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Copie privée : l’UFC réclame une gouvernance plus démocratique

Une copie trop privée

Copie privée : l’UFC réclame une gouvernance plus démocratique

Le 24 septembre 2014 à 16h18

L’UFC-Que Choisir a publié un communiqué aujourd’hui afin d’appeler de ses vœux une réforme de la copie privée. Dans le viseur, les règles de la gouvernance qui selon elle poussent à la hausse les barèmes au détriment des consommateurs.

Le mécanisme de la copie privée vient « rémunérer » les ayants droit, ou plus exactement compenser le préjudice qu’ils subissent du fait d’une exception à leur monopole tout puissant : la possibilité pour un particulier de faire une copie privée d’une œuvre légalement acquise. Pour déterminer le montant de ce préjudice, c’est une commission, dite Commission copie privée, qui est chargée d’établir les barèmes de la redevance frappant l’ensemble des unités de stockage, soit tout sauf les PC, les consoles et le « Cloud ».

 

Pour éditer le montant de ce prélèvement, la commission s’appuie sur des études d’usages qui viennent mesurer les pratiques de copies, exception faite en principe des copies illicites et celles effectuées à titre professionnel. Voilà pour les règles de base, théorique. Seulement, plusieurs dispositifs viennent parasiter ce processus, à tel point que les importateurs et les distributeurs ont claqué la porte de la commission fin 2012, grippant depuis les débats.

 

Aujourd’hui, l’UFC-Que Choisir, qui fut autrefois membre de cette commission, revient elle aussi à la charge dans un communiqué de presse. Elle dénonce un bug source de bien des maux : la gouvernance de cette Commission copie privée.

8 = 8 = 8 plutôt que 12 > 6 + 6

Qu’en est-il ? Les ayants droit, qui perçoivent plus de 200 millions d’euros par an au titre de cette redevance, sont en position de force au sein de la commission. Ils sont 12, parlant d’une même voix, face à 6 consommateurs et 6 industriels. Quand ces 12 bénéficiaires ont tout intérêt à voir les barèmes grimper en flèche, sur les autres bords, les intérêts s’opposent. Au sein des industriels, par exemple, on trouve des importateurs et des distributeurs outre la Fédération française des télécoms. 

 

Il suffit donc que les ayants droit trouvent des arguments pour séduire l’un quelconques des autres membres et les voilà assurés d’une majorité absolue. Pour ce faire, rien de plus simple : quelques ajustements consentis sur les taux, et le tour est joué. Ajoutez à cela que les bénéficiaires financent eux-mêmes les études d’usages qui servent à calculer ces barèmes, et voilà une belle usine à cash. Cette démocratie contrariée a conduit naturellement à une belle envolée puisque la France est numéro un en termes de prélèvements. C’est bien simple : les rendements français de la copie privée écrasent de loin ce qui se pratique dans les autres pays. Une mécanique logique lorsqu’on confie les clefs des barèmes à ceux en surnombre qui vont en percevoir les fruits.

 

Que voudrait donc l’UFC ? Idéalement, que chaque collège, industriels, consommateurs et ayants droit, dispose du même nombre de voix : huit. Cela permettrait d’associer véritablement chacun des trois groupes aux votes de ces barèmes qui pèsent en bout de course sur le dos du consommateur. Une autre piste de repli serait d’imposer une majorité des 2/3 au sein de cette commission. Pour obtenir le vote d’un barème, le « Oui » devrait glaner 16 voix sur 24. Une règle qui devrait calmer les gros appétits rémunératoires.

Un mécanisme difficilement réformable

Voilà peu, une partie des industriels a justement revendiqué des règles similaires à Matignon afin de conditionner une reprise des débats au sein de la commission. Leurs doléances seront sous peu présentées à Fleur Pellerin dans l’espoir d’un arbitrage favorable.

