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Proton Drive : une version finale peu convaincante pour le moment

Urgence d'attendre

Proton Drive : une version finale peu convaincante pour le moment

Le 29 septembre 2022 à 06h49

Proton a fini par lancer son Drive en version finale. Le service est disponible à tous les utilisateurs de Proton Mail, gratuits ou payants et permet le stockage en ligne de fichiers en profitant du chiffrement de bout en bout cher à l’entreprise suisse. La base est là, mais comme nous allons le voir, il manque encore de nombreuses fonctions.

Proton travaillait sur son offre Drive depuis des années. La préversion du service a été lancée en novembre 2020, soit presque deux ans de phase bêta pendant laquelle l’entreprise a collecté de nombreux retours.

La version finale était d’autant plus attendue que l’idée d’un stockage chiffré de bout en bout et simple faisait de l’œil à de nombreuses personnes. Maintenant qu’elle est disponible, il est temps de se pencher sur ce qu’elle propose.

Sécurité et vie privée

Commençons directement par le chapitre sur lequel Proton Drive veut faire la différence.

Le chiffrement utilisé par Proton Drive est, dans les grandes lignes, le même que pour Calendar. L’entreprise se sert d’ECC Curve25519 et d’OpenPGP pour le chiffrement de bout en bout des données. Ce qui signifie qu’à l’instar de toutes les autres données stockées par le Suisse, seul l’utilisateur peut savoir ce qu’elles contiennent, pas les employés de Proton. Par contre, si vous perdez votre mot de passe vos données seront irrécupérables. 

PGP génère d’abord une clé symétrique de session, qu’il utilise pour chiffrer vos fichiers. La clé de session est elle-même chiffrée par une clé asymétrique et une phrase de passe (12 mots) que vous fournissez. La clé symétrique et le mot de passe sont requis pour déchiffrer les données.

Ce chiffrement de bout en bout est appliqué aux fichiers, noms de fichiers, nom de dossiers, extensions ainsi qu’à certaines métadonnées comme la taille ou encore les date de création et de dernière modification. La signature cryptographique de l’utilisateur est appliquée sur tous les fichiers et dossiers, qui ne peuvent donc pas être lus par quelqu’un d’autre. Cette vérification intervient également à l’envoi des fichiers.

Cela ne signifie pas cependant que Proton ne peut envoyer aucune donnée aux forces de l’ordre si besoin. Comme on l’a vu il y a un an, l’entreprise peut fournir certaines informations, comme l’adresse IP. Les demandes ne peuvent provenir que des autorités suisses, mais elles peuvent collaborer avec d’autres, comme ce fut le cas à l’automne 2021 pour Europol.

On est toujours en tout cas sur un stockage en Suisse et sur un code open source, qui a d’ailleurs fait l’objet d’un audit indépendant.

Stockage et tarifs : les prétentions

Comme pour tous ses autres services, Proton encourage les clients à passer sur un modèle payant. Le compte gratuit ne propose en effet que 500 Mo à 1 Go, répartis entre Mail, Calendar, Drive et les autres. Traduction : si vous avez déjà de nombreux emails, il est probable que ces 500 Mo soient déjà amplement entamés.

Si vous souhaitez augmenter ce stockage, il va falloir payer. Proton ne propose pas de facturation pour l’un ou l’autre de ses services. Ce sont des « packs » complets dont les prix dépendent de la durée d’engagement.

Drive Plus est ainsi proposé par défaut à 3,49 euros par mois pour 200 Go de Stockage, une adresse électronique, un calendrier, une connexion VPN et une assistance « prioritaire ». Mais il s’agit du prix pour un engagement de 24 mois, avec une note de 83,76 euros à régler d’un coup. Si on descend à 12 mois, le prix grimpe à 3,99 euros, donc 47,88 euros à payer. Mais si vous souhaitez un paiement mensuel, il vous en coutera 4,99 euros par mois.

