Michu qui ne sont pas des powers users et qui font principalement un peu d’internet et pas grand chose d’autres.



C’est choquant d’avoir un OS ou l’explorateur de fichier n’est pas de base présent dans le premier écran. Tout le monde a besoin de manipuler des fichiers à un moment, mais nous bien plus qu’une Mme Michu qui regarde son journal et ses courriels. Je comprends l’intention de nous motiver a réduire l’utilisation de l’explorateur de fichier et des fichiers (et que ça serait intéressant de ne plus penser tout l’informatique par le prisme dossier / fichier), mais je le rajoute rapidement, j’en ai trop souvent besoin.



Bon mais autre que les Mme Michu, je connais plein d’actifs qui sont pas des maitres dans l’art de la bureautique et de la productivité numérique, qui ont besoin d’un ordi efficace et équipé sans être développeur et expert informatique. L’aire de rien cet OS s’adresse difficilement à eux car de base il n’y a pas de suite de bureautique, et la boutique, le premier réflexe quand il s’agit d’installer une application, ne va pas proposer un Firefox ou un Chrome, un Libre Office ou autre… Il faut passer par FlatPack.



Pareil, ce bouton réduire, c’est voulu par l’équipe d’eOS, pour eux, une app visible est ouverte, autrement elle est arrêté. Tout état intermédiaire apporterais de la confusion et de la complexité.



Ca ne peux pas être une distribution pour Mr Tout le monde. En 2021 Mr Tout le monde a besoin d’un peu plus que juste ça.



Mais bon, je digresse un peu. J’adore cette distribution.

votre avatar

Je ne saurais dire pourquoi mais de toutes les distributions présentées dans ces dossiers (très intéressants à lire d’ailleurs j’ai pu faire de belles découvertes :chinois: ) c’est celle que j’ai le plus envie de tester.




J’ai un PC portable qui peine désormais à faire tourner son Windows, je pensais le mettre sous debian comme mes autres appareils mais je vais surement tenter d’abord cette distro.



:D

votre avatar

Thoscellen a dit:


Mais ZorinOS viens un peu leur couper l’herbe sous le pied je trouve… Cette distribution permet à l’utilisateur de moduler son bureau pour retrouver l’ergonomie d’un Windows 7/10/11, ubuntu ou macOS selon ses envies.


C’est la suivante sur ma liste :)

votre avatar

:yes: :chinois:

votre avatar

Je pense aussi comme certains com que cloisonner et limiter les applis pour avoir une interface cohérente est plutôt un plus, surtout dans le monde de Linux.



Ce n’est pas la distrib qu’il vous faut si votre trip est de tout customiser ou d’installer des centaines d’appli.



Mais pour ceux qui cherchent un système avec une interface cohérente jusque dans les applis, et ont une utilisation basique d’un PC, c’est une très bonne distribution.

votre avatar

L’interface n’est cohérente que dans les applis livrées avec le système. Dès que l’on en sort, on perd cet avantage. Et vu que les apps fournies ne sont pas nombreux et que l’App Center est très moyennement fourni, on se retrouve vite devant ce “problème”.

votre avatar

Oui, j’ai bien compris ça dans l’article, mais je pense que l’intérêt de cette distribution est dans sa cohérence au détriment du choix.



Elle s’adresse donc avant tout à une utilisation basique, ou seules les applications du “store” suffisent. Après j’imagine que ce store va s’étoffer avec le temps, mais il faut pouvoir adapter les applications pour qu’elles soient bien cohérentes avec l’UI, chose qui n’est jamais faite dans les autres distributions où c’est un peu la jungle ^^

votre avatar

Pour avoir testé Elementary plusieurs fois, et surtout cette dernière version, je ne peux qu’être de l’avis de Vincent:
C’est beau, c’est homogène, c’est polishé, c’est agréable à l’oeil et à l’utilisation.
Il reste néanmoins que les applications fournies sont très très très limitées et sont mal finies dans leurs fonctionnalités. On se retrouve limité au strict minimum.
Il n’y a même pas un genre de Wordpad pour écrire une lettre. Le client mail est basique. Aucune gestion de CardDAV. Ni S/MIME ou PGP.



Pour moi, cette distribution n’est encore qu’une vitrine, mais vide à l’intérieur. J’espère que tout évoluera vite et bien dans le bon sens!

votre avatar

eglyn a dit:


Ce n’est pas la distrib qu’il vous faut si votre trip est de tout customiser ou d’installer des centaines d’appli.


Oui, mais ne pas avoir le minimum pour pouvoir l’utiliser “out of the box” est dommage.
Comme dit, ne pas avoir Firefox, Libre-office dés l’installation par ex. est limitant pour un(e) néophyte. Alors que tout le reste semble avoir été prévu justement pour que l’utilisateur ne soit pas perdu.



Et un simple écran supplémentaire à l’installation proposant d’ajouter les applis de base pourrait déjà la rendre plus conviviale sans énorme effort.

votre avatar

D’accord pour LibreOffice, pour Firefox, il n’y a pas un navigateur par défaut sur EOS ?

votre avatar

eglyn a dit:


D’accord pour LibreOffice, pour Firefox, il n’y a pas un navigateur par défaut sur EOS ?