 

Les marges de négociation sont cependant étroites. Dans le passé, le ministère a systématiquement défendu les ayants droit, déposant par exemple en 2011, un texte de loi enfanté par eux. Pourquoi cette constance ? C'est simple. La loi impose que 25 % soit 50 des 200 millions collectés au titre de la copie privée, soient réinvestis dans les actions culturelles. Si le rendement de la copie privée est menacé, le ministère sera sollicité pour combler sur ses fonds publics ce qui ne peut plus l’être sur la redevance. Le système est d’autant plus incestueux que ce financement culturel alimente les festivals et autres manifestations locales, sensibilisant de près les élus. C’est ce qu’avait ouvertement rappelé la Sacem à Dijon voilà deux ans, elle qui sait que ces élus cumulent souvent les fonctions de députés ou sénateurs.  

 

Tous les industriels ne sont pas pressés de voir la Commission se reformer. Le Simavelec, syndicat de l’industrie électronique, nous a souligné hier les récentes revendications de la Sacem. Cet ayant droit qui siège à la commission aimerait en effet profiter du moment pour réévaluer les barèmes d’un point supplémentaire en plus d’assujettir les ordinateurs. Rendement espéré ? 100 millions d’euros en plus, soit plus de 300 millions d’euros annuels. 

 

Du côté des producteurs phonographiques, il y aurait même urgence à réunir cette commission, Pascal Nègre (SNEP, SCPP) craignant que de nouveaux produits échappent à ce prélèvement. L’iPhone 6 en est d’ailleurs un bel exemple puisque les 128 Go de stockage n’avaient pas été prévus par le barème « smartphone » lesquels plafonnent à 64 Go. Du coup, sur un tel produit, la moitié de la capacité échappe à l’obligation d’indemnisation.

 

Chez les 12 ayants droit, on ne tient pas à bouger les règles de la gouvernance. Ils jugent une telle réforme inutile, le mécanisme fonctionnant à merveille, selon eux. Pourront-ils maintenir une telle posture alors que pas moins de six décisions administratives (et autant de barèmes) de la commission ont déjà été annulées par le Conseil d’État ? Rappelons qu’à ces occasions, celui-ci a dénoncé plusieurs dysfonctionnements manifestes comme le fait pour les ayants droit de gonfler les études d’usages de la commission, et donc barèmes et rendements, en tenant compte des copies illicites ou des copies effectuées par les professionnels. Deux pratiques qui leur ont permis d’aspirer toujours plus.

 

Pépite sur cette manne : dans la quasi-totalité des cas, ils n’ont même pas été condamnés à rembourser les trop-perçus, puisque toutes les sommes avaient été réparties auprès des titulaires de droits et que la défense de l'exception culturelle vaut bien quelques sacrifices.

Le 24 septembre 2014 à 16h18

Commentaires (34)

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c’est dingue ce qu’on a crée comme lois ou trucs, ces dernieres années pour sauver des dinausores qui refusent d’évoluer. Mais pourquoi évolueraient ils vu que l’etat vole tjs à leur secours avec nos impots… et apres on entendra des pseudo économistes (comprendre banquiers) nous dire que l’état ne peut pas aider chaque francais mais que chaque francais n’a qu’a se créer son propre emploi (sisi … je citerai pas de nom mais bon)… A ce que je vois l’etat fait bien ce qu’il veut ou il veut.

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chaton51 a écrit :



c’est dingue ce qu’on a crée comme lois ou trucs, ces dernieres années pour sauver des dinausores qui refusent d’évoluer. Mais pourquoi évolueraient ils vu que l’etat vole tjs à leur secours avec nos impots… et apres on entendra des pseudo économistes (comprendre banquiers) nous dire que l’état ne peut pas aider chaque francais mais que chaque francais n’a qu’a se créer son propre emploi (sisi … je citerai pas de nom mais bon)… A ce que je vois l’etat fait bien ce qu’il veut ou il veut.







C’est pas l’état c’est directement toi, pauvre con..sommateur qui paye !!


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Mais comment cette commission a pu voir le jour, en premier lieu ?

Quel haut-fonctionnaire suffisamment incompétent a pu laisser passer pareille parodie ?

Ou alors il y a eu corruption.



