La Hadopi décortique les vidéos publiées et visionnées sur YouTube
Rien sur la popularité des clips d'Emma Leprince ?
Le 21 mars 2013 à 16h24
4 min
Droit
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La Hadopi s'intéresse à la consommation de produits culturels sur Internet, et vient à ce titre de se pencher sur YouTube, la célèbre plateforme de vidéos de Google.
La Hadopi a publié aujourd’hui une étude (PDF) menée afin de qualifier et de quantifier les contenus présents sur YouTube, la plateforme de vidéo de Google. Le Département Recherche, Etudes et Veille (DREV) de la Haute autorité, à l’origine de cette étude, commence par expliquer que « le panier moyen des dépenses mensuelles de biens culturels dématérialisés est en baisse ». Plusieurs facteurs permettent d'expliquer cette tendance selon la Hadopi, à commencer par « le développement d’offres d’abonnement de faible coût ou encore d’offres de streaming gratuites ». Gagnant le titre de « plateforme de streaming la plus populaire », YouTube a donc fait l’objet d’un examen approfondi ce mois-ci, à partir d’un échantillon représentatif constitué de plus de 3 000 vidéos (hors films privés et non-répertoriés).
Tout d’abord, cette étude s’attache à répartir les vidéos retenues dans cet échantillon d’après leur catégorie (voir ci-dessous). Résultat : l’on retrouve avant tout sur YouTube des créations amateurs (22,6 %), des vidéos préalablement diffusées via d’autres médias tels que la télévision ou la radio (22,18 %), des clips musicaux (13 %) puis des contenus à visée publicitaire (12, 82 %). On remarquera enfin que 1,1 % des vidéos observée se sont révélées être des films complets.
Cette répartition entre les différents styles de vidéos ne doit cependant pas masquer une chose : ce sont bien les contenus musicaux qui sont les plus visionnés sur YouTube. La popularité de cette catégorie « surpasse de loin celle de toutes les autres », écrit ainsi la Hadopi, qui précise que les vidéos concernées atteignent 40 000 vues par jour en moyenne.
Clips musicaux : l’officiel plebiscité
Les auteurs de l’étude sont même allés jusqu’à établir des sous-catégories, afin de décortiquer de manière plus détaillée ces vidéos musicales publiées et visionnées sur YouTube. Il s’avère ainsi qu'en terme de volume, les clips officiels - ceux mis en avant par les artistes ou leurs maisons de disques - n’arrivent qu’en seconde position (24,31 %). Ce sont en effet les vidéos dont seule la bande-son est originale qui se hisse en première place, avec 28,7 % des clips musicaux. Viennent ensuite les clips live non-officiels (21,06 %), puis les versions originales non-officielles (14,25 %).
Faut-il y voir une volonté des utilisateurs de privilégier avant tout des contenus partagés avec l’accord de leur auteur ? Les clips officiels dépassent de loin les autres sous-catégories en termes de popularité, avec plus de 110 000 vues quotidiennes en moyenne par clip, contre 20 000 pour les version où la vidéo n’est pas originale par exemple.
Une concurrence qui ne plaît pas à tout le monde
Si l’étude de la Hadopi ne revient pas particulièrement sur la question de la licéité des vidéos hébergées sur YouTube, rappelons néanmoins que ces clips musicaux qui font la popularité de la plateforme ne sont pas au goût de tous. En effet, lors de son audition devant la mission Lescure, le 7 novembre 2012, l’Association des éditeurs de services de musique en ligne (ESML), qui compte parmi ses membres des acteurs comme Deezer, Startzik ou Allo Music, a vivement critiqué la concurrence du service de Google pour le marché de la musique streamée. « Il faut absolument que YouTube soit considéré comme un concurrent normal des streamers et donc il faut un travail de fond sur la redéfinition des zones de concurrence » lançait ainsi Axel Dauchez, président de l’organisation. L’ESML voudrait notamment que YouTube ait à négocier avec les sociétés de gestion de la même manière que Deezer.
