La réforme du collège passera par la case numérique
Et non par la « casse » numérique
Le 11 mars 2015 à 13h33
3 min
Droit
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Najat Vallaud-Belkacem a dévoilé ce matin en Conseil des ministres les grandes lignes de sa réforme du collège, censée entrer en vigueur lors de la rentrée 2016. Il est notamment question d’intégrer aux programmes obligatoires des cours d’informatique et d’algorithmique.
Après avoir annoncé que le grand « plan numérique » serait déployé dès la rentrée 2015 dans 300 collèges, la ministre de l’Éducation nationale a donné aujourd'hui les grands axes de sa réforme du collège. Outre les mesures phares concernant par exemple la mise en place d’enseignements pratiques interdisciplinaires (qui représenteront 20 % du temps de cours), la benjamine du gouvernement a promis de développer les « compétences numériques » des jeunes français, dans la lignée des travaux du Conseil supérieur des programmes.
L’informatique et l’algorithmique intégrés aux programmes obligatoires
« Le collège du XXIe siècle doit être en phase avec les usages du numérique d’aujourd’hui, et apprendre aux collégiens, qui s’en servent par ailleurs dans leur vie de tous les jours, à les utiliser, à les maîtriser et à les comprendre » soutient la Rue de Grenelle. Derrière ces belles paroles, on apprend principalement que de « nouveaux savoirs » seront intégrés aux programmes obligatoires à partir de 2016 : l’algorithmique et l’informatique. Aucun détail n’a été donné quant au volume d’heures qui seront consacrées à cet enseignement, ni si celui-ci sera dispensé de manière continue pour tous les élèves, ou bien pour certaines classes uniquement.
Une maîtrise de la « culture numérique » et de ses outils
Il est d’autre part prévu que d’une manière plus large, les collégiens « acquièrent les valeurs, les repères et l’esprit critique d’une nouvelle culture numérique ». L’objectif est de davantage sensibiliser les élèves aux « enjeux de sécurité numérique, de fiabilité des sources et de l’information, de civilité et de respect vis-à-vis d’autrui », notamment sur les réseaux sociaux. Un souhait formulé par François Hollande au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo (notre article).
S'agissant de la maîtrise des outils, ce sont cette fois les promesses du plan pour le numérique à l’école qui sont de sortie. Selon l’Éducation nationale, les collégiens pourront dès 2016 :
- « Accéder à des contenus et à des services numériques innovants et utiles pour leurs apprentissages (manuels scolaires interactifs, applications dédiées aux apprentissages, exerciseurs, révisions, jeux sérieux, simulations, etc.) ;
- Utiliser des outils et des contenus embarqués pour travailler au quotidien (agenda, calculatrice, dictionnaires, prise de notes, répertoires, podcasts, etc.) ;
- Recevoir des informations et des données du collège (revue de presse du CDI, orientation, événements, activités sportives, cahier de textes, livret scolaire, notes, etc.) ;
- Communiquer avec les autres élèves, les enseignants, et tous les membres de la communauté éducative (blog de correspondances, réseau social de la classe, du collège, etc.). »
On notera enfin que des « services d’aide à distance aux élèves en difficulté » sont également promis, sans plus de détails. Pour rappel, tous les élèves de cinquième devraient être équipés de tablettes d’ici la rentrée 2016 (dont on connaît désormais les grandes caractéristiques). Dès le mois de septembre, une plateforme de contenus pédagogiques ouverte aux élèves et à leurs familles devrait également être disponible.
La réforme du collège passera par la case numérique
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L’informatique et l’algorithmique intégrés aux programmes obligatoires
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Une maîtrise de la « culture numérique » et de ses outils
Commentaires (49)
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Abonnez-vousLe 11/03/2015 à 15h19
Le soucis c’est que le système Ve république fonctionne pareillement depuis et avec les mêmes gugusses issus des mêmes milieux, c’est une grande famille les politiques (tiens d’ailleurs Fabius est dans ce gouvernement étonnement^^) ; juste avec une touche plus féminine pour faire bonne figure et coller un peu plus à notre époque, donc les innommables saloperies passées se répètent, chaque ministre veut faire sa réforme (surtout à l’éducation d’ailleurs).
