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Isabelle Collet : « On peut utiliser l’IA pour dépasser nos biais inconscients »

Oubliées vs oublieurs

Isabelle Collet : « On peut utiliser l’IA pour dépasser nos biais inconscients »

Une semaine sur deux, entre chaque épisode du podcast Algorithmique, les abonnés de Next peuvent écouter en intégralité l’un des entretiens qui a servi à sa fabrication, ou lire sa retranscription.

Le 30 octobre à 15h07

Professeure à la section des sciences de l'éducation de l'Université de Genève, informaticienne scientifique de formation, Isabelle Collet est l'autrice de plusieurs ouvrages dont L'informatique, a-t-elle un sexe ? Hackers, mythes et réalités (L'Harmattan, 2006) et Les Oubliées du numérique (Le Passeur, 2019).

Dans cet entretien, elle détaille les préconçus genrés qui ont sous-tendu le développement du champ de l'intelligence artificielle, elle revient sur la masculinisation qui s'est opérée dans le domaine informatique à partir des années 80 et elle partage des pistes d'action pour une plus grande diversification de l'industrie.

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Commentaires (13)

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Les sciences de l'éducation, c'est un peu spécial : ça me fait penser aux métiers paramédicaux comme l'orthophonie ou l'ergothérapie (on accompagne, on ne soigne pas une personne qui veut rester dans sa situation). D'ailleurs, comme dit Isabelle Collet, il y a toujours quelques personnes rétives au changement d'appréciation sur les choses ou qui n'évoluent pas par simple intérêt personnel (par exemple, j'ai connu des personnes dans les métiers administratifs qui refusaient l'informatisation de leurs tâches de travail).
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"L'écriture inclusive, ça marche"


Je suis, à ma grande surprise, plutôt d'accord avec certains éléments de l'article dans "The Conversation" Par exemple, je cite l'article: une offre d'emploi "recherche mathématicien", me fait effectivement plus penser à un homme. Par contre, je ne suis pas trop d'accord sur le masculin pluriel.
Les doublons sont juste ultra-lourds comme "joueurs et joueuses", "lecteurs et lectrices", "spectateurs et spectatrices". Je le retrouve partout (sites et jeux vidéos) et c'est juste pénible, mon cerveau sachant très bien que "joueurs" seul désigne un ensemble mixte.
Pour le point médian, ça a l'avantage d'être plus concis, mais ça devient une horreur quand il y a le sujet/adjectif/participe passé dans la même phrase.
Et quand les sites d'actu indépendants mélangent les deux formes d'inclusivité, c'est vraiment indigeste, malgré leurs qualités intrinsèques supérieures aux sites financés par la pub.
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C'est-à-dire qu'on pourrait tout à fait utiliser l'intelligence artificielle pour dépasser nos biais inconscients
Cette citation m'a attiré et je n'ai pas été déçu à la lecture du passage. Le propos est excellent et mesuré, j'ai beaucoup apprécié cette partie qui fait écho à ma propre vision de la techno et de ses usages.
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Quelqu'un a-t-il une idée de pourquoi ne vois-je pas cet article dans mon flux RSS lu avec l'extension Feedbro sous Firefox et le "Flux RSS complet" ?

Quels lecteurs de flux RSS utilisez-vous les gens ?
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Ce souci est connu de l'équipe. C'est parce que c'est un podcast, et non un article "classique". Les podcasts n'apparaissent pas (encore ?) dans le flux RSS.
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OK. Merci.
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Curieux ce que dit fdorin car de mon côté je l’ai bien dans mon rss (via nextcloud news)
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Le problème a peut être été corrigé depuis. Mais je me souviens avoir vu un membre de l'équipe confirmer le problème dans un commentaire (ne me demande pas où par contre).

