Le gouvernement lance une grande concertation sur le numérique à l’école
Le cas décolle
Le 20 janvier 2015 à 13h21
4 min
Droit
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Le ministère de l’Éducation nationale a lancé aujourd'hui sa « concertation nationale sur le numérique pour l’éducation ». Pendant près d’un mois et demi, élèves, parents, professeurs... sont invités à participer et à débattre, notamment sur une plateforme en ligne.
Comme l’avait annoncé François Hollande au mois de novembre, quelques minutes après avoir promis que tous les élèves de cinquième seraient équipés d'une tablette à partir de la rentrée 2016, le ministère de l’Éducation nationale a donné ce matin le coup d’envoi d’une grande concertation nationale dédiée au numérique à l’école. L’objectif ? Recueillir un maximum d’avis et de propositions de la part des jeunes, de leurs parents, des professeurs, des industriels de l’éducation, des associations et des collectivités territoriales, en vue notamment de l’élaboration du nouveau plan e-éducation (évoqué encore la semaine dernière à l'Assemblée nationale par Axelle Lemaire).
Une concertation en ligne qui durera jusqu’au 9 mars
« Le numérique est une véritable opportunité pour l’école. J’en suis convaincue », affirme la ministre Najat Vallaud Belkacem dans une vidéo de présentation de cette concertation similaire en de nombreux points à celle initiée autour du futur projet de loi numérique. D'un point de vue pratique, chacun est invité à participer en se rendant sur la plateforme « forum.ecolenumerique.education.gouv.fr ». Cinq thèmes de consultation ont été ouverts :
- Le numérique, les apprentissages et la réussite de tous les élèves,
- Le numérique, renouvellement et diversification des pratiques pédagogiques et éducatives,
- Le numérique et les compétences de demain,
- Le numérique et la réduction des inégalités,
- Le numérique, un facteur d’ouverture de l’école à son territoire et à son environnement.
Pour chacun de ces thèmes, les internautes sont invités à se prononcer sur une ou plusieurs questions ouvertes (par exemple : « De quelle manière le numérique peut-il contribuer à l’amélioration des apprentissages et à la réussite des élèves ? »). Il est ainsi possible d’identifier des « défis » et des « solutions » censées y répondre. Dans tous les cas de figure, les participants peuvent dire s’ils sont d’accord – ou non – avec les contributions des autres, et éventuellement proposer la leur.
Ces consultations sont en principe ouvertes jusqu’au lundi 9 mars. En plus de ces débats en ligne, des événements et rencontres « en présentiel » – de type journées contributives – seront organisées en parallèle dans les académies. Un questionnaire en ligne a également été élaboré. Un site contenant différentes études ou ressources est enfin proposé afin d'étayer les contributions sur la plateforme de consultation (voir ici).
Le ministère annonce une conférence nationale pour le mois d’avril
Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer, cette grande concertation nationale devrait être l’occasion d’aborder des questions telles que l’apprentissage de la programmation informatique ou bien de l’utilisation de formats ouverts au sein de l’Éducation nationale. Si le gouvernement ne sera pas tenu de suivre les principales propositions ayant émergé au cours des débats, Najat Vallaud-Belkacem l’a néanmoins promis : « Votre participation éclairera nos décisions et nos choix politiques. Elle permettra de répondre de manière plus adaptée, plus réaliste aux préoccupations et aux besoins de chacun. »
La « conférence nationale sur le numérique à l’École » qui se tiendra au mois d’avril en clôture de cette initiative sera d'ailleurs l’occasion de faire un premier bilan, et de premières orientations pourraient être déclinées par l'exécutif. Il serait temps, puisque cela fera presque deux ans que la loi Peillon sur la refondation de l’École est entrée en vigueur. Celle-là même qui était censée « faire entrer l’École dans l'ère du numérique ».