Pour le moment leurs réformes supers réfléchies de supers dirigeants a fait certains ravages , on peut parler du passage de l’apprentissage de la lecture par méthode syllabique à la méthode globale qui a ruiné quelques générations, mais loin de se remettre en cause on s’est dit qu’il fallait faire un mix des deux après pour encore plus de clarté dans la confusion, les exemples sont nombreux, mais il faut faire une réforme sinon on a raté son ministère.
J’aimerais surtout que les programmes scolaires permettent de savoir lire, écrire et compter correctement, base absolue pour la suite qui permet d’apprendre à peu près n’importe quoi (programmation, litterature, math, histoire, philo, macramé…), pas leur farcir les neurones de pseudo informatique à tablettes on l’on est de plus que simple utilisateur du système, à la limite qu’ils apprennent à la disséquer, pourquoi pas. Mais là ça va couter un pognon monstre pour de la tablette clinquante obsolète dans 2 ans, là ou un raspberry pi pour tous ferait largement l’affaire.
Le soucis c’est le dogmatisme de nos chers zélites et leurs méconnaissances du monde réel, celui d’en bas, mais je pense qu’ils s’en carrent l’oignon voir même qu’ils le font exprès, un peuple crétin se révolte beaucoup moins.
Comme tu dis il ne reste plus qu’à fermer l’école, vu la progression du FN, on va fermer tout court.
Triste monde
Le 11/03/2015 à 15h20
Edit : réponse de la p2, ça poste sévère là
Le 11/03/2015 à 15h26
Il devrait plutôt investir pour faire une bibliothèque en ligne qui serais surement beaucoup plus bénéfique pour tout le monde, que de faire leur “culture de l’informatique”, au final, on pourrais aussi avoir des cours de cuisine pour la “culture culinaire” qui est aussi quelque chose d’important qui se perd.
Avant il était presque impossible d’apprendre sans l’école (d’où le rôle important des profs), mais maintenant, on trouve presque toutes les connaissances a porter de main sur internet, quel est l’intérêt des profs si leur seul savoir est disponible de partout, et si leur seul rôle est de réciter les mêmes cours années après année, on peut tout simplement les remplacer par des livres et des exercices …Ça serais plus simple de totalement copier les système nordique (Finlande, Suède) quand même …
Le 11/03/2015 à 15h38
« Accéder à des contenus et à des services numériques innovants et utiles pour leurs apprentissages (manuels scolaires interactifs, applications dédiées aux apprentissages, exerciseurs, révisions, jeux sérieux, simulations, etc.) ;
En gros on va leur apprendre à bien consommer les services en ligne. Minitel 2.0, nous voilà!
Le 11/03/2015 à 15h45
Ils ont des profs compétents pour ça au fait ? C’est la première question qu’il faut se poser…
Le 11/03/2015 à 15h52
Le 11/03/2015 à 15h57
L’idée d’enseigner la programmation est intéressante. Après le problème est de savoir comment cela va être fait et par qui.
Parce-que apprendre à piss écrire du code, il suffit de deux neurones et 2-3 jours de temps libre et encore je suis gentil. Le problème est, à la fin tu ne sais pas programmer. Parce-que il faut aussi apprendre la logique (et il faut beaucoup plus temps) et il faut pratiquer. C’est un peu comme la musique et le solfège. Beaucoup de personnes savent lire les notes, jouer d’un instrument mais peu comprennent véritablement ce qu’elles font.
Apres, qui va être en charge de cet enseignement, le prof de physique ou de maths. On va leur donner une formation d’une semaine et hop… Ou alors on va aller chercher quelqu’un qui sait faire un “Hello world” et vas y enseigne la programmation… Ou encore mieux, la personne qui sait effectivement programmer mais qui n’a aucune compétence pédagogique, de quoi vous dégoûter de la programmation à vie…
Enfin, le temps on va le prendre oú? Si c’est pour avoir 1h ou 30min par semaine autant ne pas commencer.
Bref bonne idée dans le principe mais j’ai peur du résultat. Au final, soit l’élève n’aura pas besoin des compétences et il va oublier. Soit il en aura vraiment besoin et il faudra reprendre depuis le début…. Mais peut être que je suis pessimiste.
Le 11/03/2015 à 15h58
Le 11/03/2015 à 16h07
Justement, je ne parles pas de l’utilisation d’un Word ou d’Excel, mais bien de l’outil informatique en lui même.
