Facebook cède enfin aux sirènes des Hashtags : n’est-ce pas trop tard ?

Après avoir récemment mis en place les comptes vérifiés, Facebook vient d'annoncer un nouveau changement important : l'arrivée des Hashtags, ou mot-dièse. Bien connus des aficionados de Twitter, ils prennent la forme d'un lien placé sur un mot-clé qui permet d'obtenir plus de publications en rapport avec ce dernier. Arriveront-ils à convaincre les adeptes du réseau de Mark Zuckerberg ?

Les Hashtags font partie de l'ADN de Twitter. Pensés par Chris Messina qui s'était inspiré d'IRC, ils permettent de mettre en valeur un terme et de le rendre cliquable via un lien ajouté automatiquement. Une pratique pensée au départ pour le suivi d'évènements importants (#E32013 par exemple), mais qui s'est vite étendu au live-tweet d'émissions de TV et autres indications d'humeurs et jeux en tous genres : #JeudiConfession, #JDCJDR, #FF, #ProTip, #TGIF...

Une fois que vous cliquez, vous tombez sur une page qui recense l'ensemble des tweets utilisant le même terme, trié par popularité, mais vous pouvez aussi ne voir que les derniers ou ceux publiés par les personnes que vous suivez par exemple.

Les Hashtags désormais pris en compte par Facebook

Google+ ne proposait pas cette fonctionnalité au départ, mais s'y est mis dès octobre 2011. Lors de la dernière refonte graphique du site, leur affichage a été renforcé et mieux mis en avant. Il ne restait donc plus que Facebook qui ne proposait pas une telle possibilité, résistant sans trop que l'on ne sache pourquoi.

Mais le réseau social vient enfin de sauter le pas, et active en ce moment la gestion des hashtags sur l'ensemble de ses comptes. Le principe reste exactement le même : vous ajoutez un # devant un mot et celui-ci sera alors cliquable afin de vous renvoyer vers une requête au sein du moteur de recherche maison. Une manière de mieux mettre en avant ce dernier, qui est lui aussi en train d'être revu de fond en comble ? Mais si les utilisateurs des autres réseaux ont rapidement adopté cette fonctionnalité, sur Facebook la donne pourrait être bien différente.

En effet, il n'y a pas de limitation à 140 caractères comme sur Google+ et l'usage des hashtags afin d'exprimer une idée ou un sentiment n'a pas la même utilité. Les adeptes de Facebook se prêteront-ils au jeu ? Rien n'est moins sûr, mais seul l'avenir nous dira si le grand public, majoritairement présent et bien moins technophile que la moyenne, y trouvera une utilité.

La mise en avant des tendances est d'ores et déjà prévue

Facebook ajoute qu'il ne s'agit que d'une première étape dans un processus global qui, d'après le réseau social, devrait permettre de découvrir plus facilement ce que les autres peuvent publier sur un sujet précis, « ainsi que leur participation à des conversations publiques ».

La firme de Palo Alto précise que de nouvelles fonctionnalités arriveront dans les semaines et mois qui viennent avec, par exemple, les tendances... exactement comme ce que propose Twitter là encore. Reste à voir si, comme sur le site de micro-blogging, la monétisation sera de la partie. Pour le moment, cela ne devrait pas être le cas, le temps de faire connaître cette nouvelle possibilité et de changer les habitudes, mais dès que le volume suffisant sera de la partie, on devrait sans nul doute voir ce potentiel de revenus exploités.