Surveillance : la France échangerait avec les États-Unis depuis des années
Une Bricq dans la mare
Le 28 octobre 2013 à 17h06
8 min
Logiciel
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Les différents rebondissements de l’affaire Prism, suite aux révélations d’Edward Snowden, ont tourné les regards vers la surveillance imposée par les États pour les besoins de la lutte antiterroriste. Alors que le Monde avait déjà révélé en partie le programme de la DGSE en la matière, des propos récents de la ministre du Commerce extérieur montrent que le gouvernement français était au courant des activités de la NSA.
Crédits : Eric delcroix, licence Creative Commons
À l’ombre de Prism et de la NSA
Depuis plusieurs mois, les documents dérobés par Edward Snowden dessinent un portrait toujours plus précis de la surveillance imposée par la NSA au reste du monde pour des besoins de lutte antiterroriste. Infrastructure titanesque, budgets secrets, récupération des données et métadonnées, tribunal secret, cartographie complète des contacts ou encore répercussions politiques avec la Russie, l’Amérique du Sud et l’Europe : les révélations sont nombreuses.
Et dans l’Hexagone ? Le Monde révélait en juillet que la France possédait une « infrastructure de mutualisation », un Prism fonctionnant sur une base relativement différente. En effet, la loi américaine est très claire : la section 702 de la FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) stipule clairement que la surveillance ne peut se faire que sur des données étrangères lorsqu’elles transitent par des serveurs au sein des frontières. En France, selon le Monde, c’est bien l’ensemble des communications (emails, téléphones…) des Français qui seraient ainsi passés au crible.
« On sait très bien que l’intelligence économique ça existe »
Le gouvernement n’a officiellement jamais confirmé ou même communiqué sur la question. Il est aisé de se douter que la France possède une infrastructure pour sa propre lutte contre le terrorisme, voire que l’État collabore activement avec certains pays pour échanger des informations sensibles. Cependant, le passage récent de la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, devant les caméras de TV5 Monde, a apporté quelques bribes de réponses.
Interrogée sur la question de la surveillance américaine, et en particulier sur ce que savait exactement le gouvernement français, la ministre répond : « On sait très bien que l’intelligence économique ça existe ». Elle martèlera « ça existe » avant de confirmer que l’important est d’être « à armes égales ». Elle souhaite visiblement un discours posé puisqu’elle affirme ne pas pousser des « cris d’orfraie », ajoutant que ces derniers ne servent à rien et qu’il « faut agir ».
La ministre rappelle qu’à son arrivée à Bercy, elle avait demandé un rapport sur l’intelligence économique à Claude Revel, devenue depuis déléguée interministérielle à cette même intelligence économique, après que Jean-Marc Ayrault a pris « les choses au sérieux ». Les mots choisis par Nicole Bricq sont particulièrement éloquents. Elle parle ainsi de « nos alliés américains », un titre qui ne doit rien au hasard, quelques jours après le coup de fil de François Hollande à Barack Obama pour la mise en place d’un accord bilatéral sur la surveillance électronique.
« Nous ne sommes pas dépourvus en la matière »
Nicole Bricq ne tarde pas à justifier ce qu’elle entend par « à armes égales » : « Parce que quand vous discutez avec quelqu’un, quand vous négociez avec quelqu’un, il vaut mieux quand même qu’on soit à armes égales ». Et comme le journaliste insiste sur la possibilité pour la France d’espionner les autres pays, elle n’hésite pas à répondre : « Mais j’espère bien que l’on se défend ! J’espère bien que quand je parle d’intelligence économique, on sait ce qui se passe chez les autres ».
La ministre était toutefois arrivée au bout de ce qu’elle avait l’intention de révéler. Interrogée en effet sur d’éventuels détails pour préciser sa pensée, elle indique ne « pas avoir d’informations », mais ajoute : « je trouve qu’un grand pays comme la France doit aussi avoir son outil concernant… C’est pour ça que je vous parle de l’intelligence économique ». Elle réaffirmera d’ailleurs quelques secondes plus tard : « Nous ne sommes pas dépourvus en la matière ».