Savoir programmer un hello world, ça va pas servir beaucoup.
Savoir ce qu’est un fichier, comment s’organise les données sur la machine, c’est déjà beaucoup plus utile.
Pour moi, la base en informatique, ce n’est pas la programmation, c’est l’utilisation d’un clavier, de la souris, et savoir comprendre et interpréter ce qu’il y a à l’écran ! (et prendre le temps de lire un message d’erreur, au lieu de cliquer comme un con sur “OK” pour retenter la même manip qui replantera de la même façon …)
Le 11/03/2015 à 18h35
Non, je suis pour le filaire.
Le 12/03/2015 à 07h44
A mon sens, annonce inutile tant qu’ils ne feront pas l’effort de s’assurer que toutes les écoles disposent des mêmes compétences (pédagogiques et matérielles). Et de proposer des bonnes méthodes d’enseignement avec des profs motivés par leur boulot et pas uniquement le salaire en fin de mois ^^.
Le 12/03/2015 à 08h57
C’est tellement vrai ton image du collège, “on regroupe le bétail, plus d’implication des profs. On Les fais assoirs, on leurs parlent deux heures (ou 4)” C’est clair que le collège je l’ai vraiment vécu comme l’abattoir, avec des profs souvent distants, certains méprisants, d’autres moins mais bien rares, et d’un autre coté, très peu de liberté et de responsabilisation en plus de la primaire.Le collège a été un véritable abattoir pour moi, à mon époque on avait les classes technos en 4ème, tous les enfants maghrébin, de tel ou tel quartier, enfants d’ouvriers, y passaient quasi automatiquement, et de toute façon ils étaient tous regroupés dans les même classes dès la 6ème/5ème. Et il y avait aussi les classes des “bons”, ceux qui faisaient latin/grec/allemand avec à l’inverse plus que des gens de tel ou tel quartier de la ville. Et les pofs qui répétaient que non les bep c’était pas des voix de garage, alors qu’on voyait bien que notre collège c’était juste la gare de triage avant l’abattoir.Tout ce que je retiens de mon collège, c’est un sentiment d’injustice et de non considération individuelle, et très peu de respect individuel de la part de lécole et ces représentants. Et après on est surpris que les gosses à ces ages soient si cons et agressifs, si injustes entre eux et avec les profs, mais voilà comme l’école l’est avec eux aussi.
Le 12/03/2015 à 09h19
Le 12/03/2015 à 09h22
Disons juste que ton commentaire n’apporte rien, et ressemble aux milliers de commentaires un peu aigris qu’on peut lire un peu partout. Si y a bien des tonnes de facteurs à l’échec scolaire, aux problèmes de l’école en général, en quoi les traiter empêche-t-il d’avoir une réflexion et une vraie démarche concernant les apports potentiels du numérique?
Je commente pas souvent, et qd je le fais tu peux vérifier, c’est pour discuter (ce que j’ai fait avec d’autres lecteurs tu peux vérifier) et parler de sujets que je connais un minimum et donc m’intéressent (dans la limite du peu d’intelligence dont je suis doté bien sûr). Pas pour jeter des pavés dans la marre à base d’opinions toutes faites. Bon maintenant détente, en me relisant je reconnais que ma manière de te répondre était pas très agréable, sorry. Mais je ne comprends pas la démarche intellectuelle : si ce n’est pas le numérique ou son absence qui est la cause des problèmes, en quoi cela invalide-t-il le fait qu’il puisse apporter quoi que ce soit en termes d’amélioration des enseignements ? Créer de nouveaux usages pédagogiques ? Faciliter la mise à disposition de plein d’exos, applis, contenus enrichis, etc ?
Mon impression c’est que les gens qui raisonnent comme ca seraient aussi les premiers à critiquer si rien n’était fait en la matière (je te parle d’une impression générale, je ne parle pas pour toi en particulier).
Le 12/03/2015 à 09h36
Personnellement, j’attends de voir le contenu des enseignements.
S’ils sont à base de cours de logique, ça sera intéressant. Si c’est pour leur faire pisser du code ou des algos sans formation théorique préalable avec les bases mathématiques nécessaires, ça sera pour moi pas très utile.
