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Le Wi-Fi 8 (802.11bn) se prépare : même débit, mais « fiabilité ultra élevée »

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Le Wi-Fi 8 (802.11bn) se prépare : même débit, mais « fiabilité ultra élevée »

Le Wi-Fi 8 ne devrait pas dépasser les débits du Wi-Fi 7. Il faut dire qu’en théorie, on peut déjà atteindre 46 Gb/s… Par contre, cette nouvelle génération de la norme veut améliorer la fiabilité, les débits pratiques et les réseaux avec plusieurs points d’accès (mesh). C’est du moins ce qui ressort d’un livre blanc de MediaTek.

Le 15 novembre à 17h51

Le Wi-Fi 8 vise l’Ultra High Reliability

Comme à chaque fois qu’une nouvelle génération de réseau sans fil arrive dans les équipements pour le grand public, la génération suivante pointe le bout de son nez. C’était le cas avec le Wi-Fi 7 en 2020, quand le Wi-Fi 6 prenait à peine ses aises. Rebelote cette année avec le Wi-Fi 8, alors que le Wi-Fi 7 s’installe à peine. C’est MediaTek qui s’y colle avec un livre blanc sur le Wi-Fi 8 alias 802.11bn. De quoi jeter un premier regard en attendant des précisions de la Wi-Fi Alliance, de l’IEEE ou d’autres fabricants de puces.

MediaTek explique que le Wi-Fi 7 est mis en avant comme proposant un « débit extrêmement élevé », ce qui remplit de joie les équipes marketing. Le Wi-Fi 8 ne devrait pas le concurrencer en termes de débits théoriques, car il vise une « fiabilité ultra élevée ». MediaTek parle d’Ultra High Reliability (UHR) pour le Wi-Fi 8 à la place de l'Extremely High Throughput du Wi-Fi 7.

Wi-Fi 7 et 8 : même combat sur les débits théoriques

Sur les débits, cela se confirme avec un tableau récapitulatif des principales caractéristiques techniques. On y retrouve des blocs de 320 MHz maximum, la prise en charge des bandes de 2,4, 5 et 6 GHz, du 4K QAM pour les données, et ainsi un débit de 2,88 Gb/s par flux.

Mediatek indique 8 flux en simultané sur son tableau, aussi bien pour le Wi-Fi 7 que le Wi-Fi 8, mais le Wi-Fi 7 est pour rappel théoriquement capable de grimper à 16 flux. Le débit maximum passerait alors des 23 Gb/s indiqués dans le tableau à 46 Gb/s.

Peu importe pour le moment, ce n’est pas primordial de savoir si le Wi-Fi 8 prendra en charge 8 ou 16 flux et, dans tous les cas, cela peut encore évoluer au fil des travaux. Le plus important est de voir que, pour l’instant, le Wi-Fi 8 est aligné sur le Wi-Fi 7.

But principal : améliorer la coordination des points d'accès

MediaTek explique que la fonction de « coordination de plusieurs points d'accès, introduite dans le Wi-Fi 7, a été reportée au Wi-Fi 8 en raison de sa complexité ». Le fabricant détaille son propos : « La popularité des réseaux maillés (mesh) a augmenté l'utilisation des points d'accès multiples dans les foyers, améliorant ainsi la couverture Wi-Fi. Cependant, sans coordination efficace, ces points d'accès peuvent se disputer et partager des ressources communes du spectre, ce qui fait qu'un seul point d'accès utilise souvent le spectre à un moment donné ».

MediaTek souhaite améliorer les débits, mais en faisant référence dans le cas présent « à l’amélioration du débit effectif plutôt qu’au débit maximum (théorique) PHY, qui est souvent mis en avant sur les emballages des produits ». MediaTek souhaite ainsi améliorer les « performances réelles des utilisateurs » dans des environnements du quotidien.

Coordinated SR et BF, DSO…

La première technologie mise en avant est le Coordinated Spatial Reuse (Co-SR), Coordinated Beamforming (Co-BF), Dynamic Sub-channel Operation (DSO) et Non-Primary Channel Access (NPCA). Dans les deux premiers cas (Co-SR et Co-BF), il s’agit d’améliorer et surtout de coordonner entre plusieurs points d’accès des technologies déjà existantes sur les précédentes générations de Wi-Fi.

