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Adobe dégaine sa nouvelle génération d’images Firefly, du neuf pour le Creative Cloud

Evinrude ?

Adobe dégaine sa nouvelle génération d’images Firefly, du neuf pour le Creative Cloud

Adobe a ouvert sa conférence MAX à Londres hier. Comme on s’y attendait, la plupart des annonces faites jusqu’à présent ont concerné l'IA. Mais l’éditeur a voulu marquer les esprits en poussant loin les capacités et l’intégration, afin que ses outils restent pertinents. Il veut également promouvoir le respect des œuvres originales par les éditeurs de solutions IA.

Le 25 avril à 12h38

Firefly est à la fois le nom donné par Adobe à une application et à ses modèles d’IA générative utilisés pour la création d’images. Il s’agit d’une famille, dont une nouvelle génération a été présentée hier, avec toutes les améliorations que l’on imagine sur la taille des images, leur précision ou encore le nombre de détails qu’elles peuvent comporter.

Des modèles toujours plus précis

Le modèle principal, Firefly Image Model 4, est donc présenté comme meilleur que son prédécesseur sur tous les plans. Il permet de générer des images jusqu’en définition 2K, améliore la qualité, présente de meilleures performances ainsi qu’un plus grand nombre de contrôles sur la structure, le style, les angles de caméra ou encore le zoom. Une version Ultra du Model 4 a également été présentée, avec un accent mis sur les scènes complexes et sa capacité à générer de nombreux détails.

La conférence d’hier a aussi été l’occasion de lancer officiellement le premier modèle vidéo Firefly, qui n’existait jusque-là qu’à travers une bêta limitée. On retrouve des capacités désormais « classiques » pour ce genre de produits : génération d’une vidéo à partir d’un texte ou d’une image, sélection des angles de vue, possibilité de préciser des images de début et de fin pour mieux contrôler les plans, génération d’éléments atmosphériques ou encore personnalisation du mouvement. Des outils désormais habituels dans ce genre de produit.

Autre membre de la famille, le Firefly Vector Model. Il pourrait devenir l’un des produits les plus importants de l’entreprise, car ses capacités sont liées aux illustrations vectorielles. On peut ainsi débroussailler le terrain sur une création de logo, en itérant et générant des variantes. Même chose pour les emballages de produits, les icônes, les motifs et de manière générale tout ce qui touche à l’identité visuelle d’une marque.

The place to be

Même si Adobe ne tarit pas d’éloges sur les capacités de ses nouveaux modèles, l’éditeur veut promouvoir l’application Firefly comme l’endroit idéal où développer ses idées. La version web intègre ainsi d’autres modèles pour la génération d’images, dont ceux d’OpenAI, Google (Imagen 3 et Veo2), ainsi que Flux (1.1 Pro). Les utilisateurs peuvent passer librement d’un modèle à un autre, toutes les images créées comportant un filigrane pour les identifier comme contenus générés par IA. D’autres modèles seront ajoutés par la suite, dont ceux de Pika, Luma, Runway, Ideogram et fal.ai.

Connaissant bien l’intérêt du travail collaboratif – Adobe a tenté de racheter Figma – l’éditeur lance également un nouveau produit nommé Firefly Boards. Disponible uniquement en préversion pour l’instant, il permet de jeter rapidement ses idées dans l’interface et d’inviter d’autres personnes pour participer à l’élaboration. Les images de départ peuvent être générées ou importées. Boards est accessible depuis l’application Firefly et sera un concurrent à des solutions déjà sur le marché comme Cove, Kosmik ou Visual Electric, toutes centrées sur l’idée de « workflow », les maquettes et les storyboards.

Adobe transforme donc progressivement son application Firefly en outil à tout faire. Une version mobile est d’ailleurs prévue, sans plus de précisions pour l'instant.

Adobe veut un robots.txt pour les images générées

On reste dans l’IA générative, mais dans un domaine parallèle. Lors de sa conférence, Adobe a en effet affiché sa volonté de créer l’équivalent d’un robots.txt pour les images générées par IA. Le fichier robots.txt, présent sur la plupart des sites web, indique aux « crawlers » si les informations présentes peuvent être moulinées pour apparaitre sur les moteurs de recherche. Depuis la déferlante de l’IA générative, d’autres crawlers sont apparus, cette fois pour aspirer les données, dans l’optique d’entrainer les modèles. Avec toutes les questions que cela comporte sur le droit d’auteur, le sujet étant sensible et ayant déjà conduit à plusieurs plaintes.

En tant que membre de la Coalition for Content Provenance and Authenticity (C2PA, lancée par Microsoft en 2021), Adobe propose donc une Content Authenticity App pour ajouter des informations d’identification aux images. Elle peut traiter des lots de 50 images, mais en JPG et PNG uniquement pour l’instant. On peut ajouter des informations comme le nom de l’auteur/autrice ou de l’entreprise, les comptes de réseaux sociaux et autres renseignements. Adobe s’est d’ailleurs associé à LinkedIn pour permettre de renvoyer vers un profil dont l’identité a été vérifiée par la plateforme.

L’application permet aussi de marquer les images pour indiquer qu’elles ne doivent pas être utilisées pour l’entrainement des modèles. Cependant, à la manière des fichiers robots.txt, il n’y a aucune garantie que les crawlers respecteront ces informations. Adobe n’a en outre pas annoncé de partenariats, simplement qu’elle était en discussion avec tous les principaux éditeurs de modèles d’IA pour les convaincre de respecter ces informations.

Aussi efficace et simple à utiliser que soit la technologie, le gros du défi consistera bien à convaincre l'industrie de l'IA de respecter ces informations.

De nouveaux outils dans le Creative Cloud

Les applications du Creative Cloud ont également reçu de nouveaux outils, dont beaucoup liés à l’IA. Dans Photoshop par exemple, il est possible de s’appuyer sur des images existantes pour en générer une autre qui en gardera la structure et les principales caractéristiques. La suppression d’arrière-plan reçoit une nouvelle fois des amélioration avec des améliorations liés aux éléments complexes ou entremêlés.

L’ajustement des couleurs a aussi été renforcé pour simplifier le choix de la teinte, de la saturation et de luminosité. En outre, Photoshop reçoit un nouveau panneau Actions (en bêta pour l’instant) qui ambitionne de fournir des suggestions de flux de travail « plus intelligentes ». À noter que cette fonction évoluera pour devenir plus tard le premier agent IA d’Adobe.

On note de nouveaux outils pour Express. Par exemple, Clip Maker peut convertir de longues séquences vidéo en clips adaptés aux réseaux sociaux. Dynamic Animation peut animer des images fixes, Enhance Speech est chargé de supprimer les bruits de fond, Generative Video peut se servir de texte et d’images pour générer des fonds à intégrer dans les vidéos commerciales, et Generate Similar peut créer rapidement des variations d’une image de référence.

Illustrator intègre lui aussi de nouveaux outils comme Generate Shape Fill et Text to Pattern. Ces outils doivent accélérer le prototypage. L’application se veut également plus rapide, Adobe indiquant que les « effets les plus populaires sont désormais jusqu’à cinq fois plus rapides ». Citons également la possibilité dans InDesign de convertir des PDF en documents de travail et d’accéder à un éditeur de formules mathématiques, la création facilitée de masques dans Lightroom pour les éléments de paysage courants, ou encore de nouveaux outils dans Premiere Pro centrés sur la recherche et l’édition rapides des séquences, avec l’aide de l’IA ou pas.

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