Proton Drive

En plus de l’offre Plus, Proton propose une formule Unlimited, qui ne porte pas très bien son nom. Le stockage passe cette fois à 500 Go, accompagné de 15 adresses électroniques ou alias, de la prise en charge de trois domaines personnalisés, des avantages de l’offre Plus, des labels, dossiers et filtres illimités ainsi que 10 connexions VPN. La tarification pour 24 mois est de 7,99 euros (191,76 euros), celle pour 12 mois de 9,99 euros (119,88 euros), et la mensuelle est de 11,99 euros.

Proton propose également deux offres pour les entreprises. Mail Essentials est ainsi facturée 7,99 euros par mois et par utilisateur. Pour ce prix, chaque personne dispose de 15 Go, dix adresses, trois domaines personnalisés, des dossiers, labels et filtres, de la gestion des groupes et contacts, ainsi que de Calendar.

Pour bénéficier du Drive, il faut passer à la formule Business à 12,99 euros par mois et par personne. 500 Go de stockage sont fournis, ainsi que d’autres avantages : 15 adresses, 10 domaines, dix connexions VPN, serveurs Secure Core (protection supplémentaire pour VPN), bloqueur de publicités et logiciels malveillants, Calendar, dossiers, labels et filtres, etc. Le tout pour chaque utilisateur.

Interface et fonctions : la base

La fonction première de Drive est bien sûr de stocker vos données. Seulement voilà, on tombe d’entrée sur une carence : il n’y a pour l’instant ni client local ni application mobile. Le premier cas est particulièrement ennuyeux car il faut se contenter dès lors de l’application web.

Celle-ci se présente comme la plupart des interfaces actuellement disponibles pour ce type de service : une colonne à gauche pour les différentes sections, une grande zone à droite pour l’affichage des dossiers et fichiers, un champ de recherche en haut, une grille d’accès aux autres services à sa gauche, et à sa droite l’accès aux contacts, paramètres et compte.

Comme on est en droit de l’exiger d’un Drive, l’interface supporte les glisser/déposer, même si un bouton Importer est disponible dans la colonne, et un autre bien en évidence quand on ouvre un dossier vide. Le glisser/déposer accepte aussi bien les fichiers que les dossiers, un par un ou en groupe.

  • Proton Drive
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Bon point, toute l’interface est pilotable à la souris, c’est-à-dire que le clic droit fait apparaitre un menu contextuel adapté. On retrouve toutes les opérations classiques comme Renommer ou Mettre à la corbeille. De même, on peut obtenir les détails d’un fichier, notamment pour vérifier les signatures cryptographiques.

On peut également créer un lien de partage depuis le clic droit. Très bon point, on peut le protéger avec un mot de passe et définir une date d’expiration. Tous les fichiers ainsi partagés sont regroupés dans la section Partagé disponible dans la colonne de gauche. À chaque fois, on pourra très simplement cliquer sur un fichier, puis sur « Arrêter le partage » en bas à gauche de la fenêtre.

Proton Drive dispose enfin d’une gestion très correcte des images. Un double-clic sur une photo ouvre ainsi une prévisualisation remplissant toute la fenêtre. Comme une visionneuse, on peut ensuite passer à la suivante ou la précédente avec la souris ou les flèches du clavier. Depuis cette interface spécifique, on peut accéder également au zoom, au partage ou encore aux détails. Pour sortir, on clique sur la croix en haut à droite ou appuie sur Echap.

Performances : peut clairement mieux faire

Les performances sont assez aléatoires. Que ce soit sous Edge ou Firefox (dans leurs dernières révisions stables), nous n’avons pas dépassé les 8 Mo/s en moyenne, pour une connexion fibre de 500 Mb/s symétrique, qui nous permet d’avoir en général 60 Mo/s en vitesse de pointe. Nous avons constaté parfois des envolées à 20 Mo/s, mais elles ne duraient que quelques secondes. Il arrivait aussi que le flux s’effondre à moins de 1 Mo/s, particulièrement si l’on cherchait à consulter un autre dossier pendant un envoi. Ces performances ont été constatées sur plusieurs jours et sans aucun autre transfert actif.

À propos des performances, Proton Drive avertit d’ailleurs qu’elles peuvent être moindres lors d’un envoi multiple massif, comme nous l’avons fait avec des images ISO allant de 2 à 5 Go environ. Le service recommande alors de « limiter les activités gourmandes en mémoire comme le streaming ». On ne sait pas trop ce que Proton entend par là, car le streaming n’est guère gourmand en mémoire. Il s’agit peut-être d’une erreur, car il aurait été plus cohérent de parler de bande passante.