Le Beamforming (ou focalisation) par exemple est disponible depuis le 802.11n ou Wi-Fi 4. Cette technologie permet, pour rappel, de concentrer le signal émis par le routeur vers un appareil cible. La 5G utilise aussi du beamforming.

De son côté, le Spatial Reuse date aussi du Wi-Fi 6 et permet à plusieurs bornes Wi-Fi situées à proximité d’utiliser une même fréquence, que ce soit avec SR ou BF, l’ajout du Co pour Coordinated est donc la nouveauté du Wi-Fi 8, selon MediaTek.

Dynamic Sub-channel Operation permet à un point d’accès d’optimiser au mieux les transmissions vers un appareil en s’adaptant automatiquement à ses caractéristiques techniques, notamment au nombre d’antennes dont il dispose, et donc au nombre de flux qu’il peut prendre en charge en simultané. DSO devrait augmenter les performances lorsque plusieurs terminaux téléchargent un même fichier en même temps, par exemple, permettant au plus performant d’obtenir un sous-canal supplémentaire.

Citons aussi New Data Rate pour adresser le « problème de la dégradation rapide de la vitesse rencontrée par les clients lorsqu'ils s'éloignent du point d'accès (AP) ». MediaTek annonce enfin que « d’autres améliorations et fonctionnalités qui s’appuient sur ces technologies fondamentales seront explorées dans de prochains articles », sans entrer dans les détails.

Rendez-vous en 2028, mais les choses peuvent évoluer d’ici là

Le programme de certification du Wi-Fi 8 est attendu pour 2028 mais, comme avec le Wi-Fi 7, les premiers produits pourraient arriver quelques mois avant, peut-être dès 2027. Le programme de certification Wi-Fi 7 est pour rappel arrivé début janvier 2024.

MediaTek partage un tableau prévisionnel des prochaines grandes étapes du Wi-Fi 8. D’ici là, la guerre sur la bande haute des 6 GHz sera, espérons-le, terminée…

Commentaires (31)

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Wifi 8, vraiment ? vu l'évolution, on est plutôt sur du 7.1 ou 7.m tellement on est que sur l' optimisation du mesh vu ce qui est expliqué.
D'un autre côté il va falloir se calmer sur les évolutions, qui ont vraiment fait un grand pas en 10 ans depuis 802.11n pour arriver aux performances normales du réseau ethernet (à 20m), avec la mobilité en plus, bien sûr, mais ça va de pair avec la réduction de taille des terminaux.
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Je suis assez d’accord, que ça soit pour la 5g, que ça soit pour le wifi, l’ethernet et la fibre, on arrive à des niveaux où c’est tellement rapide que plus rapide … ça sert à pas grand chose non?

Et puis de poser la question de l’utilité ça permet à un moment :
D’optimiser les applis pour qu’elles consomment moins de réseau mobile,

Voir que le facteur limitant à un moment ça reste la puissance des serveurs et de l’ordinateur en face (taille et vitesse des disques dur et ssd pour les téléchargements, résolution de l’écran pour le streaming,…)

L’excuse se sera toujours les pro, enfin ça reste quand même toujours bien faste les exemples concrets de super débits:
Télétravail? À part quelques téléchargement non.
VR ? C’est de la niche et en général c’est en local
Véhicules connectés ? On est encore à des années d’avoir besoin de véhicules connectés en tant réel, voir même le commun des mortels n’en aura jamais besoin, tout comme les fantasmes de l’iot qui allait se démultiplier partout.

Peut être que le plus consommateur c’est le jeu vidéo qui consomme le plus de data en téléchargeant et le streaming à la volée.