Nouvel éclairage sur d'anciens discours
Le problème de cette interview est qu’elle met en évidence une série de réactions gouvernementales qui ne sont clairement plus alignées avec le discours très pragmatique de la ministre. Réaliste lorsqu’elle aborde les « cris d’orfraie », elle épingle pourtant son propre gouvernement puisque les réactions indignées ont plu chez plusieurs ministres, notamment Laurent Fabius, aux Affaires étrangères. François Hollande lui-même avait vertement critiqué l’attitude américaine, tout comme Angela Merkel en Allemagne.
Et le contexte a toute son importance. On apprenait ainsi la semaine dernière que le président français avait téléphoné à son homologue américain pour discuter de la surveillance exercée par les États-Unis. Comme l’a confirmé la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, il a ainsi été question d’une collaboration bilatérale pour un échange régulier d’informations sur la lutte antiterroriste. Il n’est pas question de faire cesser la pratique, simplement d’en tirer parti.
Lustre, la connexion avec les Five Eyes
En outre, le langage de la ministre évoque clairement une connaissance du sujet dans les plus hautes instances. Un constat que vient renforcer des révélations faites par un quotidien allemand qui soulignait ce week-end le rôle « ambigu de la France dans le cadre des activités de surveillance ». Sous le nom de code « Lustre », la France disposerait ainsi de son propre programme de surveillance, possédant par ailleurs un lien privilégié avec les États-Unis, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, le Canada et l’Australie. Et si ce regroupement de cinq pays est évocateur, c’est que nous l’avons abordé plusieurs fois dans nos colonnes : ce sont les Five Eyes, pays anglo-saxons liés par un accord d’échanges d’informations sur la lutte antiterroriste.
De là, il est aisé de sauter à l’étape suivante : l’échange secret d’informations sensibles car personnelles. On rappellera ici qu’un mémorandum dérobé par Edward Snowden montrait le mois dernier que les États-Unis envoyaient des données brutes en Israël, la NSA communiquant directement avec son équivalent. Ces données brutes causaient d’évidents problèmes de respect de la vie privée car des données de citoyens américains y étaient agrégées. L’agence israélienne du renseignement avait alors pour consigne de ne pas en tenir compte.
Des connexions troublantes
Et nos confrères de Reflets.info notent de leur côté une série de points troublants. Par exemple, le rapport demandé par la ministre sur l’intelligence économique l’a été à Claude Revel. Or, la même Claude Revel est directrice de son propre cabinet d’analyse spécialisé dans l'intelligence internationale professionnelle, IrisAction. Ils notent également le rôle joué par Bull-Amesys, dont les technologies sont fortement utilisées dans le monde de la surveillance. Or, l’un de ses actionnaires est la Banque Publique d’Investissement, dirigée par Ségolène Royal, et l’un de ses plus gros clients est le Maroc, dont le roi avait pour conseillère Najat Vallaud-Belkacem avant qu’elle n’entre au gouvernement Ayrault.
Reflets.info aborde d’ailleurs la véritable question : pourquoi les États-Unis s’intéresseraient-ils à un tel accord bilatéral ? Nos confrères ont ressorti l’un des premiers diaporamas de Prism, qui exposait les canaux de communications entre les principaux continents. On y voyait clairement la bande passante entre l’Amérique du Nord et le reste du monde, avec une communication privilégiée vers et depuis l’Amérique Latine ainsi que l’Europe. Cependant, ce n’est pas le cas avec le continent africain, dont le plus gros lien est avec… l’Europe.
Les choses iraient même encore plus loin : en dépit des propos de François Hollande, l’accord « Lustre » aurait en fait été négocié depuis plusieurs années avec les États-Unis d'après le quotidien allemand. L’accord bilatéral existerait donc déjà, aurait été mis en place durant le mandat de Nicolas Sarkozy et le président actuel ferait donc « semblant » de l’instaurer. Objectif ? Tirer parti d’une situation trouble pour légitimer un accord secret déjà existant.
Notez que nous avons contacté la CNIL ainsi que le bureau de la ministre Nicole Bricq pour obtenir des informations ainsi que des réactions complémentaires. À l’heure actuelle, nous n’avons pas encore reçu de réponse.