Et honnêtement, je préférerai voir la philo enseignée au collège que des cours d’algorithmie. Elle aide aussi à structurer sa pensée, forme à la réflexion, et ses enseignements touchent tous les pans de la société.
Le 13/03/2015 à 03h08
Le 13/03/2015 à 09h05
Oui, il faut souligner ce paradoxe entre la responsabilité qu’on arrête par de répéter aux gamins, et l’environnement qui en aucun cas leur permet d’en effectuer vraiment l’expérience. Cela aussi s’enseigne.
Par contre pour la gare de triage, je ne l’ai pas vraiment expérimenté. Mais effectivement la seule raison de “l’école” c’est d’alimenté le système en bon citoyen. Tout le monde à sa place.
“Tais toi, obéit , c’est pour ton bien, c’est ta faute. Ce n’est jamais la faute au système, puisque le citoyen est “responsable”. Je ne dit pas que l’on a pas le choix, mais que dans certains cas le choix nous est imposés.
Après des alternatives existent. Par exemple il est possible d’éduquer ses enfants sois même où de les inscrirent dan des écoles privées. Mais c’est triste d’en arriver là.
Le 11/03/2015 à 14h24
Euh ne te méprends pas, je ne voulais pas te faire dire ce que tu n’as pas dit, je comprends ce que tu exprimes. Mais je trouve que tout remettre sur le dos des profs, dont beaucoup se débattent dans des conditions de travail de m c’est pas fair. Depuis 30 ans bien des choses ont changé.
Pour ma part j’ai eu des profs détedtables, mais j’ai eu de la chance parce que beaucoup m’ont transmis qq chose, pas seulement des connaissances mais une envie d’apprendre ou un intérêt pour certains sujets
Le 11/03/2015 à 14h27
Quand je vois numérique et école je pense à ça, pour avoir fait parti de cette génération, je n’ai qu’une onomatopée pour ce futur grand plan numérique avec tablettes : Mouhahahaha !!!
Le 11/03/2015 à 14h28
Le 11/03/2015 à 14h30
Ah ben oui si on se réfère aux innommables saloperies qu’on a pu faire dans le passé pour s’en servir comme argument quant aux décisions futures, moi je vais te dire : il ne reste plus qu’à fermer l’école
Le 11/03/2015 à 14h32
Le 11/03/2015 à 14h36
Pour avoir passer toute ma scolarité dans le public, je peut t’assurer que ça peut aussi très bien se passer.
Et certaines école privée être bien pire.
Je pense que tu as une vision un peu tronqué de l’école publique.
J’ai l’impression que tout ça dépend bien plus des moyens de l’école et du milieu social.
Dans les écoles de banlieue riches, ou les gens ont souvent fait des études, il est clairement plus facile d’apprendre aux enfants car ils ont déjà des bases que les enfants de milieu plus défavorisé n’ont pas.
En gros, l’école (publique ou privée) est juste incapable de rétablir le déséquilibre déjà existant, ce qui aboutis à des classes aux niveaux très variables, à des “ghettos de bon élèves” et des “ghettos de mauvais élèves”.
Le 11/03/2015 à 14h38
Oui les profs du collège font pour la plupart de leurs mieux, mais comment faire avec des classes de 30- 40 élèves?
Combien de fois j’ai pu entendre “c’est interessant mais ce n’est pas au programme?”
Le ministère et son programme sont beaucoup trop rigide.
“La 2e langue en 5e ? Elle va être dans une classe anglais/allemand dès la 6e … (bon, ça c’est un choix “d’options” )”
Dans mon collège de campagne on était obligé de faire LV2 (anglais/allemand), et au lycée générale également. Après il y a donner des cours de langues et apprendre une langue. J’ai fait je crois 10 ans d’allemand, je peut aligner plus de deux phrases (pourtant étant alsacien, l’accent n’est pas un probleme).
pareil pour l’anglais, ça fait seulement trois ans que j’ai commencé à réellement l’apprendre. A force de regarder des films et lire de la doc, et pas en cours. L’important c’est de donner envie aux enfants.