Le gouvernement lance une grande concertation sur le numérique à l’école
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Une concertation en ligne qui durera jusqu’au 9 mars
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Le ministère annonce une conférence nationale pour le mois d’avril
Commentaires (32)
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Abonnez-vousLe 20/01/2015 à 15h15
pour les quelques trucs manquants, et pas forcément appréciable sur un petit écran, suffit de rajouter quelques documents papiers, ca fera toujours un cartable moins lourd.
Les liseuses couleures sont en R&D actuellement, ca finira par arriver
Le 20/01/2015 à 15h22
portable en 5ieme …… oula juste début de téléphone fixe à touche quoi " />
Le 20/01/2015 à 16h09
Donnez-leur des Chromebooks, ça coûte 200€, ça a un clavier, pas de virus et ça fonctionne bien pour l’utilisation qu’ils vont en faire nan ?
“Juste” que c’est américain et c’est pas hébergé en France :/
Le 20/01/2015 à 16h39
Le 20/01/2015 à 16h40
Salut!
Je suis un peu dans le secteur de l’éducation à la sauce numérique. Alors oui ca sert effectivement de cartable numérique la tablette, avec des manuels enrichis (audio, vidéo, ce que tu veux).
Mais ca ne sert pas qu’à ca, ca peut être aussi beaucoup plus : exos interactifs, consultation sur le web, etc. Et pour ceux qui s’imaginent que tablette en classe = facebook, candycrush et compagnie, faut sérieusement arrêter de triper les gars :-) Bien sûr que le minimum c’est d’avoir un total contrôle pour le prof, possibilité de checker les écrans, de bloquer des contenus, déployer certaines applis, ou encore ramasser les exos, organiser du travail collaboratif, blablabla.
Très clairement les usages sont à créer (par les utilisateurs soit les profs et les élèves… surtout les profs quand même), et pour certains qui n’en feront rien, d’autres penseront à plein d’usages pédagogiques. Ensuite le but n’est pas d’avoir tout le temps sa tablette en classe avec soi, mais de la faire intervenir quand c’est pertinent. Et pour finir, dans les trois tonnes d’applis éducatives qui sortent sur android ou autre, ben toutes ne sont pas à jeter certaines sont pas mal quand même
Le 20/01/2015 à 16h44
Pour le chromebook, tu veux industrialiser la création de compte google pour tous les élèves en France ? On peut ne pas du tout s’intéresser à la protection des données, n’avoir rien à faire de comment celles-ci sont exploitées, ou elles sont hébergées, etc. mais y a des limites non?
Parce que balancer de la grosse solution américaine (y en a des biens mais franchement rien de précis chez google, google for education n’est même pas encore sorti en France), ca peut se faire, mais le faire parce qu’on connait pas le reste notamment des petits acteurs qui pensent des solutions dédiées (et néanmoins ouvertes) c’est bof tu crois pas?
Le 20/01/2015 à 17h11
Le 20/01/2015 à 17h12
Le 20/01/2015 à 17h18
Ca pose des questions :
-Si les tablettes viennent à la maison, quid des données perso dessus ? seront-elles scannées au lycée/collège ? qui s’occupera du chargement de la batterie ? A quoi va servir une tablette si les élèves n’ont pas internet chez eux (il y en a une minorité mais bien concentrée spatialement et dans certains établissements)?
-Quel budget est prévu dans chaque établissement pour le wifi ? la consommation électrique en plus (il y a des cités scolaires à 3000 ou 4000 élèves) le renouvellement des tablettes cassées, endommagées, buguées ? l’augmentation du nombre et de la qualité des serveurs et de la bande passante…
et encore bien d’autres questions se posent …
Le 20/01/2015 à 18h18
c’est aussi ce que je me suis dit… à chaque fois ça fait des effets de manche, des belles phrases remplies de vide (novlangue), on promets une concertation qui arrive ou pas, de toute manière ils espérent (et le pire c’est qu’il y arrivent) que ce sera noyé par l’actualité…. (cf les chiffre du chomage –> attentat et zou la cote de pomularité qui remonte….. l’an passé c’était la même chose mais avec un scandale…. d’ailleurs nous avons eu comme par magie plein de scandale cette année masquant autant que possible les résultats médiocres du gouvernement….)