Surveillance : la France échangerait avec les États-Unis depuis des années
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À l’ombre de Prism et de la NSA
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« On sait très bien que l’intelligence économique ça existe »
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« Nous ne sommes pas dépourvus en la matière »
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Nouvel éclairage sur d'anciens discours
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Lustre, la connexion avec les Five Eyes
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Des connexions troublantes
Commentaires (88)
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Abonnez-vousLe 29/10/2013 à 13h13
Le 29/10/2013 à 13h13
C’est surtout Israël qui a conçu stuxnet… encore une fois l’autre troll à la con ne comprend rien. Ne lui répondez pas vous perdrez votre temps. Ca fait penser à ces gens payés pour réagir sur des sujets brulant afin de troller et manipuler l’opinion publique.
EGE quand tu nous tiens ;)
Le 29/10/2013 à 13h28
Le 29/10/2013 à 13h30
Le 29/10/2013 à 13h42
Le 29/10/2013 à 13h53
Le 29/10/2013 à 14h07
Le 29/10/2013 à 14h07
un président de la république bien au courant de ses services…
flippant
Le 29/10/2013 à 14h13
Et ils le font, d’où leurs montants colossaux de données par être humain
Pour situer les choses : leur futur entrepôt de un million de pieds carrés est dimensionné pour 10^24 octets. Soit 10^14 octets par humain. Soit 100 To par humain. Un million de fois l’ensemble de l’information créée jusqu’à présent par les êtres humains.
Les obsédés du contrôle (control freaks) sont au pouvoir.
Le 29/10/2013 à 14h22
Il faut quand même rappeler que nous n’avons pas besoin des USA ou de Prism pour espionner les (con)citoyens de l’UE.
Nous avons voté suite aux attentats de Londres, la directive européenne 2006/24/CE.
En gros, toutes les communications SMS, mails, appels, connections de chaque citoyens de l’UE doit être stockées par les opérateurs telecom afin de pouvoir être consultés par les autorités competantes pour des fin de lutte contre le terrorisme.
Le big brother européen existe déjà et est pleinement opérationnel et démocratiquement voté par le parlement … Ce qui met à l’amende ou sanction le pays de l’UE qui n’appliquerait pas cette directive.
Le 29/10/2013 à 14h44
Il n’y a jamais eu d’interceptions ni d’écoutes planétaire on vous dit.
La NSA n’existe même pas d’ailleurs, c’est une illusion d’optique, parce qu’en fait la réalité elle-même n’est pas “reelle”…
Nous sommes dans la matrice, knock knock Neo…
" />
Le 29/10/2013 à 15h05
Harmattan est une vraie buse qui idolâtre les USA en ce qui concerne la surveillance et l’espionnage numérique.
Il n’y a pas que les USA qui excellent dans ce domaine, croire à cette idée c’est se fourvoyer complètement sur ce que la Franc ou l’Allemagne est capable de fournir.
Je le redis : vas voir du côté des gens qui pratiquent l’installation des câbles méditerranéens, de nos opérateurs qui font du DPI non assumé, et de nos boites bien Française qui exportent leur produits à des dictatures …
Je me répète : tu n’y connais rien Harmattan et tu vies dans le fantasme qui consiste à dire que les USA sont les meilleurs… parce qu’ils ont un gros zizis… Le gros zizi leur pète à la tronche en ce moment, et bientôt c’est au tour des Européens.
Le plus gros problème actuellement c’est que la France fait pire selon moi qui la NSA. Et c’est pas forcement la NSA qu’il faut blâmer mais surtout les entreprises privées qui vendent leur infrastructures à des dictatures.
Cherchez du côté de Bluecoat - Amesys - bull - Qosmos and co …
Le 29/10/2013 à 18h28
http://submarine-cable-map-2013.telegeography.com/
Le réseau sous marin, pour info :)
Le 29/10/2013 à 21h55
Le 29/10/2013 à 23h46
Ne surtout pas oublier que les U.S.A versent 100’000’000 $ chaque année au gouvernement Anglais pour avoir installé leur propre petite base directement sur le plus grand noeud de fibre optique qui part de l’Europe en direction des U.S.A.
Accès direct au flux de donnée, cela dit quelques chose à certains ? Et oui , vous le vouliez ? ils l’ont fait , sic ! " />
Donc ils peuvent tout faire sans que l’on puisse faire quoi que se soit.
