Dans un peu moins de deux semaines, Electronic Arts lancera Unravel, le jeu de plateforme qui a marqué la conférence E3 de l'éditeur en 2015. Problème : EA n'a pas encore sécurisé les droits sur le nom du jeu.
On connaissait surtout Electronic Arts pour ses gros blockbusters gonflés d'adrénaline, mais l'an passé, lors de l'E3, il a réussi à surprendre son monde en présentant Unravel, un jeu de plateforme à l'ambiance quasi poétique et au rythme bien plus posé. Celui-ci doit débarquer sur PC, PlayStation 4 et Xbox One dès le 9 février prochain. Tout devrait donc être déjà prêt pour le grand jour, mais en pratique, ce n'est pas vraiment le cas.
L'USPTO dit « non »
L'éditeur se heurte à un obstacle de taille : le bureau américain des brevets et des marques déposées (USPTO). Electronic Arts a déposé un dossier le 16 mars dernier, bien avant l'E3, pour tenter de sécuriser ses droits sur la marque Unravel. Problème, EA n'avait pas prévu que ce nom serait déjà utilisé par une autre entreprise.
Une société du nom de PlayFun a en effet déjà déposé en mai 2012 le nom Unravel pour un jeu de plateau éducatif, destiné aux enfants, et sa procédure a été validée en octobre de la même année. Le jeu de plateau Unravel ne met pas en scène de pelote de laine humanoïde, mais cela ne change pas grand-chose aux yeux des autorités américaines.
En juin dernier, l'USPTO a fait savoir à Electronic Arts que leur dépôt était refusé en raison de l'existence de ce dépôt précédent. Si les catégories visées par les deux entreprises sont différentes, avec d'un côté un jeu de plateau éducatif et de l'autre un jeu vidéo, la séparation n'est pas assez large au goût du bureau des brevets. Celui-ci explique par exemple qu'en raison du fait que des sites Internet d'actualité sur le jeu vidéo traitent régulièrement de jeux de plateau, captures d'écran d'un dossier de PC Gamer sur le sujet, la confusion est possible pour le consommateur. Confusion renforcée par le fait que de nombreux jeux de plateau disposent d'une adaptation vidéoludique.
Electronic Arts oublie l'affaire et assure que tout va bien
La notification de refus de l'USPTO est restée lettre morte pendant six mois. Par conséquent, la requête d'Electronic Arts est considérée comme à l'abandon depuis le 19 janvier dernier. Un contretemps un peu fâcheux, à deux semaines seulement du lancement d'un jeu.
L'éditeur affirme à nos confrères de Game Watcher que « le refus du dépôt de la marque n'influe aucunement sur le nom du jeu et nous nous préparons à le lancer le 9 février prochain ». Il reste donc quelques semaines à EA pour résoudre ce problème, avec le bureau américain des brevets, ou avec les détenteurs actuels du nom Unravel.
Commentaires (24)
Jackpot en vue pour playfun :)
Ça va commencer à devenir problématique dans le futur, au final un jour ou l’autre il ne restera que peu de noms “simples” disponible :/
ils auraient pu faire 5 min de recherche, voir que c’était déjà pris et trouver un autre nom…
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et puis c’est EA… c’est pas grave s’ils se prennent un ou 2 trucs dans les dents, ça leur fera les gencives
Ils auraient pu l’appeler simplement “Pelote”.
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C’est clair que s’apercevoir à deux semaines de la sortie du jeu que le nom est pris (et pas en Ouganda, aux USA quand même), c’est franchement ballot. Allez, je sens le renaming en “Unraveled”, et roule poupoule. Ou alors EA achète avec beaucoup de pognon Playfun (merci les micro transactions :P).
Par contre c’est très dommage pour les visuels déjà imprimés si ils changent le nom. :)
Et en utilisant “Unravel, l’aventure qui se défile” ou autre chose qui utilise le titre original et il pourraient pas l enregistrer ?
C’est clair que ne pas posséder le nom leur apportera à terme de gros soucis. Mais bon, c’est EA, ils vont aligner le pognon pour avoir raison. Il a intérêt à se vendre leur jeu.
Incompétence totale d’une société qui pèse des milliards et a montré qu’elle avait tous les avocats et juristes nécessaires dans le passé. Le moindre guide sur les marques, le site du Bureau américain des marques, celui de l’INPI et les sites équivalents de part le monde vous indiquent tous dans le B-A-BA des informations qu’il ne faut pas se lancer à travailler sur une marque sans avoir auparavant vérifié sa disponibilité et l’avoir déposée.
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“mais cela ne change pas grand-chose aux yeux des autorités américaines” Ni plus ni moins que cela ne le changerait aux yeux des autorités françaises, italiennes, allemandes, du Royaume-Uni, de l’Espagne, etc. Parce que c’est l’application de la loi et des accords internationaux qui permettent aussi à un petit français d’avoir une marque que voudrait un géant américain, ou Espagnol, Italien,… etc. Ce serait bien d’éviter les confusions dans ce type de remarques.
GOTY d’EA.
Dommage.
En même temps ce n’est pas si dramatique en matière d’exploitation, même si c’est vraiment très con pour une société aussi rôdée à l’édition vidéoludique. OK le dépôt d’une marque c’est une garantie contre les contrefaçons, la possibilité de la licencier, etc. mais c’est une sécurité plus qu’une obligation. Ce n’est pas vraiment ça qui risque d’influer sur les ventes, et ce n’est pas vraiment ce jeu-là qui attirera les contrefacteurs ou les petits malins qui voudraient surfer sur le nom (qui est déjà déposé donc bon).
Et ce n’est pas parce que l’USPTO a refusé le dépôt que forcément, PlayFun pourrait agir en justice contre EA pour contrefaçon de marque s’ils gardent le nom “Unravel”, les catégories de dépôt étant différentes et le juge américain pouvant considérer la confusion comme peu probable pour le consommateur.
En plus, outre le nom, l’ensemble des éléments de Unravel restent sous copyright. Donc rien de grave. Juste “Oups” comme dit le sous-titre.
Si on est optimise : “oh regardez ils ont tellement bossé l’aspect technique du jeu qu’ils en ont oublié les détails marketing / juridiques”
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Plus simple, ils vendent le jeu U, et mettent les autres lettres du titre en achat in-app. A la EA.
En tapant Unravel dans Google, je ne vois déjà plus que le jeu d’EA ou des trucs qui ne concernent pas les jeux d’une manière générale. Pas de PlayFun. :s
Le refus a été donné par l’USPTO, une agence nationale et non une autorité judiciaire. Il ne faut pas confondre les membres d’une administration et une autorité judiciaire qui en est indépendante et qui peut avoir des vues différentes sur le sujet, c’est justement ce que je voulais souligner. Ce serait comme considérer que l’INPI aurait les mêmes vues ou les mêmes pouvoirs que le TGI en France.
en meme temps, EA s’en fout surement :
wooly, c’est ti pas bien?
Tant mieux, ça évitera les Free, Orange, Apple…