John Carmack VS ZeniMax : la paternité du code de l’Oculus Rift contestée
Faites le plein de popcorn, ça semble prometteur
Le 02 mai 2014 à 13h40
4 min
Sciences et espace
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La séparation entre John Carmack, et ZeniMax Media, son ancien employeur, ne semble pas se passer de la meilleure des façons. Ce dernier affirme que le nouveau directeur technique d'Oculus VR est parti en amenant dans ses bagages des « propriétés intellectuelles » appartenant à ZeniMax.
No work I have ever done has been patented. Zenimax owns the code that I wrote, but they don't own VR.
— John Carmack (@ID_AA_Carmack) 1 Mai 2014
Le divorce entre John Carmack et ZeniMax n'a plus rien d'amiable
La séparation entre John Carmack et ZeniMax Media, la maison mère d'idSoftware, semble plus compliquée que prévu. L'entreprise vient d'assigner son ancien employé en justice. Lors de son départ pour rejoindre Oculus VR, Carmack aurait amené avec lui des « propriétés intellectuelles » qui ne lui appartenaient pas. En effet, le développeur aurait mis au point certaines technologies liées à la réalité virtuelle lorsqu'il travaillait encore pour ZeniMax, qui en serait l'unique bénéficiaire selon les termes du contrat liant Carmack à la firme et nos confrères du Wall Street Journal.
Pour comprendre les raisons de ces poursuites, il faut remonter au début de l'année 2012. Palmer Luckey, le futur fondateur d'Oculus VR aurait été contacté par John Carmack, qui s'intéressait à ses travaux sur la réalité virtuelle. Luckey aurait alors envoyé un des premiers prototypes du Rift au développeur, qui aurait ensuite présenté en juin un prototype fonctionnel sur le stand ZeniMax lors de l'E3 2012.
John Carmack, lors de l'E3 2012. Crédits : GamesIndustry
Dès août 2012, les avocats de ZeniMax se sont affairés alors que Palmer Luckey venait tout juste de fonder Oculus VR. Après six mois de négociations, Oculus VR a proposé de céder une petite part de son capital à ZeniMax, mais aucun accord ne sera signé. Une décision que l'entreprise doit amèrement regretter depuis l'annonce du rachat de la firme de Palmer Luckey par Facebook pour 2 milliards de dollars.
Après plusieurs mois de calme, ZeniMax est donc revenue à la charge en assignant son ancien développeur en justice et en écrivant une lettre aux avocats d'Oculus VR ainsi qu'à ceux de Facebook au contenu sans équivoque. « Ce n'est qu'à travers les efforts de monsieur Carmack, utilisant des technologies développées au cours de nombreuses années chez ZeniMax et appartenant à ZeniMax que monsieur Luckey est parvenu à transformer les illusions créées dans son garage en réalité ». La principale pièce à charge dans l'affaire est un document signé de la main de Palmer Luckey, révélé par nos confrères de The Verge, dans lequel ZeniMax offre la possibilité à Oculus VR d'utiliser un « banc de test VR ».
John Carmack assure n'avoir rien à se reprocher
John Carmack est quant à lui déjà sur la défensive. Par le biais de son compte Twitter, l'actuel directeur technique d'Oculus VR a affirmé qu'aucun de ses travaux n'a été breveté, et que si ZeniMax reste propriétaire des lignes de code qu'il a pu écrire chez eux, le principe de réalité virtuelle ne leur appartient pas. Dans un second tweet, l'homme va plus loin et assure qu'Oculus n'utilise aucune ligne de code qu'il aurait écrite alors qu'il était lié contractuellement avec ZeniMax.
Oculus uses zero lines of code that I wrote while under contract to Zenimax.
— John Carmack (@ID_AA_Carmack) 1 Mai 2014
La seule réaction officielle d'Oculus VR à ce jour est à mettre sur le compte d'un des porte-parole de l'entreprise qui s'est entretenu avec le Wall Street Journal. « C'est malheureux, mais quand ce type de transaction a lieu, des gens sortent des bois avec des requêtes ridicules et absurdes. Nous avons la ferme intention de défendre Oculus et ses investisseurs avec vigueur », explique-t-il. Si de prime abord, la firme semble plutôt confiante, il est certainement dans son intérêt de prendre cette affaire très au sérieux, au vu des sommes qui pourraient être engagées.