Bref la liste peut être longue.
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On s'approche de ces performances... Un switch 48 ports GB a typiquement 96 Gb/s de débit. (2 Gb par Port, même sje doute que ça monte souvent à 2 Gb sur les 48 ports)
Donc à voir les usages, mais par exemple pour un bureau, je ne crois pas qu'on en soit encore à l'equivalence.
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C'est clair qu'un réseau radio où la ressource est partagée n'est pas comparable à un switch, sauf un switch d'accès où la grande majorité du trafic se fait sur le port uplink, mais c'est plus facile d'adapter le débit du port uplink à l'évolution du besoin que de changer de technologie radio qui nécéssite de modifier tous les utilisateurs.
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Est-ce qu'il ne faudrait pas réfléchir à une norme sur plusieurs aspects dès le départ (sécurité, maillage, débit, fréquence autorisées ou fréquences remplaçables, audit de sécurité, possibilité de mise à jour du protocole y compris sur les appareils non connectés à internet), pour sortir une norme Wifi une bonne fois pour toute ?

Pour moi, il faudrait réfléchir à un standard qui tienne 20 ans au moins. Peut être faudrait-il légiférer sur le temps minimum entre deux standards structurants, que ce soit en mobile comme en Wifi ? N'y a t'il pas une planète à préserver de l'extractivisme de matière première ?
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Techniquement les anciennes bornes wifi sont rétro compatibles, donc point de gaspillage ici, on peut les utiliser encore de nombreuses années.
Et si maintenant les débits sont proches de l’Ethernet des années 2000, il a fallu des décennies de recherche pour y arriver, on pourrait se dire que la c’est bon on arrête tout, mais il y aura toujours de la demande pour plus.
Perso je pense qu’on arrive à une maturité de la techno qui fait que naturellement les gens ne changeront pas de matériel une fois équipés (à part une portion marginale de happy fews).
Pour rester sur une analogie réseau, je pourrais parier qu’une énorme proportion de lectrices et de lecteurs ont des switchs gigabit de plus de 10 ans encore en prod chez eux, et qu’ils ne comptent pas les remplacer parce que ça juste marche.
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Bonjour,
Merci.
Vous citez l'Ethernet, mais j'ai fait exprès de pas le citer. Car en effet, la norme 1000Base-T est sortie en 1999, soit bien il y a plus de 20 ans selon mes critères. Et avoir un Ethernet en gigabit reste très satisfaisant aujourd'hui, y compris sur des serveurs. Même le "10GBase-T" date de 2006, soit il y a presque 20 ans. C'est peut être pour cela que beaucoup on des switch de plus de 10 ans ?

A mon sens, la question serait plutôt : "combien ici ont des bornes Wifi de plus de 10 ans ?" (A ce propos, ça serait cool de pouvoir faire des sondages dans les commentaires ;))

Car concernant le Wifi, et le réseau mobile, il y a eu toutes ces normes en 20 ans (Wikipedia) :
- IEEE 802.11g : 2003
- IEEE 802.11n : 2009
- IEEE 802.11ac (Wi-Fi 5) : 2013
- IEEE 802.11ax (Wi-Fi 6) : 2021
- IEEE 802.11ax (Wi-Fi 6) : 2021
- Wifi 7 (2024)

Maintenant, on apprend qu'ils n'avaient pas prévu d'autres points techniques réservés au Wifi 8. Mon propos n'est pas de dire "c'est bon on arrête tout", mais plutôt "ne peut pas prendre un peu plus de temps pour sortir une norme plus durable" ? Mon Wifi 6E ne fonctionne même pas. Maintenant, c'est sur que la norme est rétro compatible, mais pourquoi ne pas avoir prévu une mise à jour des puces en cas de dysfonctionnement du protocole, quelque soit le niveau où il dysfonctionne ?

Ensuite, concernant la sécurité, et le WPA, effectivement, ils ont mis beaucoup de temps pour sortir WPA3, mais quasiment le jour de la sortie de WPA3, on apprenait qu'il y avait des problèmes de sécurité. Pourquoi ne pas avoir prévu dans le protocole la possibilité de le mettre à jour facilement, y compris sur les IoT et indépendamment des constructeurs des IoT ? Je n'ai pas creusé le sujet, mais il m’apparaît qu'il faut forcément changer le matériel si on doit passer au WPA4.