Je suis moi-même en train de tester ces distributions dites accessible, dont celle-ci, pour remplacer l’ordinateur de ma mère qui a des besoins certes basiques mais qui tournent autour d’applications, mais effectivement l’absence d’une logithèque de base plus fournit ou accessible pose problème que ce soit le client mail, le navigateur qui sont presque indigents ou l’absence de LibreOffice.



Ceci-dit, il est vrai que l’environnement est très sympa et léché, mais difficilement exploitable en l’état.



-

votre avatar

Je n’ai jamais utilisé de flatpak, on ne peut pas les dédupliquer?
Ca devrait limiter l’impact niveau FS.
On le faisait avec les PBI sous PC-BSD (qui installait une copie des librairies pour chaque logiciel) via des lien symboliques.

votre avatar

TabDambrine a dit:


Je ne saurais dire pourquoi mais de toutes les distributions présentées dans ces dossiers (très intéressants à lire d’ailleurs j’ai pu faire de belles découvertes :chinois: ) c’est celle que j’ai le plus envie de tester.




J’ai un PC portable qui peine désormais à faire tourner son Windows, je pensais le mettre sous debian comme mes autres appareils mais je vais surement tenter d’abord cette distro.



:D


Pour ma part, j’tais dans l’optique de tester cette distribution. L’article m’a assez refroidi je dois dire … Puis bon, Linux Mint me convient tout à fait.

votre avatar

Vincent_H a dit:


Ce n’est pas un parti pris, mais un avis, basé sur mon utilisation du système.


Honnêtement, quand est abordé le sujet de la “rigidité”, c’est plus qu’un simple avis. Et cela se ressent !




Personne ne niera qu’il s’agit d’un point de vue, mais je le pense suffisamment étayé pour que l’on puisse le lire sans y voir une dimension trollesque. Comme dit dans l’article, c’est beau, bien pensé, avec une attention importante aux détails. Mais on peut difficilement nier la rigidité générale de l’ensemble : il existe un équilibre entre tout changer et rien ne pouvoir configurer.


macOS est rigide. Windows est rigide. Pourtant, peu sont les utilisateurs à s’en plaindre.



Franchement, quand j’ai lu l’article, j’ai surtout vu quelqu’un qui était perdu car ne pouvait pas faire ce qu’il voulait. Bred, de la résistance au changement. L’exemple bête : la minimisation. Je cite l’article :




Cette philosophie rigide se retrouve dans de nombreux endroits, tout spécialement le manque d’options. Exemple flagrant, la transition de la croix de fermeture qui est passée à gauche et la disparition – assez incroyable – de la fonction minimisation, que ce soit en bouton ou via le menu contextuel. Aucune option ne permet de modifier cet état, il faut donc s’habituer à la cassure des habitudes et à des fenêtres que l’on ne peut que fermer ou maximiser.


Pourtant, dans le menu contextuel, j’ai bien une action “masquer”. Et un raccourci clavier ctrl+H. Donc décrier la perte de fonctionnalité alors qu’elles sont pourtant bien présentes me fait sérieusement penser à une résistance au changement qui est venue fortement biaiser l’avis et se transformer en parti pris..



Il y a un énorme amalgame fait dans l’article entre ergonomie et habitude.




Et accessoirement, je trouve que rédiger un avis aussi complet alors que l’on n’a pas testé soi-même la distribution manque d’un peu de recul :)


Mais je suis en train :) Par exemple, il m’a fallu 10s pour trouver comment minimiser une fenêtre. Ca change, mais 10s pour retrouver une fonctionnalité, je trouve que le côté ergonomique (en tout cas, sur cet exemple) est plutôt bien respecté.

votre avatar

J’ai plutôt l’impression que tu te plains parce-que l’auteur ne partage pas ton impression. Ça peut durer longtemps 😁

votre avatar

Ah ben non justement. Il m’a déjà reproché d’avoir donné mon avis alors que je n’avais pas (encore) testé Elementary xD



Paradoxalement, c’est son biais qui m’a donné envie de le tester ^^ Je me suis dit : une distribution linux disruptive par rapport aux autres !

votre avatar

Tu parles de biais, je te parle avec 20 ans d’expérience d’OS en tous genres. Je suis utilisateur quotidien de Windows et macOS, j’ai testé de nombreuses distributions, et c’est la première fois que je trouve un système rigide dans son utilisation. Accorde-moi donc le bénéfice du doute, ce n’est pas un avis que je donne à la légère.



Et la manipulation pour minimiser une fenêtre aboutit à cacher toutes celles de l’application, ce n’est pas la même chose (je vais ajouter cette précision dans l’article).

votre avatar

Argonaute a dit:


Je suis moi-même en train de tester ces distributions dites accessible, dont celle-ci, pour remplacer l’ordinateur de ma mère qui a des besoins certes basiques mais qui tournent autour d’applications, mais effectivement l’absence d’une logithèque de base plus fournit ou accessible pose problème que ce soit le client mail, le navigateur qui sont presque indigents ou l’absence de LibreOffice.



Ceci-dit, il est vrai que l’environnement est très sympa et léché, mais difficilement exploitable en l’état.



