Comité IDAHO contre Twitter : « Au final, c’est nous qui gagnerons ! »
Dam dam Daho
Le 29 août 2013 à 14h27
4 min
Droit
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Alors que la police française mène depuis plus de deux semaines une enquête portant sur des tweets jugés homophobes, l'avocate du Comité IDAHO France - qui a porté plainte contre plusieurs des auteurs de ces messages - considère aujourd'hui que ces investigations pourraient permettre à terme de mettre en cause un plus grand nombre de twittos. Explications.
C’est donc le 14 août dernier que le Parquet de Paris a décidé de confier à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) le soin de mener une enquête préliminaire, suite à la plainte déposée deux jours plus tôt par le comité IDAHO France (pour International day against homophobia and transphobia). Pour rappel, l’organisation s’élevait contre Twitter et plusieurs centaines de ses utilisateurs après que des messages manifestement homophobes ont été publiés sur le célèbre réseau social au détour des hashtags « #BrûlonsLesGaysSurDu » et « #LesGaysDoiventDisparaîtreCar ».
Plus de moyens pour davantage d’auteurs de tweets
« La plainte a été déposée auprès du Parquet du Paris. Ce dernier a initié une enquête, qui a été confiée à une brigade spécialisée » résume Maître Caroline Mécary, avocate du comité IDAHO, jointe par PC INpact. Mais si les auteurs de cette plainte apportaient des captures d’écran au travers desquelles différents auteurs de tweets étaient visés, la liste des accusés pourrait s’allonger dans les jours et semaines à venir. « Dans le cadre de l’enquête, les policiers vont pouvoir faire la liste de tous les messages qui sont susceptibles d’encourir la qualification pénale que nous avons invoquée [provocation à la haine en raison de l’orientation sexuelle, ndlr]. Si aujourd’hui on en est peut-être à une trentaine de messages, en réalité, il y en a beaucoup plus : des centaines, des milliers... On a donc la possibilité d’agir contre chacun des auteurs ! » prévient ainsi l’avocate.
« On aurait très bien pu choisir de faire une citation directe, mais on aurait été très limités. Alors qu’en saisissant le Parquet, qui défend les intérêts de la société et qui, lui, a des moyens d’investigation que n’ont pas les personnes physiques ou morales, la poursuite peut être très large » poursuit Maître Mécary. En clair, le comité IDAHO voit en cette enquête préliminaire un tremplin permettant de traîner davantage d’auteurs de tweets jugés illicites devant les tribunaux.
Le comité IDAHO veut responsabiliser Twitter
« Ce que nous souhaitons, c’est que Twitter prenne conscience de la gravité de la diffusion sur son réseau de hashtags homophobes, racistes, sexistes, antisémites... et que Twitter prenne la responsabilité de supprimer lesdits messages quand ceux-ci surgissent sur son réseau. C’est ça en fait l’enjeu ! » ajoute l’avocate. « Le processus judiciaire n’est qu’un outil par rapport à cette prise de conscience ». Car si les utilisateurs du réseau social sont d'un côté pointés du doigt pour leurs propos, l'entreprise américaine est elle aussi mise en cause en raison de son prétendu manque de modération des hashtags « #BrûlonsLesGaysSurDu » et « #LesGaysDoiventDisparaîtreCar », qui ont caracolé en tête de ses « top tendances » au début du mois.
Caroline Mécary n’entend d'ailleurs pas lâcher le morceau. Et ce quand bien même Twitter a longtemps traîné des pieds avant de céder les informations d’identification relatives à ses utilisateurs dans le cadre de l’affaire « #UnBonJuif » : « Que ça prenne trois mois, six mois, un an... Ce n’est pas un problème en soi ! Peut-être qu’il faudra cinquante combats contre Twitter pour que Twitter se responsabilise par rapport à la diffusion des messages qui sont racistes, antisémites, homophobes, sexistes... mais, au final, c’est nous qui gagnerons » promet-elle.
Si l’intéressée n’a pas été en mesure de nous donner de chiffre précis quant au nombre de twittos dont il était question dans la plainte du comité IDAHO, soulignons que le président de l’organisation nous confiait il y a plus de deux semaines avoir près de 900 tweets dans le collimateur. Sur l’ensemble de ces messages, il affirmait qu’il ne laisserait pas passer ceux dont les auteurs appelaient sans détour à la mort des homosexuels. En l’occurrence, cela concernait selon ses dires au moins 90 utilisateurs du réseau social. Rappelons enfin que l’incitation à la haine ou à la violence en raison de l’orientation sexuelle est un délit passible d’une peine maximale d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende.
Comité IDAHO contre Twitter : « Au final, c’est nous qui gagnerons ! »
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Plus de moyens pour davantage d’auteurs de tweets
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Le comité IDAHO veut responsabiliser Twitter
Commentaires (60)
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Abonnez-vousLe 29/08/2013 à 16h40
Bientôt pour aller sur Twitter il faudra utiliser un VPN américain.