  • Proton Drive
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Comme vous pouvez le voir sur la capture, ce n’est pas si flagrant, et la machine n’a bien sûr affiché aucun ralentissement que ce soit. Nous avons observé le même comportement sur plusieurs créneaux horaires, avec des navigateurs en version finale ou en bêta, etc.

Si on observe assez longtemps le gestionnaire des tâches (ou équivalent sur d’autres systèmes), on s’aperçoit effectivement que la consommation de mémoire augmente dans le temps, de quelques centaines de Mo. Comme toujours avec Windows, ces chiffres sont à relativiser, le système distribuant la mémoire différemment selon la quantité totale : plus on en a, plus le système en donne aux applications. Dans le cas présent, la machine en contenait 32 Go.

Nous avons observé les mêmes performances médiocres en téléchargement. Elles sont globalement un peu meilleures, mais pas de quoi décoiffer, loin de là : entre 8 et 10 Mo/s en moyenne, sans pics particuliers dans un sens ou dans l’autre.

Si les transferts de gros fichiers permettent de voir plus facilement la vitesse que peut afficher le service pendant un temps prolongé, l’envoi d’une longue liste de petits fichiers est tout aussi important. Ici, Proton Drive n’a pas non plus brillé par ses performances. Un dossier contenant 316 documents Word et Excel (20 à 40 ko en moyenne) a mis plus de 6 min à se faire. C’est long, et même si Proton Drive peut charger jusqu’à trois documents simultanément, le service fait des pauses marquées après chaque opération.

Face à ces performances, nous avons posé la question à Proton, qui nous a répondu qu’il ne fallait pour l’instant pas en attendre davantage : « En ce qui concerne la vitesse de chargement et de téléchargement, 8 Mo/s est une performance normale avec les infrastructures actuelles. La vitesse peut varier en fonction du type de fichiers transférés. Il y a, par exemple, une surcharge plus importante pour la génération / le déchiffrement de clé pour les fichiers plus petits – que nous continuerons d'améliorer ».

Un service limité pour le moment

Proton Drive était attendu de pied ferme. Sur le plan de la simplicité, il tient ses promesses. Sur celui des performances, il se révèle médiocre. Sur celui des fonctions, l’absence totale d’applications représente pour l’instant un énorme handicap qui risque de refroidir de nombreuses personnes.

Concernant les clients « desktop », la version Windows doit arriver « dans les prochains mois », ainsi que nous l’a confirmé Proton. La version Mac arrivera « dans le courant de l’année prochaine », sans plus de précision. Et pour Linux ? « Pas pour le moment », nous a répondu l'entreprise.

Pour les applications mobiles, les versions Android et iOS doivent arriver d’ici la fin de l’année. Elles sont aussi importantes que les clients fixes, car la possibilité de consulter ses données depuis un smartphone ou une tablette est cruciale pour un Drive. Par curiosité, nous avons testé Proton Drive dans Safari sur un iPhone équipé d’iOS 16. Les donnes sont consultables, mais le confort n’est pas vraiment là. D’autant que des fonctions courantes comme la possibilité de laisser un fichier ou dossier téléchargé n’existent pas dans la version web.

À l’heure actuelle, il nous semble difficile de recommander Proton Drive autrement que pour un stockage d’appoint. Au vu de la tarification et après deux ans de phase bêta, il nous semblait préférable d’attendre les clients fixes et applications mobiles avant de déclarer la version finale. Nous reviendrons d’ailleurs tester ces derniers quand ils seront disponibles et referons alors le point sur les performances.

Commentaires (48)

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Pour info la version Android existe en beta.
Si on ne peut plus s’y inscrire via le play store, l’APK est trouvable et ça fonctionne très bien si vous souhaitez tester.

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Les apps Android et iOS sont toutes deux en bêta, mais les groupes de test sont plein

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Pas d’appli Windows, ni iOS, non merci.
Quand je vois qu’ils ne sont même pas capable de pondre une simple appli de calendrier sur iOS, ça ne donne pas confiance pour les applis du drive.