Concernant les réseaux mobiles (2G à 5G), ces derniers auraient des centaines de failles de sécurité non corrigeables. Pourquoi là encore ne pas avoir prévu un protocole qui supporte les mises à jour au niveau matériel ? Pourquoi parle t'on déjà de la 6G alors que je ne suis même pas en 5G, et alors qu'il s'avère que la 5G consomme finalement plus d'énergie https://next.ink/brief_article/la-5g-pourrait-demultiplier-la-consommation-energetique/ déjà plus que la 4G contrairement aux prédictions faites auparavant ?
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Je vous rejoins complètement sur la suffisance du 1000Base-T dans 99% des usages, c'est d'ailleurs là-dessus que je me base pour me dire qu'un réseau Wifi aux performances équivalentes sera suffisant pour un moment pour la grosse majorité des usages.

Côté sécu, un suivi logiciel longue durée est effectivement nécessaire, mais j'ai l'impression que certains constructeurs font ça assez sérieusement (Ubiquiti par exemple, qui maintient des bornes de 7 ans à la maison).
Je n'ai pas d'avis particulier sur l'architecture matérielle nécessaire pour assurer une réelle évolutivité du code, j'ai un peu l'impression que ça tend à s'améliorer, tant par la puissance des chips que par la raréfaction des acteurs capables de livrer ces circuits de plus en plus complexes (et donc une forme de standardisation des archis, rendant leur support longue durée plus évident).

Du reste, une borne wifi me parait moins polluante à fabriquer qu'un smartphone, si la fabrication est 3 fois moins polluante, qu'elle dure 3 fois plus longtemps, et qu'elle sert à 3 devices, bon, peut-être qu'il faut commencer par prioriser des politiques énergiques sur ces terminaux près de 30 fois plus impactants.
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Je rajouterais aussi que j'avais aussi un Switch de plus de 10 ans, mais il provoquait des micro-coupures de manière intempestive, et avant le Covid, je ne m'en rendais pas trop compte. Avec les visio, c'était devenu un cauchemar, vu qu'il y avait des micro-coupures dans le son. Le fabriquant ne proposait plus de mise à jour. Il a quand même eu une seconde vie, car je l'ai vendu en occasion, et sans cacher son défaut, c'est à dire en l'explicitant.
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Il faut dire aussi que le Gigabit Ethernet, c'est économique depuis longtemps et que les particuliers disposent en majorité de switch non-administrable donc sans logiciel à MàJ et sans failles de sécu. Dans ce cadre, garder un switch 10 ans ou plus est facile.
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20 ans, c'est forcément obsolète et troué (pour du sans-fil).
Wifi 802.11g en WEP, ou la 2G en mobile.
Déjà faisons 5 ans (voir 7) et obligation de mise à jour de sécurité sur la période.
Ça évitera de n'avoir le WPA3 uniquement sur Linux parce que truc muche n'a pas mis à jour le pilote Windows (coucou Intel)
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Justement, dans mon propos développé plus haut, j'intègre bien l'idée d'avoir la possibilité de mettre à jour le protocole en cas de faille. Ce qui n'est pas prévu ici. D'où mon désarroi, et la critique de ce qui se fait actuellement. Pour moi les fonds R&D devrait surtout aller sur ces questions de modularité, soit pour des questions de faille de sécurité à corriger le cas échéant, soit pour des questions de dysfonctionnement technique et/ou juridique (juridique car tous les pays n'autorisent pas les mêmes fréquences).

Et donc in fine, on en reviens toujours au même. La durabilité en informatique et en télécommunication est liée à la possibilité de réaliser des mises à jour logicielles.
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Comme indiqué par intrépide, une bonne partie de tout ça est d'ores et déjà géré en logiciel (ce qui peut être au niveau firmware, ou carrément exécuté sur le cpu). C'est donc possible de changer (pas forcément pour toutes les puces), mais c'est un coût pour le constructeur... Donc si pas de punition des utilisateurs (boycott) et pas de loi, pas de raison de dépenser plus.
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J'ai répondu plus bas à ce commentaire, dans votre premier commentaire
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Je ne suis pas sûr de comment légiférer. C'est un consortium privé. Personne ne te force à utiliser du wifi en 2.4 Ghz (comprendre : tu peux utiliser d'autres protocoles). Pour 5 et 6 Ghz je ne sais pas.
Même chose pour la GSMA. Je ne sais pas si les US sont encore en CDMA.
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Le droit n'est pas ma spécialité, mais le législateur légifère sur tout un tas de choses. Par exemple, traverser en dehors des passages cloutés est illégal, ecrire un texte officiel en écriture inclusive rend le texte caduque, et au niveau européen, produire des pommes trop grosses ou trop petites est illégal (enfin si j'ai bien compris). J'imagine qu'il faudrait écrire quelque chose comme "en dehors des motifs impérieux listés dans l'article X, il est interdit de commercialier une nouvelle version d'un protocol réseau local sans fil, si la version précédente a moins de 10 ans, tout en rajoutant les éxigences techniques qui définissent ce qu'est un bon protocol du point de vue du législateur.

