Ubuntu 22.04 : sous les nouvelles couleurs, des améliorations significatives
En tout cas depuis la dernière LTS
Le 01 avril 2022 à 15h27
9 min
Logiciel
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La bêta publique du nouvel Ubuntu est là. Une version attendue car LTS, donc supportée cinq ans et servant de base à d’autres systèmes. Une évolution tout en douceur, mais qui apporte son lot d’agréments visuels.
La plupart des nouvelles versions d’Ubuntu – tous les six mois – se suivent et se ressemblent. Certaines sortent du lot, par exemple quand Canonical a décidé de se réorienter vers GNOME Shell. Dans ce long fleuve tranquille, les moutures Long Term Support (LTS) sont les plus importantes. Elles sont de loin privilégiées par les entreprises et utilisateurs préférant la stabilité aux dernières nouveautés étincelantes.
Ubuntu 22.04, alias Jammy Jellyfish, est prévue pour le 21 avril et sera justement la nouvelle version LTS. Elle règnera pendant deux ans, jusqu’à Ubuntu 24.04. Durant cet intervalle, plusieurs distributions l’auront utilisée comme base, notamment Linux Mint, qui ne devrait plus tarder à proposer elle aussi une bêta majeure.
Mais pour l’heure : quoi de neuf dans Ubuntu 22.04 ? Si vous avez l’habitude de cette distribution, vous connaissez déjà la réponse. Canonical n’a jamais apprécié les ruptures et les différences radicales d’une version à l’autre. Même le retour à GNOME Shell était relativement transparent, l’esthétique globale ayant été préservée. Les technologies sont au service d’une vision quasi immuable, pouvant donner l’impression que la distribution n’avance pas – parfois à juste titre.
Un passage partiel à GNOME 42
La meilleure illustration du propos est justement le passage à GNOME 42. Canonical l’a fait à sa sauce, c’est-à-dire en ne reprenant que ce qui l’intéressait pour servir sa nouvelle mouture LTS.
En clair, les composants de GNOME 42 sont bien là, mais pas les applications internes en GTK4, presque toutes modernisées après être passées à la moulinette de libadwaita, la nouvelle bibliothèque conçue justement pour moderniser les interfaces.
Faut-il « râler » pour autant ? Chacun aura son avis sur la question, mais il nous semble que la décision de Canonical est légitime. Jammy Jellyfish est une LTS, se concentrant avant tout sur les versions les plus stables possibles des composants. Que l’éditeur soit resté sur les versions GTK3 éprouvées des applications a donc du sens. Il est probable que l’équipe ait estimé qu’une transition complète requerrait un trop grand nombre de tests de régression.
D’autant que l’utilisateur aura toujours le dernier mot : en modifiant les dépôts, il pourra récupérer les dernières versions GTK4 des applications.
Le reste des nouveautés de GNOME 42 est bien là, notamment le thème sombre à l’échelle du système. Ubuntu possédait déjà un réglage de ce type, beaucoup ne verront peut-être même pas la différence. On retrouve également les sessions Wayland par défaut quand le pilote propriétaire NVIDIA est installé, ce qui sera pour certains un grand bond en avant.
Évolutions esthétiques, bienvenue à la couleur d’accentuation
Au risque de choquer les plus anciens utilisateurs d’Ubuntu, la couleur d’accentuation par défaut n’est plus le violet mais… l’orange. On peut le voir directement quand on ouvre le panneau de personnalisation du système.
Ce n’est pas tout. Pour la première fois, on a le choix de cette couleur. À la manière de macOS depuis de nombreuses années, Ubuntu affiche une sélection de teintes, dont le vert, le bleu, le violet ou encore le rouge. La couleur choisie se retrouve ensuite dans plusieurs endroits : certaines zones de sélection, icônes de dossiers dans Nautilus, boutique Logiciels et autres. Elle permet au moins de personnaliser un peu l’interface, Ubuntu ne jouant pas d’ordinaire dans cette cour. Les couleurs sont disponibles aussi bien en thème clair que sombre.
Le démarrage du système affiche également le nouveau logo, que Canonical a modernisé récemment. L’essence est préservée, l’ensemble est plus minimaliste, mais certains regretteront que l’idée centrale – trois personnes se tenant par la main – soit moins évidente. L’écran de démarrage affiche à la fois le logo circulaire et le logo complet en bas de l’écran.
Puisque l’on est dans les changements visuels, une nouvelle Ubuntu sans fonds d’écran dédié serait impossible. On a donc une méduse façon origami, en gardant ce style géométrique au fil des années. Comme toujours, les fonds des versions précédentes restent accessibles.
N’oublions pas le nouvel installeur lui-même. En préparation depuis un moment, il modernise largement la procédure d’installation du système. Développé en Flutter, il permet en plus de réparer les installations existantes.
