Le Syntec Numérique, syndicat de l'industrie numérique française, a publié hier son bilan pour l'année 2012 ainsi que ses perspectives pour l'année 2013. Et ces dernières sont loin d'être particulièrement optimistes, avec une croissance estimée à... zéro.
Une année 2012 inférieure aux premières prévisions
Avec une croissance désormais estimée à 0,7 %, contre une estimation de 1,2 % en avril dernier, l'année 2012 ne restera pas dans l'histoire du secteur numérique. Plus précisément, l’activité « Conseil et services informatiques » affichera même une croissance nulle cette année, tandis que les activités « Logiciel » et de « Conseil en Technologies » devraient croître de 1,6 % et 2,0 % respectivement. En 2011, les taux de croissance respectifs de ces trois secteurs étaient de 2,7 %, 3,8 % et 7 %. De quoi mesurer la difficulté de l'année 2012.
Dans les détails, le syndicat précise que la stagnation du Conseil et services informatiques est principalement due à la chute de deux sous-secteurs, à savoir le Conseil (-2,4 %) et la Formation et Support (-2,9 %). A contrario, l'infogérance tire son épingle du jeu cette année, avec une croissance de 1,4 % pour l'infogérance d'infrastructures et 1,5 % pour l'infogérance applicative.
Loin derrière l'Allemagne et les USA
Comparée aux autres pays, la France devrait réaliser une croissance supérieure à celle du marché britannique (-0,4 %), italien (-2,6 %) et espagnol (-2,7 %). De nombreux pays devraient toutefois réaliser une année 2012 bien meilleure, à l'instar de l'Allemagne (+2,8 %) ou encore des États-Unis (+5,3 %). Globalement, la croissance mondiale dans ce secteur devrait être de 4,4 %, dont +5,5 % en Asie-Pacifique.
Financièrement, en termes de chiffre d'affaires, le Syntec explique que les trois secteurs cités ci-dessus vont générer 49 milliards d'euros cette année, dont près de 30 milliards d'euros (61 %) pour le Conseil et les services informatiques, un peu plus de 10 milliards d'euros pour l'édition des logiciels (21 %) et un peu moins de 9 milliards d'euros pour les conseils en technologies (18 %).
Une année 2013 délicate
Concernant l'année 2013, elle s'annonce plus difficile encore, avec des performances inférieures à celles de 2012. Selon les prévisions du Syntec Numérique, l’activité « Conseil et services informatiques » devrait ainsi voir sa croissance reculer de 0,9 % l'an prochain, tandis que les activités « Logiciel » et de « Conseil en Technologies » ne devraient croître que de 1,3 % et 1,0 % respectivement.
Du côté des emplois, le syndicat confirme sa prévision du mois d'avril dernier, à savoir 35 000 recrutements dans le secteur, dont environ 30 000 cadres. « Le baromètre APEC / Syntec Numérique révèle que les recrutements sont restés dynamiques au premier semestre. Ceux du second semestre sont moins bien orientés : la part d’entreprises ayant recruté un cadre au troisième trimestre et le volume des recrutements sont à la baisse. Les sociétés restent cependant 88 % à exprimer leur intention de recrutement au quatrième trimestre. »
Notez que le Syntec Numérique compte 1200 adhérents, dont 25 groupes internationaux, 75 entreprises de tailles intermédiaires (ETI), 800 PME, et 300 start-ups. Selon le syndicat, il y aurait 559 000 informaticiens (au sens large) en France.
Commentaires (22)
Le joueur de pipeau…
Du côté des emplois, le syndicat confirme sa prévision du mois d’avril dernier, à savoir 35 000 recrutements dans le secteur, dont environ 30 000 cadres.
Et ils encadrent qui si ils n’embauchent que des cadres ?
Le syndicat des pleureuses a parlé.. ça tombe bien, j’ouvre une boutique de fleurs l’an prochain
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devrait ainsi voir sa croissance reculer de 0,9 % l’an prochain
La formulation est maladroite. Je suppose qu’il faut comprendre que l’activité va reculer ?
Syntec et Syntec numérique, même combat ^^;
Bien content de ne plus dépendre de cette convention ^^;
Absorption des différentes filiales de la maison-mère, et passage en convention métallurgie (avec un effet rétroactif de 15 mois – qui me coûte cher en impôts cette année, au passage).
c’est quoi vos salaires que je rigole ?
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Les cadres ne sont pas aux 35h. Cela ne les concernent pas.
Ou alors vous n’êtes pas cadre.
Les cadres travaillent au forfait.
C’est pour cela qu’on a introduit les jours de RTT pour les cadres pour simuler la réduction de travail à 35h, mais un cadre n’est pas soumis aux mêmes règles que ceux qu’ils encadrent (non cadres).