[MàJ] Un départ et une arrivée en Commission copie privée
Nouvelle ou presque
Le 05 novembre 2012 à 07h35
4 min
Droit
Droit
Le temps s’accélère du côté du gouvernement. Selon nos informations, l’arrêté conjoint des ministres chargés de la culture, de l'industrie et de la consommation serait sur le point de désigner le futur remplaçant de l’APROGED en Commission copie privée.
Depuis un an, l’Association des professionnels de la gestion électronique des documents (Aproged) ne siège plus en Commission copie privée. Malgré plusieurs communiqués où elle explique les raisons de son choix, le président Hadas-Lebel n’a jamais déclaré démissionnaire cette association rattachée au collège des consommateurs. L’article 4 du décret du 21 juin 2009 sur la Commission copie privée prévoit qu’ « est déclaré démissionnaire d’office par le président tout membre qui n’a pas participé sans motif valable à trois séances consécutives de la commission ».
Les parlementaires, qui ont voté massivement la loi du 20 décembre 2011 à la demande des ayants droit, ont laissé un an à la Commission copie privée le soin de corriger les barèmes déclarés illicites par la justice. L’échéance est fixée au mois de novembre pour une publication au journal officiel en décembre. Évidemment, le moindre retard risque de casser la mécanique et donc le flux rémunératoire.
Justement. L’arrêté de nomination des actuels membres de la Commission s’éteint à la mi-décembre. Pour aller au plus vite, Aurélie Filippetti a adressé une lettre aux actuels membres de la Commission copie privée pour leur indiquer qu’ils seraient tous reconduits. Tous sauf un, l’APROGED, l’association qui réclame son départ depuis plus d’un an.
Les critiques de 2005 ou 2009
Plusieurs remplaçants sont envisagés pour occuper cette chaise vide. Un nom revient souvent : l’Association de Défense, d’Éducation et d’Information du Consommateur (Adéic). Fait notable, si l’Adéic accepte cette possible désignation, celle-ci retrouvera des lieux bien connus. L’association était en effet déjà membre de la CCP. En 2005, cependant, elle claquait la porte dénonçant « la position de force des ayants droit», qui n’ont pour seul objectif que « l’augmentation continue des montants de rémunération - probablement 200 millions d’euros en 2004 - en refusant d’examiner le préjudice réel causé par les pratiques de copie privée » (voir l’article de Zdnet). Des critiques parfaitement identiques à celles adressées aujourd’hui aux 12 ayants droit.
En plein débat sur Hadopi, en avril 2009, l’ADEIC dénonçait tout autant le millefeuille de « taxes » (juridiquement une indemnisation, ou « rémunération » dans l’esprit des ayants droit) qui pèsent sur les supports : CD, DVD, mémoires, disques durs de TV, enregistreur vidéo, baladeurs, clefs USB, téléphones mobiles, etc.
« Ces taxes sont calculées proportionnellement aux capacités de stockage des différents supports numériques, capacités qu’on sait de plus en plus importantes dans des objets à obsolescence rapide. Selon l’usage que l’on en fait, on s’aperçoit très vite que l’on paye deux, trois, quatre fois, voire plus, des taxes pour copie privée alors qu’il peut s’agir d’un seul et même morceau de musique. D’où plusieurs questions qui, à ce jour, sont restées sans réponse : Combien de fois faudra-t-il que les consommateurs payent pour avoir droit, par exemple, d’écouter un peu de musique ? Où vont et comment sont réparties et contrôlées les sommes ainsi collectées ? Est-ce aux consommateurs de sauver une industrie en déclin parce qu’elle n’a pas su s’adapter à la nouvelle donne technologique et élaborer un nouveau modèle économique ? » (Voir cet article d’Astrid Girardeaud sur Ecrans.fr).
Si l'ADEIC est confirmée (nous attendons un retour), ce sera la douche froide pour elle. Les derniers barèmes présentés par les ayants droit, élaborés alors qu'ils ont 12 voix contre 11, font exploser les taux avec des hausses dépassant les 300 %.
[MàJ] Un départ et une arrivée en Commission copie privée
-
Les critiques de 2005 ou 2009
Commentaires (18)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 31/10/2012 à 15h18
alors qu’ils ont 12 voix contre 11
eh bien ça sera sans doute mieux, 12 voix contre 12… ils n’auront plus la majorité absolue !!!
Le 31/10/2012 à 15h35
En attendant, Aurélie La Carpette devrait plutôt démissionner, mais la place au chaud est trop bonne !
Le 31/10/2012 à 16h11
Le 31/10/2012 à 16h42
Le 31/10/2012 à 16h52
« Ces taxes sont calculées proportionnellement aux capacités de stockage des différents supports numériques, capacités qu’on sait de plus en plus importantes dans des objets à obsolescence rapide. Selon l’usage que l’on en fait, on s’aperçoit très vite que l’on paye deux, trois, quatre fois, voire plus, des taxes pour copie privée alors qu’il peut s’agir d’un seul et même morceau de musique. D’où plusieurs questions qui, à ce jour, sont restées sans réponse : Combien de fois faudra-t-il que les consommateurs payent pour avoir droit, par exemple, d’écouter un peu de musique ? Où vont et comment sont réparties et contrôlées les sommes ainsi collectées ? Est-ce aux consommateurs de sauver une industrie en déclin parce qu’elle n’a pas su s’adapter à la nouvelle donne technologique et élaborer un nouveau modèle économique ? »
Anéfé rejeté
Le 31/10/2012 à 18h27
vu les augmentations ils vont bientôt gagner plus avec cette taxe qu’avec la la vente de musique.
Le 31/10/2012 à 19h09
Le 01/11/2012 à 00h26
Le 01/11/2012 à 15h01
“Tous sauf un, l’APROGED, l’association qui réclame son départ depuis plus d’un an.”
tout est dit. On les a empeché de partir pour que la légalité du bouzin explose pas
Le 01/11/2012 à 15h01
Bon ben pendant ce temps là le marché gris se porte bien ! 40 € les 200 DVD+R Verbatim (plus la TVA Luxembourg et les frais de port).
Continuez les gars, mais c’est toujours sans moi !
Le 02/11/2012 à 12h46
Le 05/11/2012 à 07h48
L’absence persistante de celle-ci n’avait pas été constatée par le président de la Commission alors qu’en principe, au bout de trois défections, un membre doit être déclaré démissionnaire.
Et pendant ce temps, en République Bananière de France…
Le 05/11/2012 à 08h11
« Association de défense, d’éducation et d’information du consommateur »
Il n’y a que moi que cela choque un tel nom ? Peut-on prétendre éduquer le consommateur et le réprésenter ? Qui sont donc ces gens ? Quelle représentativité ont-ils ? Mais surtout quelle est leur légitimité ? Celle d’habiter Paris et de faire ami-ami avec les hautes autorités de l’état ? Et si la question se pose pour celle-ci, elle est encore bien plus pregnante pour d’autres, en particulier celles mentionnés dans les commentaires antérieurs. Encore une pierre dans la barque bien chargée de cette(ces) commission(s). La république est tombée bien bas creuse bien profond.
Le 05/11/2012 à 08h27
L’absence persistante de celle-ci n’avait pas été constatée par le président de la Commission alors qu’en principe, au bout de trois défections, un membre doit être déclaré démissionnaire.
Ça comptait pas, elle avait un mot d’excuse de Fredo " />
Le 05/11/2012 à 08h36
Le 05/11/2012 à 09h49
Le 05/11/2012 à 10h31
Le 05/11/2012 à 12h30
une série de nouveaux barèmes qui pourraient grimper jusqu’à à +326%
" /> " /> " />