Noyau 5.15, mise à jour générale des composants et améliorations techniques
Contrairement à Fedora 36, dont la bêta est disponible depuis peu également, Ubuntu 22.04 ne saute pas sur le tout dernier noyau disponible. Le système se sert du dernier noyau LTS publié, soit la version 5.15.
Cette mouture reste récente et apporte son lot d’améliorations, surtout si l’on ne met à jour Ubuntu que de versions LTS en LTS. Parmi les évolutions les plus notables, citons le pilote NTFS3 de Paragon Software, particulièrement rapide pour tout ce qui touche aux opérations depuis et vers NTFS. La version 5.15 est également la première à prendre en charge le SoC M1 d’Apple (pas de manière complète, loin de là). Il intègre un pilote SMB et améliore bien sûr l’ensemble du support matériel, particulièrement des cartes graphiques.
Il s’agit pour information d’un noyau estampillé « generis », qui n’a donc pas reçu de modifications spécifiques de Canonical. Ce qui permet en théorie un changement simple pour un noyau plus récent, si tel est le choix des utilisateurs.
Concernant les paquets et composants principaux, Ubuntu ne cherche pas toujours à récupérer les branches LTS quand elles sont disponibles. C’est bien Firefox 98 que l’on retrouve par exemple, plutôt que la 91 ESR (Extended Support Release). Et pour celles et ceux qui auraient imaginé des paquets classiques, ils en seront pour leurs frais : il s’agit bien d’un paquet Snap, comme « promis ».
Aux côtés des navigateurs, on trouve des versions relativement récentes telles que Python 3.10, PHP 8.1, Ruby 3.0, Thunderbird 91.15, LibreOffice 7.3.2, PulseAudio 15.0 ou encore NetworkManager 1.32, GCC 11.2 et Mesa 22.0.
Ce ne sont pas toujours ces versions que vous trouverez après installation de la bêta, mais ce sont bien celles disponibles dans les dépôts de mise à jour. Comme d’habitude, Logiciels finira par se manifester après une installation neuve pour rapatrier ces versions. Pour l’instant, cette étape ne réclame pas de redémarrage.
Ubuntu 22.04 contient aussi plusieurs améliorations moins voyantes, mais toutes aussi importantes selon le contexte. Par exemple, l’intégration de systemd-oomd pour une gestion plus agressive de la mémoire quand elle vient à manquer. Un mécanisme que l’on retrouve parfois depuis longtemps dans d’autres distributions, dont Fedora.
Cette version signe également la disparition de l’archive Partner, qui a été utilisée pendant longtemps par certaines sociétés partenaires – on s’en serait douté – de Canonical pour distribuer du code propriétaire et binaire, par exemple le SDK Google Cloud, la liseuse VMware ou encore Adobe Flash. Cette archive est vide depuis Ubuntu 21.10. Elle est donc supprimée, les sociétés étant priées de passer par Logiciels, quel que soit le type de code à distribuer.
Autre changement important, le support minimal pour l’architecture PPC64EL passe de POWER8 à POWER9. Les versions précédentes d’Ubuntu étaient compilées visaient "-march=power8 -mtune-power9 », alors qu’elles visent maintenant "-march=power9 ». Conséquence, Ubuntu 22.04 et les versions ultérieures ne devraient plus fonctionner sur du matériel POWER8. Au vu de l’ancienneté de ce dernier, peu de personnes devraient être concernées.
Signalons enfin l’arrivée d’une nouvelle application dédiée aux mises à jour de firmwares pour le matériel compatible connecté à l’ordinateur, comme une manette de jeu.
La question de la mise à jour
Une fois de plus, nous mettons en garde contre la mise à jour d’une machine souvent utilisée vers un système en préversion. Il vaut mieux un ordinateur dédié, voire une machine virtuelle pour plus de sécurité.
Si vous franchissez quand même le pas, attention : Ubuntu 22.04 est fourni avec Grub 2.06, dont le paramètre os-prober est désactivé par défaut. En clair, si vous avez un multiboot, l’installation d’Ubuntu n’en tiendra pas compte. Au démarrage suivant, les autres systèmes ne seront plus affichés dans le menu.
En outre, Ubuntu est disponible dans toute une palette de dérivés, qui eux aussi sont disponibles en 22.04 bêta : Kubuntu (KDE Plasma 5.24), Xubuntu (Xfce 4.16), Lubuntu (LxQt 1.0), Ubuntu Budgie (Budgie 10.5.3) ou encore Ubuntu Mate (MATE 1.26). Si vous avez une machine ARM, on peut aussi tester la bêta, même s’il s’agit d’une image ISO de type Daily, donc moins testée. Nous avons quand même fait l’essai dans Parallels Desktop sur un MacBook Pro M1 : nous n’avons rencontré aucun problème, le système se montrant même particulièrement véloce, alors que la mémoire vive avait été limitée à 2 Go à peine.