Dans les deux cas, nous devrions huiler nos guillotines.

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plutot d’accord sur le fond, faut que ça bouge, mais du coup une fois en majorité, consommateurs et industriels ont quand même en majorité l’intérêt de payer le moins possible, donc à voter tout à la baisse à fond



moralité : Quand on essaie de déléguer les responsabilités aux intéressés-même en espérant que ça s’équilibre et que ça roule, c’est pas une bonne idée ..

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Tim-timmy a écrit :



plutot d’accord sur le fond, faut que ça bouge, mais du coup une fois en majorité, consommateurs et industriels ont quand même en majorité l’intérêt de payer le moins possible, donc à voter tout à la baisse à fond



moralité : Quand on essaie de déléguer les responsabilités aux intéressés-même en espérant que ça s’équilibre et que ça roule, c’est pas une bonne idée ..







En même temps, le but n’est pas de faire payer absolument ; le but est de s’assurer d’avoir une taxe la plus acceptable possible.

Cela peut tout à fait signifier ne pas avoir de taxe, si celle-ci est inacceptable ou injuste.



Auquel cas, les “ayants-droits” de cette commission seraient rétrospectivement tout simplement des voleurs. <img data-src=" />


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L’UFC pourrait réclamer la suppression de ce racket des consommateurs <img data-src=" />

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C’est simple. La loi impose que 25 % soit 50 des 200 millions collectés au titre de la copie privée, soient réinvestis dans les actions culturelles. Si le rendement de la copie privée est menacé, le ministère sera sollicité pour combler sur ses fonds publics ce qui ne peut plus l’être sur la redevance. Le système est d’autant plus incestueux que ce financement culturel alimente les festivals et autres manifestations locales, sensibilisant de près les élus. C’est ce qu’avait ouvertement rappelé la Sacem à Dijon voilà deux ans, elle qui sait que ces élus cumulent souvent les fonctions de députés ou sénateurs.



C’est peut être simple mais j’ai quand même rien compris.

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Tim-timmy a écrit :



plutot d’accord sur le fond, faut que ça bouge, mais du coup une fois en majorité, consommateurs et industriels ont quand même en majorité l’intérêt de payer le moins possible, donc à voter tout à la baisse à fond







Je vois pas le problème et je vois pas en quoi la proposition de l’UFC donne la majorité aux consommateurs et industriels.

Par contre oui l’autre camp perd sa majorité, mais ça me parait pas injuste.


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Ça ferait combien de “RCP” sur un HD de 6 To (° 240€), Marc, Histoire de rire?<img data-src=" />

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Zeurf a écrit :



Ça ferait combien de “RCP” sur un HD de 6 To (° 240€), Marc, Histoire de rire?<img data-src=" />







Disque INterne ?



-&gt; 0€



En disque externe, ça serait 72€ si les tarifs n’évoluent pas. M’enfin, il n’y en a pas encore des DD externe de cette capacité (à ma connaissance)


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Zeurf a écrit :



Ça ferait combien de “RCP” sur un HD de 6 To (° 240€), Marc, Histoire de rire?<img data-src=" />







En extrapolant avec le tarif applicable aux disques externes, ça ferait 72 € en plus (en hors taxe parce qu’il faut ajouter la TVA à 20% sur le tout tant qu’à faire). Avec un NAS en RAID 6 ça se sentira à peine.


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francois-battail a écrit :



En extrapolant avec le tarif applicable aux disques externes, ça ferait 72 € en plus (en hors taxe parce qu’il faut ajouter la TVA à 20% sur le tout tant qu’à faire). Avec un NAS en RAID 6 ça se sentira à peine.





la TVA se calcule après RCP ? (vraie question… ça serait pas une première qu’on paie un impôt - enfin, une taxe si on veut être juste - sur une taxe)


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WereWindle a écrit :



la TVA se calcule après RCP ? (vraie question… ça serait pas une première qu’on paie un impôt - enfin, une taxe si on veut être juste - sur une taxe)