-


Si elle est sous Windows XP/Vista/7, une excellente alternative serait une distrib avec Cinnamon qui singe assez bien l’OS de Microsoft (KDE peut être une bonne alternative aussi).



En distrib “clef en main”, et stable, tu as Linux Mint. Manjaro est très sympa, mais pas du tout pour les néophytes.

votre avatar

Vincent_H a dit:


Tu parles de biais, je te parle avec 20 ans d’expérience d’OS en tous genres.


Du coup, semantiquement, c’est pas justement ça qu’on appelle un biais ?

votre avatar

Ce serait le cas s’il y avait une direction principale à tous les produits pratiqués, qui pourtant ont tous des ergonomies différentes.

votre avatar

Vincent_H a dit:


Tu parles de biais, je te parle avec 20 ans d’expérience d’OS en tous genres. Je suis utilisateur quotidien de Windows et macOS, j’ai testé de nombreuses distributions, et c’est la première fois que je trouve un système rigide dans son utilisation. Accorde-moi donc le bénéfice du doute, ce n’est pas un avis que je donne à la légère.


Tout est dit. Rien à ajouter.




Et la manipulation pour minimiser une fenêtre aboutit à cacher toutes celles de l’application, ce n’est pas la même chose (je vais ajouter cette précision dans l’article).


Je viens de tester, et chez moi, ça ne masque pas toutes les fenêtres de l’application, juste celle sélectionnée. J’ai fait le test avec 2 fenêtres de l’explorateur de fichier, et avec 2 firefox (2 onglets que j’ai séparé en 2 fenêtres).

votre avatar

fdorin a dit:


Tout est dit. Rien à ajouter.



Je viens de tester, et chez moi, ça ne masque pas toutes les fenêtres de l’application, juste celle sélectionnée. J’ai fait le test avec 2 fenêtres de l’explorateur de fichier, et avec 2 firefox (2 onglets que j’ai séparé en 2 fenêtres).


Effectivement j’ai confondu avec le clic sur l’icône dans le dock qui permet de masquer toutes les fenêtres de l’app, au temps pour moi, je corrige.



Quant au “tout est dit”, j’imagine que je peux arrêter d’insister :)

votre avatar

Vincent_H a dit:



Quant au “tout est dit”, j’imagine que je peux arrêter d’insister :)


Tout à fait. Parce qu’annoncer un truc faux, le modifier, et ajouter “On a vu plus pratique”, il vaut mieux qu’on arrête là. On ne sera jamais d’accord ;)

votre avatar

Pratique :)

votre avatar

Au passage, je suis en train de lire le Human Interface Guide, et on y apprend la raison de l’absence de minimisation.



Pour résumer, une application, quand elle se ferme, doit enregistrer son état, état qui doit être restauré lors de la réouverture de l’application… comme si elle avait été minimisée ! Du coup, fermeture et minimisation sont, du point de vue d’Elementary, deux concepts quasiment identique, qu’il est donc inutile de redonder.

votre avatar

Donc … du coup le problème n’est pas qu’on ne peut pas minimiser une fenêtre, le soucis c’est qu’on ne peut pas fermer une application ?



Je vois l’utilité d’une mise en veille prolongée d’une application, mais je suppose que ça prend plus de temps à fermer.



Ils se sont effectivement inspiré du mode de conception de Mac OS, obliger les utilisateurs à suivre leur vision et tant pis si ils veulent pas :(

votre avatar

Non, en fait, c’est le contraire. Pour Elementary, une application ne doit pas être minimisée, mais fermée (notamment pour libérer les ressources)




Ils se sont effectivement inspiré du mode de conception de Mac OS, obliger les utilisateurs à suivre leur vision et tant pis si ils veulent pas :(


Ouais, mais contrairement à MacOS, il existe des centaines de distribution Linux. Si celle-ci ne te convient pas, tu peux en prendre une autre ;)

votre avatar

sous macOS c’est loin d’être parfait aussi. On a bien le bouton jaune pour minimiser, mais le comportement du bouton rouge change selon les applications : soit on quitte complètement l’application (par exemple Photos), soit on ne fait que fermer la fenêtre actuelle (par exemple Messages).

votre avatar

Le souci que j’essaye de pointer à plusieurs reprises dans le papier, n’est pas dans l’ergonomie instaurée par les devs. Je comprends les logiques. Ce que je dis en revanche, c’est que lorsqu’on a l’ambition d’accueillir les nouveaux venus et que l’on est soi-même un outsider, on y va doucement sur la courbe d’apprentissage et on donne un minimum de choix.



L’important, c’est le choix. Je ne parle pas de bidouille du moindre mm², mais de laisser quelques options accessibles pour restaurer certaines actions habituelles. De même, si on peut installer directement n’importe quel flatpak pour déverrouiller la recherche dans l’App Center, autant que l’option y soit disponible. Ce n’est pas grand-chose, et ça change pourtant tout dans la courbe.