Si vous n’êtes pas particulièrement pressé, mieux vaut attendre trois semaines que la version finale soit là. Car même si cette version a davantage sous le capot qu’elle ne le laisse supposer, elle ne contient pas de nouveautés qui justifieraient une prise de risque.
Ubuntu 22.04 : sous les nouvelles couleurs, des améliorations significatives
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Un passage partiel à GNOME 42
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Évolutions esthétiques, bienvenue à la couleur d’accentuation
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Noyau 5.15, mise à jour générale des composants et améliorations techniques
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La question de la mise à jour
Commentaires (19)
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Abonnez-vousLe 01/04/2022 à 15h52
Je ne suis pas très au clair sur cette phrase… quelques explications pour les gens qui ne suivent pas trop les actus du côté de Wayland ?
J’espère que ça ne veut pas juste dire “session wayland par défaut quand t’as un pilote NVIDIA”…
Le 01/04/2022 à 16h10
Je le comprends comme “session wayland par défaut aussi quand tu as un pilote NVidia”. Il me semble que jusqu’à il y a peu, Wayland ne marchait pas ou marchait mal avec les pilotes proprio NVidia.
Le 01/04/2022 à 16h08
Discord n’est toujours pas totalement compatible avec wayland. le partage d’écran est très bugué par exemple, attention lors de la mise à jour donc.
Le 02/04/2022 à 13h01
Il n’ y a pas que discord. Je suis en 21.10 avec Xwayland et c’est la misère pour les partages d’écrans ou de fenêtre.
Le 07/04/2022 à 09h02
Dans la même veine, j’avais cherché pendant un temps bien trop long pourquoi la touche Windows ou les alt-tab n’étaient pas transmis à la machine destination dans Remmina. C’était à cause de Wayland…
Le 01/04/2022 à 16h14
Il s’agit d’un dépôt global lié à GTK4 ?
Je n’ai jamais eu vent de cette info et je suis intéressé :-)
Le 01/04/2022 à 16h27
Est-ce qu’il y a des changements/améliorations au niveau du chiffrement du disque ?
Depuis que je suis passé de 18.04 à 20.04, le déchiffrement prend plus de temps (de ~30s en 18.04 à 1mn). Et c’est toujours minimaliste, on n’est même pas prévenu si VerrMaj est activé (contrairement à l’ouverture de session).
Le 01/04/2022 à 16h28
Ça veut dire que si tu as une Nvidia, Wayland ne s’activera que si tu as les pilotes propriétaire installé (et donc sera en X11 avec le pilote Nouveau par exemple).
Pour les autres fournisseur de GPU/APU/… (Intel/AMD) Wayland est activé par défaut également car supporté depuis longtemps en comparaison a Nvidia qui a traîné (ou plutôt à tenté sans succès d’imposer ses solutions).
Le 01/04/2022 à 18h48
« Ubuntu 22.04 est fourni avec Grub 2.06, dont le paramètre os-prober est désactivé par défaut. En clair, si vous avez un multiboot, l’installation d’Ubuntu n’en tiendra pas compte. Au démarrage suivant, les autres systèmes ne seront plus affichés dans le menu. »
Suffira-t-il d’utiliser Grub-customizer ou faudra-t-il aller jusqu’à jouer de Boot-Repair ?
Le 02/04/2022 à 08h26
Après l’install tu peux ajouter
GRUB_DISABLE_OS_PROBER=false
dans /etc/default/grub pour réactiver l’os-prober.
Il faut ensuite faire ‘sudo update-grub’ pour reconstruire le menu grub, et les autres OS seront présents aux prochains boots ;)
Le 02/04/2022 à 12h06
Merci pour cette information fort utile.
Le 02/04/2022 à 08h59
Ça ou
sudo grub-mkconfig -o /boot/grub/grub.cfg
siupdate-grub
n’est pas présent sur la distro (parce que ce nouveau réglage de Grub n’est pas spécifique à Ubuntu, et que toutes les distros n’intègrent pas forcément cette commande).Soi-disant que ça a été réglé comme ça pour des raisons de sécurité, mais je vois vraiment pas l’intérêt de se la jouer façon Windows en refusant de prendre en compte les éventuels autres OS présents sur l’ordi, alors qu’
os-prober
est installé aussi et sert précisément à détecter ces autres OS… Autant ne plus l’intégrer par défaut, parce qu’il sert à rien, là (et un paquet inutile ne mérite pas d’être installé, car c’est sa désinstallation ou sa non installation qui réduira la surface d’attaque, pas un réglage par défaut modifié pour le rendre inopérant).Le 02/04/2022 à 18h27
Entièrement d’accord.