Mais bon, je pousse pas mordicus à ça, car c'est toujours mieux s'il y a auto régulation. Concernant votre remarque sur la charge financière que devrait supporter les entreprises du fait de ces choix politiques, il n'est pas interdit de supporter financièrement ce qu'une entreprise n'a pas à supporter toute seule. Le montage financier pour être sous la forme d'une association qui a une mission de service publique et financée par plusieurs états, au moins au niveau européen. Les entreprises productrices de puces seraient pourquoi pas obligées de produire une interface avec un driver open souce intégré dans l'appareil, et ce drivers pourrait être mise à jour via d'autres entités, notamment des entités avec financement publique citées plus haut, afin de ne pas pénaliser des entreprises par une politique extérieure à la leur.

Edit : quelques corrections
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Ça reste compliqué... Il suffirait d'avoir un nouveau Wifi tous les 10 ans et un nouveau OuiFi 5 ans après le Wifi, tous les 10 ans.
Et les puces wifi sont compatibles OuiFi.
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Je ne suis pas sûr. Il suffit d'être assez large dans la définition, pour que OuiFi ne puisse pas remplacer le Wifi. Les lois sont souvent assorties de définitions, et lorsque je lis les définitions des lois déjà en place, il est n'est pas facile de jouer au plus malin :non:
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Après, la plus grosse inquiétude de ce genre de texte, c'est je pense le fait que les entreprises qui joueront le jeu subieront une concurence déloyale des entreprises qui ne respectent pas les nouveaux standards, pas par détournement de la loi, mais par contre façon.
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Concernant le fait que les mises à jour sont déjà quasiment toutes possibles, en indiquant qu'il est déjà possible de mettre à jour tout un tas de choses, je ne suis pas d'accord.

Quand c'est techniquement possible, ce n'est déjà pas le cas car l'entreprise a simplement abandonné le support (voir mon exemple plus haut sur mon ancien switch), d'où mon idée de drivers/firmware au moins en partie open source et au moins quand l'entreprise abandonne le support. Et quand c'est techniquement impossible, c'est parce que trop de choses ont été gravées dans le silicium pour rendre une mise à jour critique possible ET/OU, lorsque cela implique de mettre à jour trop de noeuds réseau en cascades et donc lorsque cela peut impliquer un crash du réseau. Le dernier exemple me semble assez probable lorsque la mise à jour se trouve dans la couche réseau. Je pense à l'exemple commun de l'IPV6 qui peine à être implanté (en parallèle et non en mise à jour) depuis 20 ans.

Donc, à mon sens, il faut forcément que les nouveaux protocoles réseau locaux ou globaux, soient pensés pour pouvoir être mis à jour assez facilement et indépendamment de la volonté des constructeurs de ces matériels réseaux. Sinon, cela veut parfois vouloir dire effectivement changer de protocole lorsqu'il y a une faille de sécurité.

Enfin ce n'est que mon avis, mais bon, c'est sûr que c'est moins vendeur que de vouloir aller sur Mars.
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J'ai juste dit que c'est possible. Personnellement je serais pour offrir 3 options :
- support du matériel pour x ans (10?)
- sinon drivers open source (avec licences pour modifier ?)
- sinon doc complète de la puce.

