Twitter se fait clouer le bec en bourse après l’annonce de lourdes pertes
L'oiseau maîtrise surtout le vol en piqué
Le 29 avril 2015 à 08h33
4 min
Économie
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Twitter a dévoilé cette nuit des résultats pour le premier trimestre 2015 qui ont fait un peu plus que décevoir les investisseurs. Le réseau social affiche toujours de larges pertes nettes et ce malgré la hausse manifeste de ses revenus.
Les résultats trimestriels de Twitter se suivent et se ressemblent. Comme à chaque trimestre, le réseau social annonce fièrement avoir fait exploser son chiffre d'affaires et fait vite retomber le soufflé au moment d'aborder son résultat net.
L'oiseau vole en piqué
Sur le premier trimestre de 2015, Twitter a réalisé un chiffre d'affaires de 436 millions de dollars, légèrement inférieur aux prévisions annoncées il y a trois mois qui tablaient sur un minimum de 440 millions de dollars, mais en progression de 74 % sur un an. La société assure toutefois qu'elle aurait pu atteindre ses objectifs si la hausse de la monnaie américaine n'était pas venue contrecarrer ses plans.
Si les revenus sont en nette hausse, Twitter ne peut pas en dire autant de son résultat net. Déjà très lourdement déficitaire l'an passé, le réseau social continue de creuser ses pertes. Sur les trois premiers mois de l'année, elles s'élèvent à 162,4 millions de dollars, contre 132,4 millions un an plus tôt.
Cet important déficit n'est toutefois qu'un trompe-l'œil. Dans ses pertes nettes, Twitter comptabilise 183 millions de dollars de rémunérations versées à ses employés sous forme d'actions et de stock-options. L'EBITDA de la société (résultat excluant les rémunérations en actions, les amortissements, les intérêts et les dévaluations d'actifs) est quant à lui plutôt flatteur puisqu'il est positif à hauteur de 104 millions de dollars, signe que tout ne va pas aussi mal qu'il n'y paraît.
L'audience ne décolle plus aussi vite que par le passé
Du côté de l'audience, Twitter continue sa progression avec 302 millions d'utilisateurs mensuels, contre 288 millions au trimestre précédent. Sur ce total, 80 % des utilisateurs consultent au moins une fois par mois le réseau social à partir d'un terminal mobile. Ce qui tombe plutôt bien pour Twitter, puisque 89 % des revenus publicitaires proviennent des annonces faites à destination des utilisateurs mobiles.
Sur un an, la hausse de l'audience n'est par contre que de 18 %, la croissance du service tend donc à se ralentir au fil des trimestres. Pour compenser cela, Twitter parvient tout de même a générer plus de revenu par utilisateur que par le passé, ce qui reste un signe positif.
Un rachat pour renforcer les possibilités de monétisation
Twitter a également profité de l'annonce de ses résultats pour officialiser le rachat de TellApart, une entreprise spécialisée dans le ciblage publicitaire. Cette acquisition, dont le montant n'a pas été dévoilé, doit permettre au réseau social de proposer des solutions plus performantes aux annonceurs pour cibler leurs clients potentiels. Cela passe notamment par une meilleure identification des utilisateurs sur les différents appareils qu'ils utilisent pour accéder au service, afin de savoir si une publicité qu'ils ont consulté sur mobile a pu les inciter à effectuer un achat plus tard sur leur PC.
Le coucou de Wall Street
Twitter a encore de quoi voir venir, grâce à des réserves de cash assez importantes. Le réseau social dort sur un matelas confortable, garni de 3,6 milliards de dollars. Les investisseurs, eux, ne l'entendent pas vraiment de cette oreille et les derniers résultats présentés par Twitter leur ont plutôt donné envie de quitter le navire.
Hier, à la clôture du NASDAQ, l'action Twitter affichait ainsi une baisse de 18,2 %, ce qui valorise l'entreprise à 33,8 milliards de dollars, soit à peu près autant que LinkedIn (32,8 milliards), mais bien moins que les 230 milliards de Facebook.