perso j’attends rien de rien de cette pseudo consultation…
Déjà lorsque je vois le flop par chez moi en province des ordi portables… (là aussi niveau logiciel tout devait être fait…..)… alors la farce des tablettes je m’en tape le ventre de rire d’avance… (et quid de la formation des profs sur ces nouveaux supports ?)
maintenant je pense que l’horizon 2016 est largement utopique… entre lancer un appel d’offre matos, plus ceux des logiciels pédagogique, le temps de réaliser ces opérations…. mettre en application et former les profs…. " />
Le 20/01/2015 à 18h41
" /> ah ben ça fait plaisir à lire alors :)
Le 20/01/2015 à 20h17
Je suis surpris de voir aussi peu de gens pour soulever le vrai problème des tablettes : c’est un gadget qui n’est qu’un terminal de consommation, pas un outil de création. Il n’y a même pas de vrai clavier pour taper un texte.
Enseigner l’informatique avec ça, c’est comme l’enseigner avec un minitel. Ils vont être content les patrons quand cette génération va débarquer sur le marché de l’emploi et qu’ils ne sauront même pas se servir d’un vrai ordinateur et n’auront jamais vu un clavier de leur vie.
Bref, encore une génération qui va être complètement ignare en matière de numérique. Et même le plan informatique de 85 va passer pour une immense réussite à côté.
Et le pire, c’est que pour beaucoup moins cher, on peut avoir de vrais ordinateurs avec un clavier. Il suffit de voir ce qu’a fait OLPC avec les XO et ce que font certains avec des Raspberry pi.
Le 20/01/2015 à 21h34
Je suis surpris de voir aussi peu de gens pour soulever le vrai problème
des tablettes : c’est un gadget qui n’est qu’un terminal de
consommation, pas un outil de création. Il n’y a même pas de vrai
clavier pour taper un texte.
Pour faire des QCM et pouvoir enfin noter les enseignants sur les résultats comme les USA ou le RU c’est donné…
(pour la petite histoire, ils ont abandonné déjà depuis un moment, les profs s’étaient mués en dompteur de qcm pour les gamins qui étaient devenus de vrais pros du morpion).
Un progrès immense pour tout le monde (ironie inside) puisque les résultats sont montés en flêches, les parents heureux, les gamins fiers de savoir cliquer et faire des croix et le prof avait son super bonus de résultat.
Résultats : dans certaines facs américaines, ils mettent des prépas obligatoires tellement le niveau a baissé.
Le 20/01/2015 à 22h55
Le 21/01/2015 à 08h20
Comme beaucoup ici, je trouves l’initiative d’utiliser des tablettes complètement stupide mais tes arguments ne sont pas bon du tout.
Tablette, c’est un mot four tout qui ne définit clairement aucune technologie. Une tablette ça peut être une plateforme ARM avec un Android dessus et effectivement un manque de souplesse total en dehors de la consultation de contenu. Mais une tablette, ça peut aussi être un PC complet x86/x64 avec un OS orienté bureautique(Windows, Ubuntu…) genre à base d’Atom comme une ASUS T100 ou voir carrément puissant genre Microsoft Surface, le tout doté d’un dock avec un vrai clavier et la possibilité de mettre clavier, souri, écran externe… On peut très imaginé qu’en classe, il y est des stations d’accueil pour bosser confortablement (la tablette n’étant qu’une UC transportable)
Tu as déjà testé un Raspberry Pi avec un environnement desktop ? c’est une calamité tellement c’est lent, à la limite de l’inutilisable… Je vois mals des élèves travailler la dessus (sauf pour une initiation à Linux en ligne de commande mais je ne crois pas que ce soit le but)
Si non pour l’anecdote, j’ai connu des collégiens qui ont fait parti de classe pilote qui avaient été doté d’ordinateur portable sous XP à l’époque.