John Carmack VS ZeniMax : la paternité du code de l’Oculus Rift contestée
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Le divorce entre John Carmack et ZeniMax n'a plus rien d'amiable
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John Carmack assure n'avoir rien à se reprocher
Commentaires (34)
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Abonnez-vousLe 02/05/2014 à 13h44
ils ont eu des part de VR et en veulent plus " />
Le 02/05/2014 à 13h46
" />
Le 02/05/2014 à 13h46
Pourquoi ne pas avoir lancé ces requetes avant ? Hum, rachat par FB, moyens de récupérer plus d’argent qu’avec Oculus VR sans FB…
Le 02/05/2014 à 13h46
L’image de Zenimax commence à être mauvaise, entre ça et l’affaire “scrolls”…
Le 02/05/2014 à 13h46
Le 02/05/2014 à 13h47
“Oculus uses zero lines of code that I wrote while under contract to Zenimax.”
Excellent, rien à ajouter " />
Bien joué John " />
Le 02/05/2014 à 13h48
Zenimax ne sont que des connards procéduriers. " />
Le 02/05/2014 à 13h48
Le 02/05/2014 à 13h49
Le 02/05/2014 à 13h50
Le 02/05/2014 à 13h51
Le 02/05/2014 à 14h02
Le 02/05/2014 à 14h03
Le 02/05/2014 à 14h04
Le 02/05/2014 à 14h06
Le 02/05/2014 à 14h08
Le 02/05/2014 à 14h09
Le 02/05/2014 à 14h10
Oculus uses zero lines of code that I wrote while under contract to Zenimax.
Mmmm, même pas un petit printf(“Test\n”); quelque part dans le code ?
Le 02/05/2014 à 14h14
Le 02/05/2014 à 14h15
Le 02/05/2014 à 14h28
Le 02/05/2014 à 14h32
C’est con pour ZeniMax mais aujourd’hui on n’efface pas encore le cerveau des dev quand il quitte une société.
Ca viendra bientot …
Le 02/05/2014 à 14h32
Le 02/05/2014 à 14h37
Encore un mec qui réussi en faisant sont projet dans son garage. De deux choses l’une: soit les garages des américains sont très bien équipés, soit nous ratons tous totalement le potentiel créatif qu’il y a à réaliser un projet de nouvelle techno assis sur sa remorque, entre un pneu de vélo et les bidons d’huile de la voiture.
Le 02/05/2014 à 14h56
Donc d’après Zenimax, John Carmack est un voleur ? Mais il est spé assassin ou c’est voleur tout court ?
Le 02/05/2014 à 15h15
Le 02/05/2014 à 15h16
Le 02/05/2014 à 15h24
Le 02/05/2014 à 15h26
Le 02/05/2014 à 18h34
Le 02/05/2014 à 18h44
Le problème, c’est qu’on subodore que Carmack a commencé à travailler pour l’Occulus VR alors qu’il était encore salarié chez ID.
Or, les lois et jurisprudences concernant les programmeurs sont hallucinantes : dans un grand nombre de pays, tout ce qu’un programmeur fait, y compris pendant son temps libre chez lui est réputé appartenir à l’employeur. C’est d’ailleurs un problème majeur pour les contributeurs a des logiciels libres.
Dans le cas présent, l’ancien employeur de Carmack semble flairer le bon coup financier.
S’ensuivra un jeu de chat et de souris, l’un pour prouver le travail accompli pendant la période sous contrat, l’autre pour le nier.
Et le tout se terminera certainement par un arrangement à l’amiable, c’est à dire une transaction financière.
Le 03/05/2014 à 10h15
Le 03/05/2014 à 12h21
J’ai quelques garages à louer si vous voulez.
Le 03/05/2014 à 15h39