Twitter se fait clouer le bec en bourse après l’annonce de lourdes pertes
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L'oiseau vole en piqué
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L'audience ne décolle plus aussi vite que par le passé
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Un rachat pour renforcer les possibilités de monétisation
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Le coucou de Wall Street
Commentaires (42)
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Abonnez-vousLe 29/04/2015 à 08h52
Hier, à la clôture du NASDAQ, l’action Twitter affichait ainsi une baisse de 18,2 %,
ce qui valorise l’entreprise à 33,8 milliards de dollars, soit à peu
près autant que LinkedIn (32,8 milliards), mais bien moins que les 230
milliards de Facebook.
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Pour des entreprises brassant du virtuel, ces sommes me feront toujours rire.
Ca me fait penser au dernier épisode de Silicon Valley, dans lequel un investisseur explique très clairement le système actuel: ceux qui valent le plus, ce sont ceux qui perdent le plus d’argent: pure player.
Le 29/04/2015 à 08h55
HS : Elle a commencé la S2 de Silicon Valley ?
Le 29/04/2015 à 08h56
C’est vrai, la sidérurgie c’est l’avenir !
Le 29/04/2015 à 08h58
Je me demande vraiment comment il vont pouvoir monétiser twitter de façon durable,
je pencherais pour des fonctionnalités premium pour les marques, comme faire payer les compte vérifiés.
Le 29/04/2015 à 09h01
Le 29/04/2015 à 09h04
Je les aurais sur OCS Go du coup. Impec’ " />
Le 29/04/2015 à 09h12
Moi, ces sommes me font halluciner
Le 29/04/2015 à 09h16
Le 29/04/2015 à 09h16
J’ai un drole de bug de police sur cette article…
http://postimg.org/image/y3jy9w82f/
Une explication ?? Bien que ça ait un certain style, je n’ai jamais vu ça auparavant
Le 29/04/2015 à 09h17
En soit, ils pourrait s’aider des comptes des marques et un système de twitt recommandé (avec une chance de recommandation d’un compte/twitt influencé par un don). J’ai l’impression par exemple que google sur youtube fait en sorte que les recommandation privilégie très fortement les “marques”(je le vois avec “vevo”, il me suffit de regarder 1 clips musicale “vevo” pour qu’il me pourrisse toute mes recommandations avec pour 1 mois)
Le 29/04/2015 à 09h20
toi, tu t’es fait pourrir ton ordi avec un crapware/plugin qui s’est installer contre ton gré. Regarde dans les modules complémentaire de ton navigateur (et dans firefox, jette un œil dans ton about:config si tu n’as pas une variable bizarre)
Le 29/04/2015 à 09h24
Le 29/04/2015 à 09h44
Le 29/04/2015 à 09h49
Le 29/04/2015 à 09h49
Le 29/04/2015 à 09h52
Le 29/04/2015 à 12h27
Attention, tu risques d’avoir des problèmes avec les écoliques.
Le 29/04/2015 à 13h02
C’est cuicui pour l’oiseau" />
Le 29/04/2015 à 13h25
Le 29/04/2015 à 16h02
Non non j’ai bien compris, mais je n’ai pas été très loquace en effet :p
Twitter ou FB vendent effectivement du virtuel, mais ce virtuel, c’est de l’information. Des infos sur toi, sur tes usages, tes gouts, etc.
Et l’info, surtout la connaissance client/prospect, ça vaut une petite fortune quand c’est de qualité.
Le hic, c’est que c’est impossible de lui attribuer une valeur objective et absolue.
Je te donne 100 prospects parfaitement ciblés pour ton entreprise vendant des peluches, si tu les appelles en disant “bonjours les connards”, tu n’en vendras pas une et ces infos auront produit 0€. Un autre plus doué saura peut être utiliser ces mêmes infos pour vendre 100 peluches et générer du CA voire du bénéf.
Comme dit par Guinness, “ça n’a qu la valeur que tu veux bien lui accorder”, qui elle même dépend de ta confiance à les utiliser et à en produire de la valeur.