C’est toute la différence entre une action intelligemment imaginée et une autre intelligemment réalisée. Le système a un énorme potentiel, mais certains flux d’utilisation se brisent actuellement, et je pense que les retours vont être nombreux dans ce sens.

votre avatar

J’ai testé en live USB une des versions précédentes (version 0.5 si je ne me trompe pas) suite à des articles et intrigué par leur philosophie.
J’ai vraiment bien aimé toute la partie esthétique de la distribution mais j’ai trouvé celle ci “vide”.
Je n’ai pas sauté le pas et suis resté sur mon couple W10/Debian.

votre avatar

Vincent_H a dit:


Le souci que j’essaye de pointer à plusieurs reprises dans le papier, n’est pas dans l’ergonomie instaurée par les devs. Je comprends les logiques.


C’est pas que je veuille revenir sur le sujet car nous avons des opinions assez opposé là-dessus et qu’on tournerait en rond, mais vu le vocabulaire utilisé au sein de l’article ne vas pas vraiment dans ce sens.




Ce que je dis en revanche, c’est que lorsqu’on a l’ambition d’accueillir les nouveaux venus et que l’on est soi-même un outsider, on y va doucement sur la courbe d’apprentissage et on donne un minimum de choix.


Je ne peux pas faire de mon cas une généralité, déjà car je suis tout seul, et d’autre part, je suis très technique. J’ai eu une prise en main déconcertante de facilité d’Elementary. Il faudrait mettre l’outil dans les mains de néophytes. De vrai, pas de vieux de la vieilles comme nous avec plus de 20 ans d’expériences dans ces systèmes ;)




L’important, c’est le choix. Je ne parle pas de bidouille du moindre mm², mais de laisser quelques options accessibles pour restaurer certaines actions habituelles.


On est dans les biais que je mentionnais plus haut. Toujours les actions habituelles. Ils veulent aller au délà.




De même, si on peut installer directement n’importe quel flatpak pour déverrouiller la recherche dans l’App Center, autant que l’option y soit disponible. Ce n’est pas grand-chose, et ça change pourtant tout dans la courbe.


Non, car on passe d’un état où on ne peut installer que des applications vérifiées par Elementary à l’état où on peut installer n’importe quelle application, avec les soucis que cela peut poser du point de vue ergonomique bien sûr, mais également sécurité, collecte d’information, etc…




C’est toute la différence entre une action intelligemment imaginée et une autre intelligemment réalisée. Le système a un énorme potentiel, mais certains flux d’utilisation se brisent actuellement, et je pense que les retours vont être nombreux dans ce sens.


Je ne peux pas être d’accord avec ça (tu dois me prendre pour un chieur xD). Désolé, mais cela serait vrai pour ta vision des choses. En parcourant le site d’Elementary et la documentation (que je suis toujours en train de lire), je commence a bien comprendre la philosophie qu’il y a derrière.



Ce n’est pas libérons pour tout le monde (attention, je ne dis pas que ce n’est pas important, je dis que ce n’est pas la priorité numéro 1), mais, pour reprendre leur slogan c’est une “alternative réfléchie, performante et éthique à Windows et macOS”.



C’est un élément essentiel à ne pas oublier. J’ai l’impression que tu veux faire d’Elementary ce qu’elle n’est pas. Tu critiques beaucoup de leur choix en les comparant à l’existant. Mais ils se veulent justement différents de l’existant.



Faire des concessions aujourd’hui et revenir demain c’est aussi prendre un risque : prendre le risque de séduire des utilisateurs aujourd’hui et de les mécontenter demain. Ils ont une ligne bien définie et ils s’y tiennent. Et pour proposer une interface ergonomique et cohérente, cela me parait très judicieux.



Maintenant, et là où je suis d’accord avec toi, c’est qu’un système sans utilisateur ne sert pas à grand chose. Il faut donc réussir à en séduire. Par contre, je ne suis pas certains qu’il faille faire des concessions pour conquérir des personnes. Cela reste une distribution linux parmi tant d’autres, et elle s’adresse à ceux qui veulent un véritable changement.

votre avatar

fdorin a dit:


…Mais ils se veulent justement différents de l’existant…


Je ne comprend pas. Pourquoi copier l’existant (OSX) pour faire différent de l’existant ?

votre avatar

S’inspirer ne veut pas dire copier. S’il en reprend certains éléments, Elementary n’est pas un clone d’OSX

votre avatar

Le navigateur (GNOME Web) n’est pas testé par NextINpact dans ses tests de navigateurs.



J’imagine qu’il doit être impossible de l’utiliser pour Netflix.



Est-il possible de lire la moindre vidéo avec DRM ? (Netflix ne fonctionne pas sur tous les navigateurs avec DRM, comme Firefox 32 bits sous Ubuntu 18.04 alors qu’il n’y a aucun problème en 64bits)

votre avatar

J’avais testé ellementary, mais à l’usage, le système devenait lent et buggué contrairementà une distrib plus classique.

votre avatar

Thoscellen a dit:


C’est choquant d’avoir un OS ou l’explorateur de fichier n’est pas de base présent dans le premier écran. Tout le monde a besoin de manipuler des fichiers à un moment, mais nous bien plus qu’une Mme Michu qui regarde son journal et ses courriels.
Pareil, ce bouton réduire, c’est voulu par l’équipe d’eOS, pour eux, une app visible est ouverte, autrement elle est arrêté. Tout état intermédiaire apporterais de la confusion et de la complexité.