Le 11/03/2015 à 14h43
Le 11/03/2015 à 14h45
« Il est d’autre part prévu que d’une manière plus large, les collégiens « acquièrent les valeurs, les repères et l’esprit critique d’une nouvelle culture numérique ». L’objectif est de davantage sensibiliser les élèves aux « enjeux de sécurité numérique, de fiabilité des sources et de l’information, de civilité et de respect vis-à-vis d’autrui », notamment sur les réseaux sociaux. Un souhait formulé par François Hollande au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo (notre article). »
En fait ça n’est pas lié à l’informatique ça. C’est un comportement civique de tous les jours. Bref c’est de l’éducation civique quoi.
« « Accéder à des contenus et à des services numériques innovants et utiles pour leurs apprentissages (manuels scolaires interactifs, applications dédiées aux apprentissages, exerciseurs, révisions, jeux sérieux, simulations, etc.) ;
Utiliser des outils et des contenus embarqués pour travailler au quotidien (agenda, calculatrice, dictionnaires, prise de notes, répertoires, podcasts, etc.) ;
Recevoir des informations et des données du collège (revue de presse du CDI, orientation, événements, activités sportives, cahier de textes, livret scolaire, notes, etc.) ;
Communiquer avec les autres élèves, les enseignants, et tous les membres de la communauté éducative (blog de correspondances, réseau social de la classe, du collège, etc.). » »
Réseau social de la classe ? Plateforme privée de l’éducation national ou multinationale du web ? Cette dernière posera problème dans le cas où un enfant refuse par choix (et il en a le droit) de s’inscrire à Facebook ou autre. Et bon de toute façon il faut avoir 13 ans minimum donc à part en 3ème voir peut être 4ème, avant ce sujet est déjà clos.
La priorité sera déjà de faire l’histoire de l’informatique, d’expliquer comment on en est arrivé à ce qu’on connait aujourd’hui. Que les gamins comprennent la « révolution numérique » de la 2ème moitié du 20ème siècle pour en arriver à ce tout numérique quotidien. Apprendre les enjeux et l’importance de la protection des données et de la vie privée, les risques au quotidien de ce qu’on partage et que tout ça est enregistré pour des décennies. L’importance du respect des droits d’auteurs (fin du « c’est sur internet donc c’est gratuit »)… et j’en passe.
Bref, le collège plutôt que de vouloir leur faire pisser du code et réfléchir à des algo devrait déjà les éduquer à la culture numérique et démystifier l’informatique. Peut être qu’enfin cette “génération numérique” comme on l’appelle à tord méritera son qualificatif.
Oui en majorité ce sont les plus de 30 ans qui ont connu les prémices de l’informatique et grandit dans l’informatique moins user friendly qui semblent aujourd’hui le mieux maîtrisé en entreprise les outils, les gamins qui arrivent actuellement en entreprise sont plutôt vite déstabiliser dès qu’ils se passent un truc sur leur poste où qu’il faut bosser avec une machine (oui l’explorateur internet est rarement l’outil de travail principal). Déjà qu’il faut leur apprendre des raccourcis basiques (verrouillé un poste, ouvrir l’explorateur ….).
EDIT: correction de la mise en page foireuse. Le nouveau NXI a vraiement un problème avec les commentaires.
Le 11/03/2015 à 14h52
C’est marrant j’ai jamais touché un PC (ou autre machine) pendant mes cours d’Algorithmique, Automates, Compilateur, Compression, ou encore Optimisation Combinatoire…
C’est quoi ce principe de devoir utiliser un ordinateur pour acquérir des connaissances…
L’informatique est autant la science des ordinateurs que l’astronomie est la science des télescopes !
Le 11/03/2015 à 14h53
Le 11/03/2015 à 14h55
Le 11/03/2015 à 15h02
Bref.
On est tous d’accord.
Certains profs, faute de moyen, baissent les bras.
Certains parents font tout pour défendre leur môme, parfois à tord.
Le niveau est nivelé par le bas, et pour changer ça, il faudrait sans doute :
Mais bon, je peux me gourer …" />
Le 11/03/2015 à 15h02
+1
Pas mieux.
Le 11/03/2015 à 15h03
Tu trouves qu’il te prend de haut, mais toi tu lui dit qu’il manque d’intelligence, alors qu’au final vous exprimez la même idée " />" />
Le 11/03/2015 à 15h14
Je propose la programmation générique et la méta-programmation sous C++ dès le primaire…
Aussi le Design Pattern et le livre du Gang of Four à absolument maîtriser.