La Hadopi décortique les vidéos publiées et visionnées sur YouTube
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Clips musicaux : l’officiel plebiscité
Commentaires (36)
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Abonnez-vousLe 21/03/2013 à 17h02
Le 21/03/2013 à 17h07
Le 21/03/2013 à 17h07
Le 21/03/2013 à 17h08
Le 21/03/2013 à 17h11
ah oui le graphique du doigt :)
Le 21/03/2013 à 17h16
Le Département Recherche, Etudes et Veille (DREV) de la Haute autorité, à l’origine de cette étude, commence par expliquer que « le panier moyen des dépenses mensuelles de biens culturels dématérialisés est en baisse ».
C’est peut être simplement que les gens ont moins de tunes et qu’ils se concentrent sur l’essentiel pour vivre comme la bouffe, le logement et les transports non ?
Le 21/03/2013 à 17h23
Le 21/03/2013 à 17h59
Sur le camembert, pourquoi les films/séries extraterrestres et portugais son mis à part ? " />
Le 21/03/2013 à 18h16
J’espère que leur fournisseur est free :)
Le 21/03/2013 à 18h23
Vu le nombre de vidéos sur YouTube, je me demande comment ils ont pu estimer ces pourcentages.. sûrement pas en comptant les vidéos une par une " />
Échantillon de 3000 seulement ?
#opérationvirginité ?
Le 21/03/2013 à 18h29
lors de son audition devant la mission Lescure, le 7 novembre 2012, l’Association des éditeurs de services de musique en ligne (ESML), qui compte parmi ses membres des acteurs comme Deezer, Startzik ou Allo Music, a vivement critiqué la concurrence du service de Google pour le marché de la musique streamée. « Il faut absolument que YouTube soit considéré comme un concurrent normal des streamers et donc il faut un travail de fond sur la redéfinition des zones de concurrence » lançait ainsi Axel Dauchez, président de l’organisation. L’ESML voudrait notamment que YouTube ait à négocier avec les sociétés de gestion de la même manière que Deezer.
Ben, c’est triste pour vous, mais c’est un peu tard pour vous réveiller…
Comme avec iTunes où, maintenant, c’est Apple qui fixe les prix (plus tellement vu qu’Amazon attaque sur le même marché). Google va faire la pluie et le beau temps sur le streaming, et les autres n’auront le choix qu’entre des miettes et crever la gueule ouverte…
La faute à qui ? Ceux qui n’auront bientôt plus que Google comme interlocuteur, à force d’avoir enculé à sec tous ses concurrents potentiels qui ont fini par en crever…
Le 21/03/2013 à 18h59
maintenant vous arretez avec les photos hein ? !!! et ce graphe .. il suffit !
Le 21/03/2013 à 19h08
c’est pour ca que je ne peux plus regarder le clip d’highway to hell sauf en VCR rip tout pourri" />
J’ai eu un cas de censure il y a quelques semaines. Amateur de vynile de mon etat et possedant un tournedisque malade, je l’ai filmé pour exposer la panne sur un forum dedié aux amoureux de la prehistoire musicale, qui auraient peut etre pu m’aider.
Forcement, je l’ai filmé en lecture d’un titre de john lennon, “how do you sleep” sur l’album imagine, en attendant qu’il fasse ses conneries habituelles, pour montrer l’etendue du probleme.
Meme pas entiere, juste 45 sc a tout casser.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir le smiley triste de YT sur ma video, m’indiquant que celle ci “utilise du materiel referencé et protegé par droit d’auteur”
45 sc d’un son pourri filmé avec un appareil photo pourri, compressé a la YT en mono, impossible d’en faire quoi que ce soit. meme pour alan parson ou george martin. Et pourtant censure direct., j’ai halluciné.
Le 21/03/2013 à 19h11
Le 21/03/2013 à 22h00
Sur mes 3 000 dernières vidéos (si j’en ai déjà vu autant) on doit être à 85% de tutoriels, 10% de musique et 5% de films…
Quand j’ouvre ma page youtube , ce sont donc des tutoriels qui me sont proposés en grande majorité.