J'ai aussi l'impression que beaucoup de choses sont faites vites, dans les protocoles, notamment au niveau sécurité.
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Oui, je suis d'accord sur le principe avec vous. Si ça devait être fait, il faut sans doute y aller par étapes et en laissant le choix de quelque chose de certes contraignant, mais qui laisse la possibilité de plusieurs stratégies d'adaptations et d'offres pour les entreprises.
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J'ai oublié une option... Y'a aussi la standardisation de l'interface... Plus besoin de pilotes dédiés, juste des "pilotes de classe" comme avec l'USB, ça semble plutôt bien fonctionner (... Avec 25+ ans de recul)
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Oui tout à fait, de mon côté, j'avais pensé à une sorte d'OS WIFI standard qui permet d'être patché sur n'importe quel matériel de tout age ou de tout modèle. Après, ça existe déjà. Au niveau routeur, il y a OpenWRT (entre autres) qui est open source, et certains FAI pro l'intègre dans leur modem. Mais il y a aussi des solutions propriétaires telles que RouterOS de Mikrotik. L'idée est de décorréler l'OS du modèle matériel. J'imagine que c'est toujours mieux si c'est open source, enfin, si toustes les dev ont a manger à la fin de l'histoire.
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Là c'est pas tout à fait pareil. OpenWRT supporte certaines puces.
Pour faire un grand bon en arrière, le VGA était un standard, le SVGA pas trop. Les cartes sons avaient différentes API... Et maintenant on a une classe "son" sur USB.
Y'a aussi une classe RNDIS d'ailleurs.

Si on pouvait avoir une interface standard implémentée par tous, qui permet de contrôler la radio, avec des extensions pour les accélérateurs matériel, ça serait sûrement un net progrès.
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Oui, j'avais compris votre concept du pilote universel. Par exemple, on peut citer Moprio pour les imprimantes aujourd'hui. Mais mon idée était juste de compléter ce que vous dites. Un pilote graphique n'est pas direct X, ni OpenGL. Chaque jeu ne propose pas sa version de OpenGL, ni chaque application sa version de Win32 (pour rester dans le bon en arrière). De même, le pilote d'une carte WIFI n'est pas le protocole WPA en tant que tel. Quand il s'agit de sécurité ou simplement de mise à jour, je cherche juste à dire que c'est mieux quand il y a des écosystèmes compris par tous et un tant soit peu universels, que ce soit au niveau des pilotes, de leur interface, ou que ce soit plus général. J'ai cité OpenWRT, mais il y a d'autres exemples. Je pensais aller dans votre sens, tout y ajoutant des éléments, d'où mon "de mon côté, j'avais pensé à une sorte ..."
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je me demande a quel point ça peut être utilisable en 5GHz seulement avec une antenne patch directionnelle double polarité avec 20° d'ouverture sur plus de 1km...
pour info, le 802.11n avec la config citée plus haut, c'est jusqu’à 1km, et en 802.11a (15Mbps) et une ouverture de 8° jusqu’à 5km...
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Et sauf erreur de ma part ces fréquences ne sont ouvertes qu'à une utilisation en intérieur non ? ;)
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nan, la bande des 5500-5700MHz est ouverte en extérieur jusqu'à 30dB, c'est pour ça que je demande :3
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En parlant de WiFi mesh : je cherche un produit pour couvrir mon habitation (Gros murs, configuration alambiqué, il me faudrait 3 AP que je peux relier en Ethernet). Est-ce que vous avez une référence de routeur pas trop cher qui est capable de déconnecter un device d'un AP pour le forcer à se reconnecter sur un autre AP quand le RSSI devient mauvais ? (Ou n'importe quelle autre stratégie efficace qui permet de forcer les devices a se connecter à l'AP le plus proche)
Ceux que j'avais testés (il y a quelques années), ne géraient pas correctement cette problématique : mon tel restait accroché à AP à l'autre bout de la maison car il y recevait encore un petit peu de signal alors qu'une borne était à coté de moi (AMHA, c'était uniquement des AP qui partageaient le même nom de réseau).
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Les systèmes mesh grand public actuels sont faits pour ça, ils gèrent le backhaul ethernet, et certains pour des prix corrects (à mon sens) en wifi 6 à part chez Netgear qui abuse de sa position.

Le Wi-Fi 8 (802.11bn) se prépare : même débit, mais « fiabilité ultra élevée »

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