Je n’étais pas au courant de cette évolution de Grub, et j’ai envie de dire, quelle bêtise… Si un PC a plusieurs OS installés, c’est éventuellement pour être en capacité de les lancer tous :) Retirer cette capacité “par défaut” va générer quelques grincements de dents, et ne fera pas une publicité avantageuse pour GNU/Linux, surtout auprès de ceux qui découvrent tout juste ce système d’exploitation…
Le 03/04/2022 à 00h27
Merci pour l’information.
Je pige mal ce retrait de os-prober :-( . Pour ma part je suis en multiboot mais Linux + Linux (la distribution courante + la précédente).
Le 03/04/2022 à 11h01
Jammy a des tentacules
Le 03/04/2022 à 11h01
Pour GRUB, on verra bien la version finale, mais ce serait idiot qu’ils gardent ce réglage.
Moi ce qui me gêne surtout avec la dernière version de Gnome, c’est le passage de VNC à RDP pour la prise de contrôle à distance. Certes : VNC n’a toujours pas de version sécurisée, et utilise des MDP trop courts et pas assez complexes. Mais RDP, c’est pas la panacée non plus en utilisation, et la sécurité chez microsoft… Alors j’entends déjà qu’on va me dire : mais t’as qu’à utiliser un tunnel SSH en activant le SSH de w10, puisque les clients GNU/Linux ont déjà leur SSH de base. Ok, mais c’est chiant à configurer, et ça ne règle pas les problèmes structurels du VNC distant. Concrètement, on aimerait bien avoir une version client/serveur restant 100% libre, mais beaucoup plus facilement installable et exploitable, ce qui n’est pas le cas pour le moment à ma connaissance (mais je me trompe peut-être…).
Bref, Gnome a choisi une solution de facilité immédiate qui me paraît dangereuse, et ne règle pas le problème de fond.
Le 03/04/2022 à 23h15
Nouveauté de Grub 2.06. Arch a été la première à y avoir droit, il y a quelques mois. Ubuntu, elle, doit faire partie des dernières (quoiqu’elle va entraîner Mint et toutes ses autres dérivées dans son sillage).
Clair. On pourra même plus railler Microsoft sur ce point, puisque maintenant, c’est pareil sur Linux (du moins, si on utilise Grub et pas systemd-boot, dont j’ignore la configuration par défaut).
T’as pas compris : os-prober est toujours là, il est toujours installé par défaut dans Ubuntu. Seulement, il est rendu inopérant car Grub 2.06 ne lui permet plus, par défaut, de faire son taf de détecteur d’autres OS éventuellement présents sur la machine.
Au-delà du côté très discutable de ce choix de configuration par défaut, c’est très utile d’avoir un paquet qui ne sert donc à rien du tout, en l’état. Autant le supprimer carrément de la liste des paquets installés par défaut avec Ubuntu, à ce compte : ça reviendra au même, mais ça fera toujours un paquet de moins à mettre à jour pour rien.
Le 06/04/2022 à 11h02
Ayant surtout utilisé Gentoo comme distribution Linux, j’ai gardé l’habitude de mes différentes installations en dual-boot d’utiliser l’use-flags “os-prober”. Donc une action volontaire de m part.
Mais c’est une configuration par défaut de quoi ? De la distribution ou de Grub ? Parce que si chez Grub, ils font se choix là, les distrib’ ne sont pas obligés de suivre. C’est juste une variable de config dans /etc à changer.
Sans l’info dans l’article, je serai passé à côté de ce fait inattendu alors que j’ai fait une install de Slackware 15 il y a quelques semaines (et que j’ai switché lilo pour grub). Et oui, j’ai aussi fait le changement manuel dans la config, sans trop me poser de question…
Le 06/04/2022 à 16h21
De Grub, ici. Mais la version 2.06 ajoute ce flag en mode « opt-in ». Autrement dit : avant, il n’existait pas dans le fichier de configuration dans « /etc/grub/default » (pour activer ou non la détection des autres OS, il fallait simplement avoir os-prober installé ou non, avant de mettre à jour le fichier « /boot/grub/grub.cfg » via la commande qui va bien). Depuis la 2.06, le flag est ajouté en mode commenté et préréglé à « false ». Donc, il faut impérativement le modifier après cette MAJ de Grub.
Mais oui : dans l’absolu, les éditeurs de distributions pourraient prérégler le fichier eux-mêmes avant de faire l’empaquetage. Arch ne le fait pas (sauf exceptions, mais ça se limite au strict minimum), car ils veulent garder des paquets aussi proches que possibles des sources ; mais rien n’empêcherait Canonical de faire autrement (surtout qu’Ubuntu et ses dérivées sont des distros qui patchent pas mal les paquets avant de les proposer sur les dépôts).