Réponse rapide : Oui. La RCP s’applique au prix HT



(et la RCP est une redevance, pas une taxe ni un impôt - ces 2 derniers allant dans les poches de l’État, ce qui n’est pas le cas de la RCP <img data-src=" />)


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John Shaft a écrit :



Réponse rapide : Oui. La RCP s’applique au prix HT



(et la RCP est une redevance, pas une taxe ni un impôt - ces 2 derniers allant dans les poches de l’État, ce qui n’est pas le cas de la RCP <img data-src=" />)





oui, une redevance effectivement. C’est tout comme (à cela que c’est un “organisme privé” et non l’Etat qui le touche) <img data-src=" />



edit : je lis les réponses mais tous les mots atteignent pas mon cerveau… c’est dingue. Doublon entre la réponse et la quote à laquelle elle s’applique <img data-src=" />)


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WereWindle a écrit :



edit : je lis les réponses mais tous les mots atteignent pas mon cerveau… c’est dingue. Doublon entre la réponse et la quote à laquelle elle s’applique <img data-src=" />)







T’inquiètes, je suis en aussi en mode “je me relis 3 fois pour être sûr” aujourd’hui (trop de lobotomie au taf) <img data-src=" />


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John Shaft a écrit :



T’inquiètes, je suis en aussi en mode “je me relis 3 fois pour être sûr” aujourd’hui (trop de lobotomie au taf) <img data-src=" />





on monte un club ?


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Tim-timmy a écrit :



plutot d’accord sur le fond, faut que ça bouge, mais du coup une fois en majorité, consommateurs et industriels ont quand même en majorité l’intérêt de payer le moins possible, donc à voter tout à la baisse à fond



moralité : Quand on essaie de déléguer les responsabilités aux intéressés-même en espérant que ça s’équilibre et que ça roule, c’est pas une bonne idée ..





Deja, il y aurait une possibilite: les ayants-droits pourraient attaquer les decisions en justice, a la difference par rapport a la situation actuelle que des sommes ne seraient pas indumment preleves en attendant la decision. Donc, ca rendrait le systeme plus juste.



Ensuite, si 23 de la commission estimait qu’aucun prejudice n’etait a rembourser (ce qui serait etonnant vu qu’aucun de ses membres n’a jamais ete contre le concept meme de la RCP) et que ces conclusions etaient appuyees soit par une absence de contestation des ayants-droits, soit par un jugement du Conseil d’Etat, ou serait le probleme?



Mais surtout, les ayants-droits ont un avantage numerique meme en cas de composition aux trois-tiers: leur position est quasiment unanime, alors que les autres camps ont des interets plus divers. Ainsi, il serait possible pour les ayants-droits de convaincre des fabricants de disques durs en consentant a une legere baisse de ce cote-ci tout en accablant les fabricants de smartphone par une augmentation de ce cote-la. Quant aux “consommateurs”, nous savons deja que certains d’entre eux votent systematiquement en leur faveur.


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(…)frappant l’ensemble des unités de stockage, soit tout sauf les PC, (…)





Du côté des producteurs phonographiques, il y aurait même urgence à réunir cette commission, Pascal Nègre (SNEP, SCPP) craignant que de nouveaux produits échappent à ce prélèvement. L’iPhone 6 en est d’ailleurs un bel exemple (…)



Amusant parce que, d’un point de vue fonctionnel, je trouve que le smartphone se rapproche bien plus d’un PC (de poche) que d’un baladeur (l’equivalence qu’ils ont pose pour etablir leurs premier baremes “d’urgence” sur ces produits… encore une cause d’annulation d’ailleurs, vu que la comission n’est pas supposee fonctionner par “equivalence” etablie arbitrairement).



Ainsi, le smartphone peut etre un support de copie privee, mais il est tout aussi possible de l’utiliser comme support direct de telechargement d’une oeuvre achetee en format numerique. Ce type d’usage n’etant pas une “copie privee”, il devrait etre exclu du calcul.