Toutes les grosses boites connaissent parfaitement la valeur de la connaissance client, et le marché également. FB et Twitter valent potentiellement sans aucun pb ces valeurs s’ils arrivent à produire de l’info de qualité et à les revendre à qui sait l’utiliser.
La valeur de FB et Twitter est de l’anticipation (spéculation?) sur leur capacité future à concrétiser ce potentiel.
Le 29/04/2015 à 16h02
parcequ’un produit physique est différent ? ou une monnaie papier ? ou même de l’or ?
Le 30/04/2015 à 06h52
Bien sur qu’un objet physique c’est différent, du moins dans la tête des gens, parceque c’est quelquechose de tangible, de palpable, alors que le virtuel c’est “du vent” malgré que ça puisse parfois coûter cher à “fabriquer”
Je bosse dans l’industrie du cinéma et c’est LE gros problème qu’on a depuis le passage au tout numérique : avant en argentique on vendait facilement assez cher chaque copie de film alors qu’aujourd’hui il faudrait presque leur filer les fichiers, pourtant le coût de “fabrication de la copie est quasi identique à ce qu’il était avant.
Pour les monnaies papier pour moi c’est pratiquement le premier truc à valeur virtuelle qui a été inventé dont c’est pareil.
Le 30/04/2015 à 07h01
le seul moment ou j’accepte de payer pour un film/série depuis que je suis né c’est au cinéma. et encore depuis que je suis salarié, avant c’était hors de question. Quand vous les vendrez à 1 ou 2 euros, on verra :).
Le 30/04/2015 à 12h24
De toutes façons à moins que tu sois exploitant de salles de cinéma il n’y a aucune chance que tu achète quoi que ce soit chez nous " />
Le 30/04/2015 à 14h20
par contre, la guiness, la je suis d’accord que la valeur est tangible !
Le 29/04/2015 à 08h41
ca av etre le moment d’acheter :)
Le 29/04/2015 à 08h43
déficit = pas d’impôt. et voilà, le tour est joué.
Le 29/04/2015 à 09h54
Le 29/04/2015 à 10h04
Le 29/04/2015 à 10h06
Facebook a son propre moteur de recherche faciale, et possède tellement de donné sur les gens qu’ils pourraient faire un site de rencontre sans avoir besoin de te poser des questions pour trouver des correspondances.
Et son modèle repose sur le fait que maintenant un concurrent potentiel se fera manger avant d’atteindre les 10 milliards en valeurs boursières.
Instagram, whatsApp, etc…
Et surtout elle commence a s’intéresser aux secteurs lié a la communication.
Le 29/04/2015 à 10h15
C’est un peu plus complexe que ca.
Déjà beaucoup de sociétés du numérique font des bénéfices énormes sans savoir quoi en faire. Une bonne façon de réinvestir son argent pour pas qu’il dorme est donc de soutenir des centaines de jeunes projets.
Ensuite tout va plus vite dans l’ “informatique”, on passe du rôle de leader du secteur à boite de second rang voir même en très peu de temps. On le voit avec AOL, nokia, yahoo, beaucoup était numéro 1 et maintenant redeviennent des boites lambda (voir IBM qui n’est plus numéro 1 du secteur même si la société ne s’est jamais aussi bien porté). Tout ca parce qu’a un moment ses grosses sociétés n’ont pas avancés aussi vite que le secteur, et des petites boites ont petit à petit pris leur place.
Un des meilleurs moyens est donc de racheter ses petites boites, déjà pour éviter qu’elles les doublent, ensuite pour profiter de leurs innovations.
Donc ca donne des petites boites soutenus pour pas grand chose généralement. Le but de beaucoup étant juste de se faire racheter/soutenir par une grosse boite, pas d’être rentables par elles-mêmes/
Et y’a effectivement la bourse qui a peur de louper le nouveau google/apple et qui dès qu’une entreprise se met en bourse se jete dessus faisant monter le prix des actions et permettant aux buissness angels de revendre et de racheter des dizaines d’autres boites.
Ou même sans aller jusqu’a la bourse, y’a les levés de fonds qui permettent de revaloriser les entreprises. Et donc aux actionnaires de revendre à meilleurs prix.