Doté tout le nécessaire, proxy pour ne pas trainer n’importe ou sur le net , logiciel de prise de contrôle par le prof…
Il a fallu une semaine au petit malin pour trouver une solution de contournement et créé un compte admin et c’était parti pour l’installation de CS 1.6 & Co
Bon courage aux admins pour blinder leur machine
Le 21/01/2015 à 08h43
Le 20/01/2015 à 13h32
Oh p" />n, l’intitulé des 5 thèmes de consultation.
On est vraiment dans le cliché du langage politico-technocratique. " />
Le 20/01/2015 à 13h33
Le 20/01/2015 à 13h36
Le 20/01/2015 à 13h53
manque : réapprendre (oui gentil est pas claquer directe Apprendre) à écrire avec un crayon et pas en sms langage " />
Le 20/01/2015 à 14h01
On doit en être à la 45éme concertation sur le sujet…A quand le passage à l’action.
Le 20/01/2015 à 14h22
Si la preuve en était nécessaire… ;)
(oui gentil ET pas claquer…)
Le 20/01/2015 à 14h36
Le 20/01/2015 à 14h44
“Comme l’avait annoncé François Hollande au mois de novembre, quelques minutes après avoir promis que tous les élèves de cinquième seraient équipés d’une tablette à partir de la rentrée 2016”
C’est le sav général qui va être content :
“Putin encore un con qui a foutu du chewingum dans la prise jack”
Halala, dire que moi, en 5eme, j’avais pas le droit d’avoir un telephone à l’école :)
Je passais pour un terrorisme avec le moindre bruit de vibreur, et v’la que maintenant, on “oblige” ces gamins à avoir des tab… drole d’évolution tout ça, enfin c’est la suite logique des evenements.
Generation internet…
Le 20/01/2015 à 14h50
ca servira juste a les abrutir, comme ca ils feront de bons électeurs qui oublieront vite
Le 20/01/2015 à 14h53
Le 20/01/2015 à 14h55
qu’ils prennent des liseuses pour remplacer les bouquins, pas plus
Le 20/01/2015 à 15h13
Le 21/01/2015 à 08h50
oui mais ca a pas autant la classe qu’une tablette avec pleins d’animations et de couleurs, donc les gens en veulent pas " />
Le 21/01/2015 à 08h52
Parce que le sujet m’intéresse et que y a eu pas mal de remarques pertinentes dans les posts, je me suis un peu laché sur mes réponses. Mais franchement le tien n’apporte juste rien, t’as ton idée bien arrêtée, absolument pas réfléchie et tu dis n’importe quoi. Tu veux foutre les étudiants sur raspberry pi ? c’est sûr que ca va dépoter sur leurs usages et leurs possibilités en classe. Et puis t’as raison, minitel, tablette, même combat…
Le 21/01/2015 à 09h17
Je sais qu’on va encore me dire, quid de l’utilisation des données dans le cloud Google, et à raison, mais les Chromebooks sont juste terribles pour ce genre d’utilisation, d’où leur succès aux Etats-Unis dans l’éducation.
Boot en quelques secondes, administration de centaines de machines en quelques minutes comme possibilité de blacklister des sites, désactiver les plugins, etc etc. C’est inviolable par un étudiant, pas besoin d’avoir un IT méga calé non plus.
Le 21/01/2015 à 16h09
Pour les insultes, les communications doivent être contrôlées /
régulées par le prof. Si un prof décide d’insulter les élèves, tablette
ou pas c’est chaud, je vois pas ce que ca change fondamentalement, mais
je crois pas qu’on soit dans un cas de figure classique non?
Me suis mal exprimé, je voulais dire les élèves qui insultent les profs sur le réseau de l’établissement, surtout sur les espaces d’échanges où ils peuvent renommer les noms de fichiers. C’est très difficile de savoir qui a fait quoi après…
Pour le harcèlement on a eu deux cas de départs d’une classe parce que les élèves étaient harcelés sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on limite les dégats en réfrénant l’usage mais si demain ils ont le droit de la tenir à deux mains dans la classe, l’usage va devenir décomplexé très vite….