D’ailleurs, j’aimerais bien voir la tete des sondages pour les “etudes d’usage”. Si une question est du type “quel volume d’oeuvres legalement achetees avez-vous sur votre iPhone?”, la reponse sera tres largement surestimee. “Quel volume d’oeuvres legalement achetees avez-vous copie sur votre iPhone depuis un autre support personnel?”, ca serait plus precis… Et connaissant les ayants-droits et leurs cabinets d’etudes, la question risque d’etre plus “Combien d’oeuvres avez-vous sur iPhone, et combien d’entre elles ont ete piratees, sale voleur?”

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Bizarre. Je viens de comparer le prix d’un WD elements 2To 2.5” sur rue du commerce et sur amazon allemagne et je trouve une différence de seulement 8 € (95€ contre 103€ pour RDC)



La RPC n’est pas incluse ou quoi ? Car si je me fie aux tarifs, pour 1 To c’est déjà 20€ de RPC alors pour 2 To ça ferait 30€… <img data-src=" />

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En clair, ils veulent que cet organisme soit réellement paritaire. Tant mieux, je ne peux qu’approuver !



Si l’URSSAF était gérée de la même manière que cette commission, je vous dis pas la gueule des prélèvements sociaux, et de leur destination effective après collecte… (Je suis auditeur pour celle de mon département, délégué par la chambre de commerce de ma ville, je sais de quoi je parle).

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Winderly a écrit :



C’est peut être simple mais j’ai quand même rien compris.





On va faire encore plus simple <img data-src=" />

Rémunération Copie Privée (RCP) : 25% du perçu est reversé au financement de spectacles.

Moins de RCP = moins d’argent aux spectacles.

Les spectacles ont toujours besoins d’autant.

Les spectacles réclament la différence à l’état.

L’état doit payer ou avoir l’air de “tuer la culture”.

Bref : moins de RCP = moins d’argent ou moins de popularité pour l’état. Plus de RCP = plus de popularité sans verser un centime.

Conclusion : la RCP c’est bien, mangez-en. Beaucoup.



En bonus track :

Les principaux décideurs du gouvernement sont les députés.

Les députés n’achètent probablement jamais de support vierge, et rarement leur téléphone (j’imagine que ça va avec la fonction).

Les maires sont les principaux bénéficiaire, dans le gouvernement, des spectacles (animation locale, boost du tourisme, etc).

Les députés sont souvent maires.

Bilan : les décideurs ne voient que le côté bénéfique de la RCP mais jamais sont coût pour le consommateur. “Pourquoi est-ce que ces gens râlent ? C’est bien, la RCP pourtant”.



Donc entre l’ignorance du problème et le parti pris manifeste, il est dur de faire passer une réforme de la RCP par le gouvernement.


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Je pense toujours la même chose à propos de cette redevance copie privée : elle doit être appliquée sur la source (destinée à être copiée) plutôt que sur la cible (qui peut recevoir n’importe quoi). Ainsi, les études d’usages sont simplifiées : un titre avec DRM : 0%, un titre sans DRM : +250%.

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V_E_B a écrit :





Mais comment sais tu que ces 25 % vont effectivement dans le financement de spectacles ?


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Winderly a écrit :



Mais comment sais tu que ces 25 % vont effectivement dans le financement de spectacles ?





Ces 25% sont une contrainte légale. Qu’ils s’y tiennent effectivement est… discutable <img data-src=" />

L’audit effectué par la cour des comptes a révélé que… en fait on n’en sait rien, parce que les comptes de la commission sont extrêmement obscures (et probablement volontairement). Je crois même que les frais de défense juridique dans les divers procès qu’ils se mangent (pour une raison étrange <img data-src=" /> ) entrent dans ces fameux 25% (comme évoqué ici).


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Winderly a écrit :



Mais comment sais tu que ces 25 % vont effectivement dans le financement de spectacles ?



http://v6.nextinpact.com/news/80020-25-copie-privee-procedure-cada-contre-minist…



Il est pas terrible le nouvel éditeur de commentaire. Y a pas moyen de désactiver la mise en forme en live, et de repasser à du code ?



