Eric Schmidt (Google) plaide pour un marché européen unique et numérique
= lever les barrières
Le 23 septembre 2014 à 13h40
4 min
Droit
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Dans un billet publié sur le site de la Commission européenne, Eric Schmidt, l'ex-numéro un de Google, a fait part de ses suggestions pour accentuer l’innovation et l’emploi en Europe. Dans le viseur : les réglementations locales qui segmentent cette Europe censée être unifiée.
Comment pousser l’Europe vers l’avenir et l’emploi ? À l’initiative de Neelie Kroes, vice-présidente de la commission, une page contributive (Digital Minds for a New Europe) a été ouverte sur le site de l’institution. Premier à se lancer dans l’exercice, le patron de Google considère tout de go que les succès passés en Europe ne permettront pas à celle-ci d’assurer son avenir si les règles ne changent pas. Pour lui, les nouvelles technologies exigent en effet prises de risques et mises en jeu de compétences à large échelle.
Un objectif auquel peut prétendre l’Europe. « Ses citoyens ont la formation, les compétences et l’ambition nécessaires pour créer de grandes entreprises technologiques qui stimuleront la croissance et l’emploi » assure-t-il. Cependant, pour cela, il recommande à l’Europe de faire naitre un véritable marché unique numérique. Sinon ? « L’inaction mettra l’Europe en danger » prévient Schmidt qui cite les décisions de justice qui ont pilonné le marché d’Uber notamment en Belgique.
Lever les barrières réglementaires
« Internet réduit les coûts, augmente l'accès aux marchés et rend le démarrage d'une entreprise plus facile que jamais ». Le patron de Google enfonce des portes ouvertes, mais il aimerait que cette évidence frappe les esprits européens. « Les entreprises qui adoptent le numérique, en moyenne, génèrent plus de 9 % de revenus grâce à leurs actifs, et leur rentabilité est plus forte de 26 % que celle de leurs pairs non numériques ». Avec une telle réforme, il table sur un PIB en hausse de 4 % d’ici 2020 et 250 milliards d’euros de croissance.
Pour obtenir ces chiffres à faire rougir Bercy, le numéro un de Google recommande de lever les barrières cloisonnant l’Europe des 28. « Si les obstacles réglementaires sont levés, les startups pourront accéder directement à un demi-milliard de consommateurs européen, un marché plus grand que celui des États-Unis, là où les entreprises ont la possibilité de murir avant leur expansion internationale. »
Les différences de réglementation ne sont cependant pas toujours une plaie pour les entreprises high-tech, en témoigne l’attrait pour le Luxembourg, les Pays-Bas ou l’Irlande. Dans sa valise à conseils, cependant, le boss de Google réclame aussi un accès facilité aux financements, avec notamment des mesures d’incitations fiscales. « L’Europe doit aussi accepter la perturbation » prévient-il en citant là encore le cas d’Uber qui s’est confronté à la situation des taxis. Pour faciliter le retour à l’emploi, Schmidt avance encore que « chaque emploi high-tech crée quatre autres emplois en Europe ».
Il prend également référence sur l’anglais Shazam, Criteo et BlaBlaCar en France, Spotify et Skype en Europe du Nord, ou Soundcloud en Allemagne. « La scène des startups européennes est dynamique et en pleine expansion (…) Imaginez si cette dynamique scène entrepreneuriale européenne pouvait bénéficier d'un marché unique numérique qui mettrait fin à la nécessité d'obtenir autant de licences nationales tout en réduisant le fardeau réglementaire. »
Au même moment, l'industrie culturelle protège ses exceptions
Ce billet a été publié au même moment où la coalition européenne pour la diversité culturelle (CEDC) a fait part de ses doléances. Dans cette coalition où siège une bonne partie de l’industrie du secteur, la voix se fait entendre pour que la Commission européenne prennent des engagements « fermes et ambitieux » autour de plusieurs principes. Parmi eux, la sauvegarde de l’exception culturelle dans le cadre des négociations commerciales engagées par l’Union, le souhait de « moderniser le financement de la création, la fiscalité culturelle et la réglementation audiovisuelle pour tenir compte du numérique et y intégrer les géants de l’Internet ». Et enfin « laisser les États développer librement leurs politiques de soutien à la diversité culturelle ».