En + je ne savais pas qu’il y avait un souci de performance.
J’espère qu’Infomaniak fera mieux.

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Au niveau des performances, est ce qu’on a des éléments de comparaison avec d’autres services qui proposent du stockage distant chiffré ?



De mémoire, je sais que Nextcloud avertit de l’impact sur les performances quand il s’agit d’activer le chiffrement, je n’en ai pas fait l’expérience personnellement car l’option n’est pas activée sur le serveur que j’utilise.

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Je fais suite à mon message précédent.



En fait la comparaison avec Nextcloud n’est pas d’une pertinence folle car je viens de voir que le développement de la partie chiffrement de bout en bout n’est pas au meilleur de sa forme si on regarde attentivement le dépôt Github dédié.



Par exemple, la fonction n’est pas supportée sur les dernières versions de Nextcloud (23 et 24)
voir ici : github.com GitHub

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Pour ma part j’étais sur Méga, chiffrement de bout en bout, jamais eu de problème avec le client et il est opé pour toutes les plateformes. J’ai changé il y a peu pour du Nextcloud, mais je commence à le regretter tellement leur client Windows est à la ramasse.
50€ = 400Go contre 200Go visiblement chez Proton pour le même prix.
Et mail tuta à 12€/an, vu que je ne trouve pas d’intérêt réel à avoir mail et drive sur la même plateforme.

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Même si les performances sont limitées, le chiffrement de bout en bout est clairement un avantage par rapport à la concurrence. En fonction des documents que l’on souhaite stocker, ça évite d’oublier de chiffrer les données avant de les envoyer dans les nuages.

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Mon abonnement mail + vpn s’est transformé en Proton unlimited avec 500 Go pour le Drive ce qui est appréciable. Néanmoins, je suis totalement d’accord avec ce qui est écrit dans l’article : trop lent, pas de synchronisation entre différents systèmes. C’est donc un stockage d’appoint pour des papiers important (qui sont aussi sauvegardés ailleurs) et c’est tout.



Pire, ne pas prévoir d’appli pour linux alors que Proton fait sa promo autour d’un code open source et du respect de la vie privée, c’est un peut se foutre de la gueule du monde. Même Mega a un client linux, c’est dire…

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Vincent_H a dit:


Les apps Android et iOS sont toutes deux en bêta, mais les groupes de test sont plein


Oui, mais l’installation de l’APK à la main suffit. Cela fonctionne, il n’y a pas besoin “d’inscription” à proprement parler.
Juste le récupérer sur apkpure ou apkmirror.

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Purée, ya vraiment rien de potable niveau drive multiplateforme en clé en mains. On a le choix entre du bloated, du pas multiplateforme, du serveur perso, des clients de merde …



Je commence à me dire qu’il y a du blé à se faire à juste refaire le Dropbox simple et efficace d’il y a 15 ans.

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En vrai, la solution Onedrive, Google Cloud etc. avec Cryptomator fait bien l’affaire !

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Et seafile?

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Kdrive, perso très content.

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Syncthing?

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Je réponds parce que je l’utilise mais je n’ai pas répondu car ce n’est pas pour moi une solution clé en main.
Il faut quand même mettre un peu les mains dans le cambouis en fonction de ce que l’on veut faire.
Par contre, c’est une superbe solution de synchronisation de fichiers entre différents appareils.
Pour exemple, je synchronise plusieurs dossiers entre des PC, mon serveur perso, un smartphone, un Raspberry, un NAS Synology, …

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Je m’y suis mis pour synchro des sauvegardes d’émulateurs entre un Steam Deck et un PC Windows, et cet enfoiré m’a écrasé 2 fois le fichier le plus récent (à chaque fois, environ 2h de jeu de perdu), avant que je n’active son système de versionning… C’est ça que je n’aime pas avec les automatisations, on ne peut faire leur faire confiance. Comment est-ce possible de synchro en écrasant le plus récent quoi -_-

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Problème de paramétrage de Syncthing ?
Pas de bol…
Je n’ai jamais connu ce genre de soucis avec ce logiciel, j’en suis plutôt très content.