Après, si par défaut on ne force pas un peu la main sur ces fonctionnalités, elles ne disparaîtrons jamais. Je suis fervent opposant aux “noms de fichiers obligatoire”, on a plein de métadonnées qui font qu’un nom de fichier n’a pas à exister dans le FS, et cela depuis près de 20 ans (ça m’a frappé sous BeOS).
Pour le bouton réduire, je suis un peu plus mitigé: leur approche est une approche hérité du mobile, en ressources restreinte. Elle est défendable, mais cela ne correspond pas aux appareils que nous avons ni niveau PC ni niveau téléphone actuellement. Et effectivement j’ai envie de pouvoir réduire blender ou handbrake et qu’il continue à bosser derrière.

votre avatar

fdorin a dit:


Au passage, je suis en train de lire le Human Interface Guide, et on y apprend la raison de l’absence de minimisation.



Pour résumer, une application, quand elle se ferme, doit enregistrer son état, état qui doit être restauré lors de la réouverture de l’application… comme si elle avait été minimisée ! Du coup, fermeture et minimisation sont, du point de vue d’Elementary, deux concepts quasiment identique, qu’il est donc inutile de redonder.


Je suis surpris par ce choix : ça veux dire que si on ne veut pas voire une fenêtre quelque temps, il faut charger l’état du logiciel dans le stockge long terme (un SSD si tout va bien, un DD sinon), puis le recharger quand on en a besoin… ça doit entrainer des longueurs importante à l’usage.



Moi j’avais en tête qu’un usage multitâche permettais justement de s’économiser ce type de manipulation pour l’ordinateur.

votre avatar

De toute façon, il y a des centaines voire des milliers de distributions Linux. Et elles sont toutes customisables. Donc pourquoi s’embêter à râler sur l’absence d’un bouton ? C’est un choix purement esthétique et ergonomique. Nul besoin d’en faire tout un cas.
Il suffit de passer à la distro suivante.

votre avatar

fdorin a dit:


macOS est rigide. Windows est rigide. Pourtant, peu sont les utilisateurs à s’en plaindre.


Certainement pas à ce point. Windows est d’ailleurs beaucoup moins rigide que MacOS…




Il y a un énorme amalgame fait dans l’article entre ergonomie et habitude.


Les travaux des psychologues expérimentaux que j’ai suivi il y a 20 ans (déjà) tendent à monter que l’ergonomie est en grande partie dûe aux habitudes, et qu’une ergonomie innée n’existe pas.



Quelques exemples ?



Le clavier QWERTY/AZERTY qui n’est absolument pas adapté, et n’est qu’un héritage d’une ancienne époque avec des problèmes particuliers. Et pourtant, le BÉPO, bien plus ergonomique que l’AZERTY, n’est pas prêt de se démocratiser.



L’icône disquette pour sauvegarder, alors que la génération actuelle n’a JAMAIS connu la disquette.



On peut en sortir beaucoup.



Sinon je suis de l’avis de Vincent aussi. Sans passer d’un extrême à l’autre, il y a un juste milieu entre pouvoir tout customiser, et rien customiser. Windows et Mac sont quelque part au milieu.



Et des règles strictes pour l’intégration système est une bonne idée, mais encore faut-il avoir un store permettant l’usage classique, même minime, d’un ordinateur comme une suite bureautique. On n’en est pas encore à pouvoir tout faire sur internet (l’évolution de ChromeOS est un parfait exemple).



Quant à l’impact d’un tel choix, adapter une application pour un marché de niche, personne ne fait ça. Ce qui fait persister la distribution dans ce marché de niche. On est loin du cercle vertueux… Mais bon, c’est leur choix, et ils l’assument, c’est le principal.



En l’état j’ai du mal à voir comment ça pourrait intéresser un néophyte, à part papy/mamie qui font internet, mais même là, il est quand même fréquent d’avoir besoin de plus, même si le besoin en lui même ne l’est pas (encore une fois la bureautique)

votre avatar

Au final, j’ai l’impression que vous dites la même chose : leur choix est volontaire (encore que Vincent se pose, légitimement selon moi, la question).



Là où vous n’êtes pas d’accord, c’est sur l’intérêt de cette distribution pour des néophytes. Sur ce point, je rejoins Vincent.

votre avatar

A noter également que le côté néophyte n’apparait nulle part sur le site d’Elementary. C’est un système présenté comme ergonomique, performant, sécurisé, éthique, et une alternative à Windows et MacOS, mais ne sont jamais mentionnés les aspects “néophyte” ou “débutant”.