Le 29/10/2013 à 23h51
Le 28/10/2013 à 20h34
Le 28/10/2013 à 20h39
Or, la même Claude Revel est directrice de son propre cabinet d’analyse spécialisé dans l’intelligence internationale professionnelle, IrisAction. Ils notent également le rôle joué par Bull-Amesys, dont les technologies sont fortement utilisées dans le monde de la surveillance. Or, l’un de ses actionnaires est la Banque Publique d’Investissement, dirigée par Ségolène Royal, et l’un de ses plus gros clients est le Maroc, dont le roi avait pour conseillère Najat Vallaud-Belkacem avant qu’elle n’entre au gouvernement Ayrault.
Tout est lié… Et ça depuis des “Lustre” !
Le 28/10/2013 à 21h44
Si ça s’ébruite le fameux français de base se demandera “si les partis principaux nous mentent et font des sales coups en cachette, la seule solution pour un monde meilleur est-elle de voter pour les extrêmes ?”.
En effet, à l’approche d’élections ça peut donner des résultats assez douloureux pour certains.
Le 28/10/2013 à 22h03
Le 28/10/2013 à 23h12
Wikipedia
Le 28/10/2013 à 23h22
Le 29/10/2013 à 04h51
Le 29/10/2013 à 05h29
Le 29/10/2013 à 06h14
Le 29/10/2013 à 06h47
Le 29/10/2013 à 06h55
Le 29/10/2013 à 07h00
Le 29/10/2013 à 07h03
Le 29/10/2013 à 07h34
Le 29/10/2013 à 07h42
Le 29/10/2013 à 07h45
Le 29/10/2013 à 08h36
Pour rappel depuis 2001 on parle des programme américains de surveillance. On avait même identifié des robots qui perçaient les câbles transatlantiques pour intercepter des données http://www.pcinpact.com/archive/La_NSA_devient_sourd_.htm)
Le programme Prism n’est qu’une évolution du programme Echelon dont s’était déjà indigné la communauté Européenne en 2000 http://www.monde-diplomatique.fr/dossiers/echelon/).
En France pendant les printemps arabes on a beaucoup parlé de la société Amesys qui était capable d’intercepter en masse toutes les données des pays d’Afrique du nord http://owni.fr/2011/06/10/la-libye-sur-ecoute-francaise/).
Je suis assez surpris que dans les différents articles de presse suite aux révélations de Snowden on n’évoque pas tous ces éléments…
Le 29/10/2013 à 08h46
Le 29/10/2013 à 08h53
Le 29/10/2013 à 09h03
Enfin un média qui se fait le relai de Reflets !
Chapeau les gars de pc impact pour se lancer dans le sujet qui dure depuis bientôt 3 ans.
C’est un des sujets les plus important concernant notre pays depuis des années. L’affaire Cahuzac faisant office de poids chiche à côté. Cette affaire là, va mettre à terre notre pays qui est soi disant le pays modèle des droits de l’homme mais qui vend des solutions de contrôle de population par le numérique à des dictatures, qui passe des contrats avec des gens plus que louches et qui s’indigne lorsque d’autres pays font la même avec lui.
Ce dossier va mettre au grand jour la honte que nous trainons depuis bien des années et qui a prit une drôle de forme sous l’air Sarkozy et que (curieusement ou pas) Monsieur hollande laisse perdurer et continue de conforter.
Merci pour cet article.
Le 29/10/2013 à 09h06
Le 29/10/2013 à 09h08
Et c’est quand qu’on pourra les voir ces documents de Snowden ?
Je veux dire, autrement que par bribe le cycle de révélation trimestriel destiné à faire tourner les régies pub du Guardian, du Monde et du Spiegel.
Histoire de l’authentifier par exemple. Par ce que là je vois juste le même Powerpoint ridicule et de la spéculation de roman SAS : le journalisme on le cherche encore là-dedans.