La seule chose que cette étude m’apprend, ce sont les habitudes de la personne qui utilise le poste depuis le quel la stat a été faite.
Le 21/03/2013 à 22h32
quand j’ouvre ma page youtube, j’ai le jdg, Dieudonné, pvnova et norman ^^’
Le 21/03/2013 à 22h34
" /> elle à encore sa serpillère sur la tête " />
Le 21/03/2013 à 22h57
Tout ça c’est pour contredire Marc? Je trouve que cette étude tombe un peu trop au bon moment, c’est a dire juste après l’interview… " />
Le 22/03/2013 à 06h59
Comment ils ont obtenu/calculé le volume pour les oeuvres ?
En regardant le nombre de vues ?
Ca risque pas d’être biaisé ?
Par ailleurs d’où ils sortent ces 3000 vidéos car niveau qualité de l’échantillon représentatif j’ai des doutes quand même.
l’Association des éditeurs de services de musique en ligne (ESML), qui compte parmi ses membres des acteurs comme Deezer, Startzik ou Allo Music, a vivement critiqué la concurrence du service de Google pour le marché de la musique streamée. Il faut absolument que YouTube soit considéré comme un concurrent normal des streamers et donc il faut un travail de fond sur la redéfinition des zones de concurrence
C’est pas les éditeurs qui mettent eux-même les vidéos sur youtube ?
Le 22/03/2013 à 07h12
Par contre ce qui est encourageant, ceux sont les 22,60 %. Ce qui l’est moins, les 12,80 % pour la pub.
Le 22/03/2013 à 07h46
Le 22/03/2013 à 08h55
Le 22/03/2013 à 09h25
L’ESML voudrait notamment que YouTube ait à négocier avec les sociétés de gestion de la même manière que Deezer.
Mais blague quoi … y’avait pas eu récemment une news qui expliquait que JUSTEMENT, Deezer allait/risquait de disparaître car les ayant-droit étaient trop gourmands ? " />
Le 22/03/2013 à 11h13
Le 27/03/2013 à 19h02
Regarder ici : http://www.seriesgratuit.com il y aura pas de problème sur les vidéos.
Le 21/03/2013 à 16h26
Ce graphe…
Vous l’avez choisi exprès n’est-ce pas?
Le 21/03/2013 à 16h26
Sous-titre + image : priceless " />
Le 21/03/2013 à 16h32
merde, c’est ca ce que je devais dire a mon patron quand il m’a chopé a passer mes journée sur youtube “ je fais une étude sur les vidéos youtube pour la hadopi “
Le 21/03/2013 à 16h37
Et l’offre légale à bas prix avec autant de contenu que youtube elle est où Mme Marais?
Le 21/03/2013 à 16h43
Il manque la catégorie « Lolcat » à leur camembert. " />
Le 21/03/2013 à 16h48
Le 21/03/2013 à 16h50
Deezer devrait plutôt demander à être affranchie du racket des sociétés de gestion, pour pouvoir rivaliser, plutôt.
Après tout c’est un système qui assure la promotion des artistes, et qui ne leur rapporte quasi rien, de toute façon.
Pouvant découvrir les albums, on est tenté d’acheter ce qui nous aura plu (en support IRL+fichier numérique façon AmazonUS).
Ils pourraient aussi permettre de faire des dons gratuits aux artistes. Ce serait mieux que les stupides restrictions faute de payer cher pour accéder au service.
En général, mieux vaudrait peut-être éviter de pousser toute activité virtuelle hors de nos frontières en cherchant à l’accabler de taxes…
Le 21/03/2013 à 16h50
Le camembert me parait un peu optimiste … auraient ils peur de montrer la face cachée de youtube ? Pour quelques raisons que ce soit de partenariats ou autre ?
Le 21/03/2013 à 16h55
Le 21/03/2013 à 16h57
Le 21/03/2013 à 16h57