Twitter accusé de polluer les débats de l’Assemblée nationale
Au programme de la concertation entre Twitter et le gouvernement ?
Le 05 février 2013 à 15h07
4 min
Droit
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Le député UMP Philippe Gosselin a critiqué hier à l’Assemblée nationale l’utilisation du réseau social Twitter par les parlementaires, ce qui polluerait fréquemment selon lui les débats. N’hésitant pas à dire que cela peut même « nuire assez rapidement à la qualité de la loi », l’élu a demandé qu’une réflexion soit menée sur cette thématique.
L’examen du projet de loi sur le mariage pour tous suscite depuis plusieurs jours d’intenses débats à l’Assemblée nationale, mais également sur Twitter, où les députés peuvent continuer de confronter leurs points de vue. La présence des élus du Palais Bourbon sur les réseaux sociaux n’est néanmoins pas quelque chose de nouveau. Pourtant, les récents échanges qui s’y sont tenus - notamment alors que les parlementaires se trouvaient dans l’Hémicycle - ont conduit le député UMP Philippe Gosselin à demander hier au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, la mise en place d’une réflexion portant sur l’usage des réseaux sociaux par les parlementaires.
« Nous gagnerions collectivement à réfléchir à la façon dont nous devons, ou non, par quel moyen, partiellement ou totalement, vérifier l’usage des tweets et autres réseaux » a-t-il déclaré lors d’une discussion en séance. Sans remettre en cause l’utilisation des réseaux sociaux d'une manière générale, l’élu a regretté qu’il arrive « quand même avec trop de régularité qu’ils polluent » les débats. « Je pense réellement que ça nuit à la sérénité de nos travaux et je pense que ça peut nuire assez rapidement à la qualité de la loi », s'est-il inquiété.
Un groupe de travail aux contours larges pourra se saisir de la question
Le président de l’Assemblée nationale a cependant rapidement répondu au député. D’après Claude Bartolone, un groupe de travail a déjà été mis en place en conférence des présidents, afin d’étudier toutes « les habitudes de travail de l’Assemblée ». Y compris donc les habitudes concernant les communications électroniques.
Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, a ensuite indiqué que les députés qu’il représentait étaient prêts à s’associer « à toute réflexion qui sera portée par la présidence sur cette question, à partir du moment où elle ne censure pas ce qui nous apparaît aujourd’hui, avec ses règles, comme un véritable espace de liberté supplémentaire ». Il a ajouté : « Je souhaite qu’il y ait (...) la plus grande interactivité qu’il puisse y avoir, et que nous nous autorisions rien sur les réseaux que nous ne dirions ici dans l’Hémicycle, c’est notre responsabilité ! (...) Il ne peut s’agir de considérer ces réseaux comme on est dans les tribunes d’un match de football et aucune insulte ne doit être permise sur aucun des réseaux sociaux ».
Pour mémoire, le règlement de l’Assemblée nationale prévoit depuis 2009 que « l'usage des téléphones portables est, sauf autorisation du Bureau ou du président de séance, interdit à l'intérieur de l'hémicycle ». Un système de brouilleurs permet d’ailleurs de faire respecter cette interdiction. Sauf que le nouveau président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, n’active jamais ce dispositif qu’il commande depuis le Perchoir selon Le Parisien.
Quant à l’usage d’internet en général, le règlement de l’Assemblée nationale indique depuis 2008 que « le Bureau détermine les conditions dans lesquelles les députés sont autorisés à utiliser leurs ordinateurs portables dans l'hémicycle, y compris pour accéder aux services de communications électroniques et de communication au public en ligne ». Dans la pratique cette utilisation est plus que tolérée, puisque le bureau de l’Assemblée nationale a adopté en juillet 2012, sur proposition de son président, « le principe de l’installation du Wi-Fi dans l’hémicycle ». Il était alors précisé que la mise en service du réseau devait intervenir dès la rentrée parlementaire de septembre dernier.
Twitter accusé de polluer les débats de l’Assemblée nationale
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Un groupe de travail aux contours larges pourra se saisir de la question
Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 05/02/2013 à 15h14
Comme en entreprise : blacklister les sites de divertissement pendant les heures de travail.
Le 05/02/2013 à 15h16
En plus d’être des gros tire au flanc, d’être des pourris, d’être des hypochrites maintenant ils trouvent le moyen de passer le temps pendant les débats ?