Le 29/10/2013 à 09h15
Le 29/10/2013 à 09h36
Le 29/10/2013 à 09h39
Le 29/10/2013 à 09h40
Le 29/10/2013 à 09h41
Le 29/10/2013 à 09h47
ça c’est parce que Snowden a lâché une bombe médiatique ne concernant que les USA mais il a d’autres pays qui doivent nous espionner, ils ont juste l’intelligence de ne pas se faire repérer, faut pas se leurrer, la guerre froide ne s’est jamais terminé, elle a juste changé de forme
+1
Dans “services secrets”, l’ un des mots les plus important c’ est “secrets” … et dans le genre, les USA se sont owned bien profond:
Avoir la capacité à capter n’ importe quel info mais ne pas pouvoir/savoir protéger les siennes …
Avoir une des technos les plus high tech mais désormais sous le feu des projecteurs du monde entier …
Se faire prendre la main dans le sac …
Se faire connaitre de toute les Madame Michu de la planète …
Voir toute sa stratégie étalée comme un feuilleton à la une de chaque journal …
etc …
Pour moi, cela fait beaucoup d’ erreurs pour les qualifier de champion du renseignements.
D’ autant plus, que ces erreurs viennent de relancer/justifier la course au réarmement des services secrets de toute la planète.
Et puis bon, l’ hégémonie déclarée des USA en matière de renseignements est une hégémonie par forfait vu, qu’ on ignore tout de l’ étendue de concurrents (le niveau de la France malgré toute la “modestie” officielle me parait “officieusement” bien relevé aussi) comme le FSB ou le Guoanbu.
Et pour ce dernier c’ est justement cela, le plus dangereux et le plus efficace, on ignore tout de la menace … ce qui oblige à anticiper au maximum ce qui pourrait être juste de l’ intox.
En ce sens, les services secrets chinois sont beaucoup plus “malin” pour l’ instant que la NSA.
Le 29/10/2013 à 10h10
Le 29/10/2013 à 11h26
Le 29/10/2013 à 11h38
Le 29/10/2013 à 12h02
Le 28/10/2013 à 17h17
Oui enfin ça n’a jamais été un secret que les services secrets de pays alliés s’entraident.
Ni qu’ils s’espionnent entre eux d’ailleurs: les etats unis espionnent la france depuis aussi longtemps que la france espionne les etats unis ;) Par contre c’est vrai qu’étant donné les tailles respectives ainsi que les prioritisations différente l’espionage n’est pas symetrique: les etats unis recuperent plus d’info sur la france que le contraire.
Le 28/10/2013 à 17h21
Le 28/10/2013 à 17h24
Gonfle de dire “On sait très bien que l’intelligence économique ça existe ”
mais malheureusement pas chez nous et encore moins au gouvernement !
" /> Mais elle fait quoi notre industrie de guerre Electronique ?
" /> Ya qu’une vierge effarouché pour faire autant de patacaisse pour une main aux fesses
Le 28/10/2013 à 17h33
COMMENT? La France, grande nation du renseignement, espionnerait ses alliées et sa population??? " />
Indigne de la part du pays de droits de l’homme " />
Le 28/10/2013 à 17h39
Je comprends pas pourquoi “Lustre”. “Paillasson” était déjà pris ? " />
Le 28/10/2013 à 17h47
Cela confirme ma thèse.. " />
Le 28/10/2013 à 17h47
Aaaahhhh, on y vient !
Le 28/10/2013 à 17h48
Le 28/10/2013 à 17h54
Le 28/10/2013 à 18h15
non sans blague, on est sur terre ici, pas dans le monde des bisounours (pour ça je peux vous aider), ça circule sur le net depuis si longtemps
Le 28/10/2013 à 18h23
C’est pas comme si les allemands avaient autant confiance envers les anglais que les français pour les histoires d’espionnages, oh wait :)
Le 28/10/2013 à 18h29
Dis moi pas qu’c’est pas vrai !
Le 28/10/2013 à 18h29
Surveillance : la France échangerait avec les États-Unis depuis des années lustres
" /> " />
Le 28/10/2013 à 18h36
Le 28/10/2013 à 18h45
En gros donc, nous avons François Hollande et Manuel Valls qui dénoncent des interceptions honteuses entre pays alliés et n’étaient pas au jus, mais d’un autre on nous dit que la France était au courant, donc soit ils sont débiles complètement et n’étaient pas au courant que cela se passe depuis des lustres, soit ce sont des gros menteurs qui vont avoir le revers de la médaille…
Solution 1 ou solution 2 ?