Ou alors cela dépend des flux (il y en a plusieurs, entre le brief, les articles, le brief + les articles, etc.).
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En fait je ne vois pas le podcast, mais je vois bien passer la retranscription après par contre dans mon flux rss. Je ne sais pas quel est le problème exact de brunobeaufils par contre.
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Il y a un lien RSS spécifique pour le podcast 🙂

next.ink Next
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En parlant de Deep Blue et de Deeper Blue :

Rematch – série en 6 épisodes sur arte.tv
En 1997, la société IBM convainc le champion du monde d’échecs Garry Kasparov, vainqueur du super ordinateur Deep Blue, de jouer un match retour. Cette série captivante fait de ce duel entre l’homme et l’IA un thriller psychologique aux résonances toujours actuelles. Rematch a obtenu le Grand Prix – Séries Mania 2024.
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Merci pour cette entretien de grande qualité, avec une personne de grande expertise !

Isabelle Collet : « On peut utiliser l’IA pour dépasser nos biais inconscients »

  • Où commence l’histoire de l’intelligence artificielle ?

  • Pour quelqu’un qui n’aurait pas creusé les questions de genre, tout cela peut paraître un peu lointain. Dans Les oubliées du numérique, l’essai de Turing me semble un exemple assez marquant. Peux-tu le détailler ?

  • Est-ce qu’il y a d’autres exemples marquants dans l’histoire de l’intelligence artificielle qui te semblent bien illustrer l’enjeu d’exclusion de la moitié de l’humanité, l’enjeu de fabrication de l’intelligence artificielle sous un prisme restreint ?

  • Dans Les Oubliées du numérique, tu expliques que lorsqu’on avance dans le domaine de l’IA, le fait d’utiliser le jeu d’échec pour prouver qu’une machine est intelligente est assez réducteur. Je ne sais pas si c’est genré ou pas, mais peux-tu expliquer en quoi ?

  • Tu fais aussi remarquer que ce choix est très lié au fait que ce soit les États-Unis qui mènent la danse en matière d’IA. Que si ç’avait été d’autres zones géographiques, peut-être que ce champ technologique aurait été différent...

  • Il est temps de parler de la place des femmes dans l’industrie qui construit ces machines. Ça fait au moins 30 ans que le déséquilibre est assez fort, au moins dans les pays occidentaux. Quelles sont les grandes pistes d’explications à ce problème ?

  • Pourquoi on équipe d’abord les garçons à chaque avancée technique ?

  • Tout ceci explique, pour une bonne part, pourquoi il y a moins de femmes dans la tech dans les pays occidentaux, mais dans d’autres pays, elles sont beaucoup plus nombreuses. Qu’est-ce qui explique cette différence ?

  • Et donc, depuis deux ans, l’intelligence artificielle revient sur le devant de la scène. En quoi est-ce un problème qu’il y ait aussi peu de femmes participant à la fabrication de ces technologies ?

  • Quelle est la solution face à cela ? Est-ce qu’intégrer plus de femmes dans le domaine permettra de rendre ChatGPT moins sexiste ?

  • Il reste donc beaucoup de travail, à la fois pour attirer plus de gens et pour trouver plusieurs solutions techniques. Cela dit, ça fait des années qu’on essaie d’attirer plus de diversité dans la tech, mais ça ne semble pas fonctionner. Que faire ?

  • Le sujet du quota, j’avais l’impression qu’il avait progressé, mais j’ai peut-être une vision déformée du sujet ?

  • Les deux grands axes qu’on vient de voir, c’est travailler envers les femmes pour les aider à déposer leurs blocages, ou travailler au niveau des institutions. Mais ne faut-il pas réfléchir aussi à des actions spécifiques aux hommes ?

  • Si on prend le problème à l’envers, puisque la tech et l’IA dernièrement sont présentées comme des solutions à beaucoup de choses, dans quelle mesure ce champ peut-il, peut-être, participer à lutter contre les inégalités ?

  • Quelles seraient les mesures spécifiques qu’il faudrait imposer aux entreprises de la tech pour permettre un traitement plus égalitaire ?

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