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V_E_B a écrit :



On va faire encore plus simple <img data-src=" />

Rémunération Copie Privée (RCP) : 25% du perçu est reversé au financement de spectacles.







Et les 75 % restants, qui se les met dans les poches ?



En clair, on peut diviser par 4 le montant de la RCP en l’attribuant à 100 % au spectacle vivant, CQFD.


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Mihashi a écrit :





Grrrr, entre pas possible de rajouter du texte après un lien sans qu’il soit dans le lien, et la même chose pour une citation, je m’en sort pas <img data-src=" />


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TimmyTimmy a écrit :



Et les 75 % restants, qui se les met dans les poches ?





Officiellement, les artistes.

Techniquement, la RCP étant officiellement déclarée comme une ponction pour compenser le manque à gagner des artistes par la copie privée, 100% des sommes devrait leur revenir.

Sans être nécessairement le meilleur système, ce n’est pas en soit aberrant.

Ce qui l’est, c’est le calcul de l’estimation de ce préjudice, et les “frais de fonctionnement” des sociétés de gestion (SACEM & Co) qui s’en mettent joyeusement plein les poches.


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John Shaft a écrit :



Réponse rapide : Oui. La RCP s’applique au prix HT



(et la RCP est une redevance un racket, comme son acronyme l’indique, pas une taxe ni un impôt - ces 2 derniers allant dans les poches de l’État, ce qui n’est pas le cas de la RCP <img data-src=" />)



<img data-src=" />


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Winderly a écrit :



C’est peut être simple mais j’ai quand même rien compris.





Simple, plus la RCP est élevé :

1°)moins le ministère de la culture dépense d’argent pour financer la culture

2°)plus les maires reçoivent d’argent pour financer la culture

Les députés étant la plupart du temps maire, ça permet de corrompre à la fois l’exécutif et le législatif.







Winderly a écrit :



Mais comment sais tu que ces 25 % vont effectivement dans le financement de spectacles ?





Pasque c’est écrit dans la loi. Tu ne penses tout de même pas qu’ils vont aller à l’encontre de la loi <img data-src=" />



L’état autorise les ayants-droits à prélever comme ils l’entendent et ils se partagent le pactole 2575. Comme c’est au nom de la culture (et de l’exception culturel française), ça passe comme une lettre à la poste.


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fitfat a écrit :



Pasque c’est écrit dans la loi. Tu ne penses tout de même pas qu’ils vont aller à l’encontre de la loi <img data-src=" />





Qu’est-ce qui les en empêche ?


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Winderly a écrit :



Qu’est-ce qui les en empêche ?





La même chose qui interdit aux députés de valider des lois organisant leur propre corruption : la morale et l’éthique <img data-src=" />


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Je vais jouer mon gestionnaire de base :

Le financement des actions culturelles devrait dépendre du ministère de la culture.

Donc plus de clientelisme, contrôle effectif des dépenses, etc.

Donc 25% de RCP en moins.

Reste à trouver comment compenser les 50M manquant pour la culture.

C’est une action culturelle et républicaine, donc financée par les impôts.

Sur une base de 20M de foyer imposés, si je sais encore calculer, cela fait une augmentation de 2€5 par foyer.

Je sais que tout le monde veux voir ses impôts baisser, mais je suis prêt à voir cette augmentation en contrepartie de la disparition de la RCP qui me coute largement plus par an. (photographe amateur, stockage et distribution des oeuvres).



Désolé pour la fumette <img data-src=" />, c’est la choucroute-melba de midi qui ne passe pas.




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Je suis scié. Comment la RCP arrive encore à encaisser autant avec les potentialités du marché gris.



Pour paraphraser un mec de chez Free, “si vous n’avez pas compris, c’est que vous êtes un pigeon” (soit dit en passant, il peut venir chercher quand il veut la Freeplayer qui lui coûte en RCP et dont je me sers absolument pas)

Copie privée : l’UFC réclame une gouvernance plus démocratique

  • 8 = 8 = 8 plutôt que 12 > 6 + 6

  • Un mécanisme difficilement réformable

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