Le 29/08/2013 à 19h59
Le 29/08/2013 à 20h28
Le 29/08/2013 à 21h17
Le 29/08/2013 à 21h29
Le 29/08/2013 à 22h08
Le 29/08/2013 à 22h11
Le 29/08/2013 à 23h38
Le 30/08/2013 à 07h03
Le 30/08/2013 à 07h09
S’ils veulent ils peuvent aussi s’attaquer a tous les sites agrégateurs de news, tels yahoo, ou facebook qui qui laissent leurs utilisateurs cracher leur bile quotidienne. Car je viens de lire une news et dans les commentaires on a le droit a de la haine de chaque type. Assez impressionnant le niveau de débilite profonde de certains.
Le 30/08/2013 à 08h48
Le 30/08/2013 à 08h57
Le 30/08/2013 à 08h59
Le 30/08/2013 à 09h08
Le 30/08/2013 à 09h57
Le 30/08/2013 à 10h01
Le 30/08/2013 à 10h17
Le 30/08/2013 à 10h20
Le 30/08/2013 à 10h22
Le 30/08/2013 à 14h04
Le 30/08/2013 à 14h24
Le 30/08/2013 à 14h29
Le 30/08/2013 à 14h31
Le 30/08/2013 à 15h02
Le 30/08/2013 à 15h37
Le 30/08/2013 à 15h52
Le 30/08/2013 à 17h39
Le 30/08/2013 à 18h32
Le 29/08/2013 à 14h38
Comme le signalait quelqu’un à l’occasion, il faudra espérer qu’ils fassent (sachent faire / veuillent faire) la différence entre un tweet ouvertement raciste, et de l’humour noir.
Demander à une entreprise privée de filtrer ce genre de messages, ça craint. Ils vont forcément faire du zèle pour éviter les ennuis. Il vaut encore mieux responsabiliser les gens en leur collant des procès aux fesses quand c’est justifié.
Le 29/08/2013 à 14h39
hop hop hop, je poste vite sur la grosse news à trolls du jeudi soir. je sens que ça va pas y aller avec le dos de la cuiller." />
Le 29/08/2013 à 14h42
“notice and stay down” pour tout et n’importe quoi,
qu’il est beau l’internet de demain " />
En fait c’est même plus que ça puisqu’ils veulent que Twitter le fasse directement par lui-même, quel est le terme dans ce cas?
Le 29/08/2013 à 14h43
Same débat play again :
Dans ce genre de cas, qu’on exige de twitter les informations pour poursuivre des auteurs en justices –> carrément ok ( mais faut vraiment donner des moyens à la justice en françe … )
Par contre donner des pouvoirs de filtrages à des associations ou tu ne peux comme au tribunal faire appel, présenter des arguments, etc … bah ca craint ..
Le 29/08/2013 à 14h46
“Peut-être qu’il faudra cinquante combats contre Twitter pour que Twitter se responsabilise par rapport à la diffusion des messages qui sont racistes, antisémites, homophobes, sexistes… mais, au final, c’est nous qui gagnerons”
Ok, à condition que Twitter censure aussi les messages pro-arabe, pro-juif, pro-homo ou pro-feministe…
Parce que moi, le communautarisme, et bah ca m’agresse l’esprit.
Le 29/08/2013 à 14h47
Twitter a fait son taf de ne pas censurer
Eux font leur taf pour récupérer les noms et faire censurer les propos
Twitter fera son taf de censurer les propos
Jusqu’à la prochaine fois " />
Le 29/08/2013 à 14h47
PCI, petite remarque : ce ne serait pas mal d’expliquer l’acronyme IDAHO :
International Day Against HOmophobia and transphobia
Le 29/08/2013 à 14h47
que Twitter prenne la responsabilité de supprimer lesdits messages
pour que Twitter se responsabilise par rapport à la diffusion des messages
1- est-ce à Twitter de “se responsabiliser”?
2- quel est l’intérêt de Twitter à “se responsabiliser”?
à moins que cette avocate ait un pois chiche à la place du cortex frontal, il paraît évident que Twitter ne va pas s’auto-responsabiliser (sisi, c’est nous, on est responsable! on veut que notre responsable Twitter France prenne 1 an et 45000€ d’amende! on adoore la prison!). c’est d’abord du bon sens, ensuite c’est un intermédiaire technique, enfin Twitter n’est pas l’auteur des propos en question.
bref, on va pas refaire la métaphore de l’autoroute, ni celle de la Poste, ni celle des FAI…
Le 29/08/2013 à 14h48
On peut dire ce qu’on veut sur la liberté d’expression, appeler à la mort de personnes parce qu’elles sont différentes de soi n’en relève pas. " />
Le 29/08/2013 à 14h49
Le 29/08/2013 à 14h50
Le 29/08/2013 à 14h52
Et bientôt les mairies devront se débrouiller pour que leurs citoyens de profèrent pas de propos illégaux dans leurs rues " />
Le 29/08/2013 à 14h54
Le 29/08/2013 à 14h54
Le 29/08/2013 à 14h54
Le 29/08/2013 à 14h58
Le 29/08/2013 à 15h01
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Le 29/08/2013 à 15h06
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