Si vous appréciez (comme nous) les matières connexes à l’informatique et globalement aux sciences, vous ne manquez sûrement pas de suivre les progrès réalisés dans le domaine de la robotique. Les avancées de cette matière sont fulgurantes depuis quelques années, la souplesse et la précision des mouvements faisant un réel bond. Sur ce plan, l’armée américaine travaille sur un projet, baptisé LS3, particulièrement prometteur.

La DARPA, pour Defense Advanced Research Projects Agency, est une agence américaine de recherche et développement à application militaire. On lui doit de nombreuses technologies dont les prémices d’Internet (ARPANET). Elle travaille sur de très nombreux projets dont la robotique. En collaboration avec le Marine Corps Warfighting Laboratory (MCWL), elle a présenté récemment LS3, un robot possédant des caractéristiques très intéressantes, réalisé par la société Boston Dynamics.

Comme le montre la vidéo, le LS3 pourrait être comparé à un robot quadrupède présentant d’abord une particularité : il obéit à une série d’ordres vocaux. Mais sa plus grande caractéristique, c’est son agilité. Bardé de capteurs, il est capable d’analyser la route et l’environnement immédiat pour déterminer le chemin le plus adapté afin de suivre le « leader ». Il est monté sur quatre jambes rappelant celles des chevaux et le LS3 « trotte » littéralement vers son contrôleur.

Le fait de posséder quatre jambes et donc quatre pieds lui procure de la stabilité et une capacité d’adaptation au relief du terrain. Dans le cas où il chute, il peut également se relever comme on peut le voir à partir de 2:10 sur la vidéo. Cela implique un calcul de la rotation de la structure couplé à une prise en charge du terrain pour déclencher la réception sur les « pattes » au moment le plus propice.

Cette démonstration du LS3 n’est pas sans rappeler le « BigDog », également réalisé par Boston Dynamics :

Le LS3 est cependant une synthèse plus avancée de plusieurs facteurs très importants pour l’armée, notamment la stabilité, la précision et la capacité à se relever pour se mettre en marche. On imagine aisément que ce type de projet préfigure de futurs robots lancés dans des missions d’infiltrations ou encore de déminage. Cependant, ils poseront toujours la question cruciale de l’autonomie.