Tant qu’ils y sont ils ont qu’a sortir à la PSVita et la 3DS…
Le 05/02/2013 à 15h18
Le 05/02/2013 à 15h20
Le 05/02/2013 à 15h22
ça permet aussi de contourner les questions de temps de parole, etc.
Les brouilleurs ou l’interdiction pure est simple c’est drastique mais visiblement c’est pas appliqué… Trop bourrin?
Et je vois pas trop quelle autre solution mettre en place..
Le 05/02/2013 à 15h22
N’empêche que les tweets de Nadine Morano sont si pertinents " />
Oh wait.. " />
Le 05/02/2013 à 15h26
Le 05/02/2013 à 15h26
Le 05/02/2013 à 15h31
Le 05/02/2013 à 15h32
Le 05/02/2013 à 15h34
De vrais gamins.
Je pense qu’il n’y a pas d’autres mots pour ce type de comportement, avec les responsabilités qu’ils ont ils ne doivent pas se permettre ce genre de divertissement durant leurs heures de travail. Tout ceci est grotesque.
Le 05/02/2013 à 15h37
Le 05/02/2013 à 15h39
Le 05/02/2013 à 15h41
Le 05/02/2013 à 15h42
Le 05/02/2013 à 15h42
Je me demandais ce que David Hasselhoff était devenu, grâce à PCI, je le sais désormais : il s’est fait naturaliser français et il devenu député " />
Bon, je précise que la dalle d’écran de mon PC est assez usée, hein " />
Le 05/02/2013 à 15h46
Le 05/02/2013 à 15h50
Le 05/02/2013 à 15h56
La transparence : nosdeputes.fr voteinutile.fr
Ils ont des comptes à nous rendre, ils travaillent pour nous, s’ils ne l’acceptent pas qu’ils rendent leur mandat.
Ouais ça je suis d’accord, mais une potentielle sanction entre 1 à 5 ans après, j’imagine que ça les fera grave flipper.
Le 05/02/2013 à 15h58
Le 05/02/2013 à 16h00
« Je pense réellement que ça nuit à la sérénité de nos travaux et je pense que ça peut nuire assez rapidement à la qualité de la loi »
Quelle bande de rigolos…..
La “sérénité” de leurs travaux ! " />
Les noms d’oiseaux qu’ils s’envoient en travers de la tronche depuis des lustres, et bien avant Tweeter, ca ne nuit pas à leur “sérénité” ? Non mais franchement, l’art de trouver des “coupables” et de se dedouaner chez les politiques me fera toujours autant halluciner…..
Et même, que quelqu’un me donne une bonne raison qui ferait qu’un débat legislatif “serein” serait plus profitable qu’un débat “pas serein” ? Les plus grandes avancées se sont obtenues en gueulant et avec une tension extrême, que croient-ils ?
Du conflit nait souvent la créativité, on les paye pour faire des lois, pas pour s’endormir dans une ambiance “sereine”….
Le 05/02/2013 à 16h09
Le 05/02/2013 à 16h21
Le 05/02/2013 à 17h28
Le 05/02/2013 à 17h31
Le 05/02/2013 à 17h50
Le 05/02/2013 à 18h07
Le 05/02/2013 à 18h48
Twitter accusé de polluer les débats de l’Assemblée nationale
C’est pas plutôt les débats de l’Assemblée nationale qui polluent Twitter, en ce moment ?
Le 05/02/2013 à 21h11
On me dit dans l’oreillette que suite à la lecture de cet article, on a trouvé la raison des taux d’abstention record.
Le 05/02/2013 à 21h48
Le 05/02/2013 à 23h44
Un grand oeil sans paupières assimilé au peuple ? " />
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Le 06/02/2013 à 02h11
Le 06/02/2013 à 10h07
Ce ne sera pas interdit.
Le 06/02/2013 à 10h09
l’usage des téléphones portables est, sauf autorisation du Bureau ou du président de séance, interdit à l’intérieur de l’hémicycle
Dans le règlement de l’Assemblée nationale ont peut aussi découvrir qu’il est interdit de fumer ans ce lieu publique.
Et pourtant, ses couloirs restent exemptés de la loi Evin.
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Le 06/02/2013 à 12h27
Le 06/02/2013 à 12h50
Le 06/02/2013 à 13h01