C’est Vincent qui a fait se rapprochement ;)

votre avatar

Vincent dit quand même la même chose que toi tout au long de l’article, c’est à se demander si tu as bien lu ?
Il indique que ces choix sont discutables pour les néophytes, et comme tu le dis, la distrib n’est pas poussée en ce sens. Vous êtes donc d’accord.
Il indique aussi, que ces choix ne semblent pas pertinent non plus pour les expérimentés, vu qu’ils doivent sortir du chemin tracé par la distribution pour des besoins même basiques. Là dessus, c’est bien décrit.
Il pose donc une question (qui me semble pertinente) : à qui s’adresse cette distrib ? Ne souffre-t-elle pas d’un problème de positionnement ?

votre avatar

Krystanos a dit:



Le clavier QWERTY/AZERTY qui n’est absolument pas adapté, et n’est qu’un héritage d’une ancienne époque avec des problèmes particuliers. Et pourtant, le BÉPO, bien plus ergonomique que l’AZERTY, n’est pas prêt de se démocratiser.


Pour une personne qui n’a pas l’habitude d’utiliser un clavier, la disposition la plus confortable est l’ordre alphabétique. Parce que c’est un ordre connu de tous. Certes, d’une certaine façon c’est une habitude.




L’icône disquette pour sauvegarder, alors que la génération actuelle n’a JAMAIS connu la disquette.


Pas besoin d’avoir eu un jour à utiliser une disquette pour savoir à quoi ça sert. On est dans la symbolique, c’est nécessairement culturel. Une icone de loupe pour agrandir, c’est parlant, pas besoin d’utiliser une vraie loupe sur la zone à agrandir. Une enveloppe pour les courriels, une porte ouverte pour sortir… c’est un niveau d’abstraction à la portée de beaucoup si ce n’est de tous.




En l’état j’ai du mal à voir comment ça pourrait intéresser un néophyte, à part papy/mamie qui font internet, mais même là, il est quand même fréquent d’avoir besoin de plus, même si le besoin en lui même ne l’est pas (encore une fois la bureautique)


Mon expérience est d’avoir offert à ma mère qui n’avait jamais fait d’informatique de sa vie, un laptop reconditionné avec une Debian et un environnement minimaliste basé sur XFCE. Une grosse icone avec une enveloppe pour lancer Thunderbird, quelques icones de raccourcis vers les sites dont elle avait besoin (sa banque, les impots…), une icone en forme de feuille de papier vers LibreOffice Writer. C’est peut-être le seul point qui aurait fait défaut, mais il me semble qu’eOS, sans l’avoir testé et en me basant sur ce qui en est dit ici, n’aurait pas été un mauvais choix.

votre avatar

Krystanos a dit:



Les travaux des psychologues expérimentaux que j’ai suivi il y a 20 ans (déjà) tendent à monter que l’ergonomie est en grande partie dûe aux habitudes, et qu’une ergonomie innée n’existe pas.


L’ergonomie innée n’existe pas. Je suis d’accord. Mais ce qui doit nous permettre d’utiliser ou pas un système, c’est les connaissances que l’on a. Pas les habitudes prises sur les autres systèmes.



Avec ce ton discours, un clavier bépo est tout sauf ergonomique. OSX ne l’ait pas pour un Windowsien comme un Linuxien. Et les exemples sont nombreux.




Le clavier QWERTY/AZERTY qui n’est absolument pas adapté, et n’est qu’un héritage d’une ancienne époque avec des problèmes particuliers. Et pourtant, le BÉPO, bien plus ergonomique que l’AZERTY, n’est pas prêt de se démocratiser.


C’est d’autant plus intéressant comme exemple que les dispositions QWERTY/AZERTY ont justement été faite pour ne pas être ergonomique. L’idée était de ralentir les utilisateurs à l’époque des machines à écrire, afin d’éviter que les marteaux qui venaient frapper les lettres ne se mélangent !



Ce qui nous semble bien dérisoire aujourd’hui. Met un clavier BEPO à quelqu’un, et il sera capable de l’utiliser sans problème, si ce n’est une vitesse de frappe largement diminuée. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’aujourd’hui, il n’est pas très répandue.



Par exemple, dans mon cas, je connais le bépo (enfin son existence !), et je ne l’utilise pourtant pas. Pas parce qu’il n’est pas ergonomique. Je sais qu’il est ergonomique, qu’il est possible de réaliser tous les accents (y compris sur les lettres majuscules) et qu’il diminue les troubles musculosquelettiques. Mais voilà, aujourd’hui, je suis à une moyenne de 100 mots par minutes en sur un AZERTY. Revenir à un niveau équivalent me demanderait beaucoup de temps. C’est purement une résistance au changement (et je l’assume).




L’icône disquette pour sauvegarder, alors que la génération actuelle n’a JAMAIS connu la disquette.


Rien à voir avec l’ergonomie. C’est une icone, un symbole dont la signification est universellement reconnue (quelque soit la langue, au passage). C’est devenue de fait une convention. disquette = sauvegarde.




Sinon je suis de l’avis de Vincent aussi. Sans passer d’un extrême à l’autre, il y a un juste milieu entre pouvoir tout customiser, et rien customiser. Windows et Mac sont quelque part au milieu.


Mais dans ce cas, choisissez une autre distribution. Point. C’est pas comme s’il n’en existait pas ! Plutôt que de critiquer les choix qu’ils ont fait, choisissez en une autre. C’est tout.



C’est comme choisir une voiture automatique et se plaindre de ne plus pouvoir passer les vitesses !