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J’utilise Sync.com depuis des années, et j’en suis très content, c’est nativement chiffré de bout en bout et ça fait très bien le job. L’entreprise est basée au Canada.

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Bonjour,



J’utilise pour ma part Tresorit, qui partage une bonne partie des avantages de Proton Drive :




  • Chiffrement zero-knowledge (ils ne peuvent lire vos données)

  • Hébergé en Suisse



Avec en plus bien sûr, des clients Mac, Windows, iOS, Android, Linux…
Et encore un avantage, qui a drôlement pesé dans la balance : la possibilité de synchroniser des dossiers à plusieurs endroits de l’ordinateur (je synchronise par exemple mon bureau, deux dossiers dans les documents, et le dossier Images qui sont à différents endroits de l’ordinateur. Tout cela entre plusieurs ordinateurs. Et des fonctions avancées (synchronisation partielle, fichiers de filtre (équivalents à gitignore), partage sécurisé…



Bref, je n’ai aucune action chez eux, mais je les conseille formellement !



Et j’ai mes mails chez Proton. J’adorerais que Proton rachète Tresorit. Ou l’inverse.

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J’oubliais le versioning automatique : les versions successives des documents sont conservées, et sont récupérables. De même pour les fichiers supprimés, qui sont conservés tant qu’il y a de la place. (Il est bien sûr possible de les supprimer définitivement).



Et pour être complet, je cite quelques inconvénients : ce n’est pas open-source, les clients pourraient être améliorés, et les prix sont relativement élevés.



Comme j’ai déjà mes mails sous Proton, je ne manquerai pas de basculer chez eux, si les fonctionnalités dont j’ai besoin sont développées.

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(reply:2096177:dvr-x)


Je viens de regarder Mega et effectivement ça a l’air propre. J’en étais resté à une mauvaise tentative de sauver Megaupload :D
Par contre le prix indiqué sur la page d’accueil (1,56€/To et par mois) est carrément trompeurpuisque pour avoir ce tarif, il faut obligatoirement prendre le forfait 16To à 299€/an



Merci les gens, je vais regarder tout ça !



Si je dis pas de bêtises, Cryptomator fait du chiffrement local, donc t’as pas d’accès web ?

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Merci, je ne connaissais pas Tresorit. Pour info. normalement l’email devrait bientôt arriver si j’en crois les options. Par contre c’est 15 €/mois pour la version de base.

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Pour backer des archives sur le long terme proton drive me va tres bien.
si ce n’ est pas assez rapide pour vous, uploader constament de gros fichiers n est de toute façon pas bon pour votre empreinte carbone :)

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Et pcloud, vous en pensez quoi niveau sécurité ?

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Au boulot, pour éviter tout hébergement externe, j’ai opté pour nextcloud en surcouche d’un serveur de fichier windows. C’est assez pratique avec les montages SMB, du coup on stock rien sur nextcloud, il sert que d’interface web. Une IP publique dédiée et hop, accès depuis la France uniquement.



Proton drive m’intéresse mais comme dit dans le titre…

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Je suis sur la même solution technique depuis 10ans:




  • dossier #1: local, non-chiffré.

  • dossier #2: local, chiffré avec 7zip (AES+filename)

  • dossier #3: remote, avec n’importe quel provider payant ou gratuit



un premier outil/script qui synchronise #1 et #2 (j’utilise CryptSync)
un second outil/script qui synchronise #2 et #3 (généralement c’est fourni par le provider)



avantage: je peux toujours télécharger mes fichiers et les ouvrir manuellement avec 7zip.
inconvénient: j’ai une copie locale chiffrée en plus de l’original: ca bouffe de l’espace disque.

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(reply:2096177:dvr-x)


Quel problème tu rencontres avec le client Nextcloud ?



Si j’ai bien compris le principe, en déplacement il faut télécharger l’archive 7z pour accéder à un fichier ?



Merci pour le retour :chinois:

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Client qui plante (sous windows), fichiers non synchro on ne sait pas pourquoi.
Ou encore les fichiers non synchro parce que date dernière modif invalide.