Le 11/03/2015 à 13h37
Avant de faire de l’algo, faudrait déjà apprendre à se servir correctement d’un PC.
Quand je vois des personnes qui arrivent sur le marché du travail et qui ne maitrisent pas les notions de fichiers/répertoires, ne connaissent pas le copier/coller et encore moins les raccourcis clavier, savent à peine ce qu’est un zip et comment ça s’utilise, etc.
Vouloir faire de l’algo, c’est bien gentil mais …
Le 11/03/2015 à 13h43
Bah comme çà on aura des analphabètes qui savent se servirent de tablettes, la belle affaire.
L’échec scolaire grandissant dans ce pays (que l’on nous cachent en baissant le niveau général et en supprimant les notes par exemple) n’a surement pas sa source dans le manque de numérique. Comme ses amis, elle ne n’attaquent pas aux vrais problèmes et envoi de la poudre aux yeux (qu’elle a fort jolis d’ailleurs !)
Le 11/03/2015 à 13h45
Je suis d’accord, commençons par la base ! mais ca empêche pas d’avoir une réflexion sur l’algo typiquement. A mon, sens, quand je vois les programmes de maths au collège/lycée, on gagnerait tellement à l’illustrer par des notions d’informatique.
Aujourd’hui on fait faire de la grosse étude de fonction, et une bonne partie des étusiants se demandent bien de ce qu’ils vont pouvoir faire d’une intégrale ou d’une fonction logarithme népérien… Plein de choses pourraient être illustrées avec qqs notions de programmation à la clef.
Je pense vraiment que plutôt que de changer des petits bouts du pgm tout le temps (on enlève ci, on rajoute ça), beaucoup de matières mériteraient une bonne remise à plat.
Le 11/03/2015 à 13h49
C’est bien, mettez tout ce que vous voulez en numérique, mais garder et installer le maximum possible en filaire, stop le sans fils à tout va !
Si maintenant vous faites quand même le parie du 100% sans fil, demain il faudra tout racheter, si vous voulez des services “fibres” digne de ce nom … donc du sans fil maintenant, c’est un peu jeter l’agent par la fenêtre, pour l’avenir (en ultra haut débit) !
J’en vois déjà qui vont me sortir l’argument des essaies de sans fil en Gigabyte, oui oui c’est vrai, si tu te colle à 2m de l’émetteur …
Le 11/03/2015 à 13h49
Du moment qu’ils apprennet que télécharger une chanson, c’est tuer un artiste, ca me va. " />
Le 11/03/2015 à 13h50
Tant qu’on laissera passer au collège des gamins qui savent à peine lire … savoir utiliser une tablette ou faire de l’algo n’y changera rien.
“Interdire” les devoirs à la maison en primaire, c’était une grosse connerie à mon avis.
Comment savoir si un enfant a compris une leçon si on n’a aucun moyen de le faire travailler de façon dirigée en dehors de l’école ?
(Sinon, c’est le nez qu’elle a de fort joli, pas les yeux " /> )
Le 11/03/2015 à 13h52
Franchement, ton commentaire que j’ai pu lire mille fois partout n’apporte rien je trouve.
Ton raisonnement repose sur ca : moi de mon temps (depuis 100 ans en fait) y avait que des bons vieux manuels, maintenant les jeunes sont des débiles perfusés à la sauce numérique, donc l’éducation ben c’était mieux avant. Mais les choses bougent, les enseignements devraient bouger aussi, les bonnes vieilles recettes du début du XXème (qui n’ont bougé qu’à la marge) s’appliquent plus forcément aujourd’hui..
L’échec scolaire est un sujet hyper complexe, qui dépend de tonnes de facteurs sociaux, culturels, géographiques, économiques, de la formation, etc. Dire qu’il n’est pas le fait du “manque de numérique” n’a aucun sens, s’en servir pour argument contre le numérique en général dans l’éducation est encore plus dénué de pertinence
Le 11/03/2015 à 13h54
Complètement d’accord, tant qu’on sera pas passé par le volet infrastructure des établissements (tellement ont un réseau indigent), ca sert à rien de leur balancer du sans fil à tout va
Le 11/03/2015 à 13h54
C’est tout le systeme scolaire français qui est à réviser. Il devrait permettre d’éveiller intellect des personnes, et pas de les rendre neuneus.