C’est vraiment un sacré sac de nœuds ces histoires… Le Français de base ne doit plus rien y comprendre…
" />
Le 28/10/2013 à 18h57
Finalement les présidents européens sont un peu les bêtes a cornes des usa
il suffit d’un coup de fil électrique entre eux pour qu’ils se mettent a meugler comme des bovins qu’ils n’était pas au courant…c’est vache comme reaction.
On est bien toujours le troupeau a quelqu’un…" />
" />
Le 28/10/2013 à 19h01
Solution 2 matroska
Le 28/10/2013 à 19h02
Moi toute cette histoire me rappelle une citation légendaire…
“Un barbu, c’est un barbu… Deux barbus, c’est des barbouzes !”
Le 28/10/2013 à 19h07
Le 28/10/2013 à 19h32
Le 28/10/2013 à 19h33
C’est marrant que ça se dise du bout des lèvres si tardivement…" />
Le 28/10/2013 à 19h37
Le 28/10/2013 à 19h40
Le 28/10/2013 à 19h44
Le 28/10/2013 à 19h52
Oui, oui, aux armes numériques citoyens !
Le 30/10/2013 à 04h23
Le 30/10/2013 à 07h50
Encore une fois tu sous estimes largement ce dont la France est capable en terme de surveillance et espionnage des populations…
http://www.amesys.fr/
http://www.qosmos.com/
https://www.thalesgroup.com/fr
Entre autres.
Tu ne connais ni le sujet ni l’historique de ce qu’il se passe depuis des années tant ton fantasme est grand pour les USA et leur sois disant monopole de la surveillance.
Les USA sont OBLIGES de venir vers les Européens pour surveiller l’Afrique (par exemple) continent qu’ils affectionnent particulièrement. En échange ils nous fournissent pas mal d’infos sur notre propre pays et ailleurs.
C’est un marché la surveillance globale bien différent de celui du hacking. Il existe même des forums / Events ou les marchands d’armes ne sont plus des gars qui te vendent du M16 mais plutôt des outils d’interception de flux de données en masse… Le tout en Europe, géré par des européens pour les européens et le reste du monde. Et on y retrouve les cadors du genre, des Français… qui vendent ça à des dictateurs.
C’est CA le plus gros soucis.
Pas de savoir si les USA ont la plus grosse.
Le 30/10/2013 à 08h53
Le 30/10/2013 à 08h54
Le 30/10/2013 à 09h07
Le 30/10/2013 à 09h27
C’est cadeau :
http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-surveillance-des-donnees-bruxe…
Bisous Hermattan :
http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/etudes/join/2013/493032/IPOL-LIBE_E…
A lire.
Le 30/10/2013 à 10h27
Le 30/10/2013 à 11h14
T’es quand même bien bouché :) quand on t’apporte un gros CQFD tu fais une belle pirouette. Ça rend le débat stérile mais interessant. Tu commences à sortir de la doctrine gros zizis des USA.
Tu m’expliqueras alors comment certains libyens se sont fait griller sur la VOIP Skype et autres ? Au Barhein également et dans bien d’autres pays ou notre chère société Française a installé son matos.
L’idée également pour ces dictatures c’est d’associer différents outils qui sont très performants pour des opérations ciblées. Tu fais un Eagle - Glint associé à un Bluecoat et t’as pas mal niveau surveillance de ton pays et de sa population. Al Assad si tu me lis … ;)
Bref. Il faut bien que tu comprennes que l’idée qui ressort tout ça et qui est la plus grave ça n’est pas “ OUUUUUUUUUUUH LA NSA espionne TOUT LE MONDE” c’est surtout :
A quoi ça leur sert ?
A qui la technologie est vendue ?
A qui les données sont vendues ?
Là on commencera à faire du journalisme. ;)
Le 30/10/2013 à 13h48
Le 30/10/2013 à 14h22
Le 30/10/2013 à 14h37
Le 30/10/2013 à 14h48
Le 30/10/2013 à 14h56
Le 31/10/2013 à 01h30
Voici ce que la France a mis au point pour la Libye :
http://wikileaks.org/spyfiles/docs/amesys/100_extracts-from-the-eagle-glint-oper…
Le 31/10/2013 à 06h04