L’autre gros inconvénient c’est que c’est bien pour faire du backup. Tu ne peux pas faire de consultation rapidement. T’est sur ton tel, tu veux aller voir tel document, c’est pas rapidement quand même.



Je fais ca pour mes doc sensibles avec cryptomator, c’est le même principe, tu chiffres avant d’envoyer. C’est bien pour un backup sécurisé.

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Gorom a dit:


Au niveau des performances, est ce qu’on a des éléments de comparaison avec d’autres services qui proposent du stockage distant chiffré ?


Je n’ai pas encore testé Proton Drive, je compte le faire ce week-end.
Avec Spideroak (chiffrement de bout-en-bout), les transferts sont assez longs (notamment la partie chiffrement). Par contre la dépuplication fonctionne très bien (un même fichier sauvegardé depuis 2 espaces différents ne seront chiffrés/envoyés qu’une seule fois).
Pour pCloud, c’est assez rapide (je transfère à la même vitesse pour du chiffré ou pas), de l’ordre de ~30 Mo/s. Mais j’ai un incident en cours depuis 2 mois, qui plombe certains transferts (pas tous), depuis que j’ai demandé à passer sur du stockage européen au lieu des Stazunis.

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Utilisateur payant depuis quelques années, je trouve le VPN fort bon. Pas de ralentissement, compatible avec un second VPN. Par contre le courriel court après des innovations d’apparence au détriment de la fiabilité. J’ai déjà contacté leur service technique. Sur Android, Adguard pose des problèmes à Proton Mail : il signale que je suis hors connexion. Par exemple, et autres soucis mineurs mais agaçants. Proton n’a sans doute pas assez de développeurs. Alors, qu’ils n’innovent pas à la va vite, mettant en service une version pas aboutie. Qui le leur demande ? Ça nuit à leur crédibilité. Pour le “drive”, je ne l’utilise pas beaucoup, pas de commentaire

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Perso chez Kdrive (save 3,2,1) ; photos en clair, documents sensibles avec Cryptomator et synchro derrière ; fonctionne nickel. Partage possible des dossiers photos (famille) avec droits différenciés, client ok Android, Windows. 2To large (même si déjà 670Go occupés par mes moult photos notamment) ;)

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Ca va, j’ai encore de la marge avec mes 320GB utilisés (dont 50% de RAW).

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Gorom a dit:


Si j’ai bien compris le principe, en déplacement il faut télécharger l’archive 7z pour accéder à un fichier ?


Exact. On peut ruser en créant des archives 7z pour chaque répertoire, plutôt qu’une grosse archive 7z avec tous les répertoires. Mais tu commences a leaker des informations sur tes noms/structures de répertoires :)



Ah, j’ai retrouvé l’article de NXI dont j’ai été la source d’inspiration (mon grand moment de gloire):



nextinpact.com Next INpact

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Sans aller jusqu’à détailler l’arborescence primaire, ça peut être intéressant de scinder en plusieurs volumes organisés car si je m’en tiens aux informations de l’article cité, les performances limitées peuvent devenir contraignantes si tu ballades un peu de poids avec du média divers.



et question avec réponse sûrement évidente : j’imagine que tu as toujours sur toi un 7-zip portable au minimum ?

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(reply:2096354:dvr-x)


Mince, je ne rencontre pas ce type de problème que ce soit sous Linux ou Windows, à la limite pour ma part c’est plus le client Android qui me pose problème.



C’est quel fournisseur pour le serveur ? Est ce que ça suit bien sur les mises à jour côté serveur ?



Éventuellement voir pour un test chez un CHATON : https://www.chatons.org/search/by-service?field_alternatives_aux_services_target_id=554



Framadrive est plein mais je sais que Zaclys a une offre gratuite pour 1 Go

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PetrusM a dit:


Bonjour,
J’utilise pour ma part Tresorit, qui partage une bonne partie des avantages de Proton Drive :




  • Hébergé en Suisse


Les serveurs ne sont pas uniquement hébergés en Suisse. En fait, sauf si on peut choisir comme PCloud, on ne sait pas où sont stockées les données :
Tresorit servers are in highly secure, Microsoft Azure data centers in multiple countries in the EU, in Switzerland and North America.