Et des règles strictes pour l’intégration système est une bonne idée, mais encore faut-il avoir un store permettant l’usage classique, même minime, d’un ordinateur comme une suite bureautique. On n’en est pas encore à pouvoir tout faire sur internet (l’évolution de ChromeOS est un parfait exemple).


Avec la démocratisation des suites offices en ligne, à partir du moment où tu disposes d’un navigateur… tout est faisable ;)




Quant à l’impact d’un tel choix, adapter une application pour un marché de niche, personne ne fait ça. Ce qui fait persister la distribution dans ce marché de niche. On est loin du cercle vertueux… Mais bon, c’est leur choix, et ils l’assument, c’est le principal.


Très bon résumé, et bonne conclusion. Les choix qu’ils font sont réfléchis et assumés. Si la raison ne saute pas forcément aux yeux (exemple de la minimisation des fenêtres), cela ne l’empêche pas d’être existante.

votre avatar

Un utilisateur averti de Linux ce n’est pas quelqu’un qui passe son temps à peaufiner son environnement. C’est quelqu’un qui utilise son environnement pour bosser. Quand on choisit une distribution on peut considérer qu’on fait déjà le choix de l’environnement que l’on souhaite, et en ce qui me concerne elementary est ma distribution de choix malgré mes 20 ans de Linux. J’aime l’ergonomie OS X et je suis content de la retrouver sous Linux.

votre avatar

Dino_fly a dit:


Un utilisateur averti de Linux ce n’est pas quelqu’un qui passe son temps à peaufiner son environnement. C’est quelqu’un qui utilise son environnement pour bosser.


C’est aussi et surtout quelqu’un qui, même sans être un super-gourou de la ligne de commande, est capable de se tirer d’affaire par lui-même d’un pépin (aller lire des docs et des wikis, au besoin exposer son souci sur un forum… mais soi-même), au lieu d’aller demander à quelqu’un d’autre de le faire à sa place.

votre avatar

fdorin a dit:


Mais dans ce cas, choisissez une autre distribution. Point. C’est pas comme s’il n’en existait pas ! Plutôt que de critiquer les choix qu’ils ont fait, choisissez en une autre. C’est tout.



C’est comme choisir une voiture automatique et se plaindre de ne plus pouvoir passer les vitesses !


Non.
La critique est un exercice sain.
Beaucoup de personnes critiquent Windows sur ses choix pour Windows 11, je n’ai lu personne dire “vous n’avez qu’à changer d’OS”.
Ton argumentaire revient à dire qu’on ne peut pas critiquer les choix qui sont fait, sous prétexte qu’il y a des alternatives. Je ne suis pas d’accord.
Il ne me semble pas que la critique soit juste une critique pour critiquer, c’est une critique constructive, qui questionne sur la pertinence des choix.
Le fait que l’équipe assume ce choix, pour le meilleur ou le pire, n’empêche pas de les questionner sur ces choix.
Et c’est, il me semble, le but de ces articles aussi.
L’autre option aurait été de ne pas faire d’article sur eOS, et il y aurait eu encore des personnes pour se plaindre.
Bref.

votre avatar

Krystanos a dit:


Non. La critique est un exercice sain.


Entièrement d’accord sur ce point, à une condition : qu’elle soit constructive (ce qui est le cas ici, je le précise)




Beaucoup de personnes critiquent Windows sur ses choix pour Windows 11, je n’ai lu personne dire “vous n’avez qu’à changer d’OS”.


En même temps, Windows 11 n’est pas sorti. On ne sait absolument pas à quoi ressemblera la mouture finale. Pour l’instant, ce ne sont que des versions préliminaires, avec beaucoup de changement en perspectives !




Ton argumentaire revient à dire qu’on ne peut pas critiquer les choix qui sont fait, sous prétexte qu’il y a des alternatives.


Non. Mon argumentaire consiste à dire qu’il n’est pas pertinent de critiquer les choix réalisés, dans la mesure où ces choix sont justement ce qui fait l’identité de cette distribution. Revenir dessus, c’est revenir dans le moule des autres distributions.




Je ne suis pas d’accord. Il ne me semble pas que la critique soit juste une critique pour critiquer, c’est une critique constructive, qui questionne sur la pertinence des choix. Le fait que l’équipe assume ce choix, pour le meilleur ou le pire, n’empêche pas de les questionner sur ces choix. Et c’est, il me semble, le but de ces articles aussi. L’autre option aurait été de ne pas faire d’article sur eOS, et il y aurait eu encore des personnes pour se plaindre. Bref.


Questionner, je ne suis pas contre. Par contre, des “On a vu plus pratique”, “agace par sa rigidité”, “vision non aboutie” sont des jugements qui n’apportent pas grand chose, si ce n’est que l’auteur est simplement perturbé car ce n’est pas ainsi qu’il verrait la distribution.



Vincent a corrigé l’article, suite à mes commentaires, au sujet de la minimisation des fenêtres. Initialement, c’était impossible. Ensuite, c’est toutes les fenêtres de l’application ou rien. Il a fallu que j’insiste pour qu’il comprenne son erreur et corrige l’article. Et ce détail, cela m’a pris 10s en testant elementary pour le trouver. 10s. Le fait de ne pas avoir réussi à trouver comment minimiser montre un biais important lors de ses tests, où il était tellement déçu de la rigidité qu’il a réussi à trouver (ou plutôt ne pas trouver) ce qui allait dans son sens.