Le college c’est un choc après l’école primaire: on regroupe le bétail, plus d’implication des profs. On Les fais assoirs, on leurs parlent deux heures (ou 4) (Dans tout les cours facilement la moitié des élèves en on 100% rien à battre, et la moitié de cette dernière sont à moitiés endormis).
Je me souviens plus vraiment de mes années collège et lycée (j’ai 21). La seule chose que je me souviens c’était que ce qui nous importaient c’était : “Il est quelle heure ?” , suivis de soupirs.
Les seuls trucs interessants pour moi c’était les TP de sicences et les cours de technologies (et c’est la ou doit on doit présenter l’informatique et son fonctionnement ) au collège.
Mais comme le train de la Hype est passé chez les députés, formons nos chers mouton à devenir des pisseurs de code. Toute façon le seul but de l’école est de formé des personnes adaptés au système. Pas de transmettre le savoir.
Le 11/03/2015 à 14h04
J’ai la chance de pouvoir inscrire ma fille en 6e dans un collège privé où l’équipe enseignante est vraiment soudée.
La réforme qui arrive me fait doucement rire.
Interdiscipline ? Dans ce collège, les élèves, lors de la porte ouverte, te montrent eux même leur cahier de musique, qui parle de ce que le prof d’histoire leur fait étudier, période que la prof de français utilise pour aborder les thèmes de l’époque en question.
La 2e langue en 5e ? Elle va être dans une classe anglais/allemand dès la 6e … (bon, ça c’est un choix “d’options” )
Ce ne sont que des exemples, et je suis conscient de la chance que j’ai de pouvoir offrir ça à ma fille.
Ceci étant, dans le public, une grande partie des profs sont tout simplement démotivés … et c’est ça qui pose problème, à mon avis.
Les gamins sont loin d’être cons. Ils manquent juste, en général, d’un encadrement correct.
Mais vu que les profs ne sont plus formés (ou presque) à la pédagogie …
Le 11/03/2015 à 14h10
Pas d’accord! Plein de profs restent très motivés, ok on a tous connu des profs qui en faisaient le moins possible, mais même si je suis d’accord que ca se perd de plus en plus ca reste un métier où plein de gens se sentent une vocation.
Je pense que la formation des profs craint à bien des niveaux, mais c’est en france qu’ils ont qd même le plus d’années d’étude et les concours restent assez exigeants. Ce sont aussi les moins bien payés de toute l’europe de l’ouest! J’ai un ami prof qui est parti enseigner en Allemagne. Ses classes sont 2 à 3 fois moins nombreuses, et il a plutôt moins d’heures de cours (il est aussi payé presque 2 fois plus). Il a aussi une très grande liberté pour organiser des ateliers, faire venir des intervenants, proposer des activités extra-scolaires. Ben tu sais quoi? Il retrouve un gout et un plaisir à enseigner qu’il avait bien du mal à entretenir dans le bahut où il était avant. Franchement ranger les profs français dans une seule et même case ne représente pas du tout la réalité
Le 11/03/2015 à 14h14
Je sais bien que tous les profs sont différents.
Ceci étant, il y a plein de blog de profs qui montrent clairement qu’après les premières années, certains baissent les bras.
Avoir des concours exigeants, c’est bien.
Avoir des gens qui savent enseigner, c’est important aussi !
Le 11/03/2015 à 14h18
Le 11/03/2015 à 14h18
Le 11/03/2015 à 14h20
Je n’ai rien compris.. Tu es contre le filaire à cause du plus faible débit ?
Le 11/03/2015 à 14h21
Franchement quand je vois certains étabs, je serais le premier à baisser les bras.
On demande de plus en plus aux profs, et même en dehors de leur domaine de compétence : dernier exemple en date, c’est même à eux d’assurer la moralité des gamins!
En plus d’autres facteurs ont changé : avant les parents prenaient pour argent comptant ce que les profs disaient ou ce qu’ils voyaient sur un bulletin, aujourd’hui les profs doivent se justifier (et se font menacer voire taper dans le pire des cas… je ne veux pas généraliser non plus et tomber dans des clichés, ms qd même) tout le temps, les enfants sont des petits rois pour leurs parents, et une mauvaise note est due au fait que le prof est mauvais, jamais cela ne pourrait être dû au petit chérubien qui bien sûr est un surdoué incompris.