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Exact, j’avais oublié ce détail. Cependant, la société est bien suisse, et les données sur les serveurs hors de suisse sont chiffrées, donc normalement il ne devrait pas y avoir de souci. Espérons le.

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Gorom a dit:


et question avec réponse sûrement évidente : j’imagine que tu as toujours sur toi un 7-zip portable au minimum ?


Oui. Pour etre exact c’est peazip car le 7-zip officiel n’est pas portable.



Mais dans mon cas c’est pour faire une copie de copie (la copie hors site dans la règle 3-2-1). Donc je n’ai pas de raison d’aller chercher ces données lorsque je suis hors de chez moi. C’est juste de la précaution.



C’est arrivé une ou deux fois que je veuille un fichier spécifique et que je ne puisse pas me connecter a mon NAS chez moi. Alors j’ai été cherché l’archive 7zip sur le stockage cloud. Mais c’est vraiment anecdotique.

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SebGF a dit:


Ca va, j’ai encore de la marge avec mes 320GB utilisés (dont 50% de RAW).


2.11To de Raw, c’est déjà mort me concernant ;) Donc que jpg ; Raw sur NAS + autre disque… (pas critique si perte car photographe amateur ^^

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Généralement quand je reviens d’un voyage c’est à vu de nez +20GB dans la tronche.



Et encore, je fais une partie du tri sur place pour en supprimer avant l’upload au retour à la maison. Mais ça va vite le RAW en full frame :transpi:

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seul l’utilisateur peut savoir ce qu’elles contiennent, pas les employés de Proton


Par défaut Proton ne peut pas accéder à vos données, certes. Mais vous utilisez leur code, auquel vous faites confiance. Demain il peut très bien être modifié, par exemple pour introduire un mouchard à l’écran de login et récupérer au passage votre mot de passe. C’est la même pour toutes les applis faisant du bout en bout.



C’est une notion que beaucoup de monde semble avoir du mal à intégrer. Attention en informatique aux impératifs comme “seul X peut faire Y”.

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(reply:2096184:jpaul) Non Cryptomator est dédié au Cloud et est multi-plateformes. Le chiffrement et déchiffrement se font en local puis envoi les fichiers sur le Cloud. La synchronisation est facile puisque les modifications se font par fichier. C’est vraiment pas mal comme alternative



(reply:2096662:BlueSquirrel) Si je ne dis pas de bêtise, le code est ouvert et audité par société externe. Après tout dépend du niveau de paranoïa que l’on s’impose.


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Bien sûr, mais peu importe, un audit c’est à un instant T. Il faudrait auditer chaque modification, s’assurer que c’est bien le même code qui tourne chez toi, et être capable d’identifier le mouchard (ce qui peut être compliqué, cf par ex https://blog.npmjs.org/post/180565383195/details-about-the-event-stream-incident). Et idem pour toutes les dépendances du soft.



Pour le reste en effet tout dépend du niveau de paranoïa ou plutôt du modèle de menace de chacun. Je tenais à souligner cette problématique car promettre aux gens “seul X peut faire Y” alors que ce n’est pas une certitude technique du tout ça pourrait les mettre en danger.

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Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que tout est chiffré :) .



Pour l’instant l’UX est effectivement sommaire, il faut faire avec.
La principale feature étant là (le chiffrement des données).
Alors oui ce n’est pas aussi confortable que Google Drivre, Dropbox etc. mais ça viendra :)

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M’étonne que personne n’est cité Infomaniak ! L’offre solo à 5€/mois propose 2To de quoi voir venir …

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Je l’ai cité plus haut. Après la grosse différence est que, pour le moment, Infomaniak ne propose pas encore le chiffrement de bout en bout.

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J’avions pas lu. Sans ça les 2To même sans chiffrement complet sont vraiment pas mal et en Suisse .

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Oui c’est une offre super intéressante avec une très bonne qualité de service moyennant quelques imperfections (clients de synchro pas forcément au top).

Proton Drive : une version finale peu convaincante pour le moment

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  • Interface et fonctions : la base

  • Performances : peut clairement mieux faire

  • Un service limité pour le moment

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