Commerce en ligne : des prix souvent plus bas sur Internet
Comme Mammouth, Internet écrase les prix
Le 18 septembre 2012 à 13h43
4 min
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L’autorité de la concurrence vient de publier les conclusions de son enquête sur le commerce en ligne. Résultat: les prix des produits vendus sur Internet sont souvent inférieurs à ceux pratiqués en magasin, notamment ceux relatifs à l’électrodomestique (TV, hi-fi, lave-linge, ordinateurs, etc.) ou de la parapharmacie.
Selon l’autorité administrative, 30 millions de Français ont effectué des achats l’année dernière sur l'un des 100 000 sites marchands référencés sur Internet, et ce pour un montant total de 37 milliards d'euros, soit une augmentation de 88 % par rapport à 2008. Elle a d'ailleurs décidé de mener une enquête (PDF), en s’intéressant plus particulièrement à trois types de produits : aux biens électrodomestiques, à ceux de la parapharmacie, et enfin aux produits de parfumerie de luxe.
Des prix sensiblement inférieurs sur Internet pour l'électrodomestique et la parapharmacie
Pour deux catégories de produits, l’autorité de la concurrence a observé que les prix étaient plus bas sur Internet : pour les biens électrodomestiques et pour ceux de la parapharmacie. Plus précisément, l’AC explique avoir remarqué « de façon générale » que « les prix en ligne, hors frais de livraison, sont inférieurs à ceux des magasins physiques » pour ces deux types de biens.
En matière de produits électrodomestiques, l’autorité relève un avantage d’environ 10 % pour des produits comme les télévisions, les lecteurs DVD, les lave-vaisselles ou les fours à micro-ondes. Le gain est souvent inférieur à 5 % pour des biens tels que les lave-linges, les ordinateurs portables ou les réfrigérateurs.
Source : Autorité de la concurrence
Malgré le coût qu'occasionne l'envoi de certains de ces biens, il est également souligné que « même en tenant compte des frais de livraison, acheter sur internet demeure fréquemment avantageux en termes de prix ».
S’agissant des produits de parapharmacie, la différence de prix observée par l’autorité de la concurrence est « de l'ordre de 8 à 10 % en moyenne ». En ce qui concerne les biens de luxe comme les parfums et produits cosmétiques, aucune différence notable entre les prix relevés en ligne et hors ligne n’a été relevée par l’autorité administrative.
Trois types d’acteurs émergeants favorisant la concurrence
Selon l’autorité de la concurrence, c’est grâce à l’émergence de trois nouveaux types d’acteurs que l’on doit ces différences de prix. Tout d’abord, il apparaît que les comparateurs de prix (comme Prix du Net, propriété de PC Inpact ou Leguide) « favorisent une pression à la baisse sur les prix en permettant au consommateur de comparer plus facilement les prix des produits ». Ensuite, les places de marché (eBay, Price Minister,...) sont décrites comme des « facteurs d’animation de la concurrence », notamment en ce qu’elles permettent « à des marchands peu visibles de profiter de la notoriété de sites importants et de devenir accessibles aux consommateurs, laissant ainsi ces derniers disposer d'une offre plus étendue et d'une concurrence plus forte entre opérateurs ». Enfin, les conclusions de l’enquête soulignent l’importance des distributeurs « pure player », qui, en n'exploitant quasiment que des sites en ligne, « peuvent également exercer une pression à la baisse sur les prix ».
L’autorité veille
Il est néanmoins indiqué que des barrières sont parfois mises dans les roues de certains acteurs, notamment de type « pure player ». « L'Autorité a relevé qu'il était de plus en plus fréquent que les fabricants exigent de leurs revendeurs en ligne le respect d'un certain nombre de conditions pour être acceptés dans leur réseau de distribution sélective. Elle a également constaté que les opérateurs fortement présents sur Internet pouvaient se voir proposer de la part des fabricants des conditions d'approvisionnement moins avantageuses que celles octroyées aux enseignes traditionnelles ».
L’autorité en profite ainsi pour rappeler certains principes du droit de la concurrence (tel que la liberté d’organisation du mode de distribution de ses produits pour chaque fabricant par exemple), tout en précisant qu’elle demeurera « particulièrement attentive à ce que les nécessités d'une distribution adaptée de certains produits ne conduisent pas en définitive à limiter les opportunités pour la concurrence qu'offre la vente en ligne ».
Commerce en ligne : des prix souvent plus bas sur Internet
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Des prix sensiblement inférieurs sur Internet pour l'électrodomestique et la parapharmacie
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 18/09/2012 à 13h50
Et si on compare les prix pratiqués dans les e-boutiques françaises aux prix des enseignes belges, on atteint même 20 à 30 % selon le magasin…
Après on nous dira que c’est parce qu’en Belgique, la TVA c’est 21%…
Pour ma part, c’est terminé, la seule chose que j’achète encore en Belgique c’est la bouffe parce que je n’ai pas d’autre choix, pour tout le reste ça se passe en ligne, en e-France et en e-Allemagne.