La CEDC dénonce ainsi « les discours ambigus » du nouveau Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à l’égard du droit d’auteur. Elle se dit surprise « du ton véhément, voire violent » employé par celui-ci dans une lettre de mission adressée au Commissaire au numérique où il fait part de la nécessité de « briser les barrières nationales en matière de réglementation du droit d’auteur. »
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Lever les barrières réglementaires
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Au même moment, l'industrie culturelle protège ses exceptions
Commentaires (91)
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Le 23/09/2014 à 15h26
Le 23/09/2014 à 15h27
Le 23/09/2014 à 15h30
He beee…
Google commence à se sentir pousser des ailes et à vouloir s’imposer aux autres pour leur propre bien." />
Ce qui est marrant avec cette entreprise, c’est qu’elle démontre la réalité des phénomènes concurrentiels macro-économiques: plus une entreprise devient importante sur son marché, plus elle a tendance à abuser de sa position dominante.
Je sens que dans les années à venir, ça va devenir de pire en pire.
Il est bien loin le temps du “don’t be evil”" />
Le 23/09/2014 à 15h32
Le 23/09/2014 à 15h37
Le 23/09/2014 à 15h40
Le 24/09/2014 à 11h51
Le 24/09/2014 à 12h08
On verra bien.
Personnellement, je ne me fais pas trop d’illusion. De fait, je n’aurai pas à être déçu quand arrivera le jour J.
Le 24/09/2014 à 13h04
Le 24/09/2014 à 14h58
Le 24/09/2014 à 15h05
Le 24/09/2014 à 15h30
Le 25/09/2014 à 08h41
Le 23/09/2014 à 14h43
Le 23/09/2014 à 14h47
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Le 23/09/2014 à 14h48
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Le 23/09/2014 à 14h50
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Le 23/09/2014 à 14h55
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Le 23/09/2014 à 15h01
Le 23/09/2014 à 15h02
Le 23/09/2014 à 15h03
Le 23/09/2014 à 13h54
Le 23/09/2014 à 13h57
Google a réglé toutes ses ardoises aux différents fisc européens pour se permettre de prendre part à la vie publique ? " />
Le 23/09/2014 à 13h58
Le 23/09/2014 à 14h02
Le 23/09/2014 à 14h03
Attends pincez moi !!! " />
Le mec il est patron d’entreprise (multinationale de surcroit) ou il est homme politique et dirigeant d’un pays, d’un continent … notre pays notre continent ??????? " />
Ils ne se cachent même plus pour nous pisser à la raie ! " />
DEHORS " />
Le 23/09/2014 à 14h11
Le 23/09/2014 à 14h16
Tout ce qui sort de la bouche d’une personne qui bosse chez Google doit être pris avec des pincettes. D’autant plus quand il s’agit du Président du conseil d’administration.
Il est bien loin le temps des bonnes intentions de Larry Page et Sergey Brin, les cofondateurs de Google. Google ne cache même plus son côté obscur, qui fait très peur, quand on l’analyse bien. L’empire Google bouffe tout, se renseigne sur tout et prend de l’ampleur jour après jour.
Bref, le discours de Eric Schmidt est sympathique, mais ce qu’ils proposent n’est finalement que pour agrandir Google dans l’Union Européenne.
Le 23/09/2014 à 14h16
Le 23/09/2014 à 14h17
Le 23/09/2014 à 14h18
Le 23/09/2014 à 14h19
Le 23/09/2014 à 14h19
Le 23/09/2014 à 14h24
Il a bien compris qu’il etait beaucoup plus facile et discret de corrompre les instances Européenes que les instances politiques de chaque pays un par un.
Mais oui, c’est normal que les multinationales dictent les lois aux états … sauf qu’avant l’Europe, ils faisaient ça discretment. Maintenant, ils osent tout, y a plus de pouvoir en face.
Le 23/09/2014 à 14h24
Le 23/09/2014 à 14h30
La situation actuelle est déjà favorable aux grosses entreprises étrangères puisqu’elle favorise l’optimisation fiscale/règlementaire … Un système uniformisé et plus sain profiterait à tout le monde, ce qui inclut aussi Google.
Je suis persuadé depuis longtemps que l’Europe est condamnée à se faire violence et aller plus loin dans son unification ou à disparaître dans un bordel potentiellement catastrophique …
Le 23/09/2014 à 14h38
Le 23/09/2014 à 15h42
Le 23/09/2014 à 15h44
Le 23/09/2014 à 15h44
Le 23/09/2014 à 15h47
Le 23/09/2014 à 15h49
Le 23/09/2014 à 15h50
Le 23/09/2014 à 15h50
Le 23/09/2014 à 15h51
Fail, désolé ..