J’oublie le fait qu’aujourd’hui la rentabilité n’est plus le but des start-up. Le buissness modèle est le dernier des soucis. Les start up ont une idée, se font soutenir par un buissness modèles, captent des utilisateurs et quand ils ont atteint une taille critique, la ils pensent à un moyen d’être rentable.
Mais le but principal n’est plus la rentabilité, c’est le nombre d’utilisateurs.
Bref c’est un système en boucle fermé qui n’a plus besoin de personne.
Et tant que les mastodontes recueilleront toutes les richesses, le système tiendra.
/my2cents
Le 29/04/2015 à 10h32
Tout ça c’est la faute de Kevin et Soltek ! Ils postent trop de conneries sur Twitter !
Le 29/04/2015 à 10h40
Le virtuel, ça a de la valeur hein.
Le 29/04/2015 à 10h44
Le 29/04/2015 à 10h58
C’est le problème du tout synchronisé car il faut que les contacts utilisent la même chose ce qui rend l’utilisateur dépendant du produit et de ses dérives. Je suis persuadé que si le modèle de Facebook avait été proposé au lancement il y aurait eu que peu de succès.
Le 29/04/2015 à 11h07
Le 29/04/2015 à 11h24
Oui tant qu’on trouve des pigeons pour payer pour du vent sinon ça a autant de valeur que les billets de Monopoly voir même moins puisqu’il n’y a même pas la valeur du papier.
C’est tout le problème du virtuel/démat’ : en l’absence de “produit physique” ça n’a qu la valeur que tu veux bien lui accorder
Le 29/04/2015 à 11h44
Aussi bien Twitter, que facebook sont devenu des médias à part entière… il ont l’audiences de millions, ils ont de l’influence sur ces personnes ( par la publicité ciblé, ou par la présentation d’une information plutot qu’une autre)
Dire qu’ils n’ont pas plus de valeur que des billets de monopoly reviendrait à dire que les journaux comme le monde ou le figaro ne valent pas plus que ce qu’ils possèdent comme bâtiment? que apple ne vaut pas plus que son stock, son immobilier et ses brevets? qu’une montre ne vaut pas plus que son Bill of material ?
Bien sur qu’on est dans un monde où mes étiquettes reflètent plus ce que les gens sont capable de payer, qu’une vraie valeur marchande, mais c’est vrai pour tout les produits, même ceux qui sont physique et tangibles…
Le 29/04/2015 à 11h59
Le 29/04/2015 à 12h00
Ils ont tellement de valeur qu’ils n’arrivent pas à être rentables.
T’auras beau avoir des milliards de clients, si tu n’arrives pas à être rentable, tu couleras, c’est tout.
Pour le moment, Facebook, twitter & co survivent grâce à la spéculation boursière et aux investissements qui y sont faits, mais sans aucun retour sur investissement, sans génération d’argent, ces entreprises peuvent couler du jour au lendemain dès que les investisseurs s’apercevront à quel point ces sociétés sont bancales.
Le 29/04/2015 à 12h11
c’est pas nonplus un avion en décrochage, relis l’article, une grosse partie de ce qui fait leurs déficits c’est des stock option, et des investissements, la bourse fait la tête parce qu’ils n’ont plus un profil de croissance explosif, qui assurerais des plus-value de fou.
ils ont du cash en reserve, ils ont une audience qui ferais rêver pas mal de média, et peu de concurrence comparable (et avec les élections US qui arrivent, ils vont battre des record d’audience…). bien géré c’est une affaire qui va faire de bon petit bénéfice, ce n’est plus la penny stock qui va te faire faire 10fois la culbute… les petites affaire qui roule ça passionne pas la bourse….
Le 29/04/2015 à 12h13
Les valeurs sont les données récoltées et permettent de faire des études de marché, de proposer de la publicité ciblée, ou encore pour un pays d’influer sur l’humeur de la population (Facebook a déjà fait les tests qui se sont révélés concluants)
Et Facebook voit vert depuis un petit moment même si il rachète des boites au delà de ses bénéfices.
Facebook possède le meilleur fichage au monde, et a une capacité de croisement des données impressionnantes.