Le 18/09/2012 à 13h51
Le 18/09/2012 à 13h56
Résultat: les prix des produits vendus sur Internet sont souvent inférieurs à ceux pratiqués en magasin
Et bah, qu’est-ce qu’on ferait pas sans eux hein " />
Le 18/09/2012 à 13h59
Ça fait des années que les grandes enseignent pratiquent le même prix partout, j’espère que se sera jamais pareil sur le net…
En plus on leur sert d’espion pour aller voir si c’est moins cher ailleurs avec des offres de remboursement de différence de prix… Et si il vendent trop bas, plus de livraison des fournisseurs " />
Le 18/09/2012 à 14h03
La différence entre amazon.fr et amazon.de est assez impressionnante aussi. Parfois, on a des différences de 10 - 20% entre les deux. " />
Le 18/09/2012 à 14h11
Le 18/09/2012 à 14h12
Mais pourquoi les magasins physiques n’ont ils pas encore proposé taxer ces salauds d’enseignes en ligne qui parasitent leur bon business, pour rétablir un peu plus d’égalité ?
Le 18/09/2012 à 14h14
Il n’y a pas que le critère du prix… Franchement, quand je vais dans un magasin, j’ai :
Le dernier point étant encore le moins contraignant pour moi. Disons que si les boutiques physiques avaient un réel avantage de service par rapport à un site de e-commerce, ça rendrait le prix supérieur plus acceptable. On le fait déjà dans le e-commerce en étant prêt à acheter un peu plus cher chez materiel.net/ldlc pour avoir un meilleur service que chez Topachat/CDiscount par exemple " />
Le 18/09/2012 à 14h26
Le 18/09/2012 à 14h28
Le fabricants vont trouver des moyens de pression sur certains sites afin d’obtenir le même type de marché que dans la vente physique pour “imposer” des prix +/- équivalents.
Ce qui va ensuite (c’est déjà le cas) découler sur un marché gris, certains e-commerces ne vont pas s’approvisionner auprès de grossistes ou constructeurs en France mais passer par des marchés parallèles (Espagne, Belgique, Luxembourg, Italie par exemple)
Le 18/09/2012 à 14h35
Suffit de comparer les prix en ligne avec une enseigne fnac et on sait d’où sortent les 10%
Le 18/09/2012 à 14h40
Sans oublier les pièces détachés auto, la différence entre un magasin physique et un site du genre de Oscaro peut atteindre les 50% sur un produit très courant.
Le seul point faible des boutiques du Net reste la livraison par la poste " />
Le 18/09/2012 à 14h44
De belles économie qui se font sur la diminution du nombre d’emplois et l’absence ou la diminution de qualité du SAV. Il n’y a pas que les grand patron qui font du dumping social, les consommateurs sont les premiers à avoir recourt à la pratique.
Le 18/09/2012 à 14h46
Pas plus tard qu’il y a 30 minutes, je viens de trouver “Tales Of Monkey Island” chez Leclerc à 1,99 euro, neuf, alors que sur le net impossible de le trouver à moins de 12 euros. J’aurais du en prendre une caisse!
Le 18/09/2012 à 14h49
Le net, c’est aussi la disponibilité de certains produits de niche.
Par exemple, j’avais besoin de raifort râpé pour une recette polonaise, j’ai pu trouver une petite épicerie lyonnaise qui en vend sur le net, avec d’autres produits orientaux.
J’ai pu ainsi faire ma cwikla (salade de betteraves râpées au raifort).
Le 18/09/2012 à 14h50
Le 18/09/2012 à 14h55
Le 18/09/2012 à 15h04
Le 18/09/2012 à 15h04
Double Post. Sorry. " />
Le 18/09/2012 à 15h07
C’est pas super étonnant. Les entrepôts géant des e-commerces coutent moins cher que des centaines d’enseignes dans les zones commerciales avec loyer, vendeurs, entretient des locaux, vitrines avec matériel de démonstration ….
Surtout lorsqu’on connait le salaire et les condition de travail des employés de certains de ces entrepôts géants.
Le 18/09/2012 à 15h10
Le 18/09/2012 à 15h24
Le 18/09/2012 à 15h26
Le 18/09/2012 à 15h37
Amazon.fr et Amazon.de : le pire c’est que j’ai acheté un routeur sur le .de (moins cher que sur le .fr), et il m’a été expedié de … France, via coliposte !
Concernant les plus values des magasins physiques : le SAV est en général pire (j’ai testé), vu qu’ils ont une centrale SAV qui passe genre une fois par semaine pour récupérer les appareils, et les ramène idem (en disant qu’il y a pas de panne en plus).
Bref, à mon avis le problème est plus du côté baisse du rapport prestation/prix côté magasins physiques…
Le 18/09/2012 à 16h22
Vite, une taxe pour compenser ! " />
Le 18/09/2012 à 16h55
Le 18/09/2012 à 16h55
Moi perso je trouve qu’internet devient de moins en moins interessant niveau prix même si ça l’ai toujours. Enfin ça dépend des sites surtout, comme Cdiscount qui était vraiment interessant il y a 10 ans mais qui ne vaut plus rien aujourd’hui.
Le 18/09/2012 à 17h31
Le 18/09/2012 à 20h58
C’est une étude qui ne concerne que les sites en ligne français ?
L’autorité de la concurrence n’a pas compris que la concurrence actuelle était mondiale ? " />
Le 18/09/2012 à 22h04
Le 19/09/2012 à 09h38
“Comme Mammouth, Internet écrase les prix”
Combien de moins de 40ans ont compris le sous-titre ?