Vincent dit quand même la même chose que toi tout au long de l’article, c’est à se demander si tu as bien lu ?


Vincent dit surtout que la distribution “serait mieux si”. Sauf que justement, le serait mieux revient à revenir sur un des fondements de la distribution et ce qui la distingue des autres.

votre avatar

fdorin a dit:


Vincent dit surtout que la distribution “serait mieux si”. Sauf que justement, le serait mieux revient à revenir sur un des fondements de la distribution et ce qui la distingue des autres.


Question qui est pertinente vu l’état actuel de la distribution… Ce n’est pas tant les choix, que l’état imposé par ces choix. Tu te focalises sur la minimisation des fenêtres, mais moi c’est plus le store d’appli qui me déroute. On en revient à mon point précédent : on dirait qu’elle souffre d’un problème de positionnement. Il ne me semble pas que ce soit un problème de se le demander.



Et de toute façon, on parle de linux, donc si ça vous convient pas, allez voir ailleurs on est d’accord que c’est déjà le cas. Et pour installer eOS, on est d’accord qu’on est déjà bien loin dans la tentative non ? Vraiment pas à la portée de tous de la trouver. Je n’ai pas trouvé les PDM des distribs sur le desktop n’incluant pas les serveurs malheureusement, mais je ne serais pas étonné qu’Ubuntu domine de manière écrasante…

votre avatar

Krystanos a dit:


Les travaux des psychologues expérimentaux que j’ai suivi il y a 20 ans (déjà) tendent à monter que l’ergonomie est en grande partie dûe aux habitudes, et qu’une ergonomie innée n’existe pas.


Plutôt d’accord, mais aggresser un utilisateur avec un écran rempli de champ ou le laisser chercher sans aucun indice ce qui est clickable ou non est dans les deux cas anti-ergonomie car rien ne guide l’utilisateur suffisamment.



Ayant dû passer des gens d’une interface terminal texte à du Windows puis du Windows à du web intranet voire extranet, c’est très dur:




  • l’interface texte est peut-être archaïque, mais extrêmement efficace. Les gens tapent les commandes absolument sans y penser, la mémoire des gestes est extrêmement efficace

  • l’interface Windows nécessite de coordonner la mémoire visuelle (où on clique) et gestuelle (le déroulement souris) sans parler du jonglage souris/clavier -> GROSSE FATIGUE pour les utilisateurs qui utilisaient le mode texte

  • l’interface web, c’est l’enragement: chaque 14 de seconde de réponse fait monter l’énervement. En Web extranet, les liste “dynamiques” qu’il faut scroller pour voir la fin avec rafraîchissement “dynamique” (mais qui prend une fraction de seconde visible) est désespérant
    La perte du copier/coller est horrible, le comportement très particulier du click droit encore pire, les changements permanents dans l’affichage de l’interface au gré du prestataire sont absolument désastreux: plus aucune mémoire ne fonctionne puisque ni l’apparence ni souvent le texte ne sont conservés.
    -> Ergonomie zéro, efficacité minable (en général)




L’icône disquette pour sauvegarder, alors que la génération actuelle n’a JAMAIS connu la disquette.


Là on touche un problème bien plus grave: la différence fondamentale entre l’informatique “à l’anciennce”/“d’entreprise” dans lequel TU choisis de sauvegarder et celle de maintenant (tablette) ou c’est sauvegardé en permanence.
Les utilisateurs tablette téléphone sont un peu perdus sur ordi car il FAUT penser à sauvegarder, et fermer l’appli fait perdre les données. Et ça met déjà du temps à s’apprendre, et en plus c’est lié aux fichiers et ça ça leur fait peur…
–> A éradiquer pour être “user friendly”




fdorin a dit:


Avec la démocratisation des suites offices en ligne, à partir du moment où tu disposes d’un navigateur… tout est faisable ;)


Les office en ligne sont bien trop lourds, lents et limités pour être une alternative actuellement viable. Quiconque a bosser dans un bureau et se retrouve sur un office en ligne (y compris les retraités qui espèrent gérer leurs comptes sur un simili excel en ligne) pestent sur le côté totalement à côté de la plaque de l’outil.



Deuxième problème: la triple interface: si tu fais utiliser des sites en ligne, ils ont encore moins de ligne directrice dans la conception que les applis du bureau. Tu ajoutes en plus l’interface du navigateur et l’interface de l’OS, ça fait 2 interfaces à apprendre + celle de de chaque outil.
Le jour où tu dois imprimer, tu perds les gens qui doivent maintenant comprendre ce que signifie générer un PDF et imprimer depuis le PDF…
Non, ce n’est pas prêt pour que les gens soient autonomes.

Linux : elementary OS 6 soigne ses détails, mais agace par sa rigidité

  • Un simple pack d’icônes à l’origine

  • Installation et prise en main

  • Les améliorations d'elementary OS 6

  • Une distribution étrangement chiche

  • Installation des applications : le début des ennuis

  • Une vision non aboutie

Fermer