Le 23/09/2014 à 16h01
Le 23/09/2014 à 16h02
Le 23/09/2014 à 16h05
Le 23/09/2014 à 16h07
Le 23/09/2014 à 16h11
Le 23/09/2014 à 16h13
Le 23/09/2014 à 16h16
Le 23/09/2014 à 16h17
Le 23/09/2014 à 13h47
un marché européen unique et numérique
Sur le principe c’est pas idiot.
Mais faut aller plus loin:
Qu’une seul administration pour les impôts.
Qu’une seul administration pour la police( et gendarmerie).
Qu’une seul administration pour la justice.
Qu’une seul armée.
Et bien sur plus de président ou assimilée pour les différents états.
Etc…
Le 23/09/2014 à 13h49
De la part d’une entreprise qui fait partie des plus grosses mangeuses de startup, je peux comprendre son envie de voir fleurir des startup " />
bien un discour à l’americaine la déréglementation à outrance … si on pouvait supprimer les proces pour abus de position dominante aussi, je pense qu’il serait pas contre " />" />" />
Enfin bon, on reste dans le délire ultra libéral, qui veux que tout le monde sera heureux quand il n’y aura plus de réglementations, mais par contre hesitez pas à nous refiler des financements/suventions & co " />
Le 23/09/2014 à 13h50
Bah oui tu vas être bien entendu mon gars, harmoniser par le bas les règles comme c’est si souvent la règle.
Et puis si les accords de libres échanges se concrétisent tu pourras même poursuivre les états qui t’empécheront de fliquer montrer ta grande capacité à innover ….
Moi je te propose plutôt ça :
Pourquoi ? ha bah ca permettra de relançer l’industrie du software en europe qui a part faire des apps ( des startups à paris sur des apps y’en a partout ! ), bah on a plus tellement d’innovations en soit ….
Mais alors crève charogne si tu penses faire de l’europe ton terrain de jeu pour dépenser le pognon que tu gardes en faisant de la faudre l’optimisation fiscale
Le 23/09/2014 à 13h50
Traduction : “Ouin ouin, y’en a marre que l’Europe ne soit pas aussi libérale que les USA”
Le 23/09/2014 à 13h53
en tout cas chapeau d’avoir d’un coté l’UE qui se bat contre la position dominante de Google et de l’autre faire que Google inaugure une tribune demandant moins de régulation … joli coup " />
Le 23/09/2014 à 16h20
A grand pouvoir grands abus de pouvoir " />" />" />
Le 23/09/2014 à 16h25
Le 23/09/2014 à 16h33
Le 23/09/2014 à 16h46
Le 23/09/2014 à 16h48
Le 23/09/2014 à 19h23
L Europe actuelle est bancale, ca tout le monde est à peu prêt d accord.
Après, question de pt de vue, soit il faut plus d’Europe vers un lointain objectif d’Etats-Unis d’Europe. soit on retourne en arrière chacun ds son coin.
Mais je ne vois pas comment on peut faire des petits états forts… Je suis plutôt de ceux qui veulent + d’Europe.
Et là où Schmidt a raison et c est un peu une évidence, c’est qu il faut simplifier/harmoniser les règles entre les pays, pas forcément par le bas.
La gde urgence de l Europe aujourd’hui vis à vis du numérique, c est d abord de stopper ce dumping fiscal entre les pays, cad harmoniser le système fiscal.
Une union monétaire sans union fiscale, c est une hérésie!
Bcp d analyses économiques sérieuses vont dans ce sens. Et si on y arrive pas, l’Eurozone risque d imploser…
Vaste chantier car chq pays a un équilibre entre charges fiscales et charges sociales très différents.
Vu l orientation démocratique des Européens pro populistes et le manque de courage de nos politiques trop attachés à leurs sièges, il semble qu’on préfère aller dans le mur…
Le 23/09/2014 à 19h38
Avec une telle réforme, il table sur un PIB en hausse de 4 % d’ici 2020 et 250 milliards d’euros de croissance.
" /> 250 milliards à ma gauche…
300 milliards à ma droite. Qui dit mieux…
500 milliards si on sort de l’Europe à l’extrême droite.
Le 23/09/2014 à 19h42
La devise des politiques: “Après nous le déluge”, je ne sais pas comment ils arrivent encore à regarder leurs enfants dans les yeux " />
Le 23/09/2014 à 19h52
Le 24/09/2014 à 07h14
Le 24/09/2014 à 07h33
Le 24/09/2014 à 07h43
Le 24/09/2014 à 08h44
Le 24/09/2014 à 09h07
Le 24/09/2014 à 09h28
